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Citation de Dionysos89


D'abord, Perrin ne regarda pas vers le bas de la pente où il devait se diriger, où il aurait dû aller avec Rand ce matin. Il resta immobile sur sa selle, à la limite du cercle des chariots, et balaya le paysage du regard, bien que ce qu'il vit lui donnât envie de vomir. C'était comme recevoir un coup de marteau dans le ventre.
Un coup de marteau. À l'est, dix-neuf tombes fraîches en haut d'une colline trapue ; dix-neuf hommes des Deux Rivières qui ne reverraient pas leur foyer. Un forgeron voyait rarement les gens mourir à cause de ses décisions. Au moins, ces hommes des Deux Rivières avaient obéi à ses ordres. Sinon, il y aurait eu encore plus de tombes. Coup de marteau. Des rectangles de terre fraîchement retournée couvraient la pente voisine, près d'une centaine de Mayeners et encore plus de Cairhienins, venus aux Sources de Dumai pour mourir. Peu importaient les causes et les raisons ; ils avaient suivi Perrin Aybara. Coup de marteau. Sur la pente ouest, les tombes se touchaient, peut-être un millier ou plus. Un millier d'Aiels, enterrés debout pour faire face à chaque lever de soleil. Un millier. Dont des Vierges. Les hommes lui nouaient l'estomac ; les femmes lui donnaient envie de s'asseoir et de pleurer. Il tenta de se dire qu'ils avaient tous choisi d'être là, qu'ils devaient être là. Les deux s'avéraient, mais il avait donné les ordres, et cela le rendait responsable de ces tombes. Pas Rand ; pas les Aes Sedai ; lui.
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