Masaya Hokazono

Cela mélange un peu tout et n’importe quoi, mais on est quand même d’accord sur un point : c’est gore.



Un homme cochon en costard qui possède toutes sortes d’armes tranchantes et contondantes, un type qui possède la capacité de transformer son corps de la maigreur, à l’apparition soudaine de bubons cheloux avant d’être mégabodybuildé (une transmutation que je n’explique même pas par la radioactivité présente sur l’île, mais je ne suis pas scientifique), six membres d’un club d’archéologie qui n’ont quand même pas l’air très malins (disons que j’attends mieux de la part de gens un minimum cultivés, notamment sur le fait de se retrouver sur une île inconnue), des sangsues, des poissons radioactifs, des épaves de bateaux… Et si vous pensez que c’est une étude ethnologique sur des hommes cochons isolés trop longtemps sur une île déserte, vous vous trompez complètement.

L’escapade que nous offre Hokazono, ressemble plutôt à une œuvre de Hans Bellmer jetée à la poubelle avec un reste de sauce ketchup barbecue, d’épluchures de légumes et de poissons crevés avariés. Dès la première vignette, on tranche dans le vif du sujet, dans tous les sens du terme. Et si on parvient tout de même à se distancier du cauchemar, c’est parce que les victimes ne sont pas très futées… Alors, oui, c’est très élitiste de prétendre que s’ils sont cons, on a le droit d’avoir moins d’empathie, mais c’est un manga alors je m’octroie ce droit. Rappelez-vous dans Piranha de Alexandre Aja, on éprouve presque du plaisir à voir tous ses débiles se faire bouffer. Alors, je ne soutiens pas que toutes les victimes méritent d’avoir rencontrer l’Homme cochon, mais nos six membres commencent dès leur arrivée au large, à faire tout ce qu’il ne faut pas faire ! Comme par exemple, couler le bateau…

Me voilà tentée par le tome 2, à parier comme pour un slasher : quel est le prochain crétin qui va se faire bouffer?

Dans les tomes précédents, nous apprenions que si Naoko était devenue une folle psychopathe, c'était à cause du harcèlement à répétition qu'elle avait vécu auparavant, avant de subir une agression physique absolument ignoble et douloureuse.

S'enfermant dans une sorte de personnage mystique d'Halloween, elle tente de se venger.

Nous découvrons dans ce tome, (après quelques scènes gores à la limite du soutenable, heureusement que le manga est en noir et blanc), que les riches véreux s'en sortent toujours. Grâce à l'argent, ils peuvent acheter police, juge, psychiatre, etc...

Bien qu'extrême dans ses actions et motivations, on ressent une certaine justice aux actes de Naoko, encore plus lorsqu'on découvre que son harcèlement et son agression ont été étouffés par un papa (qui ressemble à Donald Trump, exprès ou pas???), le papa de l'agresseur.



Et bien, j'attends le tome 4. Voilà.

Pas facile de faire une chronique sur une histoire qui aborde ce que nous avons vécu avec le Covid, à savoir : 1/nous sommes incapables de faire face à une épidémie (pour des raisons économiques, sociales et politiques. Et peu importe le pays, on estime que c'est toujours mieux maîtrisé ailleurs, mais là nous sommes au Japon. On y croisera beaucoup de faits vécus comme la pénurie de masque, les hôpitaux pris d'assaut au risque que les autres ne soient pas soignés, la fuite du pays, pouvant contribuer à la propagation extérieure, etc…) et 2/que c'est notre désir d'élargir l'accaparement des terres sauvages qui nous expose aux virus, aux champignons et aux bactéries inconnus. « Emerging est un livre qui tient lieu d'avertissement pour la société civilisée qui n'a pas conscience des dangers du monde moderne. »

Nuisible, du même auteur, était déjà un manga de mise en garde, sur notre façon d'envahir la planète. Emerging, qui a été écrit en 2006, donne à Masaya Hokazono, l'image d'un visionnaire. Et ce n'est pas moi qui le dit, c'est dans la postface : « Si un jour, au cours des prochaines décennies, une telle situation venait à se reproduire à cause d'une maladie contagieuse, alors Emerging deviendrait le Décaméron du XXIeme siècle et Masaya Hokazono, un prophète. » - Voilà, c'est chose faite 14 ans plus tard -

On naviguera entre les informations des journalistes, les informations des politiciens qui n'ont pas du tout les mêmes motivations (souvenez-vous du Maire d'Amity dans Les Dents de la mer : faire du profit en écartant la panique, n'enlève pas le danger) et les médecins, les scientifiques…

