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Critiques de Mathieu Terence (44)
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La belle

Il a 9 ans quand sa mort vient le visiter pour la première fois. Hospitalisé suite à une infection des poumons, il la voit s'approcher, le tenter, le séduire mais il résiste, se détourne d'elle et revient à la vie. C'était la première fois mais ce ne sera pas la dernière. Régulièrement, la mort laisse entrevoir son visage, jusqu'à ses 40 ans où il la sent très, trop présente. Alors, il se fait la belle. Il s'installe à Grenade pour écrire, réfléchir, se réinventer et revivre. Encore une fois, la mort devra attendre son heure...





D'où vient cette mélancolie qui met trop souvent Mathieu TERENCE face à face avec sa propre mort? Faut-il chercher une explication dans son enfance? Le père perd son travail et reste cloîtré chez lui pendant un an pour que les voisins ne sachent rien de sa honte. La famille fuit ensuite Fontainebleau dans le plus grand secret pour rejoindre Anglet où un emploi moins prestigieux attend le père. Est-ce là l'évènement fondateur de ce mal-être qui le poursuit sans relâche. Quoi qu'il en soit, il nous livre le récit d'un écorché-vif, inadapté à la société de consommation, de concurrence, de course à la réussite. C'est dans l'écriture qu'il se réfugie et avec talent! Chaque mot est choisi avec précision, chaque phrase est un morceau de poésie. Rien que pour l'évocation de "l'enfantôme", l'enfant auquel on pense parfois mais que l'on n'a pas mis au monde, ce livre vaut la peine d'être lu;

Un récit introspectif et mélancolique, d'une beauté stupéfiante.
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Les quatre vies d'un amour

Enfin ! Enfin un roman qui bouscule les lignes, qui a de l'inventivité dans les réflexions et du vocabulaire de qualité. L'écriture est soutenue (et complexe faut l'avouer parfois), les références psycho-littéraires précises. On 's'arrête sur les phrases. On y réfléchi. On les relit parce qu'elles nous travaillent. Il faut rester concentré. C'est ce genre de roman lorsqu'il y a un avant et un après. Comme l'histoire d'amour de cet homme, qui est la trame principale : avant, et après, elle. En quatre parties, de leur rencontre à sa mort, ils ne s'aiment pas comme tout le monde. L'auteur raconte leur "Nous". A chaque phase, son pendant littéraire, de Nietzsche à Freud, en passant par Rilke. A peine fini, j'en arrive à la conclusion que je vais le relire. Bref, un roman pas facile mais tellement pas commun.
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Mina Loy, éperdument

Merci au site Net Galley et aux éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir Mina Loy, éperdument.

C'est le premier ouvrage que je lis de Mathieu Terence, que je découvre donc avec ce livre de la rentrée littéraire.

C'est une biographie romancée, sur une illustre inconnue, dont je n'avais jamais entendue parler !

Je suis ravie d'avoir découvert Mina Loy, sa vie était intéressante, mais j'ai été un peu déroutée par le style de l'auteur. Il y a des passages avec des phrases très courtes, le style est un peu haché, tout ce que je n'apprécie pas !

Le contenu par contre m'a intéressé, même si j'ai trouvé que certains passages n'étaient pas assez fouillé. Cela manque d'approfondissement par moment.

L'ensemble m'a plu, sans que ce soit un coup de cœur de la rentrée littéraire, mais je mets 3 étoiles à ce livre :)
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Mina Loy, éperdument

Mina Loy, vous la connaissiez ? Moi, j'avoue que non mais j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir son itinéraire.



