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Critiques de Virginie Ollagnier (310)
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Ils ont tué Oppenheimer

Virginie Ollagnier propose un portrait diffracté très réussi du père de la bombe atomique, le physicien américain Robert Oppenheimer, raconté dans un récit chronologiquement éclaté entre les années 1940 et 1950. Plutôt que d'insister sur le projet Manhattan lui-même qui le scientifique a dirigé pendant la Deuxième guerre mondiale pour concevoir les bombes utilisées à Hiroshima et Nagasaki, l'auteure choisit de se concentrer sur la personnalité pleine de charme et d’ambiguïté d'Oppenheimer.



Construit avec l’énergie qui sied à un thriller, on découvre progressivement la disgrâce et la chute d' Oppenheimer, humilié lors d'un procès en 1954 qui lui retire son accréditation secret-défense. Et c'est passionnant de se plonger dans ces premières années de Guerre froide où règne un maccarthysme arbitraire, Oppenheimer étant suspecté de connivence communiste ( il l'a été dans les années 30, son frère l'est toujours et ainsi que nombre de savants engagés à Los Alamos pour fabriquer la bombe atomique ). Il faut détruire l'icône, le super héros Doctor Atomik dans une mise en scène médiatique savamment orchestré par ses ennemis. Hoove et son FBI sont là pour mener l'entreprise de discrédit.



En fait, ces accusations ne sont qu'un prétexte pour écarter une personnalité gênante. Et c'est tout un questionnement autour des enjeux liés au pouvoir politique et à la science que Virginie Ollagnier développe de façon très convaincante. Comme il le dit lui même, Oppenheimer a du sang sur les mains. Mais il a su remettre en question ses certitudes. Pour lui, la bombe atomique ne devait servir qu'à faire plier Hitler. Il a désormais la certitude qu'il faut partager les connaissances sur le nucléaire afin d'éviter une course aux armements néfaste et porteuse de destruction planétaire. Et surtout retirer la bombe des mains martiales qui veulent la contrôler. Il s'oppose ainsi à la création de la bombe H, plus dévastatrice, que veut produire un complexe militaro-industriel naissant.



L'auteure va encore plus loin en faisant un parallèle troublant entre cette période et les années 2000 post 11 septembre, plus particulièrement la guerre en Irak qui a vu à nouveau la raison d'état manipuler les populations par des mensonges propres à engendrer la guerre. J'ai trouvé le procédé un peu artificiel, l'histoire étant racontée par un mystérieux narrateur ( dont on découvrira progressivement les liens avec Oppenheimer ainsi que ses motivations ) depuis 2004, et puis, plus le récit avance, plus j'ai trouvé que le parallèle était pertinent.



La restitution du contexte géopolitique des années 1940 et 1950 comme celle de 2004 sont très pédagogiquement rendus, sans lourdeur, accessibles aussi malgré quelques passages de réunions scientifiques un peu plus ardus. D'où l'intelligence de raconter Oppenheimer par la voix des femmes qui l'ont aimé, à commencer par son épouse Kitty. C'est par elles que le romanesque arrive et transforme le personnage d'Oppenheimer en superbe personnage, presque romantique, empli de doutes et de contradictions à l'image d'une époque troublée.
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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

Victime de troubles du comportement une jeune femme est internée à l'asile psychiatrique pour femmes de Blackwell sur une île de New York. Elle va être plongée dans un univers carcéral effroyable de misère ou la maltraitance des patientes est quotidienne. Certaines de ces patientes n'ont aucune pathologie psychiatrique et leur tort est d'être trop pauvre. Ainsi se débarrasse-t-on des malheureuses qui finissent par développer de vraies pathologies dans cet univers impitoyable dont la mission de soigner n'est qu'une utopie. Notre jeune patiente qui se nomme Nellie Bly, est en réalité une journaliste d'investigation qui joue à la malade pour enquêter de l'intérieur et témoigner des vraies conditions d'internement des femmes dans cette institution publique. Il fallait oser car ce n'était pas sans danger. Lorsqu'une femme était internée, il était très rare qu'elle sorte un jour de l'asile. L'article de Nellie Bly, publié dans le New York World, dénonça ce scandale humain et sanitaire en rendant publique la condition des femmes aliénées.

L'intrigue se déroule en 1887, et, en parallèle, on découvre combien il était difficile pour une jeune femme d'accéder au monde du travail et de devenir journaliste indépendante.

On s'attache très vite à l'héroïne. Courageuse, obstinée et fonceuse, elle nous entraine dans son sillage et nous découvrons son combat féministe.

Les dessins sont soignés et détaillés, ils accompagnent l'intrigue avec efficacité. Superbe travail de la scénariste et de l'illustratrice.

