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Critiques de P.D. James (593)
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Le plus noir des crimes

Cet inédit d'une grande dame du polar, P.D James, est publié alors que l'on célèbre le centenaire de sa naissance.



C'est une nouvelle d'une vingtaine de pages.



Un ex-souffre douleur voue une haine féroce au cheffaillon de ses années de collège, qui lui accordait parfois ses faveurs pour mieux l'humilier. Des années plus tard, le tortionnaire à qui tout réussit, continue à parader entouré d'une cour d'admirateurs cupides. Mais l'heure de la vengeance a sonné, le crime parfait est programmé.



Au terme de cette nouvelle, qui malgré sa brièveté, contient tous les ingrédients d'un bon suspens, on découvre un essai de l'auteur, sur ce qui fait un bon polar. Elle y évoque les grandes dames du genre, Dorothy L. Sayers, Margery Allingham et Ngaio Marsh, sans oublier la reine du genre Agatha Christie.



Suivent une évocation des principaux ouvrages avec un résumé et leur référence.



C'est intéressant quand on connait et apprécie l'auteur et son oeuvre, mais c'est aussi une mise en bouche qui peut donner envie de la découvrir . Ses polars offrent toujours une intrigue complexe tout en proposant l'exploration minutieuse d'un milieu social et une bonne étude psychologique des personnages.

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Les douze indices de Noël et autres récits

Ce recueil se compose de quatre courts récits de qualité inégale. Le premier , qui donne son titre au livre, s'apparente plus à un cas d'école étudié en école de police. Deux autres relèvent de Cold Case. Le quatrième est un pastiche du Meurtre de Roger Ackroyd. Le format des nouvelles, par définition court, nous laisse un peu sur notre faim. Mais ne boudons pas notre plaisir de retrouver la plume de P. D. James lorsque tous ses romans ont déjà été lus.
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La mort s'invite à Pemberley

De nombreux pastiches ont été rédigés concernant Orgueils et Préjugés. Certains avec succès… d'autres avec horreur... P.D. James a eu l'intelligence non pas de nous offrir un énième pastiche mais de proposer une suite atypique tout en respectant un domaine où elle excelle : le roman policier. Le résultat est tout simplement bluffant !! Pour les non-fans d'Orgueil et Préjugés, c'est évident que le ressenti sera tout différent. 😅





Six ans se sont passés après le récit d'Orgueil et Préjugés. Elizabeth mariée à Darcy prépare le bal de Lady Anne, tradition annuelle de Pemberley. La veille du bal, elle reçoit chez elle sa soeur Jane et son mari Bingley, le colonel Fitzwilliam et Alvestone, un ami avocat de Bingley épris de Georgiana (la soeur de Darcy). La soirée est merveilleusement sereine…. quand tout à coup, le bruit d'un cabriolet se fait entendre dans la nuit. Se précipitant à la porte de la demeure, qu'elle n'est pas leur surprise de voir sortir de ce cabriolet, Lydia Wickham (soeur d'Elizabeth et Jane) hystérique et criant au meurtre. Une fois calmée, Darcy et les autres messieurs se rendent dans les bois et découvre l'horreur : un homme mort et un autre au-dessus de lui s'accusant du crime. Ce dernier n'est autre que George Wickham, le mari de Lydia.





Proposer une enquête policière mettant en scène les personnages d'Orgueils et Préjugés de Jane Austen a de quoi au départ étonner… pour ne pas dire affliger les fans mais il faut le prendre comme un clin d'oeil à cette oeuvre culte. L'enquête policière de P.D. James dans ce livre manque singulièrement de contenance (peut-on même parler d'enquête à ce niveau??) : un crime commis, un suspect tout désigné et détesté arrêté, un procès, une condamnation et … une lettre qui résout tout. Bon comme vous venez de le lire… pas terrible. le pire si vous ne connaissez pas l'intrigue d'Orgueil et Préjugés, vous allez de suite vous dire que ce livre est nullissime. Eh oui… mais n'oubliez pas que le lecteur visé par P.D. James sont essentiellement les fans qui adorent dévorer les adaptations de ce livre donc, l'enquête est juste le fil conducteur de tout le reste.