Tout commence en Angleterre dans la période victorienne. Mina naît à Londres d'une mère tyrannique. Très vite, elle va affirmer sa personnalité et revendiquer le droit d'aller étudier à l'étranger. Elle partira pour Munich, puis Paris, Florence, New-York. La vie amoureuse de Mina sera chahutée avec une grossesse non désirée et un enfant élevé par un homme qui n'en est pas le père. Malheureusement, la petite Olga décédera avant de souffler sa première bougie d'une méningite. Deux autres enfants suivront, Joëlla et Giles, mais l'univers de Mina est ailleurs. Elle abandonne ses enfants et part à la découverte du monde, des artistes en particulier. Elle va côtoyer des intellectuels, prendre la défense de la condition des femmes, s'émanciper par l'écriture. Elle ne sera toutefois que très peu éditée de son vivant. Elle va vivre une passion amoureuse avec Arthur Cravan, le "poète-boxeur", de courte durée toutefois, lui disparaîtra dans l'océan pacifique. Toute sa vie, elle se battra pour survivre. Elle s'éteindra à l'âge de 84 ans.



Ce destin de femme est tout à fait exceptionnel. Il est marqué par un besoin irrépressible de liberté qui lui offrira la possibilité de visiter le monde entier. Je suis toujours époustouflée par la volonté de certaines femmes de marquer leur époque, transcender les limites. Mina Loy faisait partie de celles que rien n'arrêtait.



Plus encore, outre son combat pour assurer sa survie personnelle, elle a sombré dans une profonde misère dans l'attente de son amoureux, elle s'est battue pour une cause collective. Elle est l'auteure d'un manifeste "Psychodémocratie internationale", un texte qui lui vaudra plus tard de travailler pour la ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté en Suisse. C'est la fin de la 1ère guerre mondiale, elle croit en "une humanité juste et harmonieuse".



La littérature offrira de nouveaux horizons à Mina Loy. Dès son plus jeune âge, elle se réfugiera dans les livres.



Elle-même écrira, elle s'inscrira dans le registre de la poésie avec son recueil "Le Baedecker lunaire". Gertrude Stein, avec qui elle partagera une intense complicité, lui permettra d'être publiée aux Etats-Unis.



Artiste dans l'âme, elle se vouera aussi à la peinture, à la couture et à mille autres activités créatrices. Un brin fantasque, cette femme affichera sa fantaisie jusqu'à sa mort.



Mina Loy fait partie de ces femmes éprises d'originalité, elle en mesurera toutes les limites.



Mathieu TERENCE dont je ne connaissais pas la plume rend un vibrant hommage à cette femme exceptionnelle, de celles dont on on a envie, à la clôture de notre lecture, de découvrir l'oeuvre. Pari gagné !
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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Petit éloge de la joie

Soit je perds des neurones, soit je ne suis pas assez intello, soit ce livre est complètement nul.

Halte à la dévalorisation, j’opte pour la troisième solution.

Eloge de la joie ? Il y a longtemps que je n’ai rien lu d’aussi déprimant, défaitiste, redondant, incompréhensible, intellectuellement stérile, fastidieux.

Pourquoi j’ai été jusqu’au bout ? Parce que fort heureusement, il n’y a que 104 pages et que c’est présenté sous forme de 273 pensées rapides à lire.

Je n’ai réussi à en extraire qu’une où j’ai pu imaginer un peu de joie.

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Le transhumanisme est un intégrisme

Essai très intéressant sur un sujet qui me partage. Ce livre est accessible, si vous souhaitez approfondir le sujet du transhumanisme. Attention tout de même à la vision de l'auteur qui se place clairement contre. Il n'y a presque pas de références mais pour se lancer ce n'est pas plus mal, et il démarque pas le fait d'être en français alors que ceux que j'ai pu trouver sont en majorité en anglais. Une centaine de pages bien utilisées.



