Vidéo de Mary Robinette Kowal
Après avoir fini d’enfiler ma combi de vol et de sangler mon parachute, j’ai attrapé mon casque dans son casier en bois, puis je me suis dirigé vers le tarmac. Ma mère serait morte de honte, si elle m’avait vue. Non seulement je portais un pantalon, mais les sangles du parachute me serraient tellement l’entrejambe que dans certaines cultures j’aurais dû les épouser.
Il a mordu la poussière,
Il a beaucoup souffert,
On l’a abattu pour avoir plié
Une carte IBM.
Nous tenons des conversations entières sans employer le moindre nom. On attaquait une LOI, le Sim Sup a désacivé le DFAI et le MTVC. Puis le KLM a constaté que le BMAG ne fonctionnait plus, et l’O2 était au plus bas…. Pffff
Maggie s'est précipitée vers moi en se frottant contre mes jambes. Sa fourrure évoquait un nuage d'orage et, comme me l'avait assuré Kenneth, ses yeux étaient iridescents. C'était la plus mignonne des chattes, et elle miaulait comme un mouton agonisant."Miaaaaaah."
Je me suis accroupie pour la saluer : "Eh bien, bonjour ma belle."
Elle a encore bêlé, puis s'est enroulée autour de moi.
"Oui, je sais. L'état du monde est inquiétant." Je l'ai prise dans mes bras. Que devrions-nous faire ?
- Mah. Mrah. Ma-a-a-aaah." Elle s'est mise sur le dos dans mes bras, me laissant frotter le doux duvet de son ventre. Contrairement à tous les chats que j'avais connus, elle s'est étirée pour m'offrir un meilleur accès, puis s'est laissée aller.
"C'est une très bonne idée." J'ai frotté le duvet gris plus clair de son ventre pendant que ses yeux bleu-vert se plissaient
Le temps est une ressource précieuse, c'est la plus essentielle pour l'humanité. Et comme nous n'avons aucun moyen d'influencer son cours, le seul choix raisonnable consiste à en faire le meilleur usage possible - car nous en avons de moins en moins.
C'était ce que nous faisions. Nous survivions.
Et nous nous souvenions.
Ici BBC World News, 3 mars 1952.
Voici les dernières informations, avec Robert Robinson.
Aux premières heures du matin, une météorite s'est abattue à proximité de la capitale des États-Unis, générant une explosion plus puissante que les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki ...
Oh, pour l'amour de saint Yves. J'ai deux bonnes minutes de retard, mais je devine à ce stade, sur la base de la bouillie que vous avez à la place du cerveau, que vous avez tenté de passer les menottes à ma cliente sans raison valable. Sans parler du fait que vous avez arbitrairement arrêté mon autre client sans prendre le temps – environ le temps qu'il faudrait à un chien pour lâcher un pet – de visionner les vidéos de surveillance ni d'interroger les témoins. Si vous croyez une seule seconde que je compte laisser passer cette incompétence crasse, illégale et négligente, il va falloir installer une caméra dans vos parties intimes pour mieux voir où je vais caler votre tête.
Le fait que Kenneth me range, encore et toujours, dans la case de l’anorexie mentale me mettait hors de moi.
Parce qu’il avait raison. Parce que mon emploi du temps m’avait largement laissé la possibilité de manger. Parce que j’étais juste assez occupée pour prétexter la nécessité de sauter un repas. Parce que j’avais été hospitalisée pour ça à deux reprises depuis notre mariage. Parce qu’à chaque fois que je rentrais de la Lune, je me sentais lourde – ce qui, je le sais, n’était qu’une manifestation de la gravité, mais mon corps refusait de l’entendre et je devais me battre pour avoir un peu d’appétit.
- (...) Dans l'immédiat, il n'est pas question d'envoyer n'importe qui dans l'espace. Ni femme, ni homme, d'ailleurs. Mais à titre d'exemple, je me disais qu'on pouvait peut-être envisager certaines pilotes du WASP. Pendant la guerre, on comptait 1027 femmes pour les seuls États-Unis, elles ont chacune accumulé en moyenne sept cent heures de vol. Et parmi elles, 792 ont largement dépassé les mille heures. Le pilote de chasse moyen, en revanche, n'atteint...
- Non.
- Je... Je vous demande pardon?
- Pas question d'envoyer une femme dans l'espace.