À la lecture, nous avons le sentiment que P.D. James s'est amusée à écrire ce livre comme une sorte de petit délire personnel. Sûrement un désir de vengeance après avoir été obligée de le lire et de l'étudier à l'école. Tout d'abord, le découpage du roman en cinq livres, comme les cinq actes d'une pièce de théâtre où le récit relate différentes périodes de l'histoire. Ensuite, le ton décalé et complètement détendu de l'auteur qui tout en respectant le style de Jane Austen, y ajoute des éléments savoureux. Nous avons pour preuve, les petites anecdotes distillées dans le récit comme le témoignage de Mrs Piggott au procès (p.290) qui s'écrit lorsqu'on lui demande pourquoi elle n'avait pas parlé lors de l'enquête : « Il est scandaleux qu'une dame ne puisse pas aller aux cabinets sans qu'on lui pose publiquement des questions à ce sujet. » Que répondre à cela !!!

👉 Une petite erreur s'est par contre glissée dans ce livre : il est question de plusieurs coups de feu entendu dans le bois qui ont duré quelques minutes. Wickham lors de son procès dit : « J'ai pris son pistolet et j'ai tiré plusieurs coup de feu » (p. 312)… Sachant que l'histoire se déroule en 1802, le pistolet ne pouvait à l'époque que tirer un coup à la fois, ensuite recharger en mettant de la poudre, de la bourre et une balle… J'ai ri en imaginant Wickham dans les bois tirant, rechargeant, bourrant et retirant… le tout à la vitesse de Superman. Même cette invraisemblance m'a fait rire.😂





Au final, l'enquête de police dans ce livre est quasi inexistante. Les lecteurs de roman policier risque de le trouver sans intérêt… mais justement, ce livre n'est pas tant un roman policier qu'une ode humoristique à l'oeuvre internationalement connue de Jane Austen. le récit respecte les personnages de l'oeuvre avec une adaptation à la sauce P.D. James : c'est absolument délectable à lire sans être un copié-collé. Personnellement je l'ai lu avec un grand plaisir et j'ai apprécié de retrouver Elizabeth, Darcy dans une aventure atypique.





Objectivement, ce roman n'est certes pas d'un grand intérêt littéraire mais... un livre n'est-il pas sensé faire éprouver un sentiment au lecteur ? Celui-ci m'a fait rire. Rien que pour cela, je lui mets une note honteusement excellente en sachant que l'enquête policière annoncée est sans intérêt mais j'ai adoré la replongée dans l'univers Jane Austenien. 😛
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Les Fils de l'homme

Imaginez un monde où les hommes devenus stériles ne font plus d'enfants ; un monde qui se recroqueville sur lui-même parce que faute d'héritiers il n'a plus rien à transmettre ; un monde qui agonise tout doucement et qui ne croit plus en rien sinon en sa propre disparition. Le « Dieu Science » qui pourtant a vaincu la rage, le Sida et la maladie d'Alzheimer, a échoué à rendre l'homme de nouveau fécond.

Un quart de siècle qu'aucune naissance ne fut enregistrée ; un quart de siècle que le rire des enfants a déserté cette terre.

Théo, prof d'université qui enseigne à des personnes âgées à défaut de jeunes, est un de ces derniers hommes qui attend la fin de l'espèce humaine dans une sorte de morosité résignée.

Il y a vingt-cinq ans, en 1996, l'Angleterre comptait 56 millions d'habitants. En ce jour du 1er janvier 2021, elle n'en compte plus que 35 millions. La population s'est regroupée frileusement dans le centre des villes, abandonnant à la nature des régions entières. Comme aux temps anciens, les bois ne sont plus sûrs et font peur. Effrayée, écoeurée, elle regarde les enfants de la toute dernière génération, élevés comme des Dieux, se comporter en barbares. Elle a confié le pouvoir à une dictature molle dirigée par Xan Lyppiatt qui lui promet sécurité et tranquillité jusqu'à la fin.

Théo n'est pas seulement un prof d'université qui ne sert plus à rien, c'est aussi le cousin du dictateur Xan Lyppiatt. C'est pour cette raison qu'il est approché par une jeune femme nommée Julian. Membre des cinq poissons, groupuscule clandestin qui défie le pouvoir, elle lui demande de lui faire passer un message.

