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Critiques de Rachel Joyce (441)
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Je ne sais pas pour vous, mais moi ce week-end j’ai fait une longue marche, plus de mille kilomètres. Vous ne me croyez-pas !!! Demandez à Harold Fry, j’étais avec lui.

Ce brave Harold, qui à la suite d’une lettre reçue d’une ancienne collègue et amie lui annonçant qu’elle est condamnée, décide de traverser l’Angleterre pour l’accompagner dans son dernier voyage. Au grand dam de Maureen son épouse, femme aigrie mais surtout terriblement malheureuse. Une marche pour une rédemption.

Rachel Joyce réussit un magnifique roman, à travers l’histoire d’un couple écrasé par un passé tragique, handicapé des mots, celle d’un homme insipide et discret, enfermé par l’image qu’il renvoie aux autres. Un baroud d’honneur pour montrer qui il est vraiment.

Au hasard, des rencontres, l’incroyable chaine d’amitié permettra t’il à Harold de croire en son improbable quête ?

Un roman qui va droit au cœur, avec des personnages ordinaires au combien touchant et humain. Harold bien sur, mais aussi Maureen, Rex, Kate, Wilf, le Chien etc…

Préparez vos chaussures de randonnée, les aventures d’Harold méritent de mettre vos pas dans les siens.

Un grand merci à Babelio et bien sur aux Editions XO pour cette émouvante ballade anglaise.



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La lettre de Queenie

Harold Fry a entendu l’appel au secours de Queenie claquemurée dans un centre de soins palliatifs. Sans même réfléchir, il part rejoindre sa vieille amie en traversant à pieds l’Angleterre, lui envoyant cartes postales sur cartes postales. « Attends-moi, lui dit-il ! », tandis qu’il entreprend un voyage exténuant, qu’il se dépouille de tout, et devient aux yeux de la population bouleversée par sa quête, une sorte de saint des temps modernes.

A Queenie d’entreprendre à son tour un long voyage en essayant d’oublier cette chose qu’il y a sur le côté de son visage, qui la grignote chaque jour un peu plus et l’empêche de parler. Elle aussi part rejoindre Harold, ce gentleman, cet homme doux et bon, aux pieds ancrés dans le sol, aux épaules solides. Elle lui écrit une longue lettre où elle raconte ces belles éclaircies qui ont jalonné son existence. Quelques belles amourettes, et la voix profonde de son père qui chantait « Mighty Like a Rose ». Les parties de figue-balle et les foxtrots endiablés. Les livres toujours présents, le jardin au bord de la mer et l’aube argentée. Le bout de bois flotté planté dans la terre et la maladie qui commence à s’agripper à sa joue. Elle raconte ses défaites, ses fuites, ses grands rêves avortés, et toutes ses peurs, toutes ses souffrances. Elle lui dit à quel point elle l’aimait, lui, le grand et bon Harold qui marche à travers l’Angleterre pour la retrouver. Elle lui dit à quel point ils sont semblables : « deux êtres qui font partie du monde tout en restant en retrait. »

Très vite, la folle aventure d’Harold dépasse la personne de Queenie. Ce sont tous les malades du centre de soins palliatifs qui espèrent la venue d’Harold. Des êtres en bout de course, aux corps démolis, qui n’ont plus que l’humour pour combattre les injustices du destin. Alors, c’est décidé ! Croix de fer, croix de bois ! « À partir de maintenant, personne ne meurt. Nous attendons Harold Fry. »

« La lettre de Queenie » ne peut être dissociée de « La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi ». Bien sûr, on peut les lire indépendamment, mais ces deux livres restent les deux faces d’une même pièce. L’histoire de deux êtres effacés, timides, asociaux, montrés du doigt par les imbéciles, qui décident de se retrouver au crépuscule de leurs vies en faisant quelque chose de grand, de lumineux, quelque chose qui les dépasse.



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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Chère Rachel Joyce,



Je ne sais pas comment vous vous y êtes prise pour me transporter ainsi avec votre premier roman… En tout cas, cette lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry m’a bouleversée de fond en comble. Elle va rester gravée à jamais dans mon cœur et mes tripes.



Les pèlerinages d’Harold et de sa femme Maureen s’entrecroisent continuellement pour former un tissu cousu de fils d’or, fils d’amour, de compassion, de regrets et de rédemption.



En effet, Harold effectue près de mille kilomètres à pied, mais il fait aussi un pèlerinage dans son passé, jusqu’à son enfance et son adolescence où il a été maltraité, mal aimé par des parents indignes. Et cette blessure m’a profondément touchée. Il part donc dans la vie avec un handicap : ne pas pouvoir exprimer ce qu’il ressent. J’ai pris en pitié cet homme sensible mais pudique à l’extrême, qui n’arrive pas à dire son amour pour son fils, qui n’arrive pas à communiquer son chagrin à son épouse.