Un grand plaisir de lecture

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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

New York, 1887. Une jeune femme réserve une chambre et un repas dans un hôtel. Le soir, elle commence à tenir des propos incohérents. Aussitôt, elle se fait traiter de folle. Et la gérante n'hésite pas à faire venir la police pour s'occuper d'elle. On l'envoie devant le tribunal de police où, là encore, elle semble divaguer. Le juge et un médecin conseillent alors de la placer, d'abord dans un hôpital psychiatrique avant de prendre le prochain bateau qui la conduira à Blackwell. Nellie Bly n'est pas une patiente comme les autres puisqu'elle est journaliste. Avec une facilité déconcertante, elle a réussi à se faire passer pour folle dans le seul but d'être internée à Blackwell afin de montrer les conditions désastreuses des malades, en récoltant des témoignages...



Si Elizabeth Cochrane, dite Nellie Bly, est une patiente pas comme les autres, elle est aussi une journaliste et une femme pas comme les autres. Considérée comme l'une des pionnières du journalisme d'investigation, notamment en se faisant embaucher dans une tréfilerie. Cet album se consacre à ses jours d'immersion dans l'asile de fous pour femmes, le Blackwell's Island Hospital à Roosevelt Island. Dénonçant ainsi les conditions de vie des malades (pour certaines tout à fait saines d'esprit, d'ailleurs) ainsi que les méthodes du personnel soignant, son reportage fera la une des journaux. Outre cet épisode, Virginie Ollagnier prend le soin également de nous décrire l'enfance et l'adolescence de Nellie Bly, l'éducation qu'elle aura reçue ainsi que ses conditions de vie et de travail à cette époque pour une femme. L'on ne peut ainsi qu'admirer cette femme qui n'aura de cesse de se battre pour faire valoir ses droits, bien décidée à lutter contre toutes ces inégalités. Cet album, abouti et instructif, rend particulièrement bien hommage à Nellie Bly, que ce soit le texte fort et touchant de Virginie Ollagnier ou les planches expressives et pleines de vie de Carole Maurel.

Un album passionnant...
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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

Je n'attendais pas grand-chose en commençant cette BD historique, qui s'est finalement révélée une véritable pépite!



Je ne connaissais que vaguement le nom de Nellie Bly, première journaliste d'investigation. En 1887, elle se fait passer pour folle afin d'enquêter sur les conditions de vie des résidentes de Blackwell, asile pour femmes de New York : c'est à cet épisode que se consacre la BD de Virginie Ollagnier et Carole Maurel.



Les autrices évitent brillamment deux écueils. Tout d'abord, contrairement à certaines BD biographiques qui cherchent à couvrir trop large et finissent par s'éparpiller, on se focalise ici sur un événement précis, ce qui permet un traitement plus en profondeur. Les divers flashbacks sur la vie de Nellie Bly et ce qui l'a conduite à mener cette enquête sont bien intégrés à l'ensemble et donnent une direction à l’œuvre - la lutte contre l'injustice et la place des femmes dans la société. Ensuite, bien que les thèmes abordés soient très lourds, c'est traité avec beaucoup de justesse et de délicatesse : on ne tombe jamais dans le pathos ni dans le misérabilisme.



En plus d'être magnifique, le dessin de Carole Maurel est limpide et très maîtrisé : pour une fois, je n'ai pas eu l'impression de confondre différents personnages dessinés de manière trop semblable. De petites touches fantasmagoriques (créatures lovecraftiennes et fantômes bleutés) parsèment l'ensemble sans prendre trop de place, lorsque les femmes sombrent peu à peu dans la folie à force de subir des mauvais traitements : un choix artistique très judicieux que j'ai beaucoup aimé.



Une excellente surprise, d'autant plus que j'avais été très déçue par Le bal des folles qui traite d'un sujet semblable. Définitivement à lire!
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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

Grâce à ce roman graphique, j’ai fait la connaissance de Nellie Bly, une jeune journaliste qui va révéler le scandale en 1887 de l’asile psychiatrique Blackwell à New York. Avant l’heure, Nelly réalise du journalisme d’investigation et s’infiltre dans les usines, puis dans cet asile pour dénoncer les abus dont est victime la classe ouvrière, et plus particulièrement les femmes.

L’histoire est très intéressante, instructive, avec un travail de recherche très fouillé sur la période, et un portrait de Nelly qui va au-delà de sa seule enquête à Blackwell.

J’ai malheureusement trouvé que les très nombreux flashbacks cassaient un peu le rythme, et que les planches s’enchainaient parfois brutalement, me laissant sur ma faim par moments.

Un beau roman graphique qui met en lumière cette femme hors-norme, une pionnière du journalisme qui n’avait pas froid aux yeux.

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Ils ont tué Oppenheimer

La vie trépidante du père de la bombe atomique



Dans un roman habilement construit, Virginie Ollagnier part à la recherche de Robert Oppenheimer. Esprit brillant poursuivi par les maccarthystes, il offrira une belle résistance aux obscurantistes avant de devoir céder.