Il a le mérite de soulever, chez moi, quelques questions comment, jusqu'à quel point sommes nous humains ? Si le transhumanisme, et ce qu'il promet, devient une réalité courante, aura-t-on toujours le choix de nos propres vies ? Mes craintes sont sur le fait que cette évolution devienne une obligation (pour trouver un travail par exemple), ainsi que sur l'obsolescence programmé que cela pourrait impliquer. Il y a, selon moi et visiblement l'auteur, une certaine utopie dans les propos des "pros" transhumanistes, l'égalité sur le papier c'est beau mais dans la réalité c'est mieux, à l'heure actuelle l'accès aux soins ne bénéficie pas de cette égalité, qu'en sera-t-il si on y ajoute une technologie en constante évolution ? Je terminerais sur cette citation du livre La ferme des animaux de George Orwell qui résume en grande partie ma pensée "Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres."
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Filles de rêve

Moins percutant que Les filles de l'ombre du même auteur, ce petit livre est agréable à lire. Chacun de ces contes se lit rapidement, avec un dénouement souvent surprenant. Le style varie à chaque nouvelle histoire. Le livre fait tout juste cent pages, on en vient donc rapidement à bout. C'est une bonne façon de découvrir l'auteur.
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Le talisman

Si je devais classer ce livre dans une seule catégorie, je dois bien avouer que j'aurais beaucoup de mal.



Pourquoi ?



Eh bien l'auteur nous parle de manière poétique par moment, nous voyageons dans les souvenirs du narrateur, un narrateur qui se souviens de sa rencontre avec Farrah, mais également de sa propre vie. Les deux se mélangent, mais ils se souvient de tellement de choses que ce livre aurait très bien pu faire beaucoup plus de pages sans pour autant en devenir ennuyeux.



Il peut également se montrer nostalgique dans certaines tournures de phrases, mais aussi dur (n'y voyez pas ici une mauvaise pensée) quand il le faut.



Tout ces styles se mêlent pour notre plaisir (en tout cas le mien, je ne le cache pas) et nous offrent une livre que j'ai dévoré dès la première page sans pouvoir le lâcher.



Je ne connaissais pas du tout Mathieu Terence, ou du moins que de nom, mais j'ai maintenant bien envie de découvrir son univers plus en profondeur.



Je ne manquerai pas de vous en reparler dans les mois à venir car ma liste d'achats littéraire vient d'augmenter de plusieurs parutions de Mathieu tel que Maître-Chien et Fiasco qui seront certainement les deux premiers que j'achèterai.



Pour en revenir à ma chronique, je vous conseille fortement ce livre qui pour moi est un excellent livre à lire.
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Le talisman

S'il a déjà publié plusieurs romans et essais, Mathieu Terence s'est également essayé à la poésie. On s'en doute en lisant ce roman, errance dans le passé d'un homme se souvenant de Farrah, comète séduisante se consumant dans la joie, l'alcool et la drogue. Tel un astre en fusion, elle brûle tout ce qu'elle approche. Le narrateur l'a appris à se dépens. Mais elle aussi s'est consumée dans cette vie d'excès. Le roman débute par l'annonce de la mort de Farrah. Un fait divers. Horrible. Le feu dans la chambre. Brûlée vive. Fin de l'histoire. Début des souvenirs. La première fois qu'il voit Farrah, c'est sur la terrasse de ce snack où il passes ses après-midi, « écouteurs sur les oreilles, à lire, à écrire, à lirécrire ». Elle « ne prend pas son job de serveuse bien au sérieux », « sert pieds nus », « balade son élégance de savane, trois assiettes sur un bras ». Un peu en exil forcé dans cett grosse bourgade du pays basque, le romancier remarque cette sauvageonne. Ils se croisent au snack, puis dans divers endroits où cela bouge. Ils se comprendront, passeront quelques nuits ensemble, s'épauleront mutuellement. Il ira la parfois la récupérer avant que ses escès ne virent au drame. Elle lui fournira des logements vacants quand elle occupera ce poste de commerciale dans une agence immobilière. Farrah est excessive. Il n'y a que son fils, Yakari, qui compte pour elle. Mais elle n'en a que la garde alternée. Elle n'est donc responsable qu'à mi-temps. Le feu a pris quand Yakari était chez son père...

