Une lecture dont on ne sort pas indemne.
Bleu nuit est la couleur du ciel et de la mer du Liban, ce Liban qui hante le narrateur, celui de son enfance, de sa mère, de la guerre. le lecteur le comprend à la toute fin du livre et peut rassembler, un à un les fragments épars dans les differents chapitres pour prendre la mesure de toute sa vie de souffrance.
Le monologue de celui qui se dit un "homme foutu" nous le montre d'abord enfermé dans son appartement parisien puis vivant à la rue, dans un périmètre autour du cimetière du Père Lachaise.
Mais ces quelques lignes ne rendent pas compte de l'originalité de ce deuxième roman de
Dima Abdallah, de la sensibilité de son écriture, de l'humanité des personnages qu'elle nous permet de rencontrer, des moments tout simples de bonheur d'une vie qu'elle nous fait vivre. Ce roman est aussi celui des rues de Paris aux noms évocateurs (rue du Repos, rue des Partants, rue du Retrait, etc) qui résonnent de manière particulière dans la vie du narrateur, celui des odeurs et des couleurs qui le et nous submergent, des citations d'auteurs (
Aragon, Céline, Gary,
Duras, etc.) avec lesquels il dialogue.
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