En novembre dernier pour CNews Lyon, Virginie Ollagnier a raconté comment elle a rencontré Oppenheimer et comment le scientifique américain est devenu l’objet de toute son attention: «Il y a deux départs. À 13 ans en classe de physique chimie, il y a un portrait d’Oppenheimer, j’ai l’impression qu’il me regarde, je le trouve magnifique mais aussi triste, il me touche, je tombe amoureuse de lui! En 2015, dans une librairie, je tombe sur la biographie d’un scientifique, en une, une photo d’Oppenheimer. Je me dis, Robert que fais-tu là, qui es-tu? Je la lis, c’est scientifique et compliqué, c’était un esprit brillant, mais je veux savoir qui est derrière ce regard. Je commence à souligner ce qui m’intéresse. Les dates, des faits. Je prends des notes. Le déclic viendra quand, au cours de mes recherches, je me rendrai compte qu’il a été écouté par le FBI, c’est ça le monde libre? À travers son histoire, j’y vois alors la mort de la gauche américaine.» Le roman qui paraît aujourd’hui reflète bien la complexité du personnage et les enjeux géopolitiques liés à ses recherches et à ses engagements. Quand en 1942, le FBI a commencé à s’intéresser à lui, «Oppenheimer était un physicien non nobélisé, sans expérience de projets d'envergure, il n'était pas une figure tutélaire du monde scientifique, à peine plus qu’un excellent théoricien, célèbre et peu publié.» Voilà les faits, voilà une face de la médaille. L’autre montre «un scientifique débordant d'enthousiasme communicatif, admiré de ses pairs et prêt à secouer tout ce petit monde pour obtenir des résultats, il comprenait et partageait ses soucis et, miracle, répondait aux questions qu’il n'avait pas encore formulées, Et ça, c'était une première. Le physicien proposait des solutions pratiques, matérielles […] Un homme d'action, quoi.» Pendant de longues années c’est cette face brillante qui aura le dessus.

Virginie Ollagnier nous raconte comment, quelques mois plus tard, malgré des rapports le qualifiant de gauchiste, il est nommé directeur scientifique du Projet Manhattan et comment il va créer à Los Alamos, le laboratoire national qui va mettre au point les trois premières bombes atomiques de l'Histoire. S’il a choisi ce coin désertique du Nouveau-Mexique, ce n’est pas pour son isolement, mais parce qu’il a ici des souvenirs forts. Au début des années 1920, il y fait un séjour qui va le marquer. Au sortir de l’adolescence, il se prend pour un cow-boy, fait du cheval et galope en compagnie de Katherine Chaves-Page. «Très vite il était tombé amoureux du regard posé sur lui. Il avait redressé la tête, bombé le torse et tenté d’impressionner la cavalière. Pour la première fois, il voyait la fin de son enfance comme un espoir. Il existait un moment proche où l'incompréhension dans laquelle il se débattait depuis son entrée à l'école prendrait fin. Un temps où il aurait une place. Il n'avait jamais été enfant et, s'il était né vieux, ce n'était bientôt plus une fatalité.»

L’amour, la jalousie, la convoitise, la vengeance ou encore la soif de reconnaissance et de pouvoir. Voilà les sentiments qui donnent à ce roman toute sa puissance.

Il y est certes question des recherches du «père de la bombe atomique», mais il y surtout question des hommes et de leurs rivalités. Et d’une volonté farouche qui permet de franchir bien des obstacles. Car si les maccarthystes font finir par avoir sa peau, il n’aura de cesse de vouloir être réhabilité.

En choisissant de nous faire partager le résultat de ses recherches et ses hypothèses, Virginie nous propose une construction très originale qui délaisse la chronologie pour les temps forts, qui marie la marche du monde aux réflexions des scientifiques. Il est vrai qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale guerre, ils auront vu l’usage de leur arme de destruction massive et refuseront, pour beaucoup d’entre eux, d’aller plus loin dans cette folie. Autour de Robert Oppenheimer, les atomes n’ont pas fini de graviter !






Lien : https://collectiondelivres.w..
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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

J'ai commencé cette bande dessinée sans savoir de qui ou de quoi il s'agissait. J'évite toujours les quatrièmes pages de couverture.Et j'ai bien fait !

Cela m'a permis de faire connaissance avec Nellie Bly, d'une manière originale.



C'est un roman graphique fort bien fait sur la vie de Nellie Bly dont je ne dévoilerai pas ici l'identité.

Maltraitance, conditions de vie insupportables et manque de reconnaissance et d'empathie absolue. Voilà ce qu'on réservait autrefois à New York, à l'asile de Blackwell, aux femmes considérées comme des rebuts de la société. Qu'elles soient véritablement aliénées, indigentes ou juste une bouche à nourrir et inutile pour leur famille, ces femmes étaient plongées dans un véritable enfer.



