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Histoire de jardins : sagesse ou déraison
Liste créée par Alzie le 13/06/2016
69 livres. Thèmes et genres : jardins , Jardiniers , Jardins à la française , jardins anglais , jardin des plantes

"Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l'éternité" - Gilles Clément.

Coins de terre, "petits paradis" et refuges, ou créations plus majestueuses, hors des désarrois du monde, l'histoire des jardins relie secrètement notre imaginaire à des mythologies lointaines ou des symboliques parfois oubliées. C'est à travers ces anciennes traditions - sous éclairage méditerranéen et occidental -, et leurs évolutions récentes et contemporaines, que je vous propose "d'aller au jardin". Entre exubérance et sérénité, jardins princiers ou ouvriers, sauvages ou ordonnés, d'ornement ou potagers, secrets ou partagés, découverte de petits et grands traités et d'un art de créer autant que de méditer, en compagnie de très fins artistes jardiniers.

Je vous invite à consulter aussi les nombreuses autres listes sur le thème du jardin parmi lesquelles : "L'art des jardins asiatiques" et "Des jardins, des jardiniers et des hommes".

Image : The lost gardens of Heligan, "La belle au bois dormant".

Mises à jour mars 2017 ; mars 2021 ; juin 2022 ;



1. L'invention du jardin occidental
Matteo Vercelloni
2.00★ (4)

La naissance du jardin occidental est intimement liée à celle de la civilisation, des premières villes, des premiers projets urbains, lorsque le paysage cherche un lien entre nature et architecture. Formel, pittoresque ou paysager, le jardin traduit tour à tour la nature en motifs géométriques, en symétries et en longues perspectives, il réunit artifices conceptuels et scènes naturelles, il s'efforce de recréer et de gouverner la nature. Aujourd'hui, le jardin est au l'expérimentation interdisciplinaire : art, design, architecture, urbanisme... Il apparu haut lieu d'innovation. Dans cette histoire du jardin occidental, de l'Antiquité jusqu'à nos jours, Matteo et Virgilio Vercelloni nous racontent aussi les hommes qui ont imaginé, pensé, conceptualisé le fard' Antonio Averlino, dit le Philarète, qui imagine un palais-jardin dans lequel revit le mythe du jardin suspendu, William Kent, le père du jardin moderne, André Le Nôtre et les jardins de Versailles, Lancelot Brown, l'un des pères du jardin anglais, Gilles Clément et le jardin en mouvement. Riche d'une iconographie peu diffusée (plans, photographies, tableaux, gravures, tapisseries...), ce livre nous rappelle également à quel point l'espace initiatique et mystique, - du jardin est un thème fondamental à travers lequel s'expriment des générations d'artistes.
2. Hieronymus Bosch : Le Jardin des délices
Hans Belting
3.00★ (15)

Les images énigmatique de Jérôme Bosch aiguillonnent l'imagination du spectateur et figurent depuis longtemps parmi les joyaux des principaux musées du monde. On y voit se côtoyer le plaisir et le bonheur, la douleur et le tourment. Aux paysages merveilleux, où les humains cohabitent dans une édénique harmonie avec les animaux et les créatures fabuleuses, s'opposent des visions d'apocalypse traversées de machines volantes qui s'affrontent à la lueur des explosions. Certains chercheurs ont vu dans de telles scènes une anticipation visionnaire des guerre à venir ; d'autres supposent que le peintre a surtout voulu prendre position contre l'Eglise catholique. Hans Belting, quant à lui, n'interprète le triptyque du Jardin des délices ni comme un chefs-d'?uvre hérétique, ni comme un règlement de comptes personnel avec les dogmes de l'Eglise, ni comme une somptueuse illustration du récit de la création. Il voit dans ces panneaux une utopie peinte, enracinée dans l'" esprit du temps ", une utopie qu'il met en relation avec les théories humanistes de Thomas More et Wilibald Pirckheimer. La question de Bosch était : " A quoi ressemblerait le monde, si le péché originel n'avait pas eu lieu ? " L'auteur, en outre, est parvenu à identifier le commanditaire laïc de l'?uvre et l'usage auquel elle était destinée.
3. Jardins et paysages de l'Antiquité : Mésopotamie et Egypte
Aude Gros de Beler
Le jardin, qu'il soit verger, espace de cultures de plantes potagères, cour de temple, jardin palatial ou privatif, est un espace clairement délimité, où un savoir-faire technique est mis au service d'un idéal. La projection symbolique témoigne du souhait de recréer un paradis originel, d'asservir le règne végétal, de montrer de manière ostentatoire sa fortune ou de s'attirer la bienveillance des dieux. Elle se matérialise au travers de réalisations de différentes échelles, depuis les parcs jusqu'aux espaces intimes des patios, toutes réunies sous le vocable de "jardin" dont la mise en oeuvre est directement issue de l?origine agricole des cultures et d'une conscience du divin. Avant de franchir l'enceinte du lieu et d'en expliciter les arcanes qui règlent son contenu, nous devons nous interroger sur son origine et sur les raisons qui conduisent, à l?aube naissante des grandes civilisations, à l'apparition d'un espace consacré, fortement inscrit dans l'articulation de cités qui représentent une nouvelle forme d'organisation sociale. A ceci se superposent la maîtrise des techniques et l'apparition des premiers cultes ; ces facteurs d?évolution se mettent en place au Proche-Orient autour de la période néolithique et servent de piliers fondateurs aux jardins de l'Antiquité. Situé à la charnière d'une double contrainte, celle de réaliser, en utilisant la terre, l'eau, les outils et les végétaux, un espace réel et clairement défini retraçant un désir symbolique ou sacré, le jardin ne nous est parvenu que sous la forme de représentations ou de narrations, elles-mêmes teintées de symbolisme et imprégnées des canons artistiques en vigueur dans les différentes civilisations. Ici point - ou peu - de vestiges archéologiques : les végétaux n'ont pas survécu aux affres du temps et les différents ouvrages mis en oeuvre dans l'espace jardin ont souvent disparu. Seuls subsistent les éléments massifs (structures hydrauliques, canaux et murs d?enceinte), qui nous informent de l'ampleur des réalisations. Il n'est pourtant pas impossible de dresser un aperçu de ce que fut la genèse du jardin en Mésopotamie et en Egypte. A mi-chemin entre l'idéal et le matériel, la promenade dans les jardins de l'Antiquité nous entraîne dans un espace empreint de sacré qui, au-delà de la culture des végétaux et la maîtrise technique, pose les bases d'un rapport au paysage et à la nature qui continue de nous inspirer. Plus de trois mille ans avant notre ère, les rives du Tigre et de l'Euphrate vont servir de cadre à l'apparition d'un espace de plantation jusque-là inconnu, un "enclos de fête", qui poursuit sa maturité au bord du Nil, subit de multiples influences orientales avant de franchir la Méditerranée et de rejoindre la Grèce, puis l?Italie romanisée.
4. Sur la terre comme au ciel : Jardins d'occidentà la fin du Moyen-Âge
Musée national du Moyen Âge - Thermes et Hôtel de Cluny
4.75★ (12)

Les jardins du Moyen Âge restent à découvrir : pour la première fois en France, une exposition propose une synthèse sur le sujet, confrontant représentations symboliques et objets de la vie quotidienne. Les différentes facettes du jardin médiéval y sont abordées successivement : le jardin d'Éden et le jardin clos du Cantique des cantiques sont les fondements d'une symbolique religieuse où le jardin est l'image de l'âme, de l'Église ou de la Vierge. La littérature transforme ce jardin clos en un jardin d'amour où vient se réaliser l'idéal de vie courtois. Sous son influence se développent un véritable amour des jardins et un intérêt croissant pour la botanique. Tapisseries, gravures, peintures et plus de cinquante précieux manuscrits, mis en regard d'objets archéologiques, ressuscitent ces jardins où se réconcilient poésie, mystique et botanique.
5. Jardins antiques : Grèce, Gaule, Rome
Florence Bertholet
3.00★ (5)

Retrouver les traces des jardins antiques s'avère une entreprise délicate. Certes, les philologues disposent de nombreuses sources, en grec et en latin, qui en livrent une première impression. Les archéologues, toutefois, éprouvent souvent des difficultés à mettre en évidence leurs vestiges. En partant à la recherche des jardins antiques, il faut être conscient de leurs fonctions multiples: potager et verger pour se nourrir et se soigner, vigne, jardin d'agrément, parc, bois sacré, jardin funéraire, etc. De plus, la création et l'utilisation des jardins varient selon les différentes cultures antiques (grecque, romaine ou celtique). Des membres de l'Institut d'Archéologie et des Sciences de l'Antiquité de l'Université de Lausanne proposent une approche pluridisciplinaire qui révèle l'état de nos connaissances sur les jardins antiques.
6. L'espace et le temps au jardin grec
Martine Landriault
4.00★ (1)

Il est de certains pays comme de certaines amours. Ce n'est ni le coup de foudre, ni l'amour aveugle. Pourtant, on s'y attache tout de suite. Sans le savoir. De façon viscérale. On le quitte, on y retourne et au bout du compte, on constate qu'on y a passé une partie importante de sa vie. Quel rapport y a-t-il entre les jardiniers grecs et leurs jardins ? A quoi pensent-ils pendant qu'ils plantent, sarclent, désherbent ? Quelle est la fonction du jardin dans la civilisation grecque d'hier et d'aujourd'hui ? Pourquoi sur le plan culturel, les Grecs sont-ils si passionnément attachés à leur jardin ? Quels types de jardins retrouve-t-on dans cette région de Makedonia ? Des jardins qui parlent. Des jardiniers qui écrivent dans le sol leurs douleurs, leurs désirs, la perte d'un passé glorieux, leur peur de l'avenir, leur fierté d'avoir des jardins libres. A l'instar des autres cultures, malgré les siècles qui les séparent de la Grèce ancienne, les jardiniers d'aujourd'hui entretiennent à leur manière une trace certaine de mémoire, d'appartenance à un lieu. Projet fou, sujet dont aucun n'a encore traité. Dix ans de réflexion, de démarches et de rencontres. Les dix plus belles années d'une vie.
8. Promenade dans des jardins disparus : Les plantes au Moyen Age d'après les Grandes Heures d'Anne de Bretagne
Michèle Bilimoff
4.50★ (21)

Ce livre est le résultat d une étude menée à partir du très précieux manuscrit Les Grandes Heures d Anne de Bretagne. Conservé dans un coffre-fort de la Bibliothèque Nationale de Paris, il est l herbier le plus complet au monde pour présenter les plantes au Moyen Age. L auteur après deux ans de recherches, a expertisé toutes les plantes (350) et défini leur utilisation à cette époque. Elle nous entraîne en une promenade imaginaire, au cours de laquelle nous retrouvons toutes ces plantes avec leurs origines, leurs légendes, leurs rôles, leurs utillisations. Pour nous qui avons de plus en plus tendance à nous tournier vers leurs pouvoirs bienfaisants, cet ouvrage est une source de découvertes, d'étonnement et d'admiration.
9. Histoire des jardins de la renaissance à nos jours
Monique Mosser
5.00★ (3)

