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Critiques de Sophie Tal Men (1269)
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Des matins heureux

Je ne sais pas vous mais il y a chez moi des moments (parfois très longs) où aucun livre ne trouve grâce à mes yeux. Sophie Tal Men… ce nom ne me disait rien jusqu’à peu. Bon, pourquoi pas ?

Et vous savez quoi ? Je me suis régalée ! J’ai passé vraiment un excellent moment avec ces trois personnages, Marie, Elsa et Guillaume comme si je les connaissais depuis toujours. Ils m’ont émue et surtout ils m’ont offert du soleil, du sourire, de la joie et beaucoup de vie surtout. Comme une renaissance en somme. Un rayon de soleil, une nuée de papillons, j’ai vécu une plongée sociale et humaine peu habituelle moi qui me sens si souvent si loin si éloignée des gens. Un roman antidote à la morosité, à la grise mine, aux idées noires, c’est un peu tout ça et plus encore avec De beaux matins.



Marie, je commence par elle car ce bout de femme m’a épatée. Le genre de nana juste parfaite et idéale. Elle est gynécologue mais elle ne s’en vante pas, elle dira qu’elle travaille chez Speedy (Carosserie, amortisseurs). Elle adore la vie, les gens, tout est prétexte pour elle à prendre la vie du bon côté. Son humour et sa répartie sont une telle bouffée d’oxygène ! Marie c’est la Plouc, plouc par ci plouc par là parce qu’il parait qu’en Bretagne les villages sont tous des Plou quelque chose. S’il y a des bretons parmi vous, je serai ravie de découvrir votre Plouc. Marie la Plouc de Bretagne fraîchement débarquée dans la capitale à la Tour Eiffel.



Guillaume, lui, c’est le gaillard meurtri, déprimé, largué par la snob Virginie comme une vieille chaussette, Guillaume il traîne des casseroles, des tas de casseroles et il veut s’en débarrasser, se débarrasser de tous ses meubles jusqu’aux graines de chia de son ex et de ses bocaux de spaghetti. Tout est à vendre sur Leboncoin.



Puis il y a la douce Elsa, à la rue parce que la vie parfois ça ne fait pas de cadeau. Il est si facile de tout perdre, jusqu’à son toit, son identité, son estime. Une jeune femme écorchée recroquevillée dans sa peur des autres, dans ses angoisses de la vie. Le regard baissé, son énorme sac à dos, les doigts gelés, le bus est son refuge, son lit. Elle m’a fait de la peine la petite Elsa, peur aussi, la voir ainsi survivre dans le froid de la rue, essuyer les refus pour un job, ça m’a remuée le cœur.



La rencontre de ces trois compères va donner une histoire riche de sens, de résilience, d’amitié, de solidarité. On s’attriste. On sourit. On rit aux éclats. On prend surtout une bouffée d’air frais, bien française (comme je les aime), une délicieuse balade qui m’a vraiment fait un bien fou.



Je me sentais depuis longtemps en hibernation et avec De beaux matins, j’ai eu l’envie folle d’embrasser la vie, de lui sourire, de me lever du bon pied de bon matin (pour Des matins heureux) de prendre le train, de chanter du Christophe Maé (que j’aime beaucoup, j’assume), de faire un footing dans les ruelles parisiennes, de troquer mon médecin généraliste pour Marie ou Sophie, de prendre à bras le corps les rencontres de la vie, ces petits riens qui nous animent, de la magie des mamelons à être une patiente de noël qui redécouvre la douceur de deux pieds qui se frottent de plaisir sous une couverture. Tant de petits riens que nous avons trop tendance à oublier. Et que Sophie Tal Men allume comme une bonne fée qui aime la vie et raconter des histoires qui nous ressemblent et nous rassemblent surtout.



Neurologue le jour, écrivaine le soir, bretonne, mère attentionnée, femme à part entière portée vers l’autre, la nature, la vie, Sophie Tal Men a fait mouche et possède le tchic tchac boum de lever hauts les cœurs !

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Des matins heureux

Dans le quartier Montparnasse à Paris, trois personnages vont se croiser par hasard et combler le vide qui les entoure. Elsa, jeune SDF, cherche des lieux sûrs où se reposer et se réchauffer en toute sécurité. Marie, gynécologue bretonne, vient de rejoindre Paris pour se spécialiser dans la reconstruction mammaire pour les femmes ayant subi un cancer du sein. Guillaume, barman dans un pub irlandais, vient de se faire larguer par sa copine et cherche à se débarrasser de tous les objets qui le lient encore à son ex sur Leboncoin…



« Des matins heureux » ce sont tout d’abord des personnages foncièrement attachants et bienveillants qui se dévoilent et se lient au fil des pages. De l’humour de Marie à la fragilité d’Elsa, en passant par les casseroles de Guillaume, le lecteur passe un excellent moment en compagnie de ces trois profils très différents, mais qui se complètent à merveille et que l’on aimerait ne pas devoir quitter en refermant l’ouvrage.



