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Critiques de Pablo Ramos (7)
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L'origine de la tristesse

Une enfance argentine à la saveur douce amère dans un bidonville de Buenos Aires, une bande de gamins intrépides jouant au foot sur les bords d’une rivière infestée par les rats et si polluée qu’elle finit par prendre feu… L’Epervier, le Rat, Te Deum, le Chinois et tous les autres enfants du quartier mènent une existence assez joyeuse malgré les difficultés économiques jusqu’au drame qui marque la fin de l’enfance.

Au milieu de cette petite troupe, il y a aussi une fille qui partage toutes leurs aventures , mêmes les plus périlleuses:  « Marisa, qui était celle qui se battait le mieux parce qu’elle faisait du judo au club Brisas del Plata, a sauté sur mon frère et lui a fait un double Nelson pour l’obliger à retirer ce qu’il avait dit ». Débrouillardise semble être leur maître-mot. « Los  pibes » ne manquent pas d’imagination pour transformer de vieilles planches en embarcations de fortune, se procurer du muscat et le boire en cachette, organiser des tombolas pour « aller aux putes » (à 13 ans!!!).



L’Origine de la tristesse est un roman autobiographique de Pablo Ramos. Natif du quartier de Avellaneda, il narre dans sa trilogie L’Origine de la tristesse, La ley de la ferocidad, Encore cinq minutes Maria , l’existence de son alter ego Gabriel Reyes, plongé sans préavis dans l’adolescence à la fin des années 70.

Roman pétri d’humour et dénué de misérabilisme, L’Origine de la tristesse est une ode à l’enfance, à l’amitié, et restitue avec beaucoup de tendresse les liens qui unissent les gamins d’un même quartier. Ramos a scénarisé son roman porté à l’écran en 2018 par Oscar Frenkel, El origen de la tristeza.

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L'origine de la tristesse

Roman autobiographique de Pablo Ramos qui montre, à travers une bande de gamins, la misère de la banlieue de Buenos Aires.

C'est le petit Gabriel, (très attachant) qui va nous raconter la banlieue et les astuces pour tenter de gagner un peu d'argent qui va nous toucher en nous faisons vivre la tristesse et la pauvreté de sa famille. Beaucoup d'émotions même si le style n'est absolument pas larmoyant.

La façon dont est écrit ce livre est agréable, humour, dureté, mais aussi une écriture très "filmique" . Tout en lisant, on voit défiler les images et on a aucun mal à se représenter cette petite bande de galopins.
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Encore cinq minutes Maria

Elle ne dort plus. Elle est dans cet état intermédiaire entre sommeil et veille. Encore cinq minutes Maria est le monologue intérieur d'une femme dans la soixantaine et des poussières qui fait défiler sa vie, qu'elle n'a pas vu passer et qui lui a apporté bien plus de peines et de tourments que de joies. Elle est mariée à "cet homme", elle l'appelle ainsi car, si elle l'a aimé, il y a bien longtemps qu'il n'est plus qu'une sorte d'étranger à ses yeux. Elle a eu quatre enfants pourtant, avec lui, elle ne l'a jamais trompée, même en pensée. Maria va de 5 minutes en 5 minutes repousser le moment de se réveiller pour de bon et de se lever enfin. Mais elle n'a pas encore ce courage. Son fils le mieux aimé, Gabriel, occupe la majeure partie de ses pensées. Il déteste son père pour la vie que sa mère a subi. Il est tombé dans la drogue et s'en est sorti (peut-être). La lecture du roman de Pablo Ramos (la troisième partie d'une trilogie) est éprouvante et le plus souvent pesante. Le livre est triste, quasi désespéré, heureusement éclairé par quelques personnages solaires mais qui ne sont que des seconds rôles tant la douleur d'une existence sacrifiée domine. Ce récit d'une vie aliénante et frustrante ressemble parfois à un cauchemar. On en ressort le moral au plus bas avec parfois l'envie de l'abandonner en route mais il faut aller jusqu'au bout. Qui sait si, au réveil, Maria ne trouvera pas la force nécessaire pour s'offrir une vie plus heureuse ?
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Encore cinq minutes Maria

Entre veille et sommeil, quelques minutes de la vie d'une femme …



- Une belle découverte de cet auteur argentin : Pablo Ramos, qui nous offre, non pas cinq minutes, mais quelques heures d'une lecture passionnante et dépaysante, dans l'Argentine d'aujourd'hui.



- une introspection émouvante dans la vie de Maria, qui a passé la cinquantaine, qui a élevé 4 enfants, et qui vit désormais avec "cet homme", ainsi qu'elle nomme son mari pendant tout le récit et pour qui ses sentiments oscillent de l'amour à la haine.