Unique par la somme de connaissances qu'il réunit, cet ouvrage retrace, depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours, l'histoire de l?architecture des jardins en Europe et aux États-Unis. Telle une véritable encyclopédie, cette somme de plus de cinq cents pages présente chronologiquement l'état des recherches les plus récentes menées dans ce domaine, rédigées par les 65 meilleurs spécialistes mondiaux. Plus de 600 illustrations retracent cette histoire, grâce à une riche documentation, provenant de musées, d'archives publiques et de collections privées, qui fait alterner les miniatures, les peintures, les dessins d'architectures, les schémas et les plans des plus importants parcs et jardins dont une cinquantaine redessinés spécialement pour cet ouvrage.
10. L'Art du jardin et son histoire
John Dixon Hunt
4.00★ (2)

La nature sauvage, que les anciens jugeaient horrible et tentaient de domestiquer par places, et que les modernes exaltent pour compenser le progressif bétonnage des sites, a toujours eu quelque chose d'abstrait et de mythique. Si elle existe comme concept, il est impossible de l'atteindre dans la réalité sans la transformer en spectacle. Entre elle et nous s'interpose au moins un regard, c'est-à-dire un principe d'organisation, la possibilité de comprendre, de décrire et de représenter. Même la forêt primaire d'Amazonie, vue d'avion, devient un monument paysager. Que dire alors de la forêt de Fontainebleau que nous parcourons en tous sens ! L'art du jardin - en particulier les paysages européens du XVIIIe et du XIXe siècles - relève ainsi d'une charmante ambiguïté : il faut décrire la représentation figurée comme si elle était nature et la nature comme si elle était représentation figurée ; il faut que la surprise naisse d'un ordre prévisible à peine perturbé, que l'émotion sensorielle vienne d'une éducation qu'on oublie. À travers les deux très belles conférences prononcées en mars 1994 par John Dixon Hunt, le Collège de France a voulu faire mieux connaître au public français l'intérêt de la réflexion historique sur les jardins et l'architecture paysagère, discipline au confluent de plusieurs domaines : ceux de l'urbanisme et de l'architecture, de la géographie et de l'écologie, de la peinture et de la littérature, de la sociologie et de la philosophie de la représentation, des ères culturelles et de l'histoire enfin, puisqu'il existe autant de paysages que de grandes civilisations et d'époques.
11. Histoires de jardins: Lieux et imaginaire
Jackie Pigeaud
4.00★ (7)

Le thème du jardin ne doit pas être seulement défini comme symbole institué, interprété dans la tradition occidentale comme paradis perdu. Il doit aussi être interprété comme lieu d'un pouvoir instituant un ordre symbolique, comme pouvoir symbolique. Les significations dont le thème du jardin est porteur dans la tradition occidentale, les fonctions qu'on lui confère dans les conceptions contemporaines de la ville, la position " esthétique " de l'art des jardins dans l'art contemporain, tous ces éléments en font un des lieux et même le lieu qui résisterait à l'emprise de la technique et de la techno-science, tout en étant le produit le plus achevé.
12. Une histoire des jardins botaniques : Entre science et art paysager
Yves-Marie Allain
2.25★ (10)

Depuis leur création progressive à partir du XVIe siècle, d'abord en Europe puis sur les autres continents, l'ouvrage retrace l'origine des jardins botaniques et l'histoire de leur dessin. Illustré de gravures anciennes et de photos couleurs, il montre l'évolution des fonctions du jardin botanique à travers les époques. Il met en lumière l'originalité de chacun des plus grands jardins botaniques européens. Sont également évoquées des missions mal connues comme les graineteries et leurs échanges internationaux, l'étiquetage des plantes, les herbiers...
13. Jardins de châteaux à la Renaissance
Elisabeth Latrémolière
Cet ouvrage ne porte pas uniquement sur l'art des jardins : à partir de l'exemple des jardins de Blois, fondés vers 1500 par Louis XII et Anne de Bretagne, il met en lumière le lien entre architecture et paysage, entre le château et son jardin à la Renaissance. Il accompagne la première exposition entièrement consacrée à ce thème pour cette période, sujet qui a profité depuis 15 ans du développement de l'archéologie et d'un regain d'intérêt des historiens pour l'histoire et la représentation du jardin. Livre et exposition abordent les questions de l'héritage médiéval et de l'influence italienne, qui s'affirme vers 1500 dans les nouveaux jardins des châteaux de Blois. L'apport de l'Italie apparaît dans le rôle croissant de l'architecture pour animer et rythmer la composition des jardins : terrasses et escaliers, portiques et balustrades, fontaines et grottes. Ils révèlent l'intérêt nouveau porté par les habitants du château au jardin et au paysage à partir du milieu du x'. siècle, et l'incidence de l'architecture du château sur l'organisation du jardin. On remarque la spécificité du jardin français qui s'est peu à peu réglé sur le château au point de devenir l'expression la plus forte de son pouvoir de domination sur l'environnement, fonction qu'il n'a jamais eu à un pareil degré en Italie. Le thème des jardins royaux et princiers avant Le Nôtre, est également exploré à travers les exemples du jardin des Tuileries et le rôle de Gaston d'Orléans, qui réunit une collection botanique à Blois et fait aménager les parterres du palais du Luxembourg à Paris.
14. Tous les jardins du monde
Gabrielle van Zuylen
3.69★ (39)

Nos jardins européens remontent au jardin mythique de la Bible, l'Éden. La tradition le situe en Mésopotamie, probablement au nord : il pousse sans irrigation. Avant la chute, l'Éden était un lieu de paix et de plaisirs, de fécondité et de parfums enchantés, rythmé par la musique de l'eau et des rires. Depuis les premiers royaumes d'Assyrie, les hommes ont cherché à reproduire ces paradis perdus. Gabrielle Van Zuylen, chroniqueuse mais aussi jardinière, explore ces jardins patrimoine de l'humanité que les hommes ont soumis à leurs artifices. Ce livre est une invitation au voyage dans le temps etl'espace ; des jardins sacrés de la Grèce antique aux jardins clos du Moyen Âge, des labyrinthes humanistes de la Renaissance et des reflets des monarques du Grand Siècle aux promenades publiques et à l'urbanisme contemporain. Ce livre passionnant invite à découvrir les plus beaux jardinsde notre civilisation et montre que l'art des jardins est lié aux cultures qui l'imaginent.--Myriam Goldminc
15. Jardins
Robert Pogue Harrison
4.25★ (19)

Le Jardin serait-il un objet philosophique ? Et l'activité du jardinier l'emblème de la condition humaine ? Que cherchons-nous dans ce lieu, réel ou imaginaire, que nous le cultivions jour après jour de nos propres mains, que nous nous y promenions pour nous ressourcer, ou que nous y rêvions comme d'un ultime paradis ? Pour répondre à ces questions, Robert Harrison traverse, interroge et commente certaines grandes ?uvres littéraires, artistiques, religieuses et philosophiques, de Platon aux poètes américains contemporains, en passant par les textes fondateurs de la Bible et du Coran,l'épopée de Gilgamesh, Homère, Epicure, Rihaku, Dante, Boccace, Voltaire, Cao Xueqin, Mallarmé, Rilke, Capek, Thoreau, Camus, Pagnol, Hannah Arendt, Italo Calvino, Michel Tournier, etc. ; mais aussi par les réalisations concrètes de Le Nôtre à Vaux-le Vicomte et Versailles, les jardins anglais, les jardins zen japonais et les tapis-jardins de l'Islam.
16. Diogène au potager
Louis Dubost
3.00★ (5)

Dans le présent ouvrage, Abécédaire Métaphorique Appliqué au Potager, en compagnie des insectes, abeilles ou doryphores, voletant au-dessus des plantes, de l'ail aux tomates, nous parcourons le jardin et le monde. Nous sortons de l'enclos en restant dans le clos. Tout est texte et prétexte pour un voyage dans l'histoire et la géographie, les sciences naturelles et la politique, la satire et l'information. Les légumes, fleurs, feuilles, fruits et condiments nous parlent de mythologie, littérature, écologie, gastronomie, cinéma, luttes sociales, drogue, religion et démocratie... Ainsi, le jardin d'un homme est homothétique de l'univers. Il contient l'univers. Il est l'univers.
17. Le jardin, notre double. Sagesse et déraison
Autrement
2.67★ (6)

Les Français retournent au jardin. Mode ou renaissance ? Étouffé par le modernisme qui lui avait substitué la notion vide d'espace vert, le jardin retrouve ses vrais enjeux en renouant avec son passé et en esquissant son avenir. Ainsi, le paysagiste Gilles Clément, à l'âge de l'écologie et des satellites, invente-t-il la notion de "jardin planétaire". Expression de l'imaginaire, le jardin ne saurait tenir un rôle univoque. Ses visages innombrables, souvent contradictoires, se déclinent comme notre manière d'être au monde : entre sagesse et déraison. Sociologues et anthropologues révèlent ce qui nous lie si fortement à lui : chercher ses racines, s'évader du quotidien ou encore cultiver sa différence. Des historiens mettent en lumière certains moments où le jardin a cristallisé les aspirations d'une époque. Philosophes et paysagistes réfléchissent sur le rôle qu'il doit assumer. Médiation avec la nature et le paysage, expression privilégiée d'un rapport au lieu et au temps, le jardin pourrait répondre aux vacillements qui affectent aujourd'hui notre relation au monde : conscience écologique, globalisation des échelles, frottement du réel et du virtuel... Jardiner sera peut-être notre moyen d'être humains sur la Terre.
18. Sagesse et déraison au jardin
Yves Gosse de Gorre
Yves Gosse de Gorre est un amoureux des contrastes. Même si son goût pour les fleurs, et pour les roses en particulier, a pu lui donner l'image d'un jardinier romantique, " à l'anglaise ", il a été profondément influencé par les jardins " à la française " et les puissants effets de leur géométrie. Mais, s'il reprend à son compte certains éléments de cette tradition française, c'est pour mieux s'en libérer, les associer à leur contraire et laisser libre cours à sa fantaisie. En réunissant en un même lieu des visions opposées, presque antagonistes, Yves Gosse de Gorre a créé un style de jardin complètement inédit, qui provoque à chaque détour la surprise et l'émotion.
19. Jardins de sagesse en Occident
Hervé Brunon
La quête de la sagesse pourrait-elle être favorisée par le jardin, voire même s'y accomplir de manière privilégiée et progresser grâce à lui ? Une bonne part de la culture occidentale l'a pensé, ainsi qu'en témoignent la tradition biblique, Platon, Epicure, Augustin, Montaigne et Nietzsche, comme l'illustrent aussi quantité de réalisations, pour beaucoup encore conservées à travers l'Europe. Ce sont ces lieux destinés à la retraite, au parcours méditatif, à la contemplation ou à une forme d'action responsable, incarnée par le jardinier, que cet essai propose d'explorer. L'auteur interroge ainsi l'inépuisable sens théologique, philosophique ou poétique de ces jardins de sagesse, supports et figures d'une plus juste expérience du monde, qui continuent aujourd'hui encore d'aider à mieux vivre ensemble, accepter la condition humaine, atteindre une paix et une liberté intérieures, intensément percevoir la beauté de ce qui nous entoure.
20. L'eau dans les jardins d'Europe
Michel Baridon
2.00★ (2)