Sa collègue, Queenie, va le sauver, de toutes les façons possibles. C’est elle le catalyseur. En lui envoyant une lettre lui disant qu’elle va mourir, elle va lui permettre de se dépasser, de croire en sa volonté, en lui-même ! Et cela ne se fera pas sans mal, car c’est un homme rempli de compassion, c’est-à-dire qu’il « souffre avec »…Donc toutes les rencontres qu’il va faire le toucheront à l’extrême. J’ai ressenti une totale sympathie pour lui.



Et sa femme, mon Dieu, sa femme ! Quel chemin intérieur va-t-elle parcourir, elle aussi ! De la rancœur à la fusion des cœurs, elle a été rongée par la culpabilité. Mais elle a été aidée par son excellent voisin, Rex, qui a perdu sa femme six mois auparavant. Faut-il donc souffrir pour être meilleur ?



Et ces scènes finales qui regorgent de toute l’émotion du monde…Quelle explosion de non-dits qui vont se dire !



Rachel Joyce, pour cette sensibilité à fleur de peau tout en retenue, pour ce profond amour de l’être humain, pour cette foi en la vie, pour cette fusion avec la nature, aussi, je vous remercie. Vous m’avez entièrement, totalement et pour toujours conquise.

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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Harold le poussif ! L'ennuyeux ! Harold l'effacé ! le maladroit ! le loukoum !

Homme vide, sans intérêt, qu'on oublie définitivement dès qu'on lui tourne le dos.

Il a pourtant toute une existence derrière lui, Harold ! un sacré paquet de fous-rire. Quelques instants de bonheur, de flamboyance ; des éternités d'ennui, de meurtrissures, et de grandes lâchetés. Est-ce pour cette raison qu'Harold se fait invisible à ce point ; qu'il marche cahin-caha sur la pointe des pieds jusqu'au bout du chemin sans laisser de traces derrière lui ?

Jusqu'à ce qu'il reçoive une lettre de Queenie ! Une grande amie perdue de vue qu'il croyait à jamais rangée dans les rayons poussiéreux des vieux souvenirs. Atteinte d'un cancer, elle l'informe de sa mort prochaine. L'insignifiant Harold lui répond quelques mots d'encouragements et décide d'aller poster sa lettre. Pendant qu'il marche, les moments passés avec Queenie remontent à la surface. Moments joyeux, moments douloureux, moments bénis. Il ne s'arrête pas à la boite aux lettres, et continue à pied son chemin à travers l'Angleterre pour rejoindre Queenie. Près de 1000 kilomètres et 87 jours de marche. Non ! La messe n'est pas dite pour Harold le terne.

Bravache, déraisonnable, insensé pour la première fois depuis une éternité, Harold le grand timide a cette certitude chevillée au corps que Queenie survivra tant qu'il marchera vers elle : « Je suis en chemin. Attends-moi. Je vais te sauver, tu verras. Je vais marcher, et tu vivras. »

Long périple à travers champs, sous-bois et villes, sous le vent, la pluie, le soleil qui tanne la peau de son visage, blanchit sa chevelure et sa barbe devenue broussailleuse. Longue marche où Harold se dépasse, se transcende pour s'éloigner de lui-même ; pour abandonner sa vie tellement insipide, se venger de ses couardises, de tous ces défis qu'il n'a jamais su relever.

Les anonymes écoutent son histoire extraordinaire, aident ce vieil homme à l'idée fixe en train de se clochardiser doucettement. Ils ont confiance, confient leurs peines, leurs appréhensions, sans fards, sans façons.

La longue marche d'Harold devient aussi leur marche…

Harold se métamorphose. Il se dépouille de tout le superflu. Il se désincarne, devient une sorte de saint des temps modernes qui montre la voie de la rédemption. Harold le lumineux !

Harold devient célèbre ; les marchands du temple le cernent, lui vole son pèlerinage. Peu importe ! Harold continue à se dépouiller de tout et marche jusqu'au bout de son rêve et de ses limites physiques.

Maureen, son épouse, voit son falot de mari la quitter pour une autre femme, pour un rêve qu'elle ne parvient pas à saisir, dont elle est exclue. Elle crie à l'injustice. Une injustice de plus ! Puis elle finit par comprendre. Elle ne comprend que trop. Elle aussi, à sa manière, va entreprendre son long périple…

Ce refus obstiné de solder les comptes, cette volonté de changer coûte que coûte son destin : une belle histoire individuelle qui se transforme en conte universel.



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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

C'est un récit à lire absolument.

Un homme âgé entreprend un voyage, du Sud au Nord de l'Angleterre, comme une sorte de rédemption envers les personnes qui ont compté dans sa vie.

Cependant, ce livre n'est absolument pas moralisateur.

Après avoir été bouleversé d'apprendre le cancer de son ancienne collègue et amie, Harold Fry décide, sur un coup de tête, de lui porter lui-même sa réponse, à pied, en quittant son domicile familial.

Ce roman magnifique retrace son histoire, celle de sa femme, de son amie malade, de son fils et des nombreux personnages qu'Harold croise sur sa route au cours de multiples péripéties.