Cela fait froid dans le dos.



Ce roman graphique mérite qu'on s'y intéresse. du point de vue historique, bien sûr, mais également du point de vue des valeurs portées par le personnage principal de l'histoire.
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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

Se faire interner de son plein gré pour pouvoir enquêter sur les conditions de vie au sein d’un établissement psychiatrique de New York, voilà ce qu’à entrepris de faire Nellie Bly, une jeune journaliste américaine à la fin du XIX ème siècle.

Elle y passera 10 jours, en se faisant passer pour folle, et elle révélera ce qui se passe vraiment au sein de cette institution : les femmes y étaient affamées, humiliées, battues, vivant dans le froid et la peur, retenues contre leur gré, soumises à des tortures inexplicables d’un point de vue médical et ignobles d’un point de vue humain.

Son reportage permis de faire connaître les conditions de détention de ces femmes placées là par leur famille, et rarement pour des raisons médicales, mais le plus souvent car elles étaient devenues des gênes, que ce soit parce qu’elles n’étaient pas « mariables », qu’elles avaient des opinions trop modernes pour l’époque ou que les hommes de leur entourage aient eu envie de s’approprier leur héritage….

Cette bande dessinée est l’adaptation du livre de Nellie Bly, elle reconstitue fidèlement l’ambiance de l’époque et dénonce des conditions de vie atroces, montrant bien le sadisme dont faisaient preuve le personnel et la misogynie des hommes, qui décrétaient souvent que les femmes étaient folles, sans que cela ne soit remis en cause par qui que ce soit.

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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

J’ai entendu parler la première fois de Nellie Bly dans « Culottées » de Bagieu tout comme la scénariste de ce roman graphique qui décrit le parcours de sa vie et surtout de son courage et de sa détermination. Nellie Bly est le surnom de cette américaine (1864-1922), pionnière du journalisme clandestin. Révoltée par la condition des femmes et de leurs enfermements en centre psychiatrique, tout simplement parce que la plupart du temps, elles gênent. La jeune femme va s’y faire enfermer dix jours qui aboutira à un procès sans précédent à New-York. Dessins simples qui font un peu trop ressortir les yeux façon manga. Une femme, sans nul doute, à découvrir.
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Ils ont tué Oppenheimer

C’est une des rencontres importantes de ma vie !



Adolescent, avec ma classe nous avons assisté à l’inauguration de l’université de Paix, créée par le père Dominique Pire, prix Nobel de la Paix. J’ai ainsi pu m’entretenir brièvement avec celui-ci ainsi qu’avec son invité de marque, Robert Oppenheimer !



C’était un homme charismatique et ardent partisan de la paix ; ce paradoxe m’avait frappé, n’était-il pas l’artisan de la bombe atomique…



Vous comprendrez que je me devais de lire le livre que Virginie Ollagnier consacre à sa chute.



Et l’autrice articule très bien son récit, la vie d’Oppenheimer se distille peu à peu, sans toujours obéir à la chronologie, elle nous le fait apparaître en septembre 1945 lors d’une conférence de presse alertant sur les dangers de la bombe atomique puis en 1942 lorsque le général Groves le charge de réunir une équipe pour créer l’arme atomique, les époques se mêlent, nous passons d’épisodes de sa vie aux réunions de personnes, militaires, politiciens, scientifiques jaloux, voulant sa perte.



Tout ces épisodes s’imbriquent peu à peu et nous font comprendre tant la personne d’Oppenheimer que les raisons pour lesquelles il est combattu.



C’est une bonne plongée dans le Maccarthysme qui traquait alors toute idée où personne considérée comme communiste.



J’ai retrouvé et mieux compris la personne que j’avais brièvement rencontrée, son charisme, ses engagements, sa complexité d’être à la fois savant et humaniste.



J’ai évidemment appris beaucoup plus sur lui, sa famille, son amour des femmes, la manière dont il a conçu son projet Manhattan, ses interrogations, ses efforts pour arrêter la course aux armements et pour réguler l’énergie atomique.



C’est un être complexe et il reste toujours aussi fascinant à mes yeux aujourd’hui qu’à l’époque où je l’ai approché.

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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

Décidément, depuis quelques années, Nellie Bly a le vent en poupe dans le paysage littéraire français ! Après la parution de 10 jours dans un asile par les éditions du sous-sol en 2015, le portrait que lui a consacré Pénélope Bagieu dans ses Culottées de 2016, l'édition en France (enfin!) de ses reportages, voici une super chouette bd sur cette journaliste, figure emblématique outre-atlantique depuis un siècle.