Nous nous focaliserons dans ce manga, sur trois scientifiques complètement différents

- Shû, le sensible qui commence à paniquer, dont la peur se manifeste par des maladresses pouvant le conduire à l'erreur. Mais son amour pour l'humanité (représenté par sa soeur) prendra le dessus pour le motiver à vaincre le virus

- Koaru, le pragmatique. Il a une vue d'ensemble : il est le premier à comprendre que ce n'est pas un empoisonnement, mais un virus. Il comprend ce que la politique risque de faire en refusant d'informer la population pour éviter la panique, cette dernière ne prendra pas de disposition pour éviter la propagation. Il va donc outrepasser les directives. Il se pose les bonnes questions concernant la provenance (oiseaux ? Insecte ? Chauve-souris ? Est-ce que le patient zéro est vraiment le patient zéro ? Comment se diffuse le virus? sang, air, salive ? Est-ce qu'il peut muter encore ?, etc…)

- Mori, la passionnée. Elle est beaucoup plus intéressée par le virus que par les gens. Elle est fascinée par la nouvelle découverte et veut l'étudier. Sa joie est malsaine face aux morts violentes des contaminés (c'est une fièvre hémorragiques comme Ebola et Marburg). Mais sa fascination peut la conduire à mieux comprendre le virus et peut-être l'éradiquer.



Ses trois figures scientifiques, pourtant si différentes, vont-elles contribuer à sauver le Japon de l'épidémie ?

Excellent manga.



Il y a d'autres subtilités que j'ai bien aimé dans ce manga, ce mec géant amoureux, toute la question sur le laboratoire BL4, et... Bah je vous encourage à le lire.

Tandis que le tome 1 partait vers une forme exagérée d'humour noir à la Hershell Gordon Lewis, l'ambiance du tome 2 est carrément plombant pour le moral. En effet, on apprend que le harcèlement scolaire et les humiliations dont a souffert Naoko dépassent le pire de l'inimaginable. Ce n'était déjà pas très fun de recevoir du sang de porc après avoir été élue Reine du bal dans Carrie (Stephen King), mais dans Pumpkin Night, ce qu'endure cette pauvre fille est terriblement horrible et effrayant. A ce niveau, je ne sais même pas si on peut appeler cela du harcèlement scolaire, c'est de la maltraitance physique en bande organisée. Nous aurons donc aucune empathie pour certaines victimes de sa vengeance...

Je dis certaines, car les dommages collatéraux vont pleuvoir à grosses giclées sanglantes et ne méritaient pas tant quand même... Il aurait été plus convenable à mes yeux, de se contenter des persécuteurs.

Après les bébêtes beurk de sa série de mangas Nuisible, je m'attaque au virus beurk beurk .

Si vous croyez qu'on a mal géré l'arrivée du Covid, en soit une grippe moche, imaginez un agent pathogène qui ressemble à l'Ebola mais qui après analyse, n'a aucune souche similaire avec l'Ebola.

Le titre nous l'informe, c'est un virus émergeant qui n'a ni frère ni cousin, et qui vous tue de manière absolument effroyable, telle une fièvre hémorragique avec les yeux qui brûlent, le corps qui gonfle jusqu'à éclater comme du pop corn. Sauf que le maïs, lorsqu'il éclate, ne laisse pas une projection d'hémoglobines sur son passage et ouh la la, tous les gens qui ont reçu ce sang??? Ne devrions-nous pas les mettre en quarantaine ?? Mais non mais non, car cela prend beaucoup de temps pour savoir ce qui est arrivé au monsieur qui a explosé dans la rue. Et pendant ce temps, le virus, il est content, il prolifère...

Graphiquement magnifique, avec ses petits ronds pour évoquer la propagation et un lexique médical sur les maladies infectieuses. Très intéressant.

Avec Pumpkin Night et le premier tome de Freak Island, je me disais qu'Hokazono était peut-être un maître du Manga Slasher, que le monsieur à la tête de cochon était une sorte de leatherface doué de paroles et que son père me faisait étrangement pensé à l'autostopper bouffeur de doigts de Massacre à la tronçonneuse. Un hommage?

Probablement, mais un hommage où l'auteur aurait pris trop d'ayahuascas et serait partie dans un tripe incompréhensible pour le lecteur.

Ce tome 2 est complètement débile et je peine à trouver mes mots pour y exprimer ma déception.

Le seul moment marrant c'est quand l'homme cochon immortel, se tronçonne le ventre, "aïe je me suis coupée" et tourne de l'oeil à la vue du sang. Pour le reste passez votre chemin.