Parsemant son roman de dialogues drôles, Sophie Tal Men livre un récit certes assez prévisible, mais qui met de bonne humeur. Une histoire d’amitié, d’amour, de solidarité, de résilience, remplie d’humour, de tendresse et d’humanité, qui aborde également des thèmes profonds à travers la profession de Marie et l’isolement social d’Elsa… et qui se conclut même par quelques recettes irlandaises et bretonnes qui raviront les plus gourmands.



Un roman qui met tout simplement de bonne humeur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Va où le vent te berce

Va où le vent te berce - Sophie Tal Men - Roman - Prix des lecteurs sélection 2021 - Éditions le Livre de Poche - Lu en mars 2024.



J'aime réveiller les livres endormis, celui-ci à tout de même été lu si je ne me trompe pas, 129 fois sur Babelio, 130 avec moi ! Ce qui fait que ma critique ne sera pas très longue, et je vais d'ailleurs la commencer par la dédicace de Sophie Tal Men parce que je la trouve tellement humaine et pleine de reconnaissance :



"A tous les bénévoles,

Aux clowns, aux magiciens, aux marchands de sable,

Aux conteurs, lecteurs,

Aux musiciens plasticiens,

A ceux qui tiennent la main, qui bercent, qui écoutent,

Aux bienveillants,

A ceux qui croient à la chaleur humaine,

A l'éclat d'un sourire, à la douceur d'un regard,

Qui apportent leurs couleurs - chacun à sa façon - sur les murs blancs de l'hôpital."



L'histoire se déroule en Bretagne, à Brest et dans les environs.

Anna, toute jeune maman et chirurgienne vient de perdre son mari en Argentine et revient en Bretagne et ne sait apaiser son chagrin. le petit Andréa qui n'arrête pas de hurler, on le surnomme le petit fauve, comme s'il savait la détresse de sa maman.



Gabriel, créateur d'une start-up dans l'industrie navale, berceur de bébés en néonatalogie le soir, il a le don pour calmer les tout petits. Evann son jeune frère médecin et trompettiste, tous deux sortis de l'enfer de leur enfance par Giagia (Angèle) qui s'occupe de petits bouts en pédiatrie en tant que bénévole dans l'association "Une main et un sourire" mais aussi aquarelliste à ses heures et son mari Papouss (Hubert), brillant avocat à la retraite au regard bienveillant.



Marie, gynécologue, amie d'Anna, mais aussi d'Evann, de Mathieu cousin d'Anna et Marie-Lou compagne de Mathieu avec leur petit Malo.



Yvonne, bistrotière au coeur d'or du Gobe-Mouche, un café où il fait bon se rendre, j'aimerais bien en avoir un tout pareil près de chez moi !



Tout ce petit monde gravite autour d'un hôpital et sont soudés comme les cinq doigts d'une main.



Chacun a ses angoisses, ses questions, ses souffrances. Parviendront-ils à mettre leur passé en veilleuse et embrasser la vie avec tout ce qu'elle peut apporter de beau ?



Sophie Tal Men, dans son livre Va où le vent te berce, met dans ses mots la bienveillance, la tendresse et l'apaisement, mais aussi les souffrances de ses personnages.



Elle nous entraîne aussi dans sa Bretagne aux multiples couleurs et paysages, et nous gâte avec une jolie surprise à la fin du livre.



J'ai appris que tous ces personnages font partie de ses livres précédents, mais il peut se lire seul. Néanmoins, je vais me les procurer.



De battre la chamade

Entre mes doigts coule le sable

Qui ne se plante pas ne pousse jamais

Les yeux couleur de pluie

Et celui-ci : Va où le vent te berce



Sophie Tal Men est Bretonne et neurologue à Lorient.



Voilà, je vais terminer en vous écrivant ce proverbe ashanti * parce qu'il est merveilleux, page 185 du livre :



Souris, même si ton sourire est triste, car il existe quelque chose de plus triste qu'un sourire triste, c'est la tristesse de ne pas savoir sourire."



* Les Ashantis sont une population d'Afrique de l'Ouest vivant au Ghana.

