Il y déjà un certain temps que j'avais envie de lire ce bouquin, et je n'ai pas été déçue. est une véritable leçon de vie que Rachel Joyce nous propose ici.
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L'inoubliable voyage de miss Benson

Le roman s'ouvre en 1914 au moment où le père de Margery Benson, le révérend Thomas Benson, décide de lui raconter une histoire sur le scarabée d'or de Nouvelle-Calédonie . La fillette a dix ans et ce moment devient vite intensément douloureux suite à un drame épouvantable lié à la guerre.

En 1950, nous retrouvons Margery, devenue enseignante.

Elle a 46 ans , abandonne son poste dans des circonstances fort originales et cherche un(e)assistant(e) pour partir en Nouvelle-Calédonie afin de ramener un scarabée d'or en mémoire de son père. L'âme de mon père rentrera avec ce scarabée nous dit-elle.

Elle ne trouve pas d'assistant sauf le mystérieux Mundic qu'elle refuse et qui la suit bien malgré elle, à la manière d'un passager clandestin, d'un espion.

C'est Enid Pretty qui va l'accompagner, 26 ans, future jeune maman, très coquette tout à fait l'inverse de Margery qu'elle appelle Marge qui est robuste sans aucune finesse féminine.

Et pourtant, les faits transformeront l'énervement qu'elles ressentent l'une pour l'autre en une réelle amitié..

Elles continuent à chercher le scarabée d'or.

La scène de l'accouchement d'Enid est une des plus désopilantes et inattendues que j'aie jamais lues.

C'est un roman étonnant pour son originalité, sa plume imagée, ses actions, son humour.

Le récit est très agréable à lire.

J'avais découvert Rachel Joyce dernièrement avec son premier roman " La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry ". Rachel Joyce est donc une de mes dernières découvertes et le plaisir de lecture a été total.

De plus, cela m'a sorti de mon cadre de lecture car je lis volontiers des histoires féminines, sentimentales et là encore un peu, je me retrouvais dans Indiana Jones.

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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Un matin, Harold Fry reçoit une lettre de Queenie Hennessy. Elle lui apprend qu’elle est atteinte d’un cancer incurable et le remercie pour son amitié. Harold n’a pas eu de nouvelles de Queenie depuis des années. Sur un coup de tête, il décide de lui rendre une visite. À pied. Mais Queenie est hospitalisée à plus de 800 km. « Harold pensait à ce qu’il avait écrit à Queenie. Il n’avait pas trouvé les mots justes et il avait honte. » (p. 19) Le vieil homme espère trouver les mots en marchant. Surtout, il espère que son voyage sauvera sa vieille amie. « Je vais marcher et elle va vivre. Je vais la sauver. » (p. 34) Comme les vœux des enfants, cette promesse emplit le périple d’Harold à travers l’Angleterre.



Restée seule, son épouse Maureen s’inquiète du départ spontané d’Harold. Même si leur couple est fragile et sans épaisseur depuis des années, la présence d’Harold était une évidence. Maureen s’adresse alors à leur fils, David, qui semble soutenir le projet de son père. Tout au long de sa marche interrogative, ce dernier revient sur lui-même et son passé. À mesure qu’il avance, il se souvient et il regrette. « Pendant que je marchais, dit-il, je me suis souvenu de tellement de choses ! Des choses que j’ignorais avoir oubliées. » (p. 352) Harold Fry se sent coupable de bien des choses, notamment d’avoir abandonné Queenie, David et Maureen. La fatigue et les douleurs de la marche sont des mortifications qu’il accepte et qu’il intègre à son curieux pèlerinage à travers le pays.



Harold fait de nombreuses rencontres qui donnent du sens à son voyage. « Il comprenait que dans sa marche pour racheter les fautes qu’il avait commisses, il y avait un autre voyage pour accepter les bizarreries d’autrui. » (p. 108) Son entreprise obstinée devient un fait divers qui le précède dans les villes qu’il projette d’atteindre. Ah, il semble bien loin le vieux retraité discret. « Il avait toujours été trop anglais ; autrement dit, il se trouvait ordinaire. Manquant de relief. » (p. 161) Harold Fry est-il un vieux toqué ? Probablement, mais il est ouvert à la sagesse et il comprend que, bien souvent, on ne peut que se sauver soi-même.



Le titre original du roman est The Unlikely Pilgrimage of Harold Fry. Je le trouve bien plus parlant que le long titre français. Il est surtout plus facile à garder en mémoire. Ce fut une lecture plaisante, divertissante, mais sans grand enthousiasme. Le mystère qui entoure David est assez limpide et la révélation finale est assez maladroite. Harold Fry est un personnage attachant, mais je me suis rapidement lassée de ses ressassements mornes. Le roman m’a rappelé le film de David Lynch, Une histoire vraie. Et j’ai une nette préférence pour le film. Voici une lecture dont je ne garderai pas grand-chose, si ce n’est une envie certaine de découvrir l’Angleterre.

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L'inoubliable voyage de miss Benson

Un roman complétement original et rocambolesque..