Amoureux de l’hémoglobine ! Bonsoir ! Pour les autres, vous devriez passer votre chemin…



Asumi n’aurait pas dû se lever ce matin, ce n’était décidément pas son jour. Après avoir été menacée de mort par une psychopathe à la tête de citrouille, elle est poignardée dans le dos avant de subir une horrible énucléation avec ce qui s’apparente à une cuillère à glace dentelée. En voulant s’enfuir, elle ne voit rien et se fait percuter par un poids-lourds, jambe arrachée qui vole avant que le reste de son corps, soit logé en bouillie à l’intérieur d’une roue du camion. Fallait pas ouvrir la porte, andouille !!! C’est pas comme si, elle ne t’avait pas menacé avant !!



Naoko est une ancienne camarade de classe qui a subit beaucoup de harcèlements et d’humiliations par 5 camarades, dont Asumi. Elle a été enfermée dans un hôpital psychiatrique (on ne sait pas trop pourquoi) et elle s’est enfuie après avoir massacré une bonne partie du personnel. Elle a décidé de se venger d’une manière absolument extrême, comme vous avez pu le lire juste avant.

Moralité : quand on ne connaît pas la sensibilité et le niveau de sociopathie d’une personne, on ne l’embête pas.



Un slasher plus que gore mais pas dénué d’humour noir. Et un graphisme toujours aussi réussi.

Naoko semble définitivement morte.

Elle a vraiment eu une vie pourrie. Ce qui avait rendu les tomes 2 et 3, très dramatiques sous ses grosses couches de sang versé, et justifiait presque la rancune.

Mais Kazuya a repris les rennes, pour poursuivre la mission démoniaque vengeresse de Naoko en Pumpkin Night. Car il semblerait que Pumpkin Night soit en réalité une sorte de démon, qui profiterait les vendettas le soir d'Halloween...



Pour ce tome 4, nous retrouvons avec plaisir l'humour très noir du premier tome. C'est du Grand Guignol à la Hershell Gordon Lewis...



Le nouveau masque me fera penser au masque dans Phantom of the Paradise de Brian De Palma et le paternel corrupteur, ressemble vraiment à Donald trump.



Une fin ouverte : je suis curieuse de savoir ce que va nous inventer Hokazono comme scénario pour cette suite...

Ryoichi, jeune lycéen, fait depuis plusieurs jours des cauchemars, dans lesquels il se trouve sur une barque entourée de cadavres flottants. Dans ses cauchemars il y croise une jeune fille.

Quelques temps plus tard, une nouvelle élève qui attire énormément le regard des hommes, arrive dans son école. Elle ressemble beaucoup à la fille de ses cauchemars...



Des fourmis qui attaquent des animaux, des températures anormalement chaudes et des cadavres avec des conduits tubulaires dans le cerveau, voilà qui rajoutent des couches au mystère déjà présent...

Graphiquement très soigné, tout semble donner envie de lire la suite.

Un tome 3 absolument cauchemardesque, des graphiques aussi malaisants que le contenu.

Kikuko, hybride moitié-humaine, moitié-insecte, incite fourmis, sauterelles et autres bestioles, à envahir la ville, tandis qu'elle cherche Ryoichi : elle veut s'accoupler avec lui.

Aux adeptes de "Massacre à la tronçonneuse", je propose une visite de cette île, située quelque part devant une côte japonaise, mais ne figurant sur aucune carte. Une espèce de goliath à la tête de cochon vous y accueillera avec un instrument tranchant, vrombissant ou contondant de son choix afin de vous découper improprement pour sa propre consommation.

À moins que vous vous cachez dans la forêt et que vous essayez de survivre en mangeant des poissons infects, comme ce groupe de six jeunes, membres d'un club universitaire d'archéologie, obligés de se réfugier sur l'île parce que leur bateau a fait naufrage... Mais dès leur arrivée, Tête-de-cochon explose immédiatement la cervelle de l'un d'entre eux...



Dès le début, on sent des tensions dans cette bande (telle est amoureuse de X et Y est jaloux de...etc) or la psychologie des personnages est -pour l'instant, dans ce 1e tome- aussi morte que les macchabees qui traînent... enfin, qui sont suspendus, sera un terme plus exact.



Aucun temps mort dans ce manga (de MASAYA HOKAZANO) qui peut se résumer en peu de mots : gore, trash et ... "rien n'est bon dans ce Tete-de-cochon" qui écharpe et étripe a tout va sans état d'âme.

Présenté comme un "survival" (...?... à voir peut-être dans les tomes suivants : trois pour le moment au Japon), aux dessins d'un niveau recevable : nets et précis, surtout dans le déballage des atrocités et scènes de boucherie.