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Les Yeux couleur de pluie

Avis au lecteur:

Telle Laurie Tilleman (ex miss France Brestoise ), s'adressant à la foule en délire sur le parvis de la mairie, après son couronnement en disant :" Ici c'est Brest " ! ... je me dois de te prévenir que cette critique ne sera peut-être pas tout à fait objective , vu que j'ai habité "Brest même" , et qu' il n'y pleut JAMAIS .

Non mais !!! "

Couleur de pluie" .... N'importe quoi ...



Cette petite mise au point faite , permets-moi de te présenter Marie-Lou , 25 ans, (pas très bien classée au concours de l'internat de médecine ), qui va devoir choisir une ville où faire sa spécialité en neurologie , un peu dans la précipitation (admirez le jeu de mot...) .

Parce qu'il y a la mer, elle choisira Brest , bien éloignée de sa Savoie natale ...[ Ça y est , tu comprends le jeu de mots: Brest/précipitations...]

♫Quand elle arrive en ville ♫... Elle découvrira les joies de la coloc' , avec Anna , étudiante en médecine , elle aussi .

Elle découvrira aussi, son hôpital , la Cavale Blanche, [ici on dit la Cavale ], la hiérarchie dans les blouses blanches (selon qu'on soit interne, externe, professeur ) , les gardes, les malades auxquels on s'attache , les diagnostics.

Elle découvrira aussi Mathieu (en médecine lui aussi ), , le cousin d'Anna qui vient dormir sur le canapé du salon, quand il a un peu trop picolé . Elle tombera raide dingue amoureuse de lui et puis elle aura le mal du pays parfois .. .

Et puis elle apprendra Brest, la pluie , le vent, sa rade , la mer .

Et puis Mathieu et puis les bateaux et puis les gardes , la fête aussi ..



Dans un style très simple , (un peu trop parfois ...) , et en même temps assez tendre , Sophie Tal Men nous parle d'une jeune femme de 25 ans qui grandit, qui quitte son cocon, sa famille, sa ville , pour apprendre un métier passionnant et exigeant , qui tombe amoureuse .

C'est léger , bienveillant et plein d'empathie , les thèmes abordés sont les mêmes que dans la chick-lit mais il y a le petit truc en plus .: le décor , l' hôpital , qui est tout sauf superficiel . Le fait que l'auteur soit elle même médecin change tout . C'est hyper bien rendu ... L'internat comme si vous y étiez !

Si la ville de Seattle, le Docteur Mamour et le Docteur Glamour vous manquent , ce roman vous séduira, la Californie du Nord et Brest = même climat ...



J'espère avoir été objective car le Brest de Sophie Tal Men n'est pas tout à fait le mien [ jamais eu l'occasion d'aller à La Cavale , je touche du bois !!! ] .

Cette lecture a été un pur moment de kiff total , à me balader aux cotés de Marie-Lou , sur le port , dans les embruns , dans une ville qui m'avait si gentiment adoptée , moi qui ne suis qu'un tournesol ...
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Les Yeux couleur de pluie

Autant le dire de suite, j'ai trouvé ce roman assez indigent. Mais bon, ça doit être moi, car beaucoup d'avis encensent le livre. Je me suis dit : « Chouette, peut-être un Martin Winckler version féminine ». Taratata ! Et bien non, car comment dire sans faire dans la méchanceté gratuite, cette bluette dans cette belle Bretagne (j'aurai au moins des plus avec ça) est gentillette. Un mélange d'Agnès Martin-Dugand et d'un téléfilm en prime time sur TF1. Dialogues insipides, quiproquos neu-neu, légèreté assumée certes, mais franchement peu de plaisir à suivre cette jeune interne dans les couloirs d'un hôpital brestois. Une chose est sur, vous ne risquez pas la prise de tête en lisant « Les yeux couleurs de pluie ». Mais bon, à la plage à la rigueur.
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Des matins heureux

C'est une lectrice qui, en me donnant cet ouvrage pour la médiathèque dans laquelle je travaille, me l'a conseillé. Aussi l'ai-je écouté (si je prodigue des conseils en tant que bibliothécaire, je prends souvent note de ceux qui me sont donnés en retour) et j'ai bien fait !



Ici, le lecteur fait la rencontre de trois personnages -trois écorchés de la vie - qui ne sont pas destinés à se rencontrer dans une ville telle que Paris et pourtant...