On est en 1950 à Londres, et Miss Benson , professeure d'arts ménagers, vient de se voir congédiée . Elle n'a plus rien à perdre, à quarante six ans, rien ne la retient, et c'est là qu'elle va prendre la décision la plus saugrenue de sa vie, elle, la petite souris grise, elle qui n'a jamais rien vécu : partir à l'aventure ! Mais pas n'importe laquelle. Elle va monter une expédition scientifique, sans le soutien d'un musée. le but étant de partir à la recherche du scarabée d'or, en Nouvelle-Calédonie.

Il lui faut une assistante, ce sera l'improbable et incompétante Enid Pretty, vingt-six ans, qui, on le comprend très vite, a un truc énorme à cacher.

On ne peut pas faire moins assorties physiquement et psychologiquement , et pourtant, au prix de moults rebondissements, risques en tous genres, ces deux-là deviendront amies , et même meilleures amies.

je vous laisse découvrir, comment, pourquoi, et si elles finiront par trouver ce foutu scarabée...

Mais sachez que si vous embarquez avec elles , vous n'êtes pas au bout de vos surprises !



Cette histoire est vraiment difficile à classer ( roman historique, roman d'aventure, policier léger, feel good...) . Tout ce que je peux dire sans rien dévoiler, c'est qu'elle est sacrément farfelue, invraisemblable, féministe, assez rigolote , et des fois pas du tout. On est au sortir de la deuxième guerre mondiale, et Miss Benson en porte encore les stigmates, ainsi qu'un ex prisonnier de guerre. On est en Nouvelle Calédonie où l'on parle français, et nos héroines parlant anglais, auront un mal fou à comprendre et se faire comprendre, ce qui parfois les aidera. La Nouvelle Calédonie dans les années 50 n'était pas aussi dévellopée qu'elle l'est maintenant en thermes de routes, chemins de randonnées, et ces femmes partent vraiment à l'aventure sans y être réellement préparées, sachant que la météo peut vite tourner au dangereux...

On s'attache à ces deux femmes, l'une bougonne, en apparence froide, et l'autre assez vulgaire et volubile.

Amitié, entraide, féminisme, l'important c'est la quête, quelle qu'elle soit...





Un roman énergique, résolument optimiste et très dépaysant .
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Harold Fry habite tout au sud de l'Angleterre avec sa femme Maureen. Il est retraité depuis peu.

Il était représentant commercial pour une brasserie et Queenie Hennessy l'accompagnait en tant que comptable pour surveiller la trésorerie des clients.

Un lien étroit de compréhension mutuelle les unissait.

Un matin, Harold reçoit une lettre de Queenie : elle l'avertit qu'elle séjourne à Berwick upon Tweed à l'extrême nord de l'Angleterre dans un centre de soins palliatifs. Elle vit ses derniers jours et va mourir d'un cancer.

Harold rédige une petite lettre et décide d'aller la poster mais il est très touché. En chemin, il décide d'aller plus loin, très loin, jusqu'à Berwick à pied comme un pélerin. Il est persuadé qu'il va ainsi guérir Queenie.

De rencontre en rencontre, il avance péniblement, parfois facilement aussi. Il trouve un rythme.

Ses rencontres sont très intéressantes et enrichissantes.

Il se découvre lui-même petit à petit, retrouve des souvenirs d'enfance et ce qui l'a construit.

Il fait le tour de lui-même, de son couple.

Il a connu un drame qui est sous-jacent tout au long du récit mais on n' apprend son dénouement que vers la fin.

Une fin heureuse et malheureuse à la fois.

Le titre est magnifiquement choisi car son destin va réellement changer étant donné qu'il va redécouvrir des valeurs enfouies au fond de son être.

Un roman très profond qui mérite d'être lu sans aller trop vite. Le genre de récit où on lit un passage et on y revient soit pour la poésie du message ou bien pour son contenu.

J'ai commencé l'œuvre de Rachel Joyce par ce livre paru en 2013 même si elle a sorti un nouveau livre et je ne regrette pas mon choix.



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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Quand Harold est sorti de chez lui pour poster un message réconfortant à une ex-collègue qui venait de lui apprendre qu'elle vivait ses derniers jours, il ne savait pas que les chaussures de bateau qu'il avait aux pieds l'accompagneraient vaille que vaille du sud au nord de l'Angleterre. Même un chemin de mille lieues commence par un pas, dit un proverbe chinois. Et parfois chercher une boîte aux lettres peut conduire à acheminer soi-même la missive jusqu'à destination.



Mais la route est impitoyable. D'abord le corps se rebelle, et l'on souffre avec le marcheur, écorché, meurtri, courbatu, rapidement épuisé. Et ces blessures font surgir les maux de l'âme, ressuscitent des plaies enfouies au plus profond de son être, et ramènent à la surface les lâchetés ordinaires, les trahisons banales, et les secrets dont l'oubli volontaire gangrène à tout jamais l'existence. Les fantômes du passé rôdent au détour de chaque virage.