Virginie Ollagnier et Carole Maurel ont choisi de resserrer leur biopic sur le reportage effectué en 1887 par Nellie Bly au sein de l'asile Blackwell's Island Hospital sur Roosevelt Island à New York. Cette jeune culottée, fraîchement arrivée dans le monde du journalisme, inaugurait alors ce que nous nommons aujourd'hui le gonzo-journalisme, c'est-à-dire le reportage infiltré, en se faisant passer pour folle afin de se faire interner dans cet enfer et y enquêter au plus près. Il va sans dire que ce qu'elle y a découvert était scandaleux et révoltant. Mauvais traitements, tant psychologiques que physiques, internements abusifs et parfois sans fondement, privation de nourriture, viols, etc. , étaient réservés à ces femmes, toutes sans ressources, et pas forcément folles. Son reportage a retenti comme une bombe et s'il n'a pas permis d'améliorer en profondeur le sort de ces pauvres femmes, le pavé était lâché dans ce marécage et une star du journalisme était née.

Le choix d'insérer des instants de l'enfance et l'adolescence de Nellie Bly dans le récit permet de mieux comprendre la source de son courage, de sa pugnacité. Ces flash-back apportent aussi de la respiration, de la légèreté et de la couleur, ce qu'explique la dessinatrice Carole Maurel dans l'interview en fin d'ouvrage.

Très bonne idée d'ailleurs de conclure cet ouvrage par les interwiew des deux artistes ; cela permet de comprendre leur travail, de mesurer leurs énormes recherches, la passion avec laquelle elles ont créé cet ouvrage. le dessin est sublime, l'écriture est fluide. Bref, une réussite et bravo pour cette collection des éditions Glenat nommée Karma qui met en lumière des personnes qui ont fait changer la société grâce à des actes marquants et contestataires.
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Ils ont tué Oppenheimer

C'est un roman , certes, mais solidement étayé lorsque l'on voit la longue liste de la bibliographie.

Ce fût une lecture ardue car très technique, politique, militaire, financière. Et toute une kyrielle de noms pour moi totalement inconnus.

Je me suis donc surtout intéressée à Oppenheimer, le père de la bombe atomique :

l'empêcheur de financer en rond, le sympathisant communiste ( horreur ! malheur ! ), le poète ( eh oui ), le philosophe ( hein ? ), le physicien ( ah, quand même ), avec des yeux bleus et un regard envoûtant ( un séducteur quoi ), non nobélisé ( oh là là ! ), homme d'action ( heureusement ),cow-boy ( au Nouveau-Mexique ), réactif ( il a intérêt ), un aventurier ( peut-être ), un ami fidèle ( quoique... ), surveillé par le FBI et pas seulement ( normal, on le soupçonne d'être communiste ), pacifiste ( mais c'est Doctor Atomic, non ? ), libre ( vraiment ? ), coiffé d'un pork-pie ( quésaco ? ), rationnel ( ça vaut mieux quand on est un scientifique ), opposant à la création de la bombe thermonucléaire ( la Super de Teller, la bombe H ), candide, naïf ( vraiment ? ), aimant la vitesse ( il est encore jeune, ça lui passera ), l'homme à abattre, un ennemi de l'intérieur ( hélas ), un athée ( en Amérique, c'est très mal vu ) etc.

Un homme remarquable mis en accusation en 1954 par le général Nichols et Edgar Hoover et réhabilité en 1963 par John Kennedy.

Un livre à lire pour connaître l'opinion américaine durant la guerre froide.

Bonne lecture.
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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

New York. 1887.



Comment rendre folles des femmes qui ne le sont pas ? La recette est simple : le froid d’abord, l’ennui ensuite ! Enfin la fatalité et l’obéissance. La faim et l’ennui ramollissent l’esprit. Si elles ne deviennent pas folles, elles peuvent toujours mourir du manque d’espoir ou sous les coups des infirmières, à moins que ce ne soit à cause de l’incompétence des médecins. Le manque de fruits frais affaiblit les malades et fragilise les femmes saines d’esprit. Voilà un régime qui n’a certainement pas pour but la guérison des patientes. Il faut dire que certains en vivent très bien à commencer par le directeur de l’institution…

Voilà ce qu’a découvert Nellie Bly en se faisant passer pour folle durant dix jours afin d’enquêter sur les traitements infligés sur l’île de Blackwell à ces dames dont beaucoup se trouvaient là pour des raisons qui n’avaient rien de médical : un fils voulant se débarrasser de sa mère pour ne pas avoir à la nourrir malgré qu’elle l’ait élevé ainsi que ses petits-enfants, un mari trouvant sa femme trop encombrante, un fiancé qui rompt ses fiançailles, une pauvre fille malade et sans le sou dont l’hôpital se débarrasse en l’expédiant à l’asile ou tout bêtement une femme qui ne parle pas anglais et qui n’arrive pas à se faire comprendre. Si elles ne sont pas encore folles, elles ne tarderont pas à le devenir…