Il y a d'abord Elsa, peut-être la plus écorchée de tous (quoique), une jeune femme paumée sans attache ni adresse qui passe ses nuits dans les bus pour trouver un abri et ne pas être seule tout en se sentant en sécurité, Marie qui vient de Bretagne pour faire un stage de six mois en tant que future gynécologue (et qui donc noie sa solitude dans le travail) et Guillaume qui est serveur et ne compte pas les heures sup' afin de retarder le moment où il rentrera chez lui car désormais, plus personne ne l'attend !

Tous trois portent de lourdes casseroles et la vie ne les a pas toujours gâtés mais n'y est-il rien que l'on puisse faire, non pas pour retourner en arrière (cela bien sûr est impossible, il faut accepter son passé et apprendre à vivre avec) mais du moins essayer de changer l'avenir ?

C'est grâce à une annonce assez mystérieuse postée sur internet que Guillaume, qui cherche à oublier son passé en se débarrassant de toutes les choses matérielles qui s'y réfèrent va faire la connaissance de Marie. Quant à Elsa, comment va-t-elle faire l'apparition dans leur trio ? Si je vous disais que c'est une rencontre dans un cimetière qui va à jamais transformer sa vie et lui insuffler le courage de tourner la page et d'aller de l'avant, vous me croiriez ? Bien sûr que non ! Nous ne sommes pas dans un roman...Eh bien si justement, quoique parfois, la vie peut nous jouer de drôles de tours !



Une écriture fluide et légère avec des personnages extrêmement attachants ! Un ouvrage très agréable à lire, malgré certains passages assez durs mai le tout tourné de manière à ce que le lecteur ne s'en prenne pas trop la figure non plus (à l'inverse de nos personnages) ! Une lecture qui permet également de relativiser sur de nombreux sujets (mais aussi de beaucoup méditer sur d'autres, bien plus graves) et permet, le temps d'une lecture, de croire à nouveau aux miracles ! Une lecture que je ne peux donc que vous recommander !
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Les Yeux couleur de pluie

Mary-Lou ne sait pas ce qui l’attend quand elle sort du train à Brest pour prendre son premier poste d’interne en Neurologie. Tout est nouveau pour elle, le paysage (elle vient de quitter ses montagnes), les nouvelles responsabilités, la prise de conscience de l’organisation hospitalière (même si les stages d’externes permettent déjà de s’en faire une vague idée). Jusqu’aux tics de langage qui la déstabilisent (cette façon de se faire appeler « mignonne » qui parlera à tous lecteurs dans un rayon de cent kilomètres de Penn ar Bed !).



Heureusement dans cet océan de doute, les collègues sont là, un peu plus expérimentés, près à soutenir le moral des nouveaux. Sans tarder, un nouveau paramètre va modifier le ressenti de la jeune femme concernant ce bout du monde : elle tombe amoureuse d’un autochtone. Beau, mystérieux, un peu insaisissable par moment…



Ça pourrait être une bluette, mais pour qui connaît un peu l’ambiance des salles de garde, l’angoisse des premières gardes, alors que l’on ose pas réveiller le senior, le bonheur d’une situation que l’on a bien géré, et même le syndrome de la carte bancaire qui chauffe les lendemains de garde, le récit prend des allures de témoignage!

Ce n’est pas sans rappeler Hippocrate, le film de Thomas Lilti, alors que Benjamin débute son internat.



C’st aussi l’histoire de cette publication qui est à souligner : auto-publication sur Amazon, un peu de buzz, un carton sur Amazon, suffisamment pour attirer l’attention d’Albin-Michel : l’auteur se retrouve avec deux métiers, neurologue la semaine, et écrivain le WE (attention je n’ai pas dit du dimanche : une jolie plume est révélée à travers ce roman, fine, drôle, et affutée).



On attend la suite.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Les Yeux couleur de pluie

2 jours pour lire ce petit roman léger, très léger. Dès le départ, on sait que cela finira bien. C'est vraiment un roman à l'eau de rose. L'avantage est que cela permet de se changer les idées, et surtout de ne pas réfléchir. Mais pour être honnête, ça ne casse pas des briques !!
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Des matins heureux

Il y a des moments où une lecture plus facile est nécessaire, n'est ce pas Christine (Bidule62). Un roman qui fait du bien, des personnages attachants, des destins brisés qui se rafistolent (comme mon poignet et mon foie en bonne voie ...), voilà ce qu'il me fallait dans ces premiers jours d'hospitalisation.



Marie est gynécologue, en stage à Paris pour se spécialiser,

Guillaume est barman, seul, poursuivi par les souvenirs de sa vie précédente.