Mais c'est aussi la solidarité, l'aide désintéressée, le secours gratuit. Trop, quelquefois, alors que le dénuement est nécessaire. Et quand les réseaux sociaux relayes par les média s'en mêlent, le dérapage menace. C'est un chemin personnel qui doit s'accomplir. Et comme l'affirme un précepte repris par de nombreux auteurs, "le but du chemin c'est le chemin" et personne ne peut le parcourir à votre place. Ce ne sont pas les pèlerins à la coquille qui me contrediront.



Mais le chemin a d'autres vertus : les effets secondaires sont contagieux...



C'est un magnifique parcours rédemptoire que nous propose Rachel Joyce, et je l'ai parcouru avec le désir d'arriver au but de ce chemin tout en regrettant de ne pourvoir le poursuivre indéfiniment. Très anglais en apparence, le récit est universel . Et profondément bouleversant.



Je remercie vivement Babelio et les éditions XO pour ce partenariat particulièrement apprécié

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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

C'est une amie prof d'anglais, elle(-même passionnée par l'Angleterre qui m'a prêté cet ouvrage et je la remercie grandement de m'avoir fait découvrir cette petite merveille. Certes, l'histoire ne démarre pas de manière hilarante mais elle le devient et le reste néanmoins malgré les moments on ne peut plus tristes qui si trouve. Quenie Hennessy était une ancienne collègue de travail d'Harold Fry, notre protagoniste. Autant vous dire que lorsque l'on a vu débarquer cette bonne femme à la brasserie, on n'était pas très enthousiaste...sauf Harold, qui en parcourant les routes avec elle, a appris à la connaître. Il a été là pour elle quand elle avait ses moments de doutes et en retour, elle était là pour lui quand il était au plus bas. Oui, une grande histoire d'amitié mais cela s'arrêta là. Harold était marié et il ne vit jamais autrement Queenie que comme une amie. Aussi, quand elle disparut brusquement de la circulation, personne ne comprit...personne sauf Harold et pour cela, il n'a jamais eu l'occasion de lui dire merci. Aussi, lorsque près de quarante ans plus tard, il reçoit une lettre de cette dernière lui annonçant qu'elle a un cancer, Harold pense d'abord a lui écrire en retour mais il y a des choses que l'on ne peut pas coucher sur le papier. Son couple battant de l'aile depuis de nombreuses années et ayant perdu tout contact avec son fils David qu'il n'a probablement pas su aimer comme un père se le devait, Harold se met à marcher. Il marche à travers l'Angleterre afin de voir une personne qui n'en a probablement plus pour très longtemps mais il se fait la promesse, et à elle aussi d'ailleurs que tant qu'il marchera, Quennie continuera à vivre. Ce sera l'occasion pour lui de faire le bilan de sa vie et pour son épouse Maureen de retrouver, à travers le manque, étant donné que dans un premier temps, il entreprend cette démarche seul, de retrouver le Harold dont elle est tombée amoureuse.

A travers toutes ces pages où Harold traverse l'Angleterre à pied, sans téléphone portable ni même habits de rechange étant donné qu'il est parti sur un coup de tête même si cela s'avérait être une évidence, le lecteur souffre avec lui, espère qu'il arrivera à temps, visite du pays et apprécie les petites joies de la vie quand elle se présente !



Un roman bouleversant, extrêmement bien écrit et pour un premier roman, moi, je ne peux dire que bravo et attendre avec impatience ce que Rachel Joyce va nous réserver. A découvrir sans plus attendre car la vie, elle, n'attend malheureusement pas !
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L'étonnant voyage de Maureen Fry

Après le succès, littéraire et cinématographique, du voyage d’Harold Fry, Maureen, son épouse aurait pu être l’héroïne oubliée de cette tragique histoire. Rachel Joyce tente ici de réparer cette injustice.



Tandis qu’Harold trouve sa sérénité dans l’observation des oiseaux, Maureen a un projet. Pas question pour elle de parcourir 600 km à pied. Pas question non plus d’aller porter assistance à une amie malade. Pour elle, il s’agit de se rendre dans un jardin d’art, créé par Queenie, l’amie d’Harold, où se trouverait une oeuvre dédiée à David, le fils disparu tragiquement.



Le voyage est bien plus court, puisque Maureen s’y rend en voiture, après avoir enfilé ses chaussures de conduite et son cardigan ! Mais la route lui réservera aussi des surprises …



Maureen fera au cours de ce voyage des rencontres intéressantes, que parfois elle n’estimera pas à leur juste valeur. Parviendra t-elle à se défaire de ce carcan d’aigreur et de conventions (qui la préservent mal d’une anxiété profonde) ? Parviendra t-elle à se détacher des préoccupations triviales du quotidien ?



Ce deuxième opus des aventures de la famille Fry sent un peu la commande, et son corollaire, le manque d’inspiration. Il y avait de quoi construite une belle alternative mais le but est loin d’être atteint. C’est très court et on n’a pas le temps de s’ennuyer, mais on reste sur sa faim.