Critique :



Nellie Bly voulait être journaliste. Comment ? Mais c’est un travail d’hommes, voyons ! Ils sont beaucoup plus polyvalents. Ah, bon ? Elle décide alors de faire ce qu’aucun homme n’a encore fait, se faire passer pour folle pour vivre dix jours en immersion, incognito, pour voir le fonctionnement de l’institution de l’intérieur et rapporter les faits à l’extérieur via la presse et tenter ainsi de modifier les choses. Elle a toutefois pris ses précautions avant de se lancer dans ce reportage car une fois entrée dans cet enfer aucune chance d’en sortir autrement.



Virginie Ollagnier et Carole Maurel ont su donner vie à Nellie Bly et leur roman graphique est un solide témoignage des conditions de vie des femmes au XIXe siècle aux Etats-Unis. Les flash-backs permettent de suivre l’existence de Nellie Bly depuis son enfance jusqu’à la fin de cette affaire de mauvais traitements et d’incompétence médicale qui abusait des deniers publics. Le moins qu’on puisse dire c’est que ses premières années furent celles d’une enfant choyée qui adorait son père qui lui donnait une éducation d’avant-garde favorisant son autonomie, sa curiosité et son esprit de découvertes. La mort de ce papa adoré, qui n’a pas su préserver juridiquement sa famille, va plonger sa femme et ses enfants dans une extrême pauvreté. Cette femme était exceptionnelle et ce livre lui rend hommage aussi fidèlement que possible. Les autrices ont fait un excellent travail qui rend cette lecture incontournable.

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Ils ont tué Oppenheimer

En étant le père d’un tel bébé, on ne peut que devenir le symbole même de la tourmente du savant.



Virginie Ollagnier, lyonnaise dit avoir été sous le charme de ce scientifique dès sa formation étudiante. Et ça se sent. Le livre met en avant non seulement les atouts scientifiques de cet homme mais aussi tout ce qui a fait son charme. « Yeux bleus, regard transparent », homme à femmes et voitures folles, philosophe et poète dans un gant de chimie dévastatrice. Oui, c’est bien ainsi que j’ai perçu Oppenheimer, un coeur tendre camouflé dans un gant d’homme sûr et pragmatique. Sa beauté d’âme est perceptible au travers de ses actes de défenseur des pauvres, de son action contre Franco en Espagne et de son militantisme financier au Parti communiste. Cette beauté n’a en rien altéré ses facultés de grand physicien lorsqu’il s’est agi de piloter le Projet américain Manhattan, créer une bombe atomique ; ce sera chose faite en 1942.

Son ami, Isidor Rabi, dit que c’est justement cette grande intelligence qui a entrainée une telle humilité des sentiments d’Oppenheimer… A moins que ce ne soit l’inverse ? Au fond, le résultat est le même. Retenons simplement que sa grande fragilité s’est transformée en grâce, que sa grande intelligence l’a tué. Il était encore jeune, un peu plus de quarante ans.

A moins que ce ne soit l’attitude du « en-même temps » - régulièrement plébiscité en France - , qui ne l’aura pas sauvé.



L’autrice choisit, 50 ans après les faits, de donner la parole à un narrateur dont le statut est pour le moins particulier puisqu’il s’agit de l’homme qui a autorisé l’assassinat de Robert Oppenheimer.

On se réveille avec lui un matin de 2004 puis, à ses côtés, on retraverse une partie du XXe siècle en débutant au milieu des années 30 jusqu’au XXIe siècle avec les conséquences du 11 septembre 2001 ou l’arrivée du trumpisme.

On côtoie aussi bien Eisenhower que Roosevelt, des amis de Malraux ou d’Aragon, sa compagne Kitty, mais aussi des amis qui le trahiront, ou qu’il trahira lui.

On approche l’ambiance de la Commission à l’énergie atomique comme celle de ses virées.

On se ballade de Californie à Washington. On papillonne grâce aux travaux de recherche de l’autrice.

On goute sa bonne mais discrète documentation sans que cela ne nuise au roman. Ici elle compare l’oeuvre d’Oppenheimer avec l’histoire des gaz de combats en 1925, là-bas elle nous emmène aux essais de la bombe à Bikini.



Le livre de Virginie Ollagnier est culturellement abouti, suffisamment complet pour nous faire connaitre l’homme qu’était Robert Oppenheimer mais aussi vivre l’environnement et le piège qui s’est refermé sur lui. D’aucuns diront « c’est bien fait pour lui, il n’a eu que ce qu’il mérite », et je les comprends. Mais, si je ne veux que parler du livre je dirais qu’au final, ça reste un roman qui se lit et qui nous bouscule autant qu’il se doit autour d’un thème que l’actualité a remis à l’avant de la scène.