Elsa s'est retrouvée à la rue, suite à un enchainement de circonstances malheureuses.

Marie la solaire, Guillaume le torturé, Elsa la craintive, la meurtrie vont se rencontrer et petit à petit Marie réussira à apprivoiser les deux autres. Et tout sera bien qui finit bien. Et cela on le savait dès le départ, mais ce n'est pas pour le suspense que l'on lit ce genre de romans.



J'ai aimé cheminer à coté de ces trois personnages si attachants, j'ai aimé leurs parcours aux cotés de Marie, le phare de ce trio. Elle est la lumière qui guide leurs pas hésitants vers une vie meilleure, elle a été la lumière qui a éclairé quelques heures sombres pour moi.



Que l'autrice en soit remerciée.
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Va où le vent te berce

Anna , jeune neurologue, revient de l'étranger où elle a vécu l'horreur au point de vue sentimental.

Elle revient à Brest où elle va mettre son petit garçon au monde. Celui-ci crie tant qu'il peut. de la colère, du désarroi?

Il crie très fort et elle n'arrive pas à l'apaiser.

Elle n'est pas encore disponible d'ailleurs.

C'est sans compter sur les berceurs de bébés et plus spécialement Gabriel qui accepte de remplacer son frère en tant que bénévole.

Au début, ce gaillard, taillé dans le roc, se demande comment il va procéder face aux nouveau-nés qui braillent à pleins poumons ou qui gémissent de douleurs après une opération vitale.

Anna est sur la défensive, Gabriel avance vers elle et son bébé à pas de souris.

Gabriel et son frère Evann ont subi de graves traumatismes pendant leur petite enfance. Ils ont encore de l'agressivité à décharger tout en faisant de la boxe.

Heureusement, ils ont été recueillis par des parents adoptifs, aimants et attentifs.

L'histoire évolue petit à petit.

J'ai surtout apprécié le roman pour ses petites phrases par-ci, par-là, pleines de sens, amenant une réelle profondeur au récit.

L'ambiance se révèle très agréable , emplie de chaleur humaine à tous les niveaux.

Bref, un roman "Bien-être" pour supprimer le terme anglais qui qualifie ce genre de récit.

L'histoire se passe en Bretagne, région que j'apprécie beaucoup.

L'auteure est bien connue mais c'est la première fois que j'aime un de ses livres sans condition.
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Qui ne se plante pas, ne pousse jamais

Alexandre est épuisé par son travail stressant et les préparatifs d'un mariage qui vont bien trop vite. Margaux a un planning de ministre, cumule les déplacements dans le monde. Jacqueline sait que la fin est proche et ne veut pas laisser les choses telles qu'elles sont. Un brin excentrique, pleine d'espièglerie et possédant une belle philosophie de vie, elle va tenter le tout pour le tout pour arriver à ses fins, menant Alexandre et Margaux jusque Cuba et ses parfums envoûtants. Elle veut les voir rire, danser, rêver, pimenter leur vie et surtout vivre! Il faut parfois savoir se tromper pour avancer, profiter de la vie et du moment présent mais aussi profiter de ses proches avant qu'il ne soit trop tard et laisser les souvenirs nous envahir qu'ils soient bons ou mauvais. Une lecture qui fait du bien! (...)



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Les Coeurs silencieux

Pedro vient de faire un avc, un cailllot a bouché une de ses artères du cerveau qui se trouve dans la région du langage. C'est pour cette raison qu'il n'arrive plus à parler. Il prit conscience du vide qu'il a fait autour de lui et de l'urgence de le combler. Sarah son ex belle fille infirmière dont il est resté très proche va partir pour essayer de rapprocher Pedro de ses deux fils ( issus d'une première union)mais cela ne va pas être facile.

C'est le premier livre que je lis de cette auteure pourtant très connue. Je suis tombée sous le charme de sa plume, très touchante et remplit d'humanité. Tous les personnages sont attachants a leurs manières.

Un livre qui aborde l'amour familial, les non dits, les erreurs, le pardon et la résilience.

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Des matins heureux

Elsa, Marie et Guillaume : trois solitudes différentes dans le quartier Montparnasse à Paris. Ils se croisent sans se connaître et vont par le hasard des faits se trouver petit à petit. Paris est un village, du moins, les quartiers de Paris.

- Je commence par Elsa car c'est elle pour qui j'ai le plus tremblé.

Touchée au plus profond d'elle-même, elle a fui sa région, son travail et se retrouve à Paris, s'enfonçant de plus en plus dans la vie de la rue.