Tout en se souvenant de l'histoire de Farrah, où il y n'y a que des mensonges, il l'apprendra au moment des obsèques, le narrateur se dévoile aussi. Comment, avant de vivre chichement de sa plume, il a été employé dans des structures ou cliniques psychiatriques, chargé de guérir ces jeunes anorexiques, très intelligentes, très suicidaires aussi. Il se souvient de toutes (Marie-Laure, Sonia, Audrey, Vanessa, Angélique ou Amélie) et de leurs dérives. Au fil des pages on se surprend à toutes les aimer, malgré leurs défauts comme la fougueuse Farrah. Une admiration teintée de fascination, « fascinadmiration » écrirait Mathieu Terence, adepte des mélanges des mots. Leur histoire a pris racine dans cet été basque rythmé par les fêtes. Le narrateur les résume parfaitement en quelques mots : « Ces fêtes d'août sont saignantes. Ça frictionne, ça fait connaissance, ça s'accouple parfois jusqu'au point violâtre des hontes bues. »
Lien : http://litoulalu.blogspot.fr/
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Petit éloge de la joie

3,5 étoiles.



Ce qui m’a tout d’abord attirée dans ce nouveau petit éloge, ce sont les petits chapitres très courts qui semblaient annoncer une série d’aphorismes, comme des éclats de joie. Ce fut le cas dans la dernière partie nommée Pollens et partiellement dans celle la précédant, Satori : celles-ci sont très fragmentées, presque brouillonnes, rassemblant des petites pensées sur la joie. Satori est rédigée à la deuxième personne du singulier, comme pour rappeler au lecteur des moments de cette émotion ou pour qu’il assimile l’expérience décrite par un autre. Pollens, quant à elle, est la partie que j’ai préférée : légère et aérienne comme l’évocation de son titre, elle a merveilleusement bien clos ce petit éloge.



Les trois premières parties se présentent sous la même forme fragmentée, mais contiennent néanmoins une plus grande cohérence structurelle : chaque paragraphe peut être lu indépendamment des autres, comme une pensée à méditer, mais, lus dans l’ordre, ils forment un texte continu et un essai particulièrement intéressant. Selon l’auteur, nous sommes entrés dans une ère de « Grand Deuil », dans une « technosmose » où la joie est bannie au profit de la recherche du bonheur et d’une atmosphère morose et pessimiste. Cette idée est développée brillamment pendant une cinquantaine de pages retraçant en quelque sorte une Histoire de cette émotion qu’est la joie.



Bref, un petit éloge que j’ai eu plaisir à lire et un auteur que j’aimerais découvrir dans d’autres textes.
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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Le temps découvre la vérité

Cet essai de Mathieu Terence est un étonnant mélange de genre, à la fois carnet de route, pensées personnelles, retour à la vie, puis ode à la beauté de ce magnifique artiste qu’était Le Bernin et dont on admire de très nombreuses œuvres à Rome.



Mathieu Terence choisi en particulier « Le temps découvre la liberté » réalisée par l’artiste en 1646 et qui donne son titre à ce livre. A la suite d’un deuil, l’auteur se penche sur cette œuvre précise du Bernin à un moment où il est enclin à penser que le temps et la vérité sont consubstantiels… Il lui faut du temps, mais la vérité finit toujours par l’emporter. Ce sera aussi pour lui un retour à la vie, après la perte de l’être aimé. L’art sauveur des âmes en peine, l’art source de sérénité, l’art conquérant, l’art réparateur.



Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/04/15/le-temps-decouvre-la-liberte-mathieu-terence/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Mina Loy, éperdument

J'ai apprécié découvrir la vie de Mina Loy, compagne passionnée du boxeur Arthur Cravan, égérie de l'avant-garde des premières décennies du XXème siècle. Elle a fréquenté les génies de son époque : Duchamp, Freud, Picabia... Elle a écrit elle-même des poèmes, un Manifeste féministe notamment, saisissant de modernité. En soi, le parcours de Mina Loy est impressionnant et sa biographie utile. Toutefois, le style journalistique de Mathieu Terence et les nombreuses parts d'ombre de la vie de Mina Loy m'ont tenu à distance de ce livre qui m'a finalement peu émue.
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Mina Loy, éperdument