Une vraie bande de pieds nickelés, ces cinq poissons ! Des croisés pitoyablement démunis ! Théo suit Julian pourtant, au péril de sa vie, parce qu'elle représente l'espérance d'un monde nouveau et que tout n'est que vide et apathie autour de lui. Il va défendre becs et ongles ce qu'elle porte en elle contre les convoitises, les petits calculs, la soif de pouvoir de ces hommes au bord du gouffre et qui pourtant n'ont toujours rien compris.

« Les fils de l'homme » est l'unique roman de science-fiction écrit en 1991 par la vénérable et talentueuse Phyllis Dorothy James, auteure de romans policiers très british.

Ce livre qui fait réfléchir sur la vulnérabilité de l'espèce humaine m'a littéralement transporté. J'ai ressenti avec émotion le désespoir qui saisit les personnages de ce livre sans concession, la médiocrité des hommes, et cette foi inébranlable envers la fragile Julian, porteuse de nouvelles espérances.







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La mort s'invite à Pemberley

Paru en 2011, c’est le dernier livre de la romancière, morte trois ans plus tard, elle était une grande admiratrice de Jane Austen.

Elle a écrit la suite d’Orgueil et Préjugés sous forme d’intrigue policière. Les personnages du livre sont présents, mais Lizzie et Darcy se sont affadis alors que d’autres personnages restent fidèles à l’œuvre originale.

Très vite, l’aventure policière prend le pas sur l’hommage à Jane Austen. L’intrigue, linéaire avec peu de fausses pistes, en rappelle beaucoup d’autres.

J’ai aimé néanmoins la révélation de ce qui s’est déroulé ; PD James renoue enfin avec les personnages d’Austen et parvient à nous surprendre avec le passé de certains.

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Mort d'un expert

Polar british du siècle dernier.



On se croirait dans un roman d’Agatha Christie, avec son décor de vieilles maisons anglaises. On a du mal à imaginer que c’est seulement les années 70, avec un chercheur qui note tout dans son carnet, sans magnétophones ni ordinateurs, à peine voit-on un homme préparer une conférence avec des diapositives…



Un duo d’enquêteurs est sur l’affaire : le spécialiste de Londres Dagliesh et le policier local Massingham, celui qui est chargé de tenir le crayon. On nous présente tour à tour tous les personnages et leurs mobiles apparents, pour le meurtre d’un responsable de laboratoire judiciaire.

L’auteur prend le temps de détailler le décor et les protagonistes et le tout est émaillé de quelques jolies réflexions.



Un polar qui se lit facilement mais qui fait un peu vieillot (entre le vintage et l’antiquité?…).

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Le phare

Cette enquête est beaucoup plus qu'une intrigue policière, c'est une quête d'identité pour plusieurs personnages clé.

Chaque protagoniste a une raison bien particulière pour avoir choisi de venir vivre sur cette île isolée, certains cachent des secrets, d'autres sont perdus, certains se cherchent quand d'autres encore ne sont pas certains de vouloir accepter ce qu'ils sont.

Cet endroit à l'écart du monde sert de refuge pour des personnalités fatiguées à cause de leurs responsabilités.

Ces vacanciers d'un genre particulier sont donc triés sur le volet, mais cela n'empêche toutefois pas le meurtre d'un romancier célèbre, alors qu'il passait quelques jours sur l'île, accompagné de sa fille et de son secrétaire.

Le commandant Dalgliesh, ainsi que deux membres de son unité spéciale sont donc envoyés sur place pour élucider discrètement l'affaire.

Cette enquête en vase clos est passionnante et il se dégage de ces pages un charme indéniable dû à une profonde mélancolie qui baigne tout le roman.

Loin d'être pessimiste, ce roman nous permet de nous interroger sur nos choix de vie et leurs conséquences et de passer quelques heures dans un endroit véritablement calme, seulement balayé par les vents, un endroit idéal pour se ressourcer et prendre du temps pour soi.
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Péché originel

Un polar qui se passe dans le milieu de l’édition ne pouvait que me plaire et si en plus, il s’agit d’une maison d’édition anglaise ancienne avec des valeurs traditionnelles, c’est encore mieux.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance de ce roman policier dans lequel la psychologie des personnages est importante, même si j’ai quand même trouvé que les protagonistes étaient très nombreux, et que certains n’apportaient finalement pas grand-chose à l’histoire.