Merci à Netgalley et aux éditions X0



176 pages XO 14 septembre 2023

traduction (Anglais) : Cécile de la Rochère

#LétonnantvoyagedeMaureenFry #NetGalleyFrance


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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L'inoubliable voyage de miss Benson

Qui sont-elles ces deux femmes dont on ne voit que les jambes sur cette couverture ? Deux paires de jambes bien différentes, et l'on sait sans coup férir les relier à leurs propriétaires :

- Miss Benson, dont l'existence a basculé un jour de 1914, suite à la mort au combat de ses 4 frères et au suicide de son père. Elle vivote ensuite, entre ses tantes, deux vieilles filles, sa mère anéantie et une domestique bougonne, puis après un bref intermède en assistante (non rémunérée) d'un professeur au musée d'histoire naturelle, une vie d'enseignante en arts Ménagers (on est dans les années 50 en Angleterre). Rien de passionnant. Et puis un jour, parce que ses chaussures prennent l'eau et qu'elle n'en a pas d'autres, pas de possibilité d'en acheter : les restrictions dues à la guerre sont toujours là, elle en vole une paire dans l'établissement où elle est enseignante. C'est l'acte qui va déclencher la suite : elle part en expédition en Nouvelle Calédonie à la recherche du scarabée d'or, insecte fabuleux dont son père lui montrait une image juste avant de se tuer.

- Enid Pretty, son assistante pour cette expédition, jeune personne à l'apparence assez futile, plus préoccupée de son maquillage que des scarabées, bavarde et pleine de vie, dont on se demande pourquoi elle s'est embarquée dans cette aventure.

Et l'on part pour un périple surprenant, souvent drôle, parfois émouvant. Les faits ne sont pas toujours vraisemblables, mais peu importe. On suit affectueusement ses deux aventurières qui l'une et l'autre ne vont jamais renoncer. Très dissemblables au départ, elles vont à la faveur des nombreuses péripéties auxquelles elles font face apprendre à se connaitre, se découvrir et s'apprécier. le coeur de Miss Benson va s'ouvrir pour sa jolie compagne et elle va se découvrir.

Sous le prétexte d'une expédition aux limites du burlesque et de la confrontation de deux personnes que tout ou presque oppose, l'auteure aborde de nombreuses questions : le droit à la différence, l'acceptation de celles-ci chez les autres, la chape de plomb que la société anglaise faisait peser sur les vieilles filles, le besoin d'aimer, l'importance de poursuivre ses rêves, ….

J'ai beaucoup aimé les deux personnages, très finement décrits par l'auteure, qui nous fait partager leurs pensées, leurs émotions. Sous le sourire bien souvent se cachent les larmes.

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Deux secondes de trop

J'avoue que lorsque j'ai commencé cette lecture, j'ai été assez prise au dépourvu, si bien que jusqu'à la dernière page, je ne savais pas trop si j'aimais vraiment ce que j'étais en train de lire pu pas. Et oui, j'ai constaté, au fur et à mesure que je tournais les pages que j'avais sans cesse envie de savoir ce qui allait se passer et au final, je me suis littéralement laissé entraîner par l'intrigue à tel point que j'ai été presque déçue une fois cet ouvrage terminé...déçue de l'avoir fini trop vite et non pas parce que je n'ai pas aimé...bien au contraire !



L'histoire se déroule en Angleterre à Cranham Village et débute durant l'été 1972. Le lecteur va apprendre à connaître (et à aimer) les deux héros principaux de ce roman que sont Byron Hemmings et James Lowe. Ces derniers sont deux jeunes garçons, âgés de onze ans et qui fréquentent à la même école privée. Pendant que leurs père respectifs travaillent durant la semaine et qu'ils sont absents de chez eux, les deux garçons se retrouvent dans leurs maisons avec leurs mère et pour Byron, avec sa jeune sœur Lucy. Tout pourrait se dérouler ainsi tranquillement sans qu'aucun des deux ne soit inquiété mais le cours de l''histoire se trouve bouleversé lorsque James apprend à son ami qu'il a lu dans le journal le Times que deux secondes allaient être rajoutées au temps qu'ils connaissent actuellement. Qu'est-ce que deux secondes, me direz-vous ? Rien à priori et pourtant, c'est durant ces deux minuscules secondes que la vie de Byron et de sa mère Diana vont basculer...De quelle manière, cela je compte bien le garder pour moi car je voudrais vraiment vous inciter à venir découvrit cet ouvrage qui, bien que je sois sceptique au départ, m'a littéralement envoûtée.

Le lecteur découvre aussi le personnage de Jim, un homme qui vit reclus dans une caravane et qui travaille dans un restaurant, passant son temps à nettoyer les tables parce qu'il est (du moins il en est persuadé lui-même, tout comme le lecteur d'ailleurs) d'avoir des soucis psychologiques et d'être en marge de la société. Cependant, les apparences n'étant pas toujours ce qu'elles sont, je vous conseille de ne pas vous faire trop vite une opinion de ce dernier car vous pourriez être surpris.



