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Citation de Ziliz


[début des années 90]
Les Libyens ouvraient et fermaient le robinet des migrants au gré de leurs humeurs et de leurs intérêts. Quand il avait besoin d'esclaves pour bâtir ses chantiers pharaoniques, l'immense rivière artificielle surgie des tréfonds du Sahara pour alimenter en eau les villes côtières par exemple, le colonel Kadhafi bloquait sa frontière et laissait s'entasser des milliers de déracinés prêts à tout pour survivre en attendant de traverser la Méditerranée.
Puis il suffisait d'une protestation internationale contre la toute-puissance de son pouvoir pour qu'il inflige aux Européens une douche froide en laissant à nouveau la misère du monde se déverser sur les côtes italiennes.
Alors l'Europe marmonnait quelques excuses et le général remettait sa casquette de gendarme. Les plages de Lampedusa retrouvaient l'odeur des crèmes solaires et le calme des voyages organisés.
(p. 111)
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