Arno Bertina est décidément un fin observateur de l'actualité politique et sociale française, en même temps qu'un écrivain très porté sur les aspects les plus poétiques de la vie. Sous sa plume, une grève prend donc des airs de fête générale, ou du moins de laboratoire des idées, où la tristesse n'a pas sa place.
Exit les syndica(listes), vive le collectif libre de toute pression et l'initiative individuelle.
Des châteaux qui brûlent se fait ainsi porteur d'un optimisme trop rare, conviant un secrétaire d'Etat pris en otage et bientôt inspirateur de la lutte, Don Quichotte de
Cervantès, le jazz d'Albert Ayler et Pierrick Pédron, dans un roman polyphonique captivant.
Le lecteur a alors droit à un véritable feu d'artifice narratif, où les personnages se suivent pour raconter ces journées de lutte dans un abattoir.
Assurément l'un des bons romans de la rentrée, et un auteur plus que jamais à suivre.
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