Un "Horror-picture-show" donc, qui, à la dernière page (!), vous fouette néanmoins à vouloir connaître la suite...

Un tome 2 qui nous révèle que Kikuko n'est pas particulièrement sympathique, mais peut-on attribuer l'empathie chez un être qui n'est pas tout à fait humain? La méchanceté n'est-elle pas le propre de l'Homme? On en apprend plus sur Kikuko.



Un tome qui grouille de bêbêtes par-ci, des bêbêtes par-là, des bêbêtes beurk.

Dès le départ de l'histoire on entre de plein pied dans le fantastique avec le lycéen Ryôichi qui fait des cauchemars et qui devine rapidement que derrière la nouvelle élève, une époustouflante beauté, se cache en réalité... un monstre ? Au moins aux yeux des humains...

Quand un entomologiste fait le lien entre plusieurs cadavres aux caractéristiques étranges, le récit tourne à l'enquête dans laquelle le réchauffement climatique pourrait avoir son mot à dire...



Les dessins, affinés, peuvent sembler "différentes" pour un manga mais c'est le premier travail de Yu Satomi en tant que mangaka, habituellement illustratrice de couvertures. Elle maîtrise excellemment les gros plans sur des visages, expressifs !

Je suis conquise... et ne veut surtout pas manquer le tome 2 qui va sortir la première semaine d'avril.

Sinon... pour les entomophobes entre vous... il vaut peut-être mieux s'abstenir.

Ryochi fait des cauchemars étranges depuis quelques temps. Il est d’autant plus surpris quand celle qui apparait dans ses rêves, ressemble comme deux gouttes d’eau à la nouvelle élève, Kikuko. C’est belle fille qui en fait retourner plus d’un sur son passage… En parallèle, des personnes mortes de façon étrange éveillent l’attention…

Une étrange atmosphère pour ce manga, une jeune fille étrange entourée d’insectes, des morts suspectes, un jeune garçon avec des rêves bizarres… Cette Kikuko est-elle dangereuse ? Les dessins de Satomi contribuent à garder une ambiance malsaine, mélangeant sexualité, horreur… et insectes. Le tome 2 est déjà commencé ! Série complète en trois tomes.

Un second tome plus rapide que le premier, Kikuko devient nettement plus violente, elle n'a plus cette image de jeune fille sage. Beaucoup d'actions, de révélations dans ce tome. Des poursuites entre Kikuko et les chercheurs.

J'ai bien aimé ce tome même si la rapidité dans l'avancée du scénario m'a un peu surprise mais c'est vrai que la série est courte (3 tomes). On frémit en pensant aux masses d'insectes entourant et obéissant à la jeune Kikuko. J'attends impatiemment le troisième tome !

Enfin, le troisième tome ! Je l'ai longtemps attendu, heureusement je me souviens de la fin du deuxième tome. Pas de temps mort et carrément le plus horrible des trois tomes. J'aime beaucoup le dessin qui semble très fin et contraste avec les étranges transformations... J'aime bien la fin qui change un peu des happy ends trop agaçants mais qui est étonnant tout de même. Je n'aime pas les insectes (trop près de moi) et ce manga n'a pas du tout changé les choses. Ca donne quelques frissons, brrr !

Ryôichi est un lycéen ordinaire si ce n’est que depuis quelques temps, il fait un cauchemar récurent. Il est en barque sur un étang et une myriade de cadavres y flotte à la surface quand une jeune fille ouvre les yeux. Voulant lui porter secours, il se fait dévorer par la survivante. C’est alors qu’une nouvelle élève arrive dans la classe de Ryôichi. Elle s ‘appelle Kikuko. Elle est d’une beauté fascinante et ressemble étrangement à la jeune femme carnivore du cauchemar de notre héros. Hors saison, une canicule plombe Tokyo. Des phénomènes mystérieux l’accompagne. Des animaux domestiques sont d’attaqués par des fourmis et la police découvre des cadavres victimes d’insectes. Dépassée par les étranges évènements, elle demande les services du professeur Kuzumi, éminent entomologiste qui émet d’étonnantes théories sur l’évolution.



Un trait parfois flouté, épaississant le mystère de ce manga aux fragrances fantastiques et policières. Les dessins sont beaux, affinés, les décors travaillés. Les humains sont assez réalistes et le côté fantastique n’apparaît que par petites touches, presque surréalistes. Les auteurs ont réussi à créer une créature monstrueuse à la beauté fascinante. Ils jouent habilement entre la normalité et l’anormalité. Le personnage de Kikuko semble profondément mal dans sa peau. Le caractère des personnages est bien tranché. La touche scientifique ajouté de la crédibilité à l’enquête policière. Le suspens est intense. Pour un premier opus, c’est une réussite, nous sommes en plein mystère, ce qui me donne l’envie gourmande de poursuivre cette nouvelle série. J’espère que la suite ne sera pas trop longue à paraître. Vraiment, une belle découverte.

