AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sylviedoc


Après avoir lu cette histoire, vous ne regarderez plus jamais une machine à écrire comme une simple relique du temps où il fallait encore glisser une feuille dans un cylindre et appuyer fortement sur des touches pour qu'elles s'encrent et aillent imprimer des lettres sur le papier. Non, vous lui glisserez un regard en coin, mi-craintif, mi-respectueux. Qui sait, ce bloc de ferraille au poids imposant a peut-être pondu des chefs-d'oeuvre...ou d'horribles lettres de menaces ? Ou pire, est-il un moyen de communication entre son nouveau propriétaire et les victimes assassinées par l'ancien ?
C'est du moins ce que pense Paul Davis, à qui sa femme Charlotte vient d'offrir une vieille Underwood pour l'aider, pense-t-elle, à exorciser le traumatisme subi 8 mois plus tôt. Paul a échappé de justesse à la mort, violemment agressé par un collègue (et néanmoins ami !). Il faut dire qu'il venait de surprendre le collègue en question avec deux cadavres de femmes dans sa voiture, ce qui faisait de lui un témoin gênant. le collègue, Kenneth Hoffman, prof comme Paul à West Haven, la fac du coin., est plutôt connu comme un dragueur impénitent que comme un meurtrier pourtant.
Sauvé par l'arrivée miraculeuse de la police, et son agresseur en prison, Paul se remet doucement grâce aux bons soins de Charlotte, qui se montre plus aimante qu'avant le drame, et de sa thérapeute Anna White. Mais Paul souffre encore de cauchemars récurrents, ainsi que de troubles de la mémoires, voire d'hallucinations auditives : voilà qu'il entend sa machine à écrire cliqueter toute seule en pleine nuit ! Est-il en train de devenir fou ? Après tout, il a quand même reçu un sacré coup sur la caboche !

Des personnages à la psyché tordue et/ou compliquée, il y en a quelques-uns dans ce roman, je ne vous dirai pas lesquels, en tout cas je les ai trouvé assez réjouissants finalement. Il faut dire qu'après ma dernière lecture ("Les larmes noires sur la terre" de Sandrine Collette), celle-ci m'a parue presque drôle, par contraste. Entre l'affreux Gavin, patient de la psy qui ne trouve rien de mieux à faire que de jouer des tours pendables (et traumatisants) à des victimes soigneusement sélectionnées, et l'ex-femme de Paul qui avec son nouveau mari sont de vraies caricatures de beaufs, il y a matière à sourire, même si la trame est quand même liée à un double meurtre.
Et le suspense ne manque pas à l'appel non plus, la fin est un véritable festival à ce niveau-là. Mais...j'avais quand même deviné certaines choses...chut ! A ce sujet, attention, certaines critiques (une surtout) en disent bien trop.
"Du bruit dans la nuit" restera une lecture plaisante, pas ma première de l'auteur et sans doute pas la dernière, mais ne marquera pas ma mémoire plus que ça.
Merci à Babelio et à l'éditeur Belfond pour cette Masse Critique privilégiée !
Commenter  J’apprécie          509



Ont apprécié cette critique (50)voir plus




{* *}