Mina Loy a été une femme exceptionnelle avec un destin hors du commun au travers d’époques et de continents particulièrement troubles. Ceci dit, je ne trouve pas que le livre de Mathieu Terence lui rende vraiment justice, et j’ai été jusqu’au bout pour en avoir le cœur net. Savant mélange entre une énumération de faits relatifs à sa vie et chronique rapide de la vie culturelle internationale de l’époque, ce livre n’est ni émouvant, ni informatif. Les plus grands évènements de la vie de Mina, comme la disparition d’Arthur Cravan en mer pour n’en citer qu’un seul, sont traités à la va-vite, en quelques phrases à peine. Or, dans l’exemple cité, il s’agit tout de même du grand amour de sa vie qui disparait à jamais ! Tout est traité rapidement, les voyages, les changements d’activité, les décès, les ruptures, les guerres. Tout finalement, sauf l’inévitable énumération sans fin d’intellectuels artistes de ce temps, dont certains ne nous sont certes pas inconnus (Marcel Duchamp, Joyce, Colette ou Ezra Pound par exemple) tandis que les autres ne nous évoquent absolument rien. Autant j’apprécie qu’un livre m’apprenne des choses, autant je préfère les apprendre directement dans ses pages et ne pas avoir à dégainer Wikipédia à chaque ligne.

En un mot, si j’ai apprécié de découvrir le personnage de Mina Loy, je n’ai pourtant pas accroché avec le style de l’auteur, assez pompeux, très rapide et plus centré sur les idées que sur le personnage en lui-même (et encore, à part son côté indubitablement féministe, je n’ai pas vraiment réussi à cerner les positions idéologiques du personnage). Un roman finalement assez décevant pour un synopsis plutôt prometteur au premier abord.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Les Filles de l'ombre

De Mathieu Terence, je n’avais lu jusqu’à présent que son Petit éloge de la joie. C’est dans un tout autre univers que je me suis engagée en choisissant ce recueil de nouvelles placé sous le signe du féminin et de l’ombre : en effet, ces dix récits sont extrêmement noirs, cruels souvent, et presque toujours inattendus (les dernières nouvelles correspondent moins à cette esthétique de la chute et m’ont moins plu pour cette raison). Tous ces ingrédients m’ont particulièrement plu et sont agencés avec brio par l’auteur.



Chacune des nouvelles est construite en plusieurs temps, que ce soit typographiquement marqué ou non, ce qui crée un crescendo dans la noirceur et un rythme particulier, assez théâtral. Le dernier texte est d’ailleurs écrit comme une courte pièce en un acte et illustre parfaitement l’esthétique générale du recueil. Les filles y semblent mises en scène par le narrateur, qui le fait remarquer à plusieurs reprises au cours des récits, voire se mettre en scène elles-mêmes, telles des mannequins ou des actrices. Énigmatiques, mystérieuses, innocentes ou perverses, elles intriguent et fascinent jusqu’à la révélation finale. Celle-ci est toujours brillamment amenée et m’a surpris dans chaque nouvelle, même lorsque je l’attendais et la recherchais.



Par le terme « fille », et non « femme », Mathieu Terence marque immédiatement la période de la vie féminine qu’il aborde dans son recueil : l’adolescence (l’enfance dans une des nouvelles) et le moment du dépucelage souvent. L’ambiance qu’il construit autour de cette époque y correspond plutôt bien : la noirceur du doute, la cruauté marquée par le sang, la brutalité de la vie, l’innocence perdue. Je préfère ne pas en dire plus sur les intrigues de ces nouvelles (la quatrième de couverture fait d’ailleurs de même) et vous laisser les découvrir, une grande part du plaisir résidant dans l’effet de surprise.


Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Mina Loy, éperdument

En cette rentrée littéraire, voici LE livre à ne surtout pas manquer.

Mina Loy que je ne connaissais pas est devenue ainsi une amie !

