— Je ne vous fais pas la morale, mais je vais vous citer une phrase que mon père disait : « Les braves ne vivront pas toujours, mais les plaintifs ne vivront pas du tout »
(Les Éditeurs Réunis, p.263)
— J’ai lu dans le journal qu’on devrait boire autant d’eau que d’alcool, si on ne veut pas être malade.
— L’eau c’est pour les plantes, pas pour les hommes. Il ne faut pas croire tout ce qui est écrit dans le journal. Tu le sais bien, l’alcool ne me rend jamais malade.
Depuis le temps, elle a pris l’habitude d’ajuster sa réponse selon la personne qui lui pose la question. Ce n’est pas pour se protéger, car elle est capable de se défendre. C’est plutôt pour éviter les questions inutiles et, surtout, pour ne pas être obligée d’étaler sa vie aux quatre vents. Ses années au couvent lui ont appris à se taire plutôt qu’à parler ; du moins, sur tout ce qui la concerne directement. Et s’il y a une chose qu’elle veut conserver de son ancienne vie, c’est la discrétion. Elle veut bien se dévoiler, mais seulement à ceux qu’elle a choisis.
Le gouvernement est toujours pressé de venir chercher notre argent dans nos poches, mais quand il s’agit de payer, il prend tout son temps.
Cette fois, elle a opté pour des toiles plus hautes que larges. Elle poussera l’audace jusqu’à les présenter en duo. Le beau et le laid. Le blanc et le noir. L’extase et la désolation. La passion et le désert. La joie intense et la peine sans fond. Le plus haut sommet et la chute brutale. Sonia songe même à appeler son exposition : « Quand l’amour vient… Quand l’amour va… »
Une amie doit nous apporter du bonheur et nous aider quand on a besoin d’une épaule ou d’un avis. Elle peut nous dire nos quatre vérités, mais pas n’importe comment et pas n’importe quand non plus. En amitié, l’autre est censé nous faire du bien et nous réconforter, pas nous détruire pour se remonter.
C’est contre ses valeurs d’enlever la vie de quelque façon que ce soit. Certes, elle empêche la famille en prenant la pilule, mais il y a tout un monde entre tuer un fœtus et s’organiser pour qu’aucun ne se forme.
Quand on se laisse porter par la vie depuis son tout jeune âge et qu’on ne connaît rien d’autre, le plus dur est de trouver le courage de passer à l’acte – même si on sait que c’est ce que l’on doit faire.
L’euphorie est à son comble dans les couloirs de l’école secondaire. On dirait une ruche d’abeilles en pleine production de miel. Nul doute que plusieurs adolescents s’ennuieront à un moment ou à un autre cet été, mais actuellement ils ont tous l’impression de sortir de prison. Fini l’obligation de se lever aux aurores pour se préparer pour aller à l’école. Fini les soirées passées à étudier et à faire ses devoirs. Fini les punitions imposées par les professeurs. Fini la fichue école !
Souviens-toi que même l’amitié se mesure. Pour le reste, la décision te revient. Un vieux sage a dit que si on a seulement un ami qui soit vrai, on a beaucoup de chance.