- une réflexion authentique sur ce qui fait la valeur d'une vie, avec ses petites étincelles de bonheur (son fils Gabriel, la relation avec son père adoré, les représentations de cirque avec les cousins) ; mais aussi ses douleurs (un enfant drogué, un mari violent, une belle-mère envahissante) et ses désespoirs …
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Encore cinq minutes Maria

Encore cinq minutes, voilà ce que nous dis inlassablement Maria, cinquante ans, à la fin de chaque partie de son monologue. Encore cinq minutes à rester là, à réfléchir et se souvenir au fond de son lit, au cœur de la nuit. Réfléchir à sa vie, à ses regrets, à ses plaies ouvertes. Encore cinq minutes allongé près de « cet homme », c’est ainsi qu’elle appelle son mari, mari qu’elle a fini par détesté de tout son cœur. Mari qui fût son seul amour, son seul amant. Elle nous parle de sa vie, de ses quatre enfants dont Gabriel, son préféré, qui sombra dans la drogue. Elle nous parle de son père qu’elle a tant aimé et qui lui manque aujourd’hui terriblement. Elle nous parle de Pablo, ce petit ange de 12 ans qu’elle a rencontré à l’hôpital alors qu’elle y soignait un de ses fils. Le souvenir de Pablo « la prendra à la gorge et à l’estomac ». Il résulte de ce roman une grande part de souffrance, de regret. Il y a aussi dans ce texte une envie de rébellion face à la fatalité et aux gens toxiques (sa belle-mère et son mari en tête). Un hymne aux gens sensibles

Ce livre, c’est comme si l’on était assis sur un banc, avec une inconnue, qui décide de nous raconter sa (triste) vie, pour à la fin se lever et nous dire au revoir. Très touchant. Un hymne aux gens sensibles.

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L'origine de la tristesse

Dans ce roman largement autobiographique, Pablo Ramos nous conte l’histoire très belle et empreinte de mélancolie d’un groupe de préadolescent dans l’Argentine de Péron : la bande des gamins, emmenée par Gabriel, dit l’Epervier, 13 ans.



Une vie faite de petites combines, d’ivresses, de découverte de la sexualité et…de la tristesse qui les mènent vers l’âge adulte.

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Encore cinq minutes Maria

« Encore cinq minutes monsieur le bourreau » pour parodier la Comtesse du Barry. Oui, encore cinq minutes avant que Maria ne se lève… Plusieurs, beaucoup de fois 5 minutes dans ce long soliloque. Entre sommeil et veille, les vieux souvenirs refont surface.

Pourtant, son histoire avait bien commencée entourée par une famille aimante, une famille castillane qui a fui la dictature franquiste. Puis elle s’est mariée avec le negro, d’origine italienne. L’amour était beau jusqu’au jour où leurs deux caractères emportés, jaloux, excessifs prennent le dessus, surtout lorsqu’il s’agit de cette poufiasse de Tumbeta. Cela s’est terminé par une paire de claques du Negro devant tout le monde. Bien sûr, avant il y eut des disputes terribles, peut-être un jeu pour eux, mais pas pour les enfants. Depuis, le seul mot de «mari» ne peut franchir sa gorge, il est devenu « cet homme », qu’elle subit plus qu’elle ne l’accompagne.

Gabriel le tant aimé a reçu de plein fouet les relations houleuses de ses parents et hait son père pour ce qu’il a fait endurer à sa mère. Depuis, il fait des allers-retours entre la drogue et les cures. Alejandro, son autre fils, se retrouve seul avec un fils et est revenu à la case maman. Maman qui n’en peut plus, qui aimerait tant retrouver un peu de soleil dans sa vie.



Ce livre est très touchant. Je l’ai reçu comme une confession que Maria a faite à l’illustre inconnue que je suis. Peu de soleil, quelques moments de joie, beaucoup de privations, beaucoup de « mouchoirs dessus » les désillusions. Oui, c’est un livre triste car Maria n’est que frustration, désillusion, douleur. Heureusement, les souvenirs du père mettent un peu de chaleur dans sa vie, heureusement que son amie Teresa, la prostituée, sont là.

Allez, Maria, il faut vous lever, affronter le corps qui est allongé à vos côtés. Allez, Maria, qui sait…

Je remercie sincèrement Jérôme pour ce beau cadeau. Un livre humain, prenant, pesant que j’ai lu jusqu’à la fin avec, de temps à autres, la gorge nouée.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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