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Critique de traversay


Le rêve du pêcheur s'étire sur trois générations, au gré d'un récit qui entremêle savamment les fils de différentes destinées, avant un dénouement qui rétablit la chronologie et va vers l'apaisement. Il y a des points communs entre les différents personnages : la souffrance en premier lieu, pour le pêcheur d'un petit village côtier du Cameroun, la prostituée de Douala et l'exilé à Paris. Les parcours sont erratiques et marqués par la fuite, à un moment ou à un autre, censée amener la délivrance, qui ne vient pas, bien au contraire, et alourdit le bagage de celui ou de celle qui a tout quitté, sans un regard à l'arrière. le livre de Hemley Boum est splendide, écrit dans une langue déliée, douloureusement romanesque, avec des personnages forts, qui commettent des erreurs monumentales et cherchent maladroitement à raccommoder les morceaux épars de leurs fautes. Peut-être que la fin du roman, en revanche, est un peu trop naïf dans son optimisme mais il fallait bien ce baume pour cicatriser tous les traumatismes et la beauté du livre ne s'en trouve pas affectée. le colonialisme moderne, le racisme, l'exploitation de l'homme par l'homme, l'exil et les remords sont autant de défis à surmonter pour parvenir , sinon au bonheur, tout du moins à une forme de sérénité et de réconfort qui passe par l'amour, l'amitié, la famille et le lien parfois invisible de la transmission.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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