J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour cette jeune femme qui se trouve embarquée dans cette aventure qu'elle n'a pas du tout désirée.

- Marie, jeune gynécologue à Brest vient à Paris pour se spécialiser dans la reconstruction mammaire après un cancer du sein. Son côté humain, tourné vers les autres qu'elle côtoie au point de s'inventer une profession plus commune pour ne pas les éloigner, c'est vraiment une attitude rare.

Elle aussi doit affronter la solitude.

- Guillaume, barman vient de se faire quitter par son amie et liquide tout ce qui le rattache à son ancienne vie.

C'est de cette façon qu'il va connaître Marie qui doit meubler son minuscule studio sous les toits.

Ce n'est que le début de l'histoire, de leur nouvelle tranche de vie racontée sur un ton léger, humoristique, sans grande dentelle autour des mots.

Je savais que le quartier Montparnasse abritait de nombreux Bretons venus à la capitale mais j'ignorais l'origine du mot "plouc" venu des noms de villages de Bretagne commençant par Plou...comme Plougonvelin , Plouzané....

Sophie Talmen, elle-même médecin neurologue, arrive elle aussi à quitter son domaine pour écrire ce livre vraiment proche de personnes si vraies, loin du luxe, des désirs de réussite sociale.

Belle récréation livresque pour moi avec un détour au cimetière Montparnasse lors de la première rencontre de Marie et Elsa qui, sans se connaître, vont échanger quelques mots près de la tombe de Robert Desnos autour du poème "Fourmi" avec les réflexions intérieures d' Elsa au sujet des si petites traces qu'on laisse sur terre en parlant des quelques pierres délimitant l'endroit où le poète est enterré.



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Va où le vent te berce

Depuis le début du mois de mars, nous connaissons une crise sans précédent qui a occasionné de nombreuses conséquences notamment, dans le milieu de l’édition. Des maisons d’édition rencontrent de grosses difficultés financières par le fait que certains livres ont été postposés à plusieurs semaines, voire mois et même l’année prochaine. Des auteurs qui lançaient leur dernier « bébé » dans le monde littéraire au début du confinement ont vu les rencontres annulées avec leurs lecteurs,… et j’en passe.



C’est pourquoi à ma petite échelle, je souhaiterais mettre en lumière au fil des semaines et mois prochains des livres qui sont sortis quelques temps avant le début du confinement pour que nous les oublions pas. Bien entendu, vous me direz que les auteurs « banckables » et les « grosses » maisons d’édition n’en ont pas forcément besoin puisque leur situation financière ne s’en retrouve pas forcément en danger. Mais si je vous en parle, c’est parce que ces livres m’ont plu et qu’ils méritent un second souffle. Une fois que le cours de la vie d’édition aura repris normalement, certains de ces livres risquent d’être mis de côté et ce serait dommage pour eux.



C’est ainsi que je vais vous parler du livre « Va où le vent te berce », le dernier né de Sophie Tal Men qui est paru peu de temps avant le confinement (le 26 février pour être exact) et dont la rencontre littéraire devait avoir lieu fin avril à Bruxelles (rencontre bien entendu annulée vu le confinement strict).



J’ai trouvé ce livre à la fois très lumineux et très doux. L’histoire se situe en Bretagne, notamment au sein du service de maternité de l’hôpital de Brest. Gabriel, force de la nature et boxeur à ses heures perdues, fait partie d’une équipe de volontaires un peu particulière puisqu’il y est berceur de bébés. Il y fait la rencontre d’Anna, revenue peu de temps avant son accouchement, d’Argentine où elle y a connu un drame terrible. Alors que tout les éloignait, ces deux êtres auront plus d’une chose en commun.



Malgré un florilège de protagonistes, chacun y trouve sa place (j’ai adoré en particulier Giagia, haute en couleurs). Gabriel et Anna sont deux âmes en perdition mais leur rencontre pourra peut-être changer le cours des choses. Roman basé notamment sur la reconstruction de soi, il est difficile de ne pas y ressentir de nombreuses émotions mais de celles qui font du bien.



C’est le genre de lecture, sans prise de tête. On y rencontre des personnages attachants, dans une ville que je ne connais que par mes lectures (Brest). L’auteure m’a fait, par son style d’écriture très fluide, découvrir un peu plus la Bretagne et ses spécialités (clin d’oeil aux recettes 😉 Je ne connaissais pas Sophie Tal Men avant cette lecture mais cela m’a donné envie de découvrir ses autres romans. Vu la période difficile affrontée depuis plusieurs mois et qui reste malgré tout présente, c’est parfois bien de pouvoir se laisser aller dans une bulle, loin de toute agitation et de bruits. Cette histoire d’êtres blessés ne vous donnera que plus encore envie de profiter des petits bonheurs de la vie.