Les jardins sont des lieux de respiration et de beauté qui ont de tout temps réhaussé l'éclat des civilisations. L'eau, source de vie, constitue l'un de leurs ornements majeurs. Retracer l'histoire de l'eau dans les jardins, du monde antique jusqu'aux plus récents, c'est à dire les situer dans l'histoire des mentalités, des sciences et des techniques, et suivre un parcours qui mène à un bon usage de l'eau. Dans les jardins anciens, les effets produits par des fontaines, par des jets d'eau ou simplement par un ruisseau ou un étang sont nés de rencontres parfois miraculeuses entre une certaine conception du bonheur et une image de la nature où convergent toutes les connaissances d'une époque. Aujourd'hui, les jardins contemporains utilisent toutes les possibilités de la technologie : l'eau fuse ou se faufile, elle apporte partout le mouvement et la lumière grâce à des jets d'eau informatisés, à des cascades recyclées ou à des brumisateurs. A une époque ou nous nous occupons de la gestion durable des ressources naturelles, cette technologie permet de conserver l'agrément des jardins et de tirer les plus beaux effets de l'eau tout en la préservant.
21. L'imaginaire des grottes dans les jardins européens
Monique Mosser
5.00★ (4)

Dès l'Antiquité, puis de la Renaissance à nos jours, les grottes artificielles constituent un topos incontournable dans la création des jardins de toute l'Europe, soumis à d'infinies variations de formes, au gré des changements de goût, de l'excentricité des mécènes et de la fantaisie des concepteurs. Ce sont des milliers de grottes qui furent aménagées au cours des cinq derniers siècles selon des échelles extraordinairement variées allant de la simple niche abritant une petite fontaine à l'immense chaos naturel transformé en paysage sublime. Beaucoup ont disparu, en raison de l'extrême fragilité de ces décors précieux, mais d'admirables réalisations témoignent encore de cet engouement jamais démenti, notamment en Allemagne, en France, en Italie ou au Royaume-Uni, au Portugal et en Russie, en Finlande et Ukraine. En rendant compte sans volonté d'exhaustivité à travers plus d'une centaine d'exemples illustrés grâce à des prises de vue actuelles d'excellente qualité de la richesse de ce patrimoine relativement méconnu, l'ouvrage vise à explorer les enjeux de cette fascination ininterrompue pour les grottes de jardin et à mettre en lumière l'inventivité formelle et technique à laquelle elles ont donné lieu. Il ne s'agit pas d'aborder les grottes en tant que motifs autonomes et isolés, mais bien de les inscrire tant dans leur contexte spatial et culturel, en considérant le rôle qu'elles tiennent dans la composition et la poésie du jardin, l'écriture du relief et des eaux miroitantes ou jaillissantes, la narration de la statuaire, et la manière dont elles révèlent les aspirations de chaque époque ou de chaque individu. Une centaine de documents iconographiques illustrations encyclopédiques, peintures allégoriques, portraits, décors de théâtre, etc, permettent d'évoquer leur arrière-plan à la fois artistique, littéraire, scientifique, technique, religieux, philosophique ou
22. Jardins "au naturel" : Rocailles, grotesques et art rustique
Michel Racine
3.00★

Mot utilisé pour la première fois en 1636, la rocaille est un "morceau de minéral, pierre, caillou, de forme tourmentée, que l'on utilise avec des coquillages pour construire des grottes artificielles, des décorations de jardins". Michel Racine s'intéresse depuis vingt-cinq ans à l'art des rocailleurs, patrimoine méconnu de l'histoire des jardins et du paysage. Dans son essai intitulé Jardins au naturel, il nous entraîne à la redécouverte d'un monde surprenant, étrange bien souvent, où rocailles, mais aussi art rustique et autres grottes artificielles règnent sur la nature. Le texte richement illustré et les choix iconographiques donnent un large aperçu de différentes approches artistiques et de leurs créateurs : trompe-l'?il maçonné, grottes artificielles ténébreuses, rochers de ciment, kiosques en faux bois, personnages et animaux fantasmagoriques, rivières en ciment armé? Au fil des pages, le lecteur perçoit les qualités architecturales et décoratives d'un univers empli de formes complexes et chargé d'une dimension symbolique forte. Sorti du seul contexte de la bizarrerie, il est entraîné dans une vision créative de l'art paysager. Jardins au naturel est un essai de référence original qui se lit avec la curiosité et le plaisir de la découverte. --Marie-Noëlle Maloszek
24. Jardins du Maroc, d'Espagne et du Portugal : Un art de vivre partagé
Mohammed El Faïz
4.00★ (6)

Se reposer à l'ombre des orangers en fleur dont le parfum embaume, tandis que les oiseaux chantent et qu'une eau miroitante danse dans les vasques, c'est ainsi que le monde islamique médiéval s'imaginait le paradis. Et c'est cette image du bonheur parfait qu'il a tenté de recréer ici-bas à travers ses jardins, élevant son savoir-faire au rang d'un art à part entière. Née en Perse, puis transmise de l'Orient à l'Occident, la tradition du jardin islamique s'est implantée au Maroc, en Espagne et au Portugal, où aujourd'hui encore, comme le montre cet ouvrage, nous pouvons en voir de merveilleux exemples. Car si ces trois pays sont désormais séparés par dès frontières politiques et culturelles, ils ont partagé une longue histoire du ville au XVe siècle, celle d'al-Andalus, fondement d'un patrimoine commun dont les traces sont ,encore présentes dans le paysage rural et urbain contemporain. U art des jardins occupe en effet une place privilégiée dans cette mémoire partagée puisque, de Marrakech à Grenade, de Fès à Sintra, nous retrouvons les mêmes patios secrets cernés de murailles, les mêmes élégants pavillons élevés au-dessus de parterres fleuris, les mêmes bassins paisibles où se reflète le ciel.
25. Jardins d'Orient - De l'Alhambra au Taj Mahal
Agnès Carayon
De l'Espagne à l'Inde, le jardin d'Orient est, au-delà de sa diversité , un art a part entière, unique. Indissociable du paradis dont il se veut l'image terrestre, il a fait l'objet d'une transmission fidèle sur toutes les terres d'Islam. Nés dans des territoires arides, les jardins d'Orient sont apparus avec les premières implantations urbaines, grâce a une maîtrise ingénieuse des ressources hydrauliques. L'eau structure le jardin et mêle son murmure aux chants des oiseaux et au parfum des fleurs. Elle rend possible la luxuriance de la végétation qui, dans ces pays de soleil, offre son ombre bienfaisante. La sensualité des jardins d'Orient a traversé les époques et inspire aujourd'hui encore paysagistes et artistes contemporains. A l'occasion de l'exposition « Jardins d'Orient, de l'Alhambra au Taj Mahal », cet ouvrage retrace pour la première fois l'histoire des jardins du monde arabo-musulman, a travers les richesses qui les ont constitués et représentés. C'est aussi une réflexion sur la place de ces jardins dans le monde urbanisé d'aujourd'hui, montrant l'importance de ces pratiques ancestrales dans nos préoccupations écologiques actuelles.
26. Manifeste pour les jardins méditerranéens
Louisa Jones
2.00★ (2)

Le jardin méditerranéen, qui témoigne d?une alliance heureuse entre l?homme et la terre, est bien plus qu?un simple jardin d?agrément : il répond à de multiples besoins et offre en toute saison des plaisirs variés. Il permet de bien vivre, sans décor factice ni consommation effrénée.
27. Jardins de l'autoroute : Histoire de graines, d'herbes et de rocailles
Hervé Mineau
Voilà un ouvrage qui donne un éclairage inédit sur les paysages du Midi, avec les chamboulements liés à l'arrivée de l'autoroute. Sans nier combien ces chamboulements sont souvent perçus comme une atteinte aux paysages, les auteurs, un jardinier et un écologue, révèlent l'écologie très particulière des rocailles dénudées, où il ne reste presque plus rien de la vie d'avant. Mais l'originalité de ces lieux ne suffit pas à rassurer. Il faut leur redonner une fonction écologique et paysagère, ce que les auteurs nous proposent avec cette idée simple : la nature saura nous dire comment faire pour l'aider à reprendre plus vite possession de la rocaille. Nous partons visiter des lieux qui nous sont voisins à tous, les garrigues du Midi, le simple bord d'une route ou une vieille carrière abandonnée. Partout où la végétation sauvage a su se satisfaire d'une aridité comparable aux lieux vierges que l'autoroute a créés. On y fera la connaissance des herbes et des buissons à même de reconstituer les paysages anciens ; c'est aussi l'occasion de découvrir leurs astuces pour répondre aux assauts de la sécheresse et de la chaleur du Midi. Le voyage botanique ne s'arrête pas là ; il nous emmène au pays de la graine, passage obligé pour la reconstitution des paysages arides. La graine vagabonde ou casanière, pressée de germer ou attentiste. La graine enfin, que ces jardiniers d'un nouveau genre doivent parfois aller cueillir dans la nature, selon des méthodes rudimentaires comme aux temps anciens. Une fois revenus par le coup de pouce des jardiniers de l'autoroute, les fleurs et les buissons vont, chacun à son rythme et dans un agencement aléatoire, investir la rocaille et anticiper le lent retour de la nature. Ces lieux arides à l'écologie extrême offrent alors l'opportunité d'un nouveau concept paysager, celui d'un jardin de rocailles qui fait la part belle à la graine et à l'herbe sauvage.
28. Histoire des jardins de Rome
Alberta Campitelli
4.00★ (5)

Le charme de Rome ne se résume pas à ses vestiges antiques ni aux fastes de la papauté. La ville doit une grande part de sa splendeur à ces chefs-d'oeuvre de la Renaissance, de l'époque baroque et du XVIIIe siècle que sont le Belvédère, la Villa Madama, la Villa Giulia ou la Farnesina, la Villa Doria Pamphili, la Villa Borghese ou la Villa Alberoni. Aménagés à la Renaissance ou à l'âge classique, souvent par des artistes aussi prestigieux que Bramante ou Raphaël, beaucoup de ces séjours environnés de verdure sont encore visibles aujourd'hui. Ornés de fontaines et de sculptures, leurs admirables jardins distribués en terrasses, en parterres et en perspectives ont initié l'Europe à l'architecture d'agrément. La subtile articulation de ces villas avec l'eau et la végétation a entraîné une émulation dans l'art des jardins qui s'est maintenue jusqu'à la fin du XIXe siècle. Elle revit tout au long de ces pages, illustrées de magnifiques prises de vue aériennes.
29. Les jardins romains
Pierre Grimal
4.75★ (6)

