Pour sa saga historique le temps de de le dire, l'auteur de bestsellers Michel Langlois s'est inspiré de l'endroit où il demeure, Drummondville au Centre-du-Québec.
Nous l'avons visité pour qu'il nous parle plus de sa série, dont le cinquième et dernier tome sortira sous peu en librairie, et pour qu'il nous présente les lieux et événements réels qui se cachent derrière la fiction.
La vie, vous savez, est comme un arc-en-ciel. Ça prend de la pluie et du soleil pour nous permettre d'en apprécier les couleurs.
Quand j’ai quelque chose qui me tient à cœur, compte pas sur moi pour l’oublier. Si j’ai pas hérité de la force de mon père, j’ai au moins hérité de son caractère. On est tous un peu de même dans la famille, tu le sais, quand on a quelque chose dans tête, on l’a pas dans les pieds.
Si la vie allait moins vite, peut-être pourrions-nous- suivre.
Lorsque les deux ingénieurs furent repartis en compagnie de l’inspecteur, Laurent remonta dans la tour et examina tout minutieusement, comme celui qui vient de recevoir un cadeau. Il se frotta les mains, redescendit à la maison et, assis dans le bureau de la télégraphie, il ouvrit le journal du phare comme il le faisait tous les jours et inscrivit: Installation aujourd’hui du nouveau système d’éclairage. Il chercha sur le plan que les ingénieurs lui avaient laissé et ajouta: Il s’agit d’un système d’éclairage dioptrique.
Un sourire est souvent l’essentiel. On est payé par un sourire. On est récompensé par un sourire. » Comme quand je rends un service à
quelqu’un et qu’il me sourit en retour. Il n’y a rien qui fait plus de bien. Je pense que je vais m’efforcer de sourire plus souvent, pas nécessairement parce que
quelqu’un m’aura rendu service, mais juste comme ça pour faire plaisir.
C’est le lot des vieux: ils ont plus facilement la larme à l’œil quand ils pensent à leur vie passée. Parfois c’est des regrets, quand c’est pas des remords.
Les pensées mauvaises choisissent le soir pour nous envahir, parce que les heures nocturnes sont propices à la fièvre de l’imagination et du corps. Une bonne manière de s’en rendre maître est de prendre sa couverture et de coucher tout bonnement à côté de son lit, sur le plancher. Notre frère l’âne, calmé, en demeure tout pantois et, dominées, les pensées mauvaises s’éloignent.
Pour pas que l’âne se fatigue en se rendant au marché, v’là-t-y pas que lui
et son fils décident de lui lier les pattes après une grosse branche et de le transporter tête en bas en posant la branche sur leurs épaules. Sur le chemin, ils se font traiter de nigauds. On dit au bonhomme : « Le plus âne des trois n’est pas celui qu’on pense. »
"- Deumerez-vous à Anticosti depuis longtemps?
- J'y suis né. Mon père a succédé à son père comme gardien. La tradition risque de se poursuivre encore longtemps dans la famille. Si les choses se passent comme prévu, dans une couple d'années d'ici, je serai comme lui gardien de la lumière.
- Gardien de la lumière? questionna-t-elle, d'un air étonné.
- Oui. C'est comme ça que les gens de par ici désignent les gardiens des phares. Ils ne disent jamais le phare, mais bien la lumière. Et la nôtre est celle de la Pointe-Ouest. "
On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. Quand on y pense, c’est très juste. Voir avec son cœur, d’après moi, ça veut dire voir au-delà des apparences. Ce n’est pas parce quelqu’un n’est pas
beau qu’il n’est pas gentil. Ça me fait penser aux agates de monsieur Cliche. Elles étaient laides à l’extérieur,mais si belles à l’intérieur ! Oui, plus j’y pense, plus je suis certain que voir avec son cœur c’est savoir découvrir la beauté derrière la surface des choses et des gens.