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Critique de ileana


Ce texte est un hybride : pamphlet politique et oeuvre de vulgarisation sur la dette. Ce qui met en colère Alévêque, c'est notamment « le dogme sur l'économie dominante, la loi du marché, le fait qu'on ait, soi-disant, pas le choix. Nous votons pour des idées mais nous sommes dirigés par des marchés. On nous ressasse les 3% de déficit à ne pas dépasser, [ ] la nécessité de l'austérité mais on veut aussi de la croissance. En somme, les gens ont de moins en moins de pognon mais il faut qu'ils dépensent de plus en plus. Donc, ils s'endettent. C'est la double peine. [ ] A notre petit niveau, on se sert de l'humour, qui reste le vecteur de communication et d'explication le plus fort, pour être utile. »
Source : le blog de Sandrine Blanchard, http://rires.blog.lemonde.fr/2016/05/26/chistophe-aleveque-eric-antoine-et-renaud-fetent-la-dette/

Les auteurs ne nous assomment pas de chiffres. Ils nous rappellent les absurdités du système, l'opacité, les promesses non tenues etc.
Des exemples : ils expliquent pourquoi l'Etat doit passer par des prêts auprès de banques privés, avec des intérêts de 2% à 3%, alors qu'avant il empruntait sans intérêts à la Banque de France. Ils nous rappellent le traité de Maastricht qui interdit aux états d'emprunter auprès de banques centrales, p118.
Ils évoquent les agissements de la banque Goldman Sachs, qui, en complicité avec le gouvernement grec de l'époque, prend en main les comptes et pousse à un emprunt déguisé qui accélère la ruine du pays ; en même temps la dite banque parie sur l'effondrement de la Grèce, p66.
Ils rappellent les promesses électorales non tenues : séparation des banques d'investissement et des banques de dépôt ; suppression des paradis fiscaux ; la taxe sur les transactions financières, p125.

Bref, la dette n'est pas la fin du monde, il ne faut pas se laisser berner par le discours de l'austérité, il faut garder le moral, comprendre le mécanisme … Malgré quelques approximations (qui agaceront les économistes purs et durs) un discours salutaire.
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