Par cette aura si solaire et remplie de douceurs, ce livre sera parfait pour cet été et vous fera passer un agréable moment lors de vos prochaines vacances.

Je remercie Sarah Altenloh et les éditions Albin Michel pour leur confiance.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Graines de héros

Planter une graine. S'il y a bien quelque chose auquel je crois, c'est cette faculté que possèdent les livres de semer une petite graine dans le coeur de leurs lecteurs. Les livres ne changent pas le monde mais ils permettent un peu parfois de le contempler différemment, de mettre le doigt sur ce qui fait, ce que devient, notre humanité.



De graines, il est question ici, celles que Jorge plante à chaque arbre abattu dans la forêt amazonienne. Comme un super héros qui voudrait un peu sauver le monde.



Ce recueil m'a rappelé ces bouquins que je dévorais gamin. Vous savez, ces « livres dont vous êtes le héros » et dans lesquels vous choisissiez la suite des évènements.



De la même façon, on retrouve ici douze nouvelles, en plus de celle de départ, libre au lecteur ensuite de parcourir chaque nouvelle à sa façon, de manière ludique, selon ses envies.



Au vu du casting de jolis jardiniers qui parsèment ce recueil de leur plume bienveillante, je ne pouvais pas passer à côté. On croise entre autres, ici, des textes d'écrivains chers à mon coeur tels que Virginie Grimaldi, Gavin's Clemente-Ruiz ou Sophie Astrabie, avec une préface signée de l'enchanteresse Agnès Ledig.



Chacun d'entre eux va alors nous faire découvrir un pan de l'histoire de Jorge et des siens. Nous raconter les petites histoires qui font sa vie, autour de ce thème de la déforestation.



Treize nouvelles, pour apercevoir ce que ces graines peuvent donner, grandir et devenir. Treize nouvelles comme une bonne action puisque 1,50 € est reversé à l'UNICEF pour chaque ouvrage vendu.



Personnellement, comme dans tout recueil de textes de différents auteurs, j'ai trouvé du bon et du moins bon. Chacun, selon sa sensibilité, sera touché ou pas par telle ou telle plume, évidemment.



Il reste quelques graines, joliment semées, et qui vous proposeront un très joli moment de lecture même si on aurait parfois aimé que certains textes soient plus long, tant ils fonctionnent bien.



A vous de vous faire un avis et de laisser germer votre petite graine d'espoir ...
Lien : https://labibliothequedejuju..
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Les Yeux couleur de pluie

Marie-Lou, savoyarde, âgée de 25 ans, étudiante en médecine, débarque du jour au lendemain à Brest, loin de ses montagnes et des siens.

Elle fait connaissance avec la dure réalité de l'hôpital, du brouhaha des urgences au gardes de nuit, éprouvantes.......

On a l'impression de visualiser les couloirs en faisant la connaissance des malades, des cas lourds, à l'écoute attentive de Marie- Lou, son empathie, son manque de distance parfois face à la dureté éprouvante,, la nouveauté de ses expériences face aux patients..

Ses collégues ne vont pas cesser de l'aider, tout est nouveau pour elle, les responsabilités, l'état d'esprit, la prise de conscience , le contact avec la maladie, les rencontres avec les familles......

Histoires de vies, passions bien sûr, stress, non-dits, doutes, un ouvrage sensible, léger, drôle , sans surprise, une romance plaisante à lire,, dont la fin est prévisible à propos du milieu médical !

Une plume fluide, un rythme donné par les dialogues, une narratrice simple et attachante , on passe un moment agréable, à lire d'une traite , entre deux ouvrages compliqués!

Un livre qui fait du bien !



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La Promesse d'une île

Dans son dernier roman, Sophie Tal Men nous emmène à Groix pour nous faire découvrir, entre autres, le quotidien d'un généraliste dans une petite communauté d'îliens.



Au fil des pages, on suit plusieurs personnages qui nous servent de guide à Groix ; en commençant par Yann, un médecin proche de la retraite qui doit abandonner son cabinet, bien à contrecœur, le temps de se faire opérer de la hanche. Pour le remplacer, il n'a trouvé qu'Alexis, qui est rentré traumatisé de mission humanitaire et qui peine à décider ce qu'il fera ensuite de sa vie.

