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Critique de bibliothequeambree


En fermant le livre, je me suis demandée quoi dire de celui-ci. Comment le raconter ? Comment l'analyser ?
Rabih Alameddine nous plonge dans l'histoire d'une personne transexuelle libanaise, Mina. Elle raconte sa vie, des bribes de son passé qui lui sont revenus lors de son arrivée à Lesbos, île grecque où les personnes en situation d'exile affluent de la Turquie ou de la Libye.

On y découvre qu'elle est médecin, qu'elle a toujours su que quelque chose n'allait pas dans son corps. On y découvre des relations tendues - voire inexistantes - avec sa famille. A part son frère. Son frère est tout pour elle. On fait la rencontre de sa femme, Francine et de son amour et de son admiration pour celle-ci.

Le livre nous emmène sur cette île, devenue le théâtre d'un drame humanitaire où de nombreuses vies se rencontrent. Où des régions du monde se rencontrent sur cette petite parcelle de terre. le théâtre d'un drame humanitaire face à l'inaction de l'Union européenne, à l'action des ONG - notamment suédoises - et des bénévoles. Des vies perdues en mer, des vies avec l'espoir d'arriver en Europe après avoir connu le danger, les bombardements, les guerres, les passeurs et leur business particulièrement juteux.

L'auteur nous plonge dans un roman - finalement historique - où se mêle l'exil, la perte et l'espoir. Il nous demande de réfléchir sur l'humanité, l'humilité et l'empathie. Par-là, on y découvre des récits de réfugiés syriens où notre coeur se brise face à leur exil. Plus loin encore, Rabih Alameddine nous conte les événements de 2016, le changement de discours après les attentats de Paris en 2015, la guerre civile au Liban dans les années 1970, les Etats-Unis des années 2000… et d'une certaine façon, ce monde d'après 2016 et ces flux migratoires qui n'ont pas cessé - avec tout autant, si ce n'est plus encore, de drames humains.

J'ai eu du mal à apprivoiser ce livre et son histoire. Pourtant, je ne regrette pas pour la réflexion qu'il nous pousse à avoir sur nous-mêmes, sur la société dans laquelle nous vivons. Je ne regrette pas pour les récits de ces réfugiés à qui, malgré tout, on donne peu la parole.
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