Quels liens réunissent ces trois personnages que sont Byron, James et Jim ? Pour le savoir (et je vous assure que cela vaut le coup car j'ai moi-même été stupéfaite en apprenant le fin mot de l'histoire), je ne peux, encore une fois, que vous recommander de venir le découvrir par vous-mêmes ! Une écriture fluide et légère, avec des chapitres relativement courts...bref, un roman qui se lit en un rien de temps et auprès j'ai vraiment passé un très bon moment !

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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Harold, un retraité anglais, part soudainement pour un "road trip" qui va prendre peu à peu l'aspect d'un véritable pèlerinage. D'une période ou il marche seul, accompagné des soucis physiques de quelqu'un qui n'en a pas l'habitude et ou il va de rencontres en rencontres, il passe au statut de symbole qui rassemble les foules pour revenir à sa solitude et à la difficulté d'aller au bout de sa quête. Pas question d'en dire plus car l'histoire est superbement construite pour nous emmener de surprise en surprise dans l'explication de ce qui a amené Harold à se lancer dans cette aventure, jusqu'à la révélation finale qui surprend même le lecteur attentif.

Une écriture légère, une histoire superbement bien menée, sourire, émotion, suspens, tous les ingrédients d'un excellent roman qui a l'inconvénient d'être difficile à lâcher et risque de vous faire veiller tard.


Lien : http://allectures.blogspot.f..
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L'inoubliable voyage de miss Benson

Charmant roman qui nous embarque en voyage à la recherche du scarabée d’or avec Miss Benson et son improbable assistante Enid !



Nous sommes en 1950, la Nouvelle-Calédonie est lointaine et la quadra Miss Benson n’a jamais rien fait d’autre qu’enseigner les Arts ménagers !



Un ex prisonnier des japonais s’invite dans leur voyage, à leur insu, et va apporter un petit côté angoissant car on le sent capable de tout.



Les deux femmes vont s’avérer complémentaires et se révéler dans ce qu’elles ont de meilleur ! Tout est loin d’être rose et facile et Rachel Joyce a su capter mon attention et mon intérêt, plus que ce que je l’imaginais ! C’est un peu loufoque et bien rocambolesque !



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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arrivera le mardi…m’a été offert par une amie lors de la dernière braderie de livres de la médiathèque.



Un titre à suspens, enjôleur, alors je me suis plongée dans cette lecture avec pourtant quelques doutes.



Harry Fry est tout retourné par la lettre qu’il vient de recevoir d’une ancienne collègue Queenie Hennessy, une amie de longue date qui lui déclare qu’elle est en fin de vie.



Il s’empresse de lui répondre, et se dirige vers la poste, mais finalement continue son chemin pour entreprendre une marche qui va le mener jusqu’à elle. Il va parcourir durant 87 jours plus de 1000 kilomètres à pied du Sud de l’Angleterre à la frontière écossaise.



Un voyage initiatique qui va lui permettre un retour sur lui-même et sur son union avec Maureen, sa femme, indifférente à son époux. Que s’est-il passé dans leur vie ?



Des rencontres vont changer sa trajectoire de vie, sans manquer à son but : rejoindre Queenie à tout prix avant qu’elle ne ferme les yeux. Il va écrire régulièrement à sa femme, à son amie pour donner de ses nouvelles et baliser sa route.



De son côté, Maureen chemine à travers un voyage intérieur qui va la remettre en question sur son rôle de femme et de mère.



Une marche rédemptrice, salutaire pour ce couple qui ne sait plus où il en est.



J’ai accompagné Harold Fry dans cette aventure, j’ai perdu un peu la boussole à travers ses doutes, ses peurs, sa volonté d’atteindre ce but, cette rencontre ultime et finale, la place qu’il donna à cette amitié m’est apparue disproportionnée.



Pourtant, quand on n’a plus rien à perdre, c’est bien d’oser l’improbable qui est parfois le bon chemin.

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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Roman incroyable qui démarre tout doucement pour nous prendre par la main et nous emmener en balade en quête d'amour, d'émotions et de partage.

Harold Fry, 65 ans, à la retraite est un personnage discret, effacé, solitaire. Il travaillait dans une brasserie comme représentant. Il s'était lié d'amitié avec une collègue qu'il n' a pas revue depuis 20 ans et qui vient de lui écrire qu'elle est condamnée et le remercie pour son amitié.

Harold griffonne quelques mots insatisfaisants lui qui n'a jamais appris à exprimer ses sentiments. Il décide de poster sa lettre mais ne se décide pas à la glisser dans la boîte. Passé le bureau de poste, Harold prend la décision soudaine d'aller voir son amie Queenie Hennesy à 800 km de son habitation, à pied, lui qui ne fait jamais de sport. Il prévient l'hôpital. Queenie doit l'attendre.

Commence alors un pèlerinage insensé à travers la campagne anglaise sans vêtements de rechange, sans sac à dos ou nourriture.