Libre, moderne, touchante dans ses défaillances, créatrice originale, lumineuse, sa vie est une aventure !

Mathieu Terence nous prend par la main et nous emporte à sa suite.

Je me suis régalée !!
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Mina Loy, éperdument

En ce moment, mes lectures tournent beaucoup de la Rentrée Littéraire 2017. Notez également ma curiosité du moment. Après avoir découvert des titres autobiographiques, tel Mon père, ma mère et Sheila, des biographies romancées comme Minuit, Montmartre, me voilà avec Mina Loy, éperdument de Mathieu Terence, texte biographique, de son état.



Lorsque j’ai ouvert ce livre, Mina Loy (1882-1966), artiste anglaise, m’était totalement inconnue et il m’a fallu faire quelques recherches afin de glaner quelques informations en commençant ma lecture.



Cette poétesse dont j’ai eu du mal à trouver quelques vers, a mené une vie totalement en décalage avec une époque où la femme passait encore des pantalons de son père à ceux de son mari. Mathieu Terence retranscrit parfaitement le caractère avant-gardiste de cette femme intrépide et de ses relations. Elle rencontrera Duchamps, Bracq, Ernst et Giacometti, entre autre.



En suivant sa vie aux quatre coins du monde, le lecteur assiste également à tous les changements du début du 20ème siècle, notamment l’apparition de la société de consommation, aux USA, dans les années 1950.



Ai-je apprécié Mina Loy, éperdument ? A vrai dire, si je lis peu de récits du genre, c’est que je les trouve souvent un peu indigestes à lire, trop distants. Ce texte n’échappe pas à cette impression alors qu’en ce moment, je lis beaucoup de textes biographiques et autobiographiques que j’ai appréciés. C’est dommage car le sujet ne manque absolument pas d’intérêt. Bien au contraire ! Ces femmes fortes et d’avant-garde, en décalage avec leur époque sont tout simplement fascinantes.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Le talisman

Mathieu Terence imagine dans la ville basque une enquête modianesque sur la mort d'une mytho-toxicomane de 33 ans dont le narrateur découvre qu'il ne connaissait rien.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Les Filles de l'ombre

Brillant exercice de style tant sur la forme que sur le fond. J'ai cependant trouvé les nouvelles assez inégales . On peut se laisser tenter si on aime Bataille

Pour ma part , le dandysme chichiteux m'a parfois ennuyé voire agacé mais c'est un avis très subjectif.
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Mina Loy, éperdument

Mathieu Terence lève le voile sur la vie d'une femme bouleversante et forte : Mina Loy. Elle a le cran de vivre sa Vie et cet écrivain nous donne envie de suivre son sillage et de penser à Elle comme à un talisman. Un livre que l'on a envie d'offrir, comme tous ceux de Mathieu Terence!
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Mina Loy, éperdument

C'est en écoutant Poésie et ainsi de suite sur France Culture que j'ai découvert que Mathieu Terence avait écrit un Mina Loy, éperdument, qu'il avoue avoir voulu appeler au départ Absolument moderne. Absolument moderne, Mina l'est dans chacune des époques qu'elle a traversée. Son parcours est fascinant et le style de Terence magique. L'histoire d'amour de Mina avec le poète-boxer Arthur Cravan est au coeur du récit. Que faire quand un homme vous dit "Tu devrais te laisser aller à tomber passionnément amoureuse de moi" ? Tomber amoureuse et le suivre au bout du monde... Jusqu'au Mexique en l'occurrence.

On traverse le XXe siècle, et les villes où Mina a vécu : Londres, Munich, Paris, Florence, New York, Mexico... et même cet étrange endroit que Mathieu Terence nomme Nulle part... Mina y restera quand Arthur Cravan disparaîtra en mer alors qu'elle est enceinte de son 3e enfant.

La poésie de la prose de Terence se met au service de cette artiste qui fut une féministe avant l'heure et qui ne transigera jamais sur sa liberté.
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