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Critique de isabelleisapure


Avner, 14 ans, est issu de l'une des rares familles juives vivant encore à Acre.
Malgré l'interdiction formelle de son père de se rendre à l'église orthodoxe, le garçon curieux aime s'en approcher, s'allonger sous un arbre, se laisser bercer par les chants liturgiques, observer les papillons et s'enivrer des parfums du figuier.
En poursuivant un agneau sur les marches du monastère, Avner est subjugué par la beauté d'une icône.
Frère Anastase lui fait découvrir des merveilles qu'il était loin de soupçonner en tentant de lui faire partager sa passion :
« On ne peint pas une icône. On l'écrit, on n'est pas peintre mais écrivain d'icône. »
Avner ne parvient pas à se concentrer sur autre chose, si ce n'est sur Myriam sa cousine bien aimée complice de ses jeux.
« Toutes ses pensées allaient aux icônes, à leur beauté, au sentiment de sérénité qu'elles lui avaient procuré. »
Avner, à l'insu de son père, se fait baptiser pour rentrer dans l'église et s'adonner à l'apprentissage de cet art. Son habileté, sa résistance à l'effort, son inventivité chez un garçon aussi jeune font l'admiration de ses maîtres.
Metin Arditi nous fait partager le quotidien du jeune homme, nous le suivons sur les chemins à la recherche de nouveaux visages à peindre.
Il y fait de belles rencontres remplies de sagesse et d'humanité qui le mènent peu à peu à l'âge adulte et à la sérénité que procure l'accomplissement d'un rêve.
Avner est un personnage magnifique que l'auteur « peint » avec beaucoup d'amour en insistant sur la passion qui l'habite.
On ressent parfaitement le besoin de l'artiste de pénétrer jusqu'au tréfond de l'âme de ses modèles pour se rapprocher de l'image de Dieu.
Les personnages secondaires sont particulièrement attachants et bien décrits à l'instar Myriam, la cousine bien-aimée qu'Avner choisît pour représenter la mère de Dieu, ou Yasmine dont le métier est de donner du plaisir aux hommes.
Mansour, le marchand au grand coeur, toujours fidèle remplace peu à peu le père dépassé par le choix de son fils.
« L'homme qui peignait les âmes » est un grand roman comme seul peut en écrire un conteur, un raconteur d'histoire.
Roman après roman Metin Arditi y excelle.
Merci à NetGalley et aux Editions Grasset.
#Lhommequipeignaitlesâmes #NetGalleyFrance

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