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3.91/5 (sur 29 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 18/03/1861
Mort(e) à : Paris , le 6/09/1949
Biographie :

Lucien Descaves est un écrivain naturaliste et libertaire.
La misère qu'il avait côtoyée au cours de son enfance le poussa vers le naturalisme en art et les idées extrémistes en politique (il a toujours prétendu être né le 18 mars et non le 19, pour faire coïncider son anniversaire avec celui de la Commune de Paris).
Après avoir écrit "Le Calvaire d'Héloïse Pajadou" et "Une vieille rate"(1883), où l'on trouve déjà son intense humanité, il dédia à Zola, qui n'apprécia pas plus cette oeuvre que les précédentes, "La Teigne. Roman parisien" (1886).
Il devint célèbre en 1890, par le procès que le ministère de la Guerre intenta à son roman violemment antimilitariste "Sous-Offs" (1889). Malgré les 52 chefs d'accusation ( 7 concernant les bonnes moeurs et 45 l'armée), il fut acquitté. Une pétition avait été lancée en sa faveur dans Le "Figaro", où figuraient les signatures de Zola, Alphonse Daudet, Edmond de Goncourt et celles d'une cinquantaine d'écrivains.
Il avait pris position contre Zola en 1887 dans le célèbre manifeste des Cinq, à propos de "La Terre". Il regretta en 1924 cette participation et fit un nouvel acte de contrition lorsqu'il vint parler au pèlerinage de Médan en 1927.
Il fut l'exécuteur testamentaire de Huysmans et l'éditeur de ses "Oeuvres complètes.
Il fut aussi, à partir de 1900, membre de l'Académie Goncourt.

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Source : Dict.des auteurs
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« Joris-Karl Huysmans (1848-1907) […] nous a donné sur lui-même […] les renseignements essentiels. […] de pères en fils, dit-il, tout le monde a peint dans sa famille […]. […] Il pratiqua toujours, en matière de régime, la plus complète indifférence. Il regardait comme le meilleur gouvernement celui qui ne tracasse personne. […] il lisait beaucoup, travaillait peu et cherchait sa voie. […] […] Huysmans fut, jusqu'à l'heure de sa retraite, après trente ans de services, un fonctionnaire modèle. […] Écrivain, sa distinction répugnait au mélange et se félicitait de rester