Lorsque ce livre parut, il y a environ quarante ans, on pouvait penser que l'étude des jardins romains ne serait jamais que marginale, par rapport à l'histoire sérieuse ". Depuis lors, le développement " scientifique " de l'archéologie a changé les perspectives, en privilégiant le quotidien, aux dépens des événements notables: le pas des Césars ne s'est pas imprimé plus profondément que celui du plus humble des esclaves. Mais retrouver les marques laissées par chaque jour est-il une fin en soi? N'est-ce pas plutôt un moyen de pénétrer plus avant que naguère dans la sensibilité, les images, la vie profonde de ces Romains, qui restent fascinants, en dépit des idées toutes faites et des sottises dont on encombre leur mémoire? Et, comme nous sommes leurs héritiers, de mille manières, n'est-ce pas une façon de nous rendre intelligibles à nous-mêmes?Lieu de l'art, du rêve, du plaisir, le jardin est à la fois poésie et philosophie; il est aussi un point d'équilibre entre l'artifice et la nature, un produit de la société et un ermitage de solitude. Il est remarquable que ce soient les Romains qui aient développé, perfectionné cet art, et nous l'aient transmis. Peut-on comprendre Louis XIV sans Versailles, J.-J. Rousseau sans Ermenonville? Pas plus que Rome sans ses villas, ses parcs et les péristyles de Pompéi."
30. Jardins secrets d'Italie
Ann Laras
On croit connaître le style des jardins italiens après avoir visité quelques célèbres villas de Toscane, mais il y a beaucoup de découvertes à faire à travers toutes les régions de l'Italie. De la région de Venise à celle de Naples, en passant par le Piémont, la côte ligurienne et la Toscane, ce sont une soixantaine de jardins que l'auteur révèle à la curiosité du promeneur. Des créations de la Renaissance, trésors créés voici cinq cents ans, jusqu'aux compositions les plus contemporaines. Comment est-il possible de préserver un jardin pendant un demi-millénaire ? Comment conserve-t-on un jardin historique ? Autant de questions auxquelles répondent les propriétaires, qui font partager au lecteur leur expérience et leur passion dans ce beau livre, le seul à révéler la splendeur de ces jardins. Le livre est complété par des cartes avec l'emplacement exact des jardins, leur adresse et les possibilités de visite, car ces jardins secrets s'ouvrent ou s'entrouvrent pour les amateurs.
31. L'Italie des jardins
Pierre de Filippis
3.00★ (9)

8Une immersion dans l'éternelle beauté des jardins italiens. Des jardins de l'empereur Hadrien aux dernières créations de Paolo Pejrone, les jardins d'Italie se lisent comme les pages d'une histoire ininterrompue de l'Antiquité à l'époque contemporaine. Ce livre en illustre les jardins les plus emblématiques et les plus émouvants. César Garçon s'est livré à un travail de plus de deux ans pour traquer les plus belles lumières et ramener des images inédites de 20 jardins parmi les plus beaux de la péninsule et les plus représentatifs du génie créateur italien. Les textes de Pierre de Filippis, qui les arpentent en fin connaisseur depuis plus de 30 ans, permettent d'en comprendre les fondements historiques et culturels.
33. Souvenirs du paradis : Chefs-d'oeuvre de l'architecture des jardins
Johann Kraftner
5.00★ (3)

Les jardins sont des paradis créés par la main de l'homme, où nature et architecture ne forment qu'un. Ce beau livre nous invite, à travers plus de 650 images spectaculaires, à une promenade parmi les jardins les plus extraordinaires qui aient été créés au fil des siècles. Johann Kräftner présente d'abord les jardins de l'Antiquité, puis évoque le jardin italien de la Renaissance, qui célèbre l'Arcadie retrouvée, le jardin français, qui ordonne la nature, et le jardin anglais, qui met en scène le paysage. Avec les jardins chinois, qui révèlent un monde de merveille et d'harmonie, et les jardins japonais, dont l'abstraction favorise la méditation, il entraîne le lecteur loin des traditions occidentales. Il n'oublie pas non plus les petits jardins privés et les cours fleuries, qui sont autant de paradis en miniature. Le panorama se termine avec les jardins contemporains, qui apportent des réponses pleines de sens aux problèmes sociaux et esthétiques de notre temps. A la fin de ce voyage à travers les jardins du monde, un index détaillé constitue comme un guide qui accompagnera le lecteur dans sa découverte de ces paradis terrestres.
34. Le jardin comme labyrinthe du monde
Hervé Brunon
5.00★ (3)

Si le jardin enchante, le labyrinthe captive ; tous deux traduisent notre rapport à l'univers. Déclinée d'Homère à Borgès, l'image du labyrinthe dénote l'harmonie du cosmos, les errances de la vie comme les circonvolutions de la pensée. Le jardin, quant à lui, " est la plus petite parcelle du monde et puis c'est la totalité du monde ", rappelle Foucault, un enclos dans lequel, et par lequel, une mise en ordre se déploie, de la nature tout entière. Ce sont les liens noués entre ces deux formes spatiales et symboliques que cet ouvrage explore. Quels rôles les labyrinthes ont-ils historiquement joué dans la conception et l'expérience des jardins ? En quoi certains d'entre eux fonctionnent-ils comme des dédales ? Quels sont les enjeux multiples qui sous-tendent la double assimilation du jardin et du labyrinthe au monde, support tant d'archétypes collectifs que d'aspirations personnelles ? A partir de ces questions, les auteurs, qui proviennent d'horizons différents - histoire de l'art et des jardins, philosophes, création littéraire et artistique - contribuent à éclairer les continuités et les ruptures de cette association profondément signifiante et à expliquer la fascination qu'elle a exercée sur la culture occidentale. Depuis sa première apogée, de la Renaissance aux Lumières, jusqu'à sa résurgence récente et ses manifestations les plus contemporaines, se dévoilent les avatars complexes d'un imaginaire singulièrement fertile.
35. Le labyrinthe de jardin ou l'art de l'égarement
Édith de La Héronnière
4.00★ (13)

Longtemps le labyrinthe d'Occident, intégré dans l'espace sacré de l'église, y représentait le parcours du pèlerinage à Jérusalem, raccourci symbolique pour tous ceux qui n'avaient pas la capacité physique de se rendre jusqu'aux Lieux Saints. A la fin du Moyen Age, quittant l'espace de l'église, il devint un élément de l'art du jardin de la Renaissance, en particulier en Italie. Zone d'inquiétude physique, il devait aussi introduire dans l'architecture du jardin une interrogation métaphysique. Le labyrinthe de jardin, s'il peut passer pour un jeu, dispense aussi un malaise rappelant, dans l'inconscient collectif, l'univers de la forêt primitive : y pénétrer n'est pas sans risque et le jeu peut facilement tourner à la panique. Il pose la question du pourquoi de ces zones inquiétantes au sein de merveilleux jardins destinés à la détente et, par extension, il interroge sur la nécessité qu'a toujours eue l'homme de se perdre pour mieux se trouver. Cet essai tente de montrer comment la forme labyrinthique peut servir de support à la réflexion philosophique par nature inquiète, mettant en lumière l'importance du jeu et de l'égarement dans le parcours du labyrinthe et amenant à dégager une philosophie du ou au jardin, dont Le Songe de Poliphile est le plus bel exemple.
36. Jardins, potagers et labyrinthes
Lucia Impelluso
2.00★ (7)

Territoire des dieux, paysage sacré durant la Grèce antique, mais encore tentative de s'approcher de son modèle parfait, inégalable, le Paradis, le jardin cache sous ses frondaisons toute sorte de références que ce guide des arts propose de décrypter. Il est aussi le reflet des rapports que l'homme entretient avec la nature. De l'Égypte antique à l'hortus conclusus médiéval, il lui résiste, s'entoure de hauts murs, sinscrivant comme un lieu protégé, séparé du chaos extérieur. Quand il se fait plus vaste, voire immense, la main de l'homme y intervient plus nettement : aux végétaux taillés, à l'agencement rigoureux des parterres, au tracé symétrique des allées, s'ajoutent des fontaines, bassins, statues, et tous proclament la victoire de l'homme sur la nature, parfois aussi la toute-puissance dun souverain, comme à Versailles. L'Angleterre libérale du XVIIIe siècle inventera le jardin paysager : les murs en sont abolis, il s'intègre à la nature environnante, devenue aimable. À la fin du siècle, les villes se dotent de jardins publics, où chacun peut se distraire. L'iconographie du jardin « parle », par le biais des divers éléments qui le constituent. S'y trouvent superposés différents niveaux de significations, parfois très complexes, où l'architecture et le style d'une époque se mêlent à des données religieuses, philosophiques, littéraires, politiques. L'ouvrage définit dans un premier temps, de façon chronologique, de l'Antiquité au XIXe siècle, les types de jardin puis il décline les éléments constitutifs du jardin dans lhistoire (treillages, parterres, serres, etc). Une dernière partie examine les niveaux de lecture symbolique et littéraires, manières de vivre le jardin, représentations porteuses de messages, mythologies, etc. L'ensemble est complété par deux index et une bibliographie.
37. Histoire du jardin potager
Florent Quellier
4.00★ (12)

Cet ouvrage est le premier beau livre à retracer dans sa totalité l'histoire passionnante et souvent ignorée du jardin potager. Du courtil médiéval au jardin ouvrier, en passant par le fruitier aristocratique de l'Ancien Régime, il nous entraîne à la découverte des savoir-faire et des techniques, mais aussi de l'imaginaire associé aux fruits et légumes. Au-delà du jardin du quotidien destiné à produire les « légumes du pot », l'humble potager se révèle le terrain d'enjeux économiques, sociaux, environnementaux et politiques.
38. Au vert pays des jardins potagers
Louisa Jones
Exubérance végétale du potager de Mongenan, déjà apprécié par Jean-Jacques Rousseau, où les paravents de haricots à rames et les fruitiers en espaliers délimitent d'intimes cabinets de verdure ; mosaïque des jardins ouvriers d'Ivry qui s'étendent au creux de l'ancienne douve, sur les pentes et sur le glacis de la forteresse ; surprenant labyrinthe aqueux des hortillonnages d'Amiens où se perpétue, dans une ambiance féerique, la tradition des maraîchers : l'art du potager se décline sous de multiples formes, mariant savoirs ancestraux, nostalgie d'une certaine douceur de vivre et esprit de création. Pénétrant ces domaines de rêve et d'harmonie, poussant les grilles derrière lesquelles se perpétuent les secrets d'une terre travaillée de main d'homme, au rythme éternel des saisons, ce livre propose une promenade au coeur de ces coins de paradis, que l'amoureux d'espèces rares transforme parfois en véritable conservatoire. Les passionnés y trouveront, outre l'émerveillement, une fantaisie dont ils pourront s'inspirer.
39. Cent ans d'histoire des jardins ouvriers, 1896-1996
Béatrice Cabedoce
2.00★ (3)

La Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer - Fédération Nationale des Jardins Familiaux - fête son centenaire. Ce livre retrace un siècle d'histoire des jardins ouvriers devenus, au fil des mutations, jardins familiaux. L'ouvrage initié par le Président de la Ligue dans le cadre de la célébration du centenaire, a été conçu et dirigé par Béatrice Cabedoce, historienne. Rassemblant des contributions et des témoignages d'historiens, de sociologues, d'architectes, de cadres de l'association, de photographes et de... jardiniers, ce livre collectif explore de façon à la fois rigoureuse et attractive "l'aventure" de la Ligue fondée en 1896 par l'abbé Lemire. Livre de référence, il propose une excellente étude de la création et du développement de ces jardins populaires dans un paysage aujourd'hui en pleine mutation, aux franges de l'urbain et du rural. Il retrace le parcours et témoigne du dynamisme d'une des rares associations populaires créées à la fin du XIXè siècle et toujours en activité. Il approche de manière précise et humaine l'univers du jardin et ses multiples facettes. Il présente enfin avec de très nombreuses images ces gens de jardins passionnément attachés à leur parcelle, qui nous invitent à pénétrer leur clos.
40. Le jardin perdu
Jorn de Précy
4.22★ (42)

Première traduction française du précis sur l?art des jardins de Jorn de Précy, une des voix les plus énigmatiques et originales de l?Angleterre victorienne. A la fois traité fondateur, manifeste existentiel et réflexion sur le rapport de l?homme à la nature qui préfigure les théories contemporaines de l??écologie profonde?, cet essai rappelle que jardiner est avant tout une façon d?être au monde. Mais il affirme également que le jardin est devenu un lieu de résistance, en rupture avec la société de masse dominée par l?économie. Qui est Jorn de Précy ? On sait peu de choses sur cet Islandais mystérieux et solitaire, né en 1837. Il aurait quitté très jeune son pays pour visiter l?Italie et la France, et plus précisément leurs célèbres jardins. Il se serait ensuite établi en Angleterre, pour façonner patiemment, durant près d?un demi-siècle, son célèbre ? jardin sauvage? de Greystone. En 1912, à la fin de sa vie, il rédige ce précis, qui est bien davantage une réflexion sur le rapport de l?homme à la nature et une biographie jardinière qu?un traité technique. Il y expose ses idées sur les jardins mais aussi ses observations sur les mutations sociales d?une époque où se manifestaient les prémisses de la modernité : la perte du spirituel, le matérialisme triomphant, l?urbanisation et la dégradation des paysages. Au fil d?un récit où le lecteur voit défiler les grands jardins de l?époque, des jardiniers et des philosophes amis de l?auteur, Précy laisse apparaître peu à peu sa vision du monde : comment renouer avec la nature, comment comprendre et respecter l?esprit d?un lieu, comment, pour citer Hölderlin, ?habiter le monde en poète?. Chez Jorn de Précy, le jardin devient un espace propre à sauver l?homme des fléaux modernes, seul apte à le ressourcer et à lui faire prendre conscience du fait qu?il appartient à cette Nature qu?il prétend dominer. Tour à tour badin, mélancolique, ironique, féroce et touchant, ce texte frappe par sa stupéfiante actualité. Les idées de Jorn de Précy parlent de notre monde contemporain et semblent paradoxalement très en avance sur leur temps : la solitude de l?homme-masse, la prolifération des ?non-lieux?, le nomadisme de l?individu moderne? En matière de jardins, Précy semble anticiper sur les pratiques ?écologiques? d?aujourd?hui, de même que sa conception du wild garden préfigure des théories contemporaines comme le ?jardin en mouvement? ou le ?jardin planétaire? de Gilles Clément. Depuis sa sortie en 1912, ce court et brillant essai circule presque clandestinement en Angleterre. Aujourd?hui plus que jamais, il indique le chemin d?un nouveau rapport au monde dont le jardin serait le modèle politique, poétique et existentiel. Faut-il s?étonner que ce texte soit resté méconnu en France jusqu?à nos jours ? Sans doute. A moins que son ?traducteur?, fin connaisseur de l?art des jardins anglais du xixe siècle, n?en soit le véritable auteur?
41. Le jardin sauvage ou jardin naturel , Le fameux Wild Garden
William Robinson
1.00★ (3)

Malgré son retentissement, les multiples éditions, les nombreuses citations dans les ouvrages français sur l'art et la décoration des jardins, l'ouvrage du journaliste et jardinier William Robinson, "The Wild Garden", dont la première édition paraît à Londres en 1870, n'était jusqu'à ce jour pas disponible en français. Florence André, non seulement nous livre la traduction de cette ?uvre majeure de l'histoire de l'art des jardins, mais la resitue dans son contexte historique, culturel, sociétal, tant britannique qu'européen tout en ouvrant des perspectives sur l'avenir. Le Jardin sauvage était révolutionnaire en son temps, il reste incroyablement pertinent pour les jardiniers et paysagistes du XXIe siècle. Dans notre période de doute et de questionnement, son approche pragmatique, dominée par un véritable souci d'esthétisme et son approche naturaliste permettant un mode d'intervention plus à l'écoute de la nature fait de ce Jardin sauvage un modèle pour des paysages véritablement durables. TDM : - Remarques préliminaires - Essai liminaire à la traduction - Le Wild Garden ou nos bosquets et nos massifs d'arbustes embellis par la naturalisation de plantes vivaces exotiques, avec un chapitre sur le jardin de plantes sauvages britanniques - Bibliographie autour de l'?uvre de Robinson. BIO : William Robinson (1838-1935) a émigré d'Irlande et a travaillé rapidement dans les plus grands jardins anglais. À la fois jardinier, rédacteur et journaliste, il est souvent désigné comme le père du jardin anglais et est le créateur du concept de jardin sauvage. F. André : angliciste de formation et historienne des jardins, elle a consacré ses recherches aux liens entre le monde anglo-saxon et la France à la fin du XIXe siècle en matière de jardins à travers les personnalités d'Édouard André et Robinson.
42. L'art de former les jardins modernes ou l'art des jardins anglais
Thomas Whately
François de Paule de Latapie, né à Bordeaux en 1739, fut secrétaire du baron de Secondat, fils de Montesquieu, et l'accompagna dans un voyage en Italie. A Naples, il connut l'ambassadeur d'Angleterre illiam. Hamilton, parcourut la Grande-Bretagne et fut enthousiasmé par ses jardins. Il visita Stowe, dont il rédigea une excellente description qui figure à la fin de sa traduction de l'ouvrage de Thomas Whately, LArt déformer les jardins modernes que nous rééditons aujourd'hui. Ce livre est, avec la Dissertation sur le jardinage de l'Orient de Chambers, le texte le plus riche sur les jardins irréguliers. Dans son introduction, le traducteur souligne les difficultés pour un Français, épris de la rigueur des jardins dessinés par Le Nôtre, de souscrire à ceux qui sont ordonnés selon les idées de Kent ; en effet, celui-ci, dès 1720, allait s'écarter des règles admises ; Latapie fait ressortir également l'influence des récits de voyageurs qui décrivaient les jardins chinois, comme Chambers ou le frère Attiret, sur la " méthode " anglaise. Whately (1728-1772) en tant que secrétaire de Lord Grenville, chancelier de l'Echiquier, eut la possibilité de fréquenter la fine fleur de l'aristocratie et par là même ses jardins. Son ouvrage adopte une approche qui s'apparente à celle d'un artiste : construisant son jardin comme un peintre une ?uvre, il dessine une structure, des formes ; il est attentif aux couleurs, cherche à les harmoniser en fonction des saisons, soucieux d'effacer ce qui pourrait paraître convenu, artificiel ; on ne trouve plus chez lui cette volonté de dominer le paysage, qu'on sentait chez ses devanciers, mais il préfère utiliser les accidents du terrain, tous les éléments de la nature, les mettre en valeur, les souligner, les corriger parfois. Pour lui, la nature devient spectacle, elle est l'idéal devenu visible, elle est consolatrice parce qu'elle demeure indifférente aux vanités. Whately fut, comme ses contemporains, un fervent lecteur d'Horace, pour qui le jardin est un espace clos où se concentre et s'exprime le bonheur domestique. L'Angleterre alors se passionnait tant pour les jardins irréguliers que pour l'architecture gothique, voyant en eux l'image et le symbole de l'indépendance, le refus du pouvoir absolu ; la liberté faisait place au fatum. Le jardin est pour Whately une ?uvre de séduction, qui non seulement implique la volonté de plaire, mais revendique sa place dans le monde. Ce pouvait aussi être une réponse aux questionnements métaphysiques, la possible fusion avec la nature permettant d'éviter la question de la finalité, devenue incertaine. La démarche de Whately préfigure celle de Werther. La lecture de L'Art de former les jardins modernes pourra être d'un grand profit tant pour ceux qui ont à créer des jardins, que pour les amateurs qui veulent comprendre comment s'ordonne un jardin irrégulier.
43. Jardins à la française
Jean Pierre Babelon
Jacques Boyceau, sieur de la Barauderie et intendant des jardins du roi Henri IV, signe le premier livre consacré à la conception des jardins en France: le Traité du Jardinage selon les raisons de la nature et de l'art. L'ouvrage paraît en 1638 et présente des idées de composition de grands jardins aristocratiques en France. Il propose également des modèles de parterre de broderie et de bosquets et invite les grands seigneurs à se consacrer à ce domaine. La nouvelle politique qui tend à rendre les aristocrates à leurs terres pour les éloigner des gloires acquises sur les champs de bataille favorise le développement de ce domaine qui acquiert rapidement un nouveau statut. L'art des jardins se hisse au rang des beaux-arts et la fonction d'architecte des jardins voit le jour.  L'Imprimerie Nationale convie ici le lecteur à une déambulation depuis les premières années du classicisme français jusqu'aux productions du début de notre siècle dans une nature revisitée par l'intelligence créatrice. De Boyceau à Claude Mollet, de l'école des jardiniers des Tuileries jusqu'à la distinction de Le Nôtre, une nouvelle génération de jardiniers voit le jour et prépare l'avènement de ce qui reste à travers les siècles la référence ultime à la grâce et au savoir-faire: le jardin à la française.  Le jardinier latin, c'est le toparius, celui qui maîtrise la nature, lui imprime une forme et la fait participer à un projet d'ensemble. C'est dire si ce jardinier est proche de l'architecte. De celui qui oeuvre pour ordonner le chaos et lui imprimer une forme. Inspiré des "jardins de l'humanisme" italiens, comme ceux des villas Médicis en Toscane, ou encore de l'assemblage de terrasses et de parterres dominant la baie de Naples à Poggio Reale, influencé par les impératifs antiques qui tendaient à concilier mythologie et organisation rationnelle de la nature, le jardin à la française va pourtant se développer de manière unique et personnalisée.  L'ouvrage Jardins à la française rappelle que la spécificité nationale se manifeste d'abord par les liens entre châteaux et jardins: ceux-ci ne cohabitent pas de manière juxtaposée mais constituent une véritable unité organique. Axe unique, disposition des carrés jardinés, composition symétrique, mise en perspective des miroirs et canaux: le château est ce qui donne du sens au jardin dans toutes les acceptions du terme. Il l'oriente, le justifie. Il en est le point de départ et le point d'arrivée. Le visiteur ne peut que saisir l'ensemble comme une unité harmonique. Le jardin suit donc les modifications du château: l'abandon de la forteresse, puis du plan en quadrilatère, le plan en fer à cheval et enfin le plan en barre transforment l'organisation du jardin et favorisent la mise en place de l'axe majeur autour duquel les divers éléments vont se mettre en place.
44. Dossier de l'art, n°89 : Le jardin à la française
Dossier de l'art
Histoire du jardin à la française de la Renaissance à nos jours, illustrée par de nombreux exemples de jardins ouverts à la visite. SOMMAIRE Les jardins français de la Renaissance Chamerolles, la reconstitution d'un jardin Renaissance Les jardins du château de Villandry Les jardins du château de Cormatin Les jardins de l'âge baroque Le style de Le Nôtre Fontainebleau, des jardins Renaissance aux jardins... >Voir plus
45. Miroirs de l'infini
Allen S. Weiss
4.00★ (5)

Curieuse idée : un jardin construit selon des formules mathématiques, où la métaphysique est dissimulée par la perspective, l?épistémologie circonscrite par la géométrie, et la rhétorique accordée à la mobilité de nos corps. Le jardin à la française est une étude sur la perspective et une incitation au mouvement. Géométrisation d?une pensée, figuration du désir, il correspond, sous louis XIV, à une théâtralisation du pouvoir absolu. Le jardin à la française est à déchiffrer à travers la nostalgie théologique de pascal et la mathématisation métaphysique de Descartes. Il révèle le baroque comme l?inquiétude inscrite au c?ur du classicisme, à l?origine de notre modernité. Alors qu?il est d?usage de voir dans Versailles une version agrandie et glorifiée de Vaux-le-Vicomte, Versailles, Chantilly. Il est une invite à parcourir les jardins autrement, dans une optique philosophique qui rendrait encore plus vif le plaisir, sensuel, de leur découverte.
46. André Le Nôtre
Patricia Bouchenot-Déchin
4.20★ (15)

Ouvrage de référence qui paraît à l?occasion du quatrième centenaire de la naissance de André Le Nôtre (1613-2013), ce livre est aussi le catalogue officiel de l?exposition « Le Nôtre en perspectives » organisée au château de Versailles par l?Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles du 22 octobre 2013 au 24 février 2014. Réunissant les meilleurs spécialistes de l?histoire des jardins, des sciences et des techniques, mais aussi de l?histoire de l?art ou des institutions, cet ouvrage à l?approche transversale révise les idées reçues sur celui qui fut tout à la fois jardinier et dessinateur du roi, mais aussi contrôleur général des Bâtiments, jardins, arts et manufactures de Louis XIV, sur sa manière d??uvrer en tant qu?architecte de l?espace, son rôle d?ingénieur, sa passion de collectionneur et l?héritage de ses conceptions, du 17e siècle jusqu?à nos jours. Ses plus belles réalisations sont étudiées et illustrées ici aussi bien que le rôle de ses collaborateurs et l?impact de son ?uvre sur la définition du modèle du jardin français tandis que celui-ci est replacé dans une perspective longue dans le temps et élargie dans l?espace couvrant ainsi plusieurs siècles en Europe et au-delà. La plupart des dessins connus de la main de Le Nôtre et de ses collaborateurs sont réunis pour la première fois sous cette forme, avec de nombreux documents et ?uvres exceptionnelles ou étonnantes permettant au lecteur de découvrir l?émotion de dessins originaux, le choc des chefs d??uvres de ses collections, et la surprise de réalisations inattendues ou méconnues. Cet ouvrage a reçu le Prix historique du Prix Redouté 2014 soutenu par l?Institut Jardiland.
47. Le Nôtre
Jean Pierre Babelon
2013 est le quatrième centenaire de la naissance de Le Nôtre. Un recensement de son oeuvre, fondé sur l'examen attentif des archives et un panorama européen de ses plus glorieuses créations, Vaux, Versailles Sceaux, Marly, Dampierre...
48. Le labyrinthe de Versailles : du mythe au jeu
Elisabeth Maisonnier
Le vaste bosquet du Labyrinthe de Versailles qui orna le parc voulu par Louis XIV ne vécut qu'un peu plus de cent ans mais suscita autant d'engouement lors de sa création que de curiosité après sa disparition. Cette création singulière d'André Le Nôtre, dont l'année 2013 marque le quatre-centième anniversaire de la mort, montre un aspect méconnu de l'oeuvre de l'illustre jardinier, créateur du "jardin à la française", par le tracé irrégulier et asymétrique de ses allées. Inspiré par Charles Perrault, l'immortel auteur des Contes, le Labyrinthe de Versailles est un chef-d'oeuvre tant de l'art des jardins que de la sculpture et de la gravure ; un parcours récréatif, moral, galant, plein "d'heureuses surprises", emmenait le visiteur privilégié à la rencontre d'un véritable bestiaire de plomb, trente-neuf fontaines composées d'un exceptionnel ensemble de sculptures animalières richement colorées, illustrant les fables d'Esope. La Bibliothèque de Versailles, où l'on aime se perdre dans les allées du savoir, est le lieu rêvé pour présenter une exposition consacrée au thème du Labyrinthe, et plus particulièrement à celui de Versailles. Ses sources d'inspiration multiples, sa place singulière dans l'histoire des jardins, son influence, en font bien plus qu'un simple bosquet, presque un mythe. Les variations sur le thème du labyrinthe entraînent ainsi visiteur et lecteur dans un parcours à travers toutes les formes d'art, des origines de la pensée humaine au XXIe siècle, des jardins aux jeux vidéo, de la spiritualité à la littérature, du mythe au jeu.
49. Parcours mythologique dans les jardins de Versailles
Alexandre Maral
5.00★ (11)

Jupiter au secours de Latone, Pluton enlevant Proserpine, Diane au bain, Iphigénie sacrifiée... C'est tout un peuple de statues qui prend vie sous la plume du conservateur Alexandre Maral et l'objectif de la photographe Sophie Lloyd : Apollon, Hercule, Castor et Pollux, Achille, Ulysse, Didon, dragons et amazones, faunes et sylvains, nymphes et naïades... Les jardins du château de Versailles abritent, autour de leurs parterres et sous les ombrages de leurs bosquets et de leurs allées, des chefs-d'?uvre de la sculpture ; mais dans quelle mesure savons-nous les identifier et les interpréter ? Que nous racontent-elles ? Que viennent faire les dieux de l'Olympe et autres créatures humaines et fantastiques dans le parc du Roi Soleil ? Pourquoi un tel programme élaboré sous l'égide de Louis XIV et de son jardinier André Le Nôtre ? Riche d'une introduction historique sur l'élaboration du parc de Versailles, ce livre invite, sous la forme d'une promenade agrémentée de récits, à la découverte approfondie d'une trentaine des statues. Illustré d'exceptionnelles photographies d'ensemble et de détails, il se complète d'un plan des jardins.
50. Versailles : Le jardin des statues
Jean-François Carric
5.00★ (3)

Versailles constitue la quintessence des jardins à la française. On se plaît à admirer ses longues perspectives, ses bosquets sagement alignés, ses plans d'eaux rectilignes, son labyrinthe. Pourtant, au sein de cette réalisation gigantesque, les sculptures, ou plus exactement les groupes de sculptures, occupent une place primordiale. Impossible de saisir l'esprit de ce jardin sans prendre en compte l'extraordinaire complexité iconographique et thématique de ses réalisations de marbre et de bronze. Consacré à cet aspect particulier du jardin, l'ouvrage des éditions Herscher est une étude savante et carrée. Constitué de magnifiques vues et de plans, l'ouvrage débute sur l'histoire des différentes équipes qui se sont succédées sur ce chantier, sur leurs concurrences, les directions qu'elles ont prises en fonction des indications du roi. La seconde partie de l'ouvrage analyse les différentes parties du jardin, ses différents axes avec ses thèmes, ses histoires. Chaque groupe, chaque sculpture est commenté avec soin. Un tel type de commentaire pourrait facilement se révéler ennuyeux, il n'en est rien tant nous touchons là à un fragment passionnant de l'histoire de l'art et de l'histoire de France. --Damien Sausset
51. Hubert Robert et les jardins
Jean de Cayeux
5.00★ (7)

Contribution essentielle à l'histoire du jardin et du «paysagisme» français, ce livre est un guide irremplaçable dans la découverte des «paradis perdus» du XVIIIe siècle et de ce qui en subsiste de nos jours. Dessinateur des Jardins du roi sous Louis XVI, Hubert Robert (1733-1808) est aussi l'un de nos plus grands peintres. Ayant vécu en Italie de 1754 à 1765, il revint en France passionné d'architecture. Dans ses tableaux, les ruines à l'antique, les arbres et l'eau se marient en paysages de rêve à la poignante poésie. Chacun peut imaginer être l'un des personnages qui se promènent dans les jardins d'Hubert Robert et y trouvent immanquablement le bonheur.
52. Les jardins d'artistes au XIXe siècle en Europe
Marco Martella
Issues d'un colloque organisé en 2015, ces contributions pluridisciplinaires étudient les liens que les poètes, les peintres et les musiciens, Claude Monet, Giuseppe Verdi, George Sand, ont noué entre leurs oeuvres et les jardins où ils ont vécu. Elles interrogent également la problématique actuelle de préserver ces lieux tout en les faisant vivre.
53. Jardins romantiques français
Catherine de Bourgoing
5.00★ (4)

Le catalogue de cette exposition se tiendra au musée de la Vie romantique du 8 mars au 17 juillet 2011 réunira, à travers une centaine de peintures, dessins et objets d?art, certaines des plus emblématiques réalisations qui ont marqué l?histoire des parcs et jardins français. Cet ouvrage nous invite à une balade dans le jardin pittoresque avec son cheminement qui offre une infime variété d?impressions sensorielles au promeneur qui découvre tour à tour, grottes, ponts surplombant des cascades, moulins, bois parsemés de tombeaux, ermitages et « fermes ornées »? jusqu?aux jardins « paysagers » où s?affirment de vastes pelouses encadrées de massifs et groupes d?arbres. Il est également une histoire de la botanique de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XIXe et une histoire de l?art de concevoir les jardins depuis le parc d?Ermenonville du marquis de Girardin jusqu?à la transformation du parc Mont Louis en cimetière du Père La Chaise par Brogniard.
54. Jardins en peinture
Nils Büttner
4.00★ (4)

Le jardin, comme le tableau, est par essence composition de formes, de couleurs et de lumières, cadrage d'une nature reconstruite, artifice, trompe-l'?il : " une harmonie parallèle à la nature ", selon la sobre définition de Cézanne que cite l'auteur. Ainsi le " jardin d'eau " de Monet, à Giverny, transposé dans les Nymphéas de l'Orangerie, acquiert " l'illusion d'un tout sans fin, d'une onde sans horizon et sans rivage ", l'expansion des choses infinies rêvée par Baudelaire. La représentation des jardins en peinture, loin d'être un genre anecdotique et pittoresque, touche au plus profond de la sensibilité humaine, comme le nu, les symboles hédonistes de la mythologie, les vanités, les images de la spiritualité chrétienne, archétypes fondateurs auxquels la peinture de jardins est si souvent associée. Sur les murs de Pompéi, le jardin figure en trompe-l'?il le " lieu de l'agrément ", locus amoenus, image édénique des champs Elysées où séjournent les Bienheureux, et royaume de Vénus. Au fil du temps, cette vision paradisiaque du " jardin d'amour " connaîtra d'infinies variations, depuis les mosaïques du mausolée de Gallia Placidia à Ravenne, le Roman de la Rose et le Songe de Poliphile, jusqu'à l'Improvisation 27 de Kandinsky ! Le lecteur est invité - s'en plaindra-t-il ? - à toucher l'orgue pour la Vénus de Titien, à épier la Suzanne de Tintoret ; il entre avec Cranach dans la ronde de L'Âge d'or, célèbre la Fête galante de Watteau et les plaisirs de l'escarpolette selon Fragonard. Mais le jardin revêt aussi un caractère sacré. Sur la carte du monde du cloître d'Ebstorf (ca. 1300), l'Eden est situé au nord de Jérusalem, centre de l'univers, qu'ailleurs il symbolise. Le jardin est le lieu clos, hortus conclusus du Cantique des Cantiques, qui devient métaphore de la virginité mariale, avec les attributs qui l'accompagnent, la rose, le lis de la royale Trinité, la licorne de l'Immaculée Conception (voir la Madonne à la fontaine de Van Eyck, la Vierge au rosier de Lochner, la Chasse mystique de Schongauer). Il est le cadre du péché originel, le calice de la Passion du Christ (Botticelli), le lieu ultime du Jugement dernier (Fra Angelico). La peinture des jardins, progressivement affranchie des références allégoriques et symboliques - si présentes, toutefois, chez Friedrich et les nazaréens comme chez les préraphaélites - s'attachera au concret de la chose même et à la sensualité de l'impression : Jardins de pommiers du père Courbet, Partie de croquet de Winslow Homer, Chemin de jardin aux poulets de Klimt illustrent la veine naturaliste dont le modeste héros, Candide et Biedermann réunis, est L'Ami des fleurs de Cari Spitzweg. Puis c'est l'éclatement, l'enivrante profusion des Monet, Renoir, Pissaro, Manet, Bonnard, Matisse, Van Gogh, Gauguin, Kirchner, Paul Klee... Histoire de la représentation picturale vue à travers le prisme du jardin - microcosme et condensé de désirs -, le livre est, selon le v?u de Pétrarque, la plus délicieuse des " promenades parmi les paysages de l'âme ".
55. Claude Monet à Giverny : Un maître et son jardin
Jean-Pierre Gilson
4.50★ (4)

Claude Monet (1840-1926) s'installe à Giverny en 1893. Il a enfin trouvé une maison de rêve, bordée d'une rivière et d'un grand jardin. Il l'achète en1890 et y vit avec femme et enfants jusqu'à la fin de ses jours. Il aménage le Clos normand, un jardin de fleurs et crée un jardin d'eau: Giverny est alors au c?ur de sa peinture. C'est là que sont nés les Nymphéas, témoins exemplaires de l'art novateur du maître. Fermée et abandonnée pendant plus de vingt ans, la maison de Giverny renait grâce aux bons soins de Gérard Van der Kemp et ouvre ses portes au public le 1er juin 1980. Quelques 7000 visiteurs étaient attendus, il en viendra 70000... Dans Claude Monet à Giverny. Un maître en son jardin, les photographies de Jean-Pierre Gilson rendent un hommage exceptionnel à ce jardin et en dévoilent des aspects méconnus. Au fil des saisons, coquelicots, tulipes, narcisses, giroflées, iris ou rosiers en fleurs accompagnent le lecteur dans une promenade rythmée par des lettres imaginaires, écrites par Dominique Lobstein, qui fait revivre la présence du peintre, celle de sa famille et de ses amis, l'ambiance de la maison et de ses jardins, ou encore le charme et la magie de ce lieu unique au monde.
56. Contre-déclin: Monet et Spengler dans les jardins de l'histoire
Laurence Bertrand Dorléac
Dans Le Déclin de l'Occident, Oswald Spengler voyait en Monet aussi les derniers feux du monde occidental et ce livre sombre commencé en 1914 deviendra un best-seller influent dans toute l'Europe après 1918 jusqu'en 1945, pour finalement sombrer dans l'oubli ou presque. Dans sa morphologie historique où l'humanité n'avait pas plus de but que le papillon ou l'orchidée, il annonçait la fin inéluctable de toute la culture occidentale qui avait épuisé son cycle de vie. Or, au moment où Spengler renonçait à devenir le romancier qu'il avait toujours rêvé d'être pour désigner la catastrophe, et alors que l'Europe allait s'abolir dans la boue des tranchées de la Grande Guerre, Monet, l'ancêtre, à moitié mourant, reprenait l'idée de ses Nymphéas en élargissant à l'infini le champ de son rêve d'un tout sans fin dans son laboratoire de Giverny. De son jardin artificiel où se mélangeait savamment la double inspiration de l'Occident et de l'Extrême-Orient, il fit ses derniers chefs-d'?uvre. Installés à l'Orangerie des Tuileries en 1927 et visités aujourd'hui par les amateurs du monde entier, ils sont désormais présentés comme un «monument à la paix» alors que le peintre les avait offerts à la France par l'entremise de Clemenceau comme un monument à la victoire de 1918. Entre-temps, l'Europe avait purgé sa violence dans ses orages d'acier, hantée plus que jamais par le déclin, cette figure imaginée depuis si longtemps par les hommes à partir du moment où le temps fut compté, l'histoire engagée.
57. Petit traité du jardin ordinaire
Anne Cauquelin
3.00★ (18)

" Il est difficile, lorsque l'on vit en contact étroit avec la nature, de se sentir découragé. "Elizabeth Von ARNIM Qu'est-ce qu'un jardin, de quel type d'espace s'agit-il, quelle est sa forme temporelle, de quelles pièces doit-il se composer pour avoir droit au nom de " jardin " ? En distinguant le jardin de son frère ennemi, le paysage, en évitant de le soumettre à la contagion des " beaux jardins", en essayant d'aller à l'élémentaire, ce petit traité tente de fixer pour un moment l'objet jardin, objet toujours en mouvement, toujours inachevé, et dont la composition subtile réclame un prudent dosage. Mais qu'il se montre dans son ingénuité ou qu'il s'expose comme une ?uvre contemporaine, le jardin répond à une loi qui le met à part dans les productions humaines: celle de l'anentropie, ce travail incessant de reconstruction, de rapiècement, de rétablissement patient à partir des restes.
58. Dans les jardins de Roberto Burle Marx
Jacques Leenhardt
C?est dans le cadre des activités du Crestet Centre d?art, présidé de 1987 à 2002 par Jacques Leenhardt, que s?est tenu les 16, 17 et 18 octobre 1992 le séminaire autour de la personne et de l?oeuvre de Roberto Burle Marx (1909-1994), grand paysagiste brésilien. Conçu et animé par Catherine Boutry et Jacques Leenhardt, ce séminaire avait pour objet de permettre, à travers la présentation d?une pensée et d?un savoir-faire singuliers, la rencontre entre des disciplines et des pratiques qui interrogent aujourd?hui la relation entre nature et art dans l?acte d?aménager l?espace urbain. Depuis des positionnements différents, architectes, artistes, botanistes, ethnologues,géographes, historiens, paysagistes, philosophes et urbanistes ont apporté leur contribution aux débats. Ils ont fait également l?expérience de la découverte d?un homme et d?une oeuvre dont la matérialité est inscrite pour l?essentiel dans des territoires situés aux antipodes des nôtres, mais qui n?en est pas moins éclairante pour tous. Au-delà des seules traces d?un séminaire, au cours duquel sont également intervenus François Morellet et Pierre Lieutaghi, le présent ouvrage en est un prolongement : sollicités sur le travail de Roberto Burle Marx, les auteurs témoignent du chemin parcouru depuis cette rencontre au Crestet. Depuis la première édition de cet ouvrage, en 1994, près de deux décennies se sont écoulées, avec leur cortège de publications et d?expositions rendant hommage au grand paysagiste de la ?modernité?, mais aussi avec l?irruption de problématiques qui ouvrent des champs de réflexion nouveaux et invitent à une relecture de certains aspects de sonoeuvre. Les grandes catégories de son travail, à la fois esthétiques (plans colorés, jeux de lumières, formes géométriques, verticalité) et écologiques (associations végétales, diversité botanique, jardin naturel, écosystème), sont analysées ici par les différents contributeurs. Dans une nouvelle préface, Jacques Leenhardt évoque les perspectives qui se sont fait jour ces dernières années autour de l?oeuvre de Burle Marx, tant au Brésil qu?en Europe. On assiste en effet à un renouvellement des pratiques paysagères dont Roberto Burle Marx fut le pionnier, notamment du fait des inquiétudes sur la préservation des espèces végétales (biodiversité) et les menaces écologiques globales.
59. Les jardins de Russell Page
Gabrielle van Zuylen
3.00★ (6)

Russell Page est à n'en pas douter le plus grand nom de l'histoire des jardins de la seconde partie du XXe siècle. Deux de ses amies lui rendent ici hommage, en dévoilant le génie de celui qui se consacra, sa vie durant, à l'aménagement de jardins publics et privés, principalement en Europe et aux États-Unis. Botaniste averti et esthète, Russell Page réalisa des ?uvres uniques par leur variété et par leur maîtrise des traditions européennes ou du monde islamique. Projet d'aménagement des jardins du château de Ferrières pour la famille de Rothschild, projet d'un jardin public en remplacement des Halles, dessins des parcs des châteaux de Mivoisin et de Bléneau, conception du jardin de Varaville en Normandie ou d'un jardin d'eau près de Grasse en Provence : autant de réalisations françaises venant s'ajouter à ses créations outre-Manche et outre-Atlantique. Illustré de 250 remarquables photographies en couleurs, cet ouvrage protège définitivement l'?uvre de Russell Page de l'oubli et du temps.
60. Les libres jardins de Gilles Clément
Gilles Clément
4.00★ (14)

Pour faire un jardin, " il faut un morceau de terre et l'éternité " dit Gilles Clément, l'un des plus célèbres paysagistes contemporains. Certains de ses jardins, tels ceux de Valloires, du parc André Citroën à Paris ou du domaine du Rayol, dans le Var, sont fréquentés par des visiteurs venus du monde entier. Gilles Clément bouscule les idées reçues et renouvelle l'art du jardin. Il nous invite à concevoir des Jardins libres, dans lesquels friches, buissons, herbes, orties et libres ronciers côtoient des rosiers lianes, des mahonias ou des magnolias, des fougères australes ou des euphorbes, des sédums ou des orangers du Mexique... pour le plus grand plaisir des sens. Ce grand jardinier est l'inventeur du "jardin en mouvement ", un jardin qui se renouvelle librement au gré des plantes et des saisons et dont le jardinier, sans pour autant le délaisser, cesse d'en être l'esclave. " Figure atypique parmi les paysagistes français, Gilles Clément irrite autant qu'il séduit. Il essaie de repenser le jardin en profondeur à partir des données actuelles du savoir - la biologie notamment - et non d'une nostalgie ou d'une esthétique... il est peut-être en train de modifier en profondeur les règles du jardin..
61. Jardiniers
Catherine Schidlosvky
4.50★ (3)

Jardiniers donnent un visage et la parole à ceux qui créent des jardins et qui, souvent, disparaissent derrière leurs créations. Professionnels ou amateurs, dix-neuf jardiniers de diverses nationalités se retrouvent dans ce livre et font dialoguer, au-delà des pays, et grâce aux photographies de Bruno Suet, leurs jardins : Patrick Blanc, Alan Bloom, Erik Borja, Fernando Caruncho, Gilles Clément, Randoll Coate, Didier Courbot, Éléonore Cruse, Ian Hamilton Finlay, Kathryn Gustafson, Claude Lafon, Eric Ossart & Arnaud Maurières, Piet Oudolf, Hugues Peuvergne, Dan Pearson, Alain Richert, Barbara Wirth, Jacques Wirtz.
62. Dix jardiniers
Jean-Pierre Le Dantec
3.00★ (5)

Loin d'être paisiblement et exclusivement préoccupés par la pousse des plantes et la beauté d'un agencement réussi, les créateurs de jardins sont souvent des personnages flamboyants, passionnés jusqu'à l'excès, et aux destins parfois tragiques. C'est ce que découvrira le lecteur de ce nouvel ouvrage de Jean-Pierre Le Dantec, qui conte les "Vies" d'une dizaine de jardiniers de cultures et d'époques différentes : le souverain moghol Babur, l'Italien Pirro Ligorio, créateur des jardins de la villa d'Este, le Chinois Ji Cheng, "dresseur de pierres" au début du XVIIe siècle, Jean-Baptiste Le Blond qui dessina les plans de Saint-Pétersbourg, le landscape gardener anglais Humphry Repton, le prince allemand Hermann von Piickler-Muskau, les Américains Frederick Law Olmsted et Calvert Vaux, créateurs de Central Park à New York ; ou encore l'étonnante Ellen Willmott, qui s'obstina jusqu'à sa mort à planter sans relâche, et Charles Pécqueur, un ancien mineur du Nord de la France qui avait rassemblé sa vision du monde dans un jardinet de quelques dizaines de mètres carrés. Pour rendre hommage à ces artistes méconnus que sont les "jardiniers-paysagistes", Jean-Pierre Le Dantec a su allier avec bonheur la plume du romancier et l'exigence de l'historien des jardins. En inventant des personnages qui ont existé, il nous rappelle aussi que l'histoire est sans doute la source la plus riche de la fiction.
63. L'art de visiter un jardin
Louisa Jones
3.00★ (4)

Les amoureux des jardins sont des gens curieux, toujours désireux de connaître, découvrir, comparer, explorer... Qu'attendent-ils de la visite d'un jardin ? La découverte d'un lieu et d'une histoire, mais aussi une source d'inspiration - et, tout simplement, un immense plaisir. Au plaisir des sens peut s'ajouter celui de la réflexion. Pour mieux profiter encore de la visite d'un jardin, Louisa Jones propose dans ce beau livre "dix questions pour dix styles de jardin" : dans un parc historique, contemporain ou botanique, dans un potager, un jardin "sauvage", d'inspiration méditerranéenne ou japonaise, sur quoi faut-il s'arrêter, que doit-on surtout regarder ? Pour compléter cette initiation à l'art des jardins, vingt propriétaires de jardin ou paysagistes renommés décrivent leurs jardins préférés en expliquant les raisons de leur choix. Le livre se termine par des conseils pratiques (comment préparer la visite, quel moment choisir...) et offre un carnet d'adresses de tous les jardins qui y sont illustrés.
64. Histoires insolites des Parcs et des Jardins
Charles d'Astres
Savez-vous que le plus vieil arbre de Paris est un acacia de 400 ans ? Que la rose la plus vendue dans le monde est française ? Que c'est Monsieur Frézier qui a ramené en Europe les premiers plants de? fraises ? Que le « jardin des délices » du peintre Bosch n'est pas si délicieux que cela ? Que les fameux Jardins de Babylone n'ont sans doute jamais existé ? Et savez-vous ce que sont la Grosse Mignonne Frisée, le Téton de Vénus ou le Précoce de Bagnolet ? Ce livre recense des petites histoires, anecdotes, et faits curieux sur les parcs et les jardins. Loin des manuels de jardinage, c'est une autre approche, historique, scientifique, culturelle et esthétique. Partez à la découverte insolite des parcs et jardins pour d'étonnantes balades buissonnières? Petites histoires et anecdotes sur les parcs et les jardins.
65. Le Jardin du lettré
Antoine Marcel
4.50★ (11)

Que l'on visite la vaste Chine ou que l'on reste chez soi, le monde, selon Tchouang Tseu, réside avant tout dans l'esprit. On sait que les jardins, en même temps qu'ils sont la nature elle-même, sont des espaces de mise en scène. C'est le propre des jardins de lettrés d'être non point une simple représentation de la nature, mais bien plutôt, au second degré, l'expression d'un regard sur elle. Pour comprendre les jardins de lettrés, il faut pénétrer leur esprit, c'est-à-dire, avant tout, entrer en empathie. Arbre, cascade, bonsaï, fleur, pierre, pavillon... tout élément a un sens et une résonance poétique qu'il faut apprendre à déchiffrer et ressentir. Cet ouvrage propose de suivre le lettré au jardin pour découvrir celui-ci de l'intérieur. Parce que son auteur est profondément pénétré de la culture qui préside à la conception de ces espaces, il entraîne le lecteur-visiteur dans une Chine accessible et attirante, tout en l'initiant aux fondements philosophiques et artistiques de toute la culture de la Chine ancienne, en particulier ceux du taoïsme. Il répond ainsi à une curiosité très contemporaine pour la culture chinoise, et dans le même temps, jette les bases d'une réflexion sur l'habitat, le lieu de vie, ainsi que sur la position de l'homme face à la nature et l'environnement. L'auteur Antoine Marcel est créateur de bonsaï et de jardins d'influence extrême-orientale. Après avoir vécu en Chine où il retourne régulièrement, il a publié plusieurs ouvrages dans le domaine de la nature et du jardin, mais aussi du taoïsme et du zen, qu'il étudie et pratique depuis de longues années. L'illustrateur A partir d'un long parcours dans le zen, Jean-Paul Dousse a orienté son travail vers une recherche picturale inspirée de la culture sino-japonaise. Illustrateur d'ouvrages culturels, de livres sur les jardins comme de livres d'enfants, il a également collaboré à la création de jardins en tant qu'initié à l'esthétique des maîtres de thé.
66. La mystérieuse beauté des jardins japonais : Le jardin du Ryoanji suivi de Les jardins japonais
François Berthier
3.00★ (12)

Le jardin du Ryoanji : ce lieu unique a fait couler beaucoup d?encre au Japon et plus encore peut-être en Occident. Chef-d?oeuvre de l?architecture japonaise pour celui qui sait voir au-delà de quinze pierres posées sur 200 m2 de sable. Un dépouillement extrême qui déconcerte et invite à la méditation. Ce jardin abstrait et très contemporain a pourtant été construit par des moines aux XVe et XVIe siècles pour incarner la pensée zen. Le livre retrace les conditions de sa conception et son influence déterminante sur l?art du jardin japonais. François Berthier parle merveilleusement de ce non-jardin, de son mystère et de sa force. Tout nous est soudain éclairé par sa pensée si limpide : il ne dévoile pas le mystère : il le met à notre portée.
67. Jardins
Marc Jeanson
3.00★ (3)

Une vision unique et nouvelle de l'art frd jardins! Un jardin est un enclos, une entité autonome, découpée dans un territoire ; il est également miroir du monde et rend compte d'une manière de voir la nature, de la mettre en scène et de la penser. Le catalogue Jardins explore l'histoire et les formes de cette figure symbolique. Ce n'est ni une histoire de l'art des jardins ni un état des lieux qui prétendrait à l'exhaustivité. L'ouvrage se concentre sur les expérimentations menées en Europe - et plus particulièrement en France - de la Renaissance à nos jours, sans s'interdire l'exploration ponctuelle d'autres lieux et périodes. Un rassemblement de peintures, sculptures, photographies, dessins... ce livre montre le jardin comme oeuvre d'art totale qui éveille tous les sens. La construction d'un parcours thématique, aux accents poétiques, invite le lecteur à une promenade en trois temps. Une première partie est consacrée au vocabulaire des jardins et présente ses composantes essentielles (sol, fleurs, fruits, arbres, outils...). Une deuxième revient sur les réflexions qui ordonnent le jardin comme totalité construite en montrant un ensemble de plans, de croquis et de maquettes. Enfin, un troisième temps interroge la représentation du réel : les oeuvres de plusieurs grands artistes et l'exposition d'un corpus de jardins par le biais de la photographie et du cinéma, sont traitées conjointement. L'ouvrage met l'accent sur des thématiques évoquant certaines parties d'un jardin (parcs, grottes, serres, fabriques...). Le passage du temps est le fil rouge d'un cheminement construit en écho aux cycles qui rythment la vie comme la découverte de ces lieux.
68. Le Sauvage et l'artifice : les Japonais devant la nature
Augustin Berque
4.25★ (25)

La société japonaise a devant la nature un comportement contrasté. D'un côté, elle tend à l'ignorer, de l'autre, elle en fait sa valeur suprême. A. Berque pose un regard sensible et savant sur cette société et sa manière d'envisager son rapport à la nature.
69. Les jardins : Paysagistes, jardiniers, poètes
Michel Baridon
3.77★ (27)

Le premier jardin fut un enclos où l'homme apprivoisait des plantes pour se nourrir. Mais cet enclos était enchanté : des fleurs y apparurent et il se mit à grandir, à embellir et à essaimer. Certains de ses lointains descendants devinrent même des palais de plein air pour le plaisir des princes. Les jardins d'aujourd'hui offrent ce luxe à tous. Ils veillent sur notre patrimoine naturel, ils s'ouvrent sur nos paysages, ils expriment nos idées sur l'avenir. Partis de rien, ils sont devenus un art majeur de notre civilisation. Ce livre raconte leur histoire en rassemblant les textes des trois grandes traditions connues, l'Islam, l'Extrême-Orient et l'Occident. Il fait un voyage autour du monde pour recueillir les voix de ceux qui les ont créés et de ceux qui les ont aimés. Michel Baridon
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