Une couverture magnifique qui m’a tout de suite attirée, j’ai bien aimé les couleurs dominantes vertes et bleues avec cette très jolie jeune fille sur le devant de la couverture. Et un titre mystérieux qui m’a directement donné envie de découvrir ce manga. La quatrième de couverture ne comportait pas de résumé seulement une phrase d’accroche, mais j’ai généralement un petit faible pour les mangas comme celui-ci. Je le découvre pleinement et j’ai souvent la chance de tomber sur de très bonnes découvertes ! Un récit envoutant et des dessins vraiment captivants. Je le conseille à partir de 14 ans.



Depuis quelques temps, Ryôichi Takasago ne cesse de faire le même cauchemar dans lequel il est dans une barque et autour de lui des cadavres flottent à la surface de l’eau, puis portée par le courant une jeune fille le fixe et lui sourit d’une façon effrayante pour ensuite se transformer en une sorte de monstre et lui sauter au visage. Loin de s’imaginer que la nouvelle élève qui arrive dans sa classe est en fait la fille de son cauchemar. Tout le monde est charmé par Kikuko Munakata ladite fille du cauchemar de Ryôichi. Elle est belle, séduisante et mignonne, juste… parfaite ! Filles et garçons sont subjugués par sa beauté. Mais, finalement Kikuko Munakata est loin d’être la jeune fille parfaite que tout le monde pense qu’elle est. Kikuko n’est pas humaine, elle semble possédée des attributs d’insectes et sur son passage elle laisse un sillon de morts étranges. Les hommes, les femmes et même les insectes sont attirés par elle, dû aux phéromones qu’elle sécrète. Ryôichi a changé depuis qu’elle est arrivée, perturbé il se comporte de façon bizarre. C’est aussi à partir de ce moment que d’étranges phénomènes viennent bouleverser le quotidien de tous. Qui est donc cette mystérieuse Kikuko ?



Un livre fort qui nous fait nous questionner sur le destin de l’espèce humaine.

Un nouveau virus, jusqu'alors inconnu, apparaît à Tokyo. Un premier décès suivi par une propagation, une contagion... Un manga tout à fait en lien avec l'actualité alors qu'il a été écrit en 2006. Un bon suspense, j'ai hâte de lire la suite et peut être de découvrir ce qui nous attends, nous aussi en 2021!!

Ryôichi est malade. Il est toujours victime de vilains cauchemars. Sont-ils prémonitoires ? Quand il se réveille, Kikuko est à son chevet. Elle essaye de le séduire quand sa mère entre dans sa chambre. Notre héros est dans un état second et ne se rend pas compte que Kikuko vient de tuer sa mère. Kikuko revient auprès de lui et lui dit qu’elle a décidé de le choyer car il doit être en forme pour devenir un bon reproducteur. Elle bloque aussi ses amis venus lui rendre visite quand un personnage armé entre en scène. Son objectif, tuer Kikuko avant qu’elle ne devienne l’ultime évolution et menace l’espèce humaine…



Pour ce deuxième tome, j’ai tenté l’expérience de la version numérique sur IZNEO. Il était en avance sur Amazon qui annonçait la sortie du format papier mais pas encore en format Kindle. Je dois dire que la qualité de la numérisation chez IZNEO est bluffante, fantastique. En dehors de ce détail technique, les auteurs se lâchent et nous offrent une histoire d’horreur sur fond d’écologie et d’intrigue policière. Les dessins utilisent à merveille les flous de mouvements, les flous de bougé. Les personnages sont très réalistes ainsi que les insectes. Les paysages urbains rendent l’ambiance de la ville. L’histoire de ce deuxième tome nous révèle l’origine de Kikuko et pourquoi elle poursuit et protège particulièrement Ryôichi. Elle n’a plus rien de sympathique même si elle peut aussi être considérée comme une victime des travers de notre société. Mi-humaine, surtout d’apparence et aussi reine des insectes, elle a tout pour nous faire peur. Le scénario gagne en épaisseur, en suspens, vous entraîne jusqu’à la fin de ce deuxième opus avec le goût amer que c’est déjà fini et qu’il faudra attendre mai pour pouvoir lire la suite de cette saga qui s’annonce passionnante.