On suit également Olivia, kiné et maman célibataire, qui défend farouchement son indépendance, et Jo, un personnage haut en couleur dont les côtés sombres ne sont pas sans inquiéter ses proches.



On croise aussi de nombreux personnages des précédents romans et j'avoue que j'ai eu un peu de mal à tous les resituer. Il y a quand même huit romans et j'ai lu le premier il y a six ans...



D'ailleurs, comme pour les précédents romans de l'autrice, le texte se lit facilement, le ton est doux et léger, les personnages sont sympathiques, leur parcours est touchant, mais cela ne suffit pas tout à fait : les choses se passent trop facilement et l'intrigue manque un peu de consistance...
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Qui ne se plante pas, ne pousse jamais

« A la Sainte Catherine tout bois meurt ou prend racine »

Une expression qu’aime employer Jacqueline, l’héroïne de l’histoire. Jacqueline, une grand-mère guillerette qui, malheureusement, vient d’apprendre qu’elle est atteinte d’une maladie incurable et dégénérative. Elle sort de l’hôpital et décide, pendant qu’elle est encore valide, de planter un saule- pleureur au fond de son jardin.

Voyant sa fin proche elle n’a qu’une idée en tête : réunir Alexandre, le garçon qu’elle a élevé, (interne en médecine il est débordé et absorbé par son travail) et Margaux, sa petite fille, elle aussi ne vivant que par son travail dans l’importante fabrique de chocolat familiale, elle parcourt le monde pour ouvrir des succursales. Il est évident que, s’ils ont partagé de bons moments dans leur enfance, ils sont bien trop pris par leur vie professionnelle pour penser à se retrouver.

Rien n’arrête Jacqueline, elle a un plan et va mettre en œuvre un scénario complétement déjanté.

Je retrouve Sophie Tal Men pour la troisième fois et ce livre, malgré la maladie de Jacqueline, est plein de fraîcheur, de vie, d’espoir et de tendresse. Elle a pour habitude de parler de sa Bretagne et cette fois c’est au Cap Fréhel qu’elle nous emmène. Sans oublier un petit clin d’œil à la médecine.

L’auteure a une écriture fluide, c’est bien écrit, pas de prise de tête pour le lecteur qui n’a qu’à se laisser bercer. Beaucoup de gaieté, de fraîcheur, d’inattendu … J’ai bien aimé et si, pendant ma lecture, j’ai beaucoup souri… j’ai tout de même versé quelques larmes discrètes.

Merci Sophie, j’ai passé un bon moment avec votre livre qui est arrivé au bon moment !

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Là où le bonheur se respire

J'ai bien aimé me replonger dans le petit monde de Marie-Lou, l'héroïne du premier roman de Sophie Tal Men, qui continue à développer l'univers de l'internat de Brest.



On retrouve donc Marie-Lou en personnage secondaire, alors qu'elle supervise le stage en neurologie d'Evann, héros du roman qui peine à trouver ses marques en tant que soignant. Parmi ses patients, il se consacre plus particulièrement à une jeune ouessantine qui après une chute de cheval ne retrouve pas vraiment sa personnalité, ni le goût de vivre (j'ai d'ailleurs trouvé passionnant d'en apprendre un peu plus sur le fonctionnement du cerveau, les effets d'une blessures sur le corps ou la personnalité...).



Mais plutôt que la patiente, c'est sa sœur que l'on suit, une jeune étudiante en parfumerie qui ne parvient pas à accepter que sa sœur ait tellement changé et qui est persuadée de pouvoir "réveiller" la convalescente grâce aux odeurs de leur île.



Comme pour les autres romans de l'auteur, le texte se lit facilement, le ton est doux et léger, les personnages sont sympathiques, leur parcours est touchant, mais cela ne suffit pas tout à fait : c'est trop facile, ça manque un peu de consistance...

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Va où le vent te berce

Elle est chirurgienne et fragilisée par le décès du père de l'enfant qu'elle porte. Il est boxeur, berceur et initiateur d'une startup, après avoir été traumatisé dans sa tendre enfance.

Enfermés dans leur monde, leurs colères s'affrontent d'abord, puis provoquent leur rencontre.

L'auteure nous livre une histoire qui s'affermit en bord d'océan.

Si elle nous entraîne dans le quotidien de personnages à la fois meurtris et engagés, elle nous ouvre à leur entourage familier : une vieille dame envahissante et compatissante, un frère complice et différent à la fois, un cousin qui comprend, une tenancière de bar accueillante...

Un roman qui se glisse dans les fêlures et les soude à la faveur de persévérances fidèles.
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