Inutile d’avoir lu d’autres romans de la série pour lire celui-ci, les policiers nous sont présentés et l’enquête est totalement indépendante.

Un bon moment de lecture pour qui a envie d’un polar anglais qui se déguste au coin du feu, avec une tasse de thé ou de chocolat chaud à la main.
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Une mort esthétique

Cette enquête policière se passe dans une clinique esthétique renommée.

Une femme, journaliste de profession, décide de se faire enlever la cicatrice qui la défigure depuis des dizaines d'années, et elle choisit cette clinique isolée pour son opération et sa convalescence, mais elle meurt assassinée.

Il s'agit encore une fois d'une enquête qui nous fait découvrir un milieu, un univers, ici, celui d'une clinique privée accueillant des femmes riches voulant procéder discrètement à des petits changements esthétiques. Mais la journaliste en question n'était pas seulement aisée, elle avait aussi la fâcheuse habitude de dévoiler tous les vilains secrets de tout le monde....est-ce la raison de son meurtre ?

J'aime beaucoup les enquêtes dans lesquelles nous pénétrons un univers particulier, avec ses habitudes, ses personnages singuliers, nous y découvrons des professions mais aussi des ambiances et des mentalités propres au milieu en question, sans oublier des policiers avec des personnalités bien affirmées.
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La mort s'invite à Pemberley

Six ans après leur mariage, Elizabeth et Darcy vivent un parfait bonheur avec leurs deux fils et leurs nombreux amis. Alors qu’ils préparent leur bal annuel, Lydia, la jeune sœur d’Elizabeth, frappe à la porte de Pemberley. Depuis qu’elle a épousé Wickham, jeune officier qui avait tenté de séduire la sœur de Darcy, Lydia n’est pas vraiment la bienvenue dans la demeure des Darcy. Mais il fait nuit, le vent rugit dans les bois et la jeune femme est hystérique. Quelque part, dans la forêt, Wickham a disparu avec son ami Denny et des coups de fusils ont retenti. « Il n’est guère d’avantage social à attendre du meurtre brutal d’un capitaine d’infanterie ordinaire, sans argent ni lignage susceptible de lui prêter quelque intérêt. » (p. 211) Et de fait, Darcy et son cousin Fitzwilliam trouvent un cadavre dans les bois de Pemberley. Wickham est-il coupable ? Si oui, de quoi faut-il l’accuser ?



Passé le premier plaisir de retrouver les personnages de Jane Austen, j’ai été bien en peine de retrouver leur caractère. L’intérêt principal d’Orgueil et préjugés réside dans l’opposition entre les deux caractères, plutôt bien trempés, d’Elizabeth et Darcy. Ici, il n’y a qu’harmonie conjugale et concorde amoureuse entre eux. C’est très joli et fleur bleue, mais ça manque du piquant qui rend le chef-d’œuvre de Jane Austen si délicieux. Quel intérêt trouver à Darcy s’il n’est pas un très riche gentilhomme aux idées un peu bornées et à Elizabeth si elle n’est pas un peu finaude et taquine ? P. D. James essaie d’expliquer le comportement des deux héros dans le roman de Jane Austen, mais ses démonstrations sont artificielles et quelques peu grotesques. Il est tout à fait inutile, voire dommage, de décortiquer des personnages dont la complexité donne tout son sel aux joutes verbales qui les opposent.



Une suite policière à Orgueil et préjugés ? Shocking ! L’intrigue est assez plate et n’a pas vraiment su m’intéresser, tant j’avais pressenti que Wickham resterait Wickham, ce qui suffit à résumer le personnage pour qui a lu le roman de Jane Austen. P. D. James a saupoudré son texte de fantômes, de vieilles rancunes et de promenades nocturnes secrètes, autant d’éléments que l’on pourrait trouver dans des romans de la grande Jane, mais qui sont loin d’être exploités avec le même talent. Pour finir, je m’indigne : l’auteure a choisi de redessiner la figure du colonel Fitzwilliam, le cousin de Darcy. Ce n’est plus le parfait gentleman d’Orgueil et préjugés, mais un homme avec des défauts et des zones d’ombre. Certes, dans la réalité, les hommes ont des défauts, mais le colonel Fitzwilliam est au-dessus de cette masse. Fallait pas toucher au colonel, Madame ! Non, fallait vraiment pas ! Je vais retrouver le texte original de Jane Austen et la perfection de son style.

