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3.82/5 (sur 164 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nancy , le 01/01/1970
Biographie :

Valentine Imhof est née en 1970 à Nancy.
Elle est titulaire d'une maîtrise et d'un DEA en littérature et civilisation américaines. C'est une spécialiste de l'œuvre de Henry Miller. Elle publie sa biographie en 2017 sous le titre "Henry Miller, La rage d’écrire".
Elle a enseigné pendant deux ans aux Etats-Unis, dans une université du Midwest. De retour en France, elle a travaillé comme pigiste pour "le Républicain lorrain".
Elle obtient un CAPES de lettres modernes en 2005 et enseigne le français dans un lycée de Saint-Pierre-et-Miquelon depuis plusieurs années.
Son premier roman, "Par les rafales", sera suivi de " Zippo" et en 2022 paraît "Le Blues des phalènes".


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le blues des phalènes de Valentine Imhof aux éditions du Rouergue https://www.lagriffenoire.com/1101325-romans-le-blues-des-phalenes.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsdurouergue
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Citations et extraits (76) Voir plus Ajouter une citation
La boutique est plongée dans la pénombre, tous les stores en sont baissés et seul le haut de sa cuisse est éclairé. Alex s’imagine dans le scriptorium d’une abbaye cistercienne. Elle a la vision d’un beau clair-obscur. Un tableau de Georges de La Tour comme Saint Jérôme étudiant, Saint Ambroise taillant sa plume ou encore Saint Sébastien soigné par Irène, à la torche, dans lequel elle tiendrait le rôle du martyre. Elle observe Bernd en moine copiste attentif, concentré à l’extrême derrière ses petites lunettes d’écaille.
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Sa vie n’a été qu’une collection de refus et de disparitions. Une suite de désincarnations. Un défilé perpétuel de rôles passagers et mal taillés dont il s’est effeuillé comme on arrache les pages d’un carnet, qu’on froisse, une à une, avec une jouissance méthodique, pour jeter dans le poêle esquisses ratées et croquis maladroits. Et ces mues successives, ces falsifications permanentes, loin de le renouveler et de le révéler à lui-même, ont fini par mettre au jour une absence. Son absence. Il n’est qu’une cosse incurablement vide.
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« Parce que les hommes auront beau s’échiner à bricoler, calculer, cultiver, combiner, fabriquer, tant qu’ils peuvent, la nature aura toujours le dessus. Ils creusent des tunnels, elle sculpte des canyons. Ils construisent des immeubles, elle érige des montagnes. Ils créent des lacs et des canaux, quand elle a enfanté les fleuves et les mers ».
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Tout au bout du long étal, elle aperçoit un bac en bois, immense, rempli d’anguilles vivantes, de toutes tailles.

Et sa flânerie s’arrête net. Interrompue par cette vision cauchemardesque et fascinante d’une hydre à mille têtes et d’un amas de corps dont les entrelacs se nouent et se dénouent sans cesse, s’enchevêtrent en un écheveau labyrinthique et inextricable. Elle se penche au-dessus de la masse mouvante, fluide et compacte. Sensation de vertige. Elle se voit tomber dans la cuve. Et les créatures serpentines la recouvrent et s’insinuent en elle, la bouffent de l’intérieur, ressortent de son ventre et y replongent. Elle disparaît peu à peu dans la multitude de leurs bouches voraces, elle y est absorbée, digérée.
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(...) elle sait que son rêve de vie normale, c’est du bluff, c’est du pipeau, c’est tout bidon. Ils l’ont amochée pour de bon, c’est sans espoir de réparation. Elle est définitivement disjonctée, déménagée, déraillée, chtarbée, déjantée, fêlée, barge, dingue, louf, branque, toquée, tordue, secouée, siphonnée, cinoque, tapée, fondue, timbrée, azimutée, baisée de la tête, complètement jetée, percutée, marteau, ravagée, elle a perdu les pédales, elle a un pète au casque. Et sa rage, sa haine, toute cette colère sulfurique qu’elle nourrit, irriguent alors son corps d’une adrénaline concentrée(...).
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Elle est à la fois vent, roche et flocon, l'eau qui se gonfle et se fracasse, la respiration rauque de la tourmente, la glace qui craque et tombe par plaques dans l'océan écumeux. Et elle sourit à toute cette connivence de l'univers qui l'accueille et l'habite toute entière.
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Valentine Imhof
Je suis très souvent étonnée de toutes les questions qui m’ont été posées depuis que j’écris et qui m’ont à la fois révélé certains aspects de mes textes dont je n’avais pas forcément conscience et aussi la manière, singulière, dont chaque lecteur se les approprie.
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Le fait que ce minuscule agrume, insignifiant, renferme sous sa peau épaisse la connexion du Bien et du Mal, semble étrange à Alex. Ou peut être pas tant que ça, après tout, puisqu’il combine l’acidité et l’amertume, et que ce sont sans doute les goûts que laisse une trop grande lucidité sur le monde et sur les hommes. L’ignorance est indéniablement plus douce, et prend donc plus facilement l’apparence d’une pomme ou bien d’une figue.
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Ailleurs, plus loin, les barrages, les canaux, l’irrigation, le maraîchage, les cohortes de cueilleurs à 1¢ de l’heure, les routes les rails, les convois de désespérés qui affluent tous les jours plus nombreux pour fuir leur misère et découvrir qu’elle les accompagne où qu’ils aillent, où qu’ils soient, qu’elle les talonne, qu’elle les précède, qu’elle est partout, irrémédiable.
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Une femme toute écrite, une femme-livre, tout droit sortie d’une BD de Bilal, couverte d’un texte dense, calligraphié en lettres minuscules, à la manière d’un manuscrit médiéval, sans ponctuation, ni apostrophe, ni accent, un texte dont on ne peut distinguer ni le début ni la fin, qui serpente en une ligne têtue sur tout le haut de son corps, sur ses fesses et sur ses cuisses.
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