Citations

Si Oppenheimer était un gauchiste, il l’était à la manière des grands bourgeois se préoccupant de la misère des petits, de l’injustice du coût de l’éducation et des soins. Rien dans son discours ne laissait à penser à un bolchevik couteau entre les dents.

La presse d’après-guerre avait fait de lui une idole, celle de la guerre froide le descendrait.- Robert était de gauche , certes, mais ni un bolchevik, ni un espion.

Mais elle était tombée amoureuse le tout premier jour, à une party à Pasadena en août 1939 où, présentés l’un à l’autre par leur hôte, tout l’après-midi ils s’étaient fait l’amour des yeux.
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Ils ont tué Oppenheimer

L'HOMME... pas la science



Et c'est bien dommage.

Dans "ils ont tué Oppenheimer", Virginie Ollagnier nous propose une biographie romancée du déclin de Doctor Atomic. Son caractère, son goût pour les femmes, ses détracteurs, ses relations avec ses potes cocos... mais rien grand chose sur la fission nucléaire, sur le projet Manhattan.

Il nous est montré comme le scientifique brillant qu'il était mais aussi comme un homme moral. Et là, je me dis que quand on crée une bombe capable de détruire l'humanité de façon totalement consciente, c'est bien beau d'aller pleurer après Hiroshima et Nagasaki qu'il ne faut plus l'utiliser. Quand on a le sang d'au moins 150.000 personnes sur les mains, ça ne sert à rien d'aller pleurnicher pas la suite.

Mais bon, bref, chacun sa conscience pour soi.

Le beau et charismatique Robert s'est fait attraper au tournant par ses copains physiciens qui n'aimaient pas le voir briller au firmament. Surtout Lewis Strauss (pas celui des Jeans) qui avait des vues divergentes relative à la prolifération des armes mais était aussi un fervent partisan de la bombe H de Teller....

Mais qu'ont ces gens pourtant intelligents à aimer les bombes. Je me le demande.



J'ai trouvé la biographie très très très décousue. A côté le film de Christopher Nolan semble d'une linéarité simpliste :-)

Je n'ai pas apprécié les retours vers le présent du narrateur qui n'apportent rien. Bref un petit 3 étoiles mérité et une bio passable.



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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

A la fin du 19e siècle, Nellie Bly, de son vrai nom Elizabeth Cochrane, est une journaliste qui va volontairement se faire interner dans l'asile psychiatrique pour femmes de Blackwell, au large de Manhattan. Bien décidée à dénoncer les abus en tous genres, Nellie Bly va découvrir l'enfer.



Sous le coup de crayon de Carole Maurel et à travers le récit le récit de Virginie Ollagnier, le lecteur part à la découverte de la première femme grand-reporter. Internée "incognito", Nellie Blye va découvrir les dysfonctionnements de Blackwell : jugements expéditifs et internements abusifs, incompétence des médecins, violence des infirmières... Les femmes enfermées à Blackwell y étaient pour diverses raisons qui accommodaient la gent masculine mais rarement pour folie. Malnutrition et mauvais traitements étaient leur lot quotidien. Et que dire des pensionnaires les plus dangereuses marchant attachées par une longue corde comme des bêtes ?

Nellie Bly sortira de cet enfer et son article dans le New York World aura des retombées fracassantes. La ville de New York, choquée par le récit de la journaliste, débloque un million de dollars pour rénover ses hôpitaux psychiatriques.

Ce roman graphique nous offre ici un récit vivant et touchant, avec des portraits de femmes dont la seule "folie" est d'être pauvre, divorcée, immigrée, "embarrassante" pour la société... Heureusement, on peut toujours compter sur la solidarité féminine ! Des flash-back nous permettent également de découvrir l'histoire de Nellie Bly et de comprendre sa détermination et sa passion.

Un ouvrage instructif et intéressant. Pour ceux que cela intéresse, vous pouvez visionner en parallèle le film "L'échange" de Clint Eastwood avec Angelina Jolie où l'héroïne se retrouve internée dans un asile parce qu'elle "embarrasse" la police.
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Ils ont tué Oppenheimer

Doctor Atomic



Ce roman intime et politique sur la vie, les engagements de Robert Oppenheimer est construit avec des interrogations, des bons historiques un peu perturbants, mais c'est une réussite !



Il nous plonge dans la seconde guerre mondiale, puis dans la guerre froide.



J'ai fait connaissance ainsi du père de la bombe atomique ; un scientifique brillant, un philosophe, un poète et un philanthrope. ; l'auteure nous fait aussi entrer dans intimité en nous dévoilant ses amours, ses enfants...