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La mort s'invite à Pemberley

Quelle idée séduisante de nous transporter au temps de Jane Austen. Nous voilà dans le somptueux domaine de Pemberley où vivent Elizabeth et Mr Darcy et leurs deux enfants.

Nous voilà renouant avec Bingley et Jane, avec Mr Benett qui squatte la bibliothèque du château et Georgiana qui s’est trouvée un soupirant.

Nous sommes un sombre soir d’octobre, la tempête souffle, tout ce beau monde se prépare pour le grand bal annuel qui doit avoir lieu le lendemain quand un meurtre est commis dans les bois entourant Pemberley et devinez qui est suspecté du meurtre ? Mais oui , lui, l’affreux, l’infâme Wickam. Tout le passé resurgit...........

On arpente les bois de Pemberley, toute la famille se met à la disposition de la justice pour faire la lumière sur cette étrange mort. On boit du thé comme il se doit, on réconforte la pauvre Lydia, toute la famille se met à la disposition de la justice pour faire la lumière sur cette étrange mort.

Si ce polar n’avait pas été écrit par Phyllis Dorothy James je serais moins triste, j’ai comme l’impression que Mme PD James devrait prendre une retraite bien méritée, la reine du crime a 90 ans passés et il est l’heure de passer la main.

Les fans de Jane Austen dont je suis ne retrouveront pas l’atmosphère si particulière qui s’attache à ses romans et les amateurs de polars (dont je suis aussi) trouveront l’intrigue d’une lenteur désespérante et d’un convenu affligeant.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Par action et par omission

Cette enquête d’Adam Dalgliesh n’est pas tout à fait ordinaire dans le sens où il apparaît dans cette histoire comme témoin, mais non comme enquêteur.

Alors qu’il passe quelques jours dans le Norfolk pour s’occuper de la succession de sa tante récemment décédée, il découvre le cadavre d’une femme qu’il reconnaît pour l’avoir vue lors d’un dîner chez des voisins quelques jours plus tôt.

Elle semble avoir été tuée selon le mode opératoire d’un tueur qui a déjà assassiné plusieurs femmes dans la région.

Parallèlement à ce meurtre, l’ambiance est un peu tendue dans le village qui abrite une centrale nucléaire et quelques activistes opposés à la centrale.

J’ai bien aimé cette ambiance un peu différente de celle des grandes villes, chacun connaît son voisin et a des raisons de l’aimer où de le détester. Plusieurs habitants du village auraient d’ailleurs eu d’excellentes raisons de souhaiter la mort de la femme assassinée.

L’intrigue n’est pas révolutionnaire mais tient bien la route, tout le charme de cette enquête réside dans la lenteur de la procédure policière, qui gagne en crédibilité par rapport aux enquêtes menées en 24 h 00 chrono, et dans la personnalité des divers habitants.

Pas la meilleure enquête de la série à mon goût, mais elle se laisse lire avec plaisir et le style est impeccable et non dénué d'une certaine forme de mélancolie.
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Meurtres en soutane

J’aime beaucoup le commandant Dalgliesh, il fait partie de mes trois policiers préférés, avec l’inspecteur-chef Armand Gamache, héros de la série québécoise de Louise Penny, et Simon Serrailler, le policier qui est le personnage principal des enquêtes écrites par Susan Hill.

Ce sont tous les trois des policiers sensibles, artistes dans l’âme, peintres, poètes ou dessinateurs à leurs heures, qui ne sont ni dépressifs ni alcooliques.

Ces hommes connaissent le sens du mot compassion et pour eux les victimes ne sont jamais « un cadavre de plus », mais un homme, une femme ou un enfant à qui ils souhaitent rendre justice, car ils savent que ces personnes étaient des êtres vivants avec des familles, des amis, des passions, des joies, des chagrins et des peurs.