Harold entreprend la marche de sa vie, se remémorant son enfance, son adolescence, la rencontre avec sa femme Maureen, son fils David, ses années à la brasserie. Beaucoup de regrets, de douleurs. Mais cette marche va permettre à Harold de renaître, de s'ouvrir aux autres et même de se pardonner.

Roman bouleversant, très bien écrit avec des personnages touchants. Ce n'est pas larmoyant. On devine et on découvre qu'Harold et Maureen ont vécu un drame. malgré des thématiques tristes, le roman reste absolument optimiste et positif.

J'ai marché avec Harold, j'ai eu des ampoules, j'ai eu envie de le prendre en stop et de le consoler. Mais Harold s'en est très bien sorti.

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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Le roman d’un coup de tête qui va se transformer, par nécessité, en véritable pèlerinage.



Parce qu’au fond de lui, comme souvent au fond de nous, il y a des regrets, des impressions de fautes commises qui n’ont pas été avouées ou reconnues, Harold Fry va partir. Il quitte sa maison pour poster un courrier d’excuse mais, poussé par cette culpabilité qui a été réveillée par cette fameuse « lettre arrivée le mardi », ses pas vont le mener à parcourir plus de mille kilomètres de rédemption.



Attention ! Emportés par l’habitude, ne vous y trompez pas. Si je vous parle de rédemption et de pèlerinage, c’est parce qu’il y a mortification et foi. Mais cette foi là est une foi en l’être humain pas en un dieu quelconque.



La narration est agréable et imagée, le style aérien.

C'est frais c'est léger mais mais mais mais, ça ne manque pas de profondeur.

Aux deux-tiers de l’ouvrage le ton change pour devenir plus épais.

Chaque personnage profite du pèlerinage d'Harold pour se pencher sur sa propre vie et sur celle de l'autre, constater ses erreurs, admettre, faire son deuil, laisser l'amour regagner du terrain.



Un roman pas si anodin que ça, d’une lecture devenant rapidement addictive qui m’a fait du bien par sa simplicité. Mais que je ne classerais pas dans les « feel good ».



De plus le récit se passe en Angleterre et les personnages sont terriblement britanniques dans leurs sentiments et leurs comportements. L’auteure quant à elle pratique une forme d'autodérision tout aussi british.



Et ça ce fut la cerise sur le gâteau.



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L'inoubliable voyage de miss Benson

En ces temps troublés où le moindre déplacement devient compliqué, entre pandémie et pass sanitaire, j’ai eu la chance en ce bel été de partir en voyage dans un territoire magique, à la recherche d’une créature fabuleuse, accompagnée d’une amie bougonne, drôle, attachante, dont la mauvaise foi n’a d’égale que la générosité.

Je vois que j’ai titillé votre curiosité.

Faisons les présentations, comme il convient entre gens de bonne compagnie.

Margery Benson, 46 ans, enseignante en arts ménagers dans une institution pour jeunes filles, se voit brusquement congédiée, dans des circonstances plus que saugrenues pour une personne aussi à cheval sur le règlement. Figurez-vous, qu’elle a pris la fuite en volant les baskets de la directrice.

« Légèrement chtarbée la meuf », pour parler comme ma petite fille.

Bref, que faire de sa vie ? Margery ne réfléchit pas longtemps.

Elle abandonne tout pour partir en Nouvelle-Calédonie à la recherche du scarabée d’or aperçu dans un livre cher à son père alors qu’elle n’était qu’une enfant.

Dans l’impossibilité de partir seule pour un tel périple, Margery recherche le compagnon idéal par le biais d’une petite annonce dans le journal local.

Après quelques désillusions et défections de dernière minute, c’est Enid Pretty qui va accompagner notre aventurière.

Et là, le livre devient désopilant. Rachel Joyce fait merveille pour décrire ces deux femmes que tout oppose. Enid totalement délurée, outrancière dans ces attitudes, dans ses accoutrements agace sa compagne qui n’a qu’une envie s’en débarrasser.

Puis peu à peu l’atmosphère se détend. Les aventures et mésaventures se succèdent pour le plus grand bonheur du lecteur. L’amitié et la tendresse s’installent alors que le danger est partout.

Sous des dehors légers, ce livre pose de nombreuses questions, sur la différence, sur la façon de l’accepter chez les autres, sur le dépassement de soi, sur l’importance de croire en ses rêves.

La fin est une leçon de vie, j’ai refermé le livre les larmes aux yeux.

L’écriture est parfaite, drôle, émouvante.

J’ai aimé les descriptions des paysages, mais surtout la psychologie des personnages. Rachel Joyce a l’art de nous entraîner dans les pensées intimes de ses personnages, nous faisant partager les émotions qui les assaillent.

Ce roman est un vrai bonheur de lecture : personnages attachants, situations cocasses et inattendues mais bien vues. Humour et tendresse cohabitent harmonieusement avec un peu de cynisme.

Sincère et touchant « L’inoubliable voyage de Miss Benson » est un vrai plaisir à découvrir et à faire partager.

Je remercie très vivement XO Editions pour ce voyage mouvementé et merveilleux.





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