AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Aproposdelivres


On pourrait presque voir son reflet dans le ciel tant son bleu est lumineux.
Il est de la couleur des flammes des fers à souder, se dit la maman en déambulant sur les pavés de la Grand-Place, tassés par les pas des milliers de personnes qui les ont foulés.
Le soleil est bas, ses rayons irradient l’atmosphère comme des javelots, avant de brûler le visage des gens assis sous les immenses parasols déployés aux terrasses de l’hôtel Mörner et du Grand Hôtel. Une chaleur perfide abrite un soleil qui reste froid.
En tournant le regard vers l’agence immobilière, la maman distingue les annonces désespérées qui recouvrent la vitrine. Elle remarque qu’il n’y a personne au distributeur automatique et lève les yeux sur l’horloge située sous le toit.
Dix heures et quart.
Tout autour de la place, ce ne sont que vitrines vides, boutiques et cafés fermés à cause de la crise. Des affichettes de soldes et de liquidations totales semblent implorer les passants, tandis que le pollen flotte dans l’air.
Il y a étonnamment peu de gens dehors, aujourd’hui, se dit-elle. Aucun stand sur la place, aucun paysan pour proposer ses légumes bio, aucun immigré pour tenter de vendre des fruits à la sauvette, aucun brocanteur pour exiger des sommes scandaleusement élevées pour des babioles qui auraient dû atterrir à la décharge depuis bien longtemps.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}