Dans ce volume, le commandant Dalgliesh va devoir faire la lumière sur le décès suspect d’un jeune garçon, qui était pensionnaire dans un collège tenu par des religieux.

Ce volume est particulier car le commandant Dalgliesh a lui-même fait ses études dans ce lieu et les souvenirs vont remonter à la surface le temps de l’enquête.

Un des meilleurs de la série.

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A visage couvert

Ne commencez surtout pas à découvrir cet auteur par ce roman, il est sans aucun intérêt.

Sally, la petite bonne fille-mère que la famille Maxie a recueillie a été assassinée la nuit qui a suivi son annonce de mariage avec le fils de la famille.

L’intrigue policière est classique et le policier semble ici n’avoir aucun charisme. Il se contente d’interroger tous les suspects les uns à la suite des autres, encore et encore, jusqu’à ce que l’un d’entre eux finisse par avouer le meurtre. C'est long et très peu crédible.

Je me suis profondément ennuyée avec ce roman alors que d’autres de cette série sont passionnants, comme « Une mort esthétique » qui se déroule dans une clinique esthétique « La salle des meurtres » qui a lieu dans un musée londonien ou « Meurtre en soutane » dont l’action se déroule dans un monastère par exemple.
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Un certain goût pour la mort

Quel est le point commun entre Sir Paul Berowne, un ex-député et Harry Mack, un sans abri ?

Ils ont tous les deux été retrouvés assassinés dans la sacristie d’une église.

J’ai trouvé cette histoire assez longue, je l’ai lu en soupirant un peu, car l’intrigue n’avance pas.

Certes, c’est toujours difficile de faire parler les proches des victimes mais là, vu qu’en plus, l’une des victimes est un SDF, pas facile de savoir qui il était et pourquoi il a été tué.

Et concernant l’autre victime, il venait juste de changer complètement de vie, ce qui n’était pas pour faire plaisir à sa famille, mais était-ce une raison de le tuer ?

L’enquête se traîne vraiment en longueur et bien qu’aimant beaucoup cette série policière, et étant très attachée au policier, j’ai eu du mal à aller au bout de celle-ci, qui m’a semblé manquer d’intérêt.

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Par action et par omission

C’est la première fois que je fais connaissance avec l’inspecteur Adam Dalgliesh de Scotland Yard. Mais là, je l’ai trouvé au repos !



Et oui, notre inspecteur est en vacances sur la côte du Norfolk, à Larksoken, où il compte prendre un repos bien mérité et en même temps prendre possession de la demeure que lui a léguée sa tante, récemment décédée.

Larksoken, un village accroché à la falaise, les pieds dans l’eau et balayé par les vents aurait pu être un vrai village de vacances mais une grosse verrue poussée sur le cap en gâche le paysage, une centrale nucléaire.



Notre inspecteur fait bien vite connaissance avec le directeur de celle-ci et d’autres habitants et explique qu’il n’est pas sur place pour poursuivre le Siffleur, un tueur en série qui sévit dans la région, mais bien en vacances. Il laisse le policier Rickards mener l’enquête et n’échange avec lui que quelques théories possibles.

Pourtant et bien malgré lui, il découvrira le cadavre de la responsable administrative de la centrale nucléaire, cadavre qui porte les mêmes signes que ceux du Siffleur.

Mais, il est impossible que ce meurtre ait été commis par le tueur en série puisque celui-ci est mort la veille du crime...



J’ai beaucoup aimé ce roman, les descriptions des lieux et personnes sont de vrais tableaux. Le village de Larsoken et la centrale nucléaire ont une vraie place dans l’intrigue. Cette cohabitation ne fait pas le bonheur de tous et des conflits sont en germe. Malgré tout, une vraie solidarité règne au coeur de ce village et les amitiés sont sincères. P.D. James nous convie donc à s’interroger sur le nucléaire, l’écologie mais aussi sur l’amitié, l’amour, le respect et tout ça en nous promenant dans l’intrigue et en prenant bien soin de ne laisser aucun indice pour le lecteur. Un régal !


Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Meurtre dans un fauteuil

Que de morts dans ce roman. Mais peut-on parler de roman policier quand tous les décès sont le résultat de maladie ou de suicide ?

Le commissaire Dalgliesh n'est pas au mieux de sa forme, il est convalescent et à ce titre, il profite de son congé maladie pour rendre visite à un vieil ami, qui est aumônier dans un centre pour handicapés.

Mais à l'arrivée de Dalgliesh, son ami est décédé et en quelques jours, les morts se succèdent à une vitesse phénoménale.

Ce roman m'a bien plu, tout se déroule en quelques jours dans un lieu isolé, où les morts s'expliquent de façon naturelle, puisque les patients sont tous atteints de maladies graves et dégénératives, mais le nombre des décès incite quand même le lecteur à se poser quelques questions.

Et qu'en est-il de son dirigeant, un homme qui semble se prendre pour Dieu lui-même. Est-il la bonté incarnée comme bon nombre de ses patients semblent le croire ou est-ce une façade pour cacher quelques chose ?

Car des vilains secrets, il y en a partout !

Une très bonne enquête de la série des Dalgliesh, et qui est originale puisqu'il ne s'agit pas d'enquête policière au sens strict du terme, mais d'une histoire beaucoup plus tordue !
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La Salle des Meurtres

Envie d’un roman typiquement anglais dans lesquels les protagonistes ont recours à la fameuse tasse de thé au moindre problème ?

Dans ce roman, on retrouve tout ce qui fait le charme des romans policiers à la mode « british », une intrigue policière qui prend son temps pour démarrer, une ambiance cosy, des personnages dont la psychologie est décortiquée minutieusement, un meurtre évidemment, mais aussi le climat froid, humide et venteux de Londres, son brouillard et sa circulation.

L’auteur nous invite à découvrir un petit musée peu connu, consacré aux années de l’entre deux guerres et géré par trois frères et sœurs.

J’ai adoré me promener dans les différentes salles, dont la fameuse « salle des meurtres » consacrées aux meurtres célèbres, mais j’ai également eu grand plaisir à arpenter la bibliothèque, les salles dédiées à la peinture et j’ai été ravie de découvrir les coulisses à savoir les appartements personnels de certains membres du personnel.

Cette salle des meurtres est un très bon cru de cet auteur prolifique.

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Le phare

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé le commandant Dalgliesh dans ce volume de ses enquêtes, paru initialement 2005. C'est l'avant-dernier de cette série. En 2014 la baronne James nous a définitivement laissés dans cette vallée de larmes, à travers laquelle elle nous guidait depuis 1962.



P.D. James s'était alors confrontée à une situation classique du Whodunit : l'île coupée momentanément du reste du monde dans laquelle un meurtre survient. Tout le monde y est suspect et les moyens classiques d'en savoir plus (autopsie, police scientifique) inaccessibles du fait de la situation.



Malgré son âge avancé, l'autrice n'avait rien perdu de son acuité psychologique et de son regard désenchanté sur le monde. La victime du meurtre était un écrivain talentueux mais terriblement immoral. Il était détesté de la plupart des "permanents" de cette île réservée aux happy-few en quête d'une courte période de solitude et de sécurité. Il comptait s'y installer pour de bon car il y était né, ce qui lui donnait le droit d'y prétendre.



Evidemment ce genre de roman très classique n'est pas à conseiller à ceux qui aiment les sensations fortes et les intrigues abracadabrantesques. P.D. James prenait tout son temps pour écrire : à peine plus de vingt romans dans toute sa longue carrière. Mais si je peux me permettre : rien que du bon !
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La proie pour l'ombre

C’est le premier livre que je lis de P.D James est à force de croisé son nom, j’ai voulu savoir ce que valaient ses écrits.

Et bien je me suis ennuyé, un vieux polar, et puis certaines scènes attendues, évidentes comme un vieux feuilleton que l’on regarde à la télé.



L’écriture est agréable, le début de l’enquête prenante et la fin décevante… trop c’est trop.

Je ne vous en dis pas plus, sinon je vais divulguer les trames de l’histoire.

J’ai encore un livre de cette auteure que je lirais bien évidemment. Pour me faire une idée concrète de ses œuvres.



Bonne lecture !
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