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Critique de jamiK


On est dans le milieu du cinéma. Saul Karoo est au service des producteur et est script doctor, c'est à dire chargé de retoucher les films au montage pour les améliorer, il passe derrière les grands réalisateurs, sans scrupules, c'est un personnage cynique et désabusé qui traîne sa nonchalance et son alcoolisme dans les cocktails mondains, imbu de lui-même, sans empathie pour ses proche, un personnage profondément antipathique, mais tout ce milieu est assez imbuvable. Cette histoire est une quête vers une rédemption impossible. Des scènes d'Ulysse apparaissent en parallèle, ou parfois en filigrane, comme pour rappeler ce retour vers les origines, vers un fils dont il ne s'est jamais occupé. le trait est brut, avec des effets de reflets, des lignes sèches, l'ambiance épurée et froide, des aplats viennent rehausser l'ambiance déjà cassante, comme une bichromie, le noir en trait, en aplats, sans nuance et des espaces d'aplats géométriques de couleurs, une seule couleur par doubles planches, parfois un orange ou un vert, ou un bleu… L'architecture est très présente, vaste et moderne, ce graphisme fait référence à Frank Lloyd Wright, comme pour rappeler une certaine prétention avant-gardiste de ce milieu et son ambition artistique. le style, le rythme, cela finit par devenir poétique, on est totalement enveloppé dans l'ambiance, évoluant pourtant un milieu assez déplaisant. Karoo finit par être touchant, pathétique dans sa tentative de changement, on est bouleversé, mais pas vraiment pour lui, parce que c'est surtout une histoire sur l'échec, celui de la vie sur celui des apparences.
Sombre et beau.
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