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Critique de marina53


À la mort de sa grand-mère, qu'elle n'aura vu que trois fois dans sa vie, Anaïs Barbeau-Lavalette s'interroge sur cette femme insaisissable, inconnue, fuyante, intrigante, presque détestée. En vidant son appartement, elle tombe sur des photos, des lettres, des coupures de journaux. Pour essayer de la rattraper avant que celle-ci ne lui échappe complètement, l'auteure fait appel à une détective privée. Ainsi en apprendra-t-elle davantage sur elle. Sur sa vie, son mari, ses enfants, sa poésie, sa peinture, sa révolte...

Dans une longue lettre qu'elle lui adresse directement, l'auteure tente de dépeindre la vie de sa grand-mère, Suzanne Meloche. En de courts chapitres, Suzanne se dessine peu à peu. Artiste dans l'âme, ayant côtoyé Paul-Émile Borduas (auteur du refus Global), Claude Gauvreau, Jean Paul Riopelle, Muriel Guilbault ou encore Marcel Barbeau (avec qui elle se mariera et aura deux enfants, François et Manon, surnommée Mousse), Suzanne nous apparaît comme une femme libre et libérée, frivole, vivante, rebelle. Désireuse de vivre, penser, agir comme elle l'entend, elle ira jusqu'à abandonner ses deux enfants, quitter le Canada, changer de métier.
L'on peine, malgré tout, à s'attacher à cette femme nous apparaissant finalement peu sympathique et empathique, parfois égoïste malgré sa vie exceptionnelle. Avec ce récit, Anaïs Barbeau-Lavalette ne la juge jamais malgré la douleur infligée à sa propre mère, ne s'apitoie pas. Et ne l'excuse pas pour autant. Ses mots en sont d'autant plus puissants et certainement salutaires.
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