Un homme engagé, dans sa gestion du site d'Alamo, dans le Nouveau-Mexique où se conçoit cette arme, mais surtout après, en 1953, quand il prend conscience de sa responsabilité dans le danger de cette bombe et désire un partage des savoirs internationaux, et propose d'opter pour l'avertissement des citoyens sur les dangers du nucléaire.

Il appréhende la main mise des militaires sur cette arme et en plein "Maccarthysme", son habilitation secret défense et ses responsabilités lui sont retirés, lors d'une audition qui n'est qu'un procès inique déguisé.



Dans ce roman, l'auteure nous relate brillamment toutes les manipulations des politiques, des financiers, du complexe militaro-industriel, des militaires pour éliminer Oppenheimer.

Nous sommes ainsi complètement immergés dans ce complot, avec différents intervenants : ce qui complique l'aventure, car je ne connais que très partiellement cette histoire. Bien sûr l'autrice nous situe brièvement ces interlocuteurs, mais j'ai dû faire à maintes reprises des fiches sur ces intervenants pour m'y retrouver…



Reste que c'est un roman est très addictif, et que l'on ne peut le lâcher pour savoir, connaître, comprendre…



Une biographie romancée de ce physicien brillant et engagé qu'a été Oppenheimer, qui ne plaisait pas aux politiques et aux militaires !



A lire pour comprendre cette époque des années 1940-1950, l'emprise du complexe militaro-industriel sur cette création monstrueuse…



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Nellie Bly : Dans l'antre de la folie

Je n’avais jamais entendu parler de Nellie Bly avant de lire cette bande dessinée. Et elle mérite d’être connue. En se faisant passer pour folle, elle s’est immergée volontairement dans un hôpital psychiatrique pour femmes à la fin de XIXe siècle au Etats-Unis, féministe avant l’heure, journaliste d’investigation avant l’heure, c’est une femme en avance sur son temps, un caractère fort et bien trempé. La bande dessinée la met bien en valeur, le récit tourne autour de son séjour dans cet établissement, entrecoupé de quelques flashbacks permettant de découvrir son parcours professionnel. On est immergé dans cette expérience, et dans cette époque, c’est assez réussi. Le graphisme est élégant, servi par une colorisation finement nuancée. Cependant, je ne suis pas vraiment fan de cette façon de représenter les personnages avec leurs grands yeux, elle a tendance à idéaliser un peu trop les traits de caractère par une surenchère dans les expressions, forçant notre empathie comme un chat qui réclame sa pâtée. Malgré ça, j’ai aimé cette lecture qui m’a fait découvrir une sacré personnalité, une grande femme.
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Toutes ces vies qu'on abandonne

Après le cauchemar de la guerre, les blessés de 1918 continuent à souffrir en âme et en corps dans les hôpitaux de l’arrière.



Claire est novice, jeune infirmière débutante dans le service du professeur Tournier *, qui lui confie les soins d’un homme inconnu, fracassé, mutique et enfermé dans une totale incommunicabilité avec les soignants.

La jeune femme, par sa présence fidèle, une perception tactile innée des corps en souffrance, une sensibilité et une écoute exceptionnelle va peu à peu faire sortir le soldat de son silence.



Un premier roman découvert lors sa sortie littéraire, que je recroise maintenant par hasard et dont je retrouve encore très vif l’extrême plaisir de lecture. On pourrait imaginer une histoire classique et romanesque une peu datée, au parfum suranné, un témoignage de plus concernant les destins individuels de la Grande Guerre.



Mais c’est beaucoup plus que cela.

C’est une très belle histoire humaniste, mettant en toile de fond les thérapies psychanalytiques quand la science médicale réparatrice fait défaut. Le contexte des horreurs de la guerre est violent, omniprésent. Le contraste avec ce huit clos intime est d’autant plus touchant.



Le personnage de Claire est lumineux, instinctif et généreux naturellement. Par cette émouvante résurrection de l’âme par les bienfaits apportés au corps, la jeune femme mettra en lumière la compréhension intime de son propre chemin, entre découverte pudique du désir et spiritualité.



Quel bonheur, ce livre ! Bien heureuse de l’avoir relu, car il le mérite bien !



(*1866-1929 – un des premiers adeptes de Freud en France.)

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Toutes ces vies qu'on abandonne

Décembre 1918 à l'hôpital d'Annecy arrivent des grand blessés de guerre traumatisés. Parmi eux, un jeune homme complètement prostré.

Claire, jeune infirmière depuis 4 ans, va entrer en contact avec le malade sous la direction du professeur Tournier.

Ils sont tous deux profondément humains, respectueux et à l'écoute du patient. Une relation très intimiste va s'installer entre Claire et l'inconnu qui va renaître petit à petit à la vie.

C'est un livre passionnant, extrêmement touchant et qui montre les progrès de la psychiatrie à partir de cette atroce période qu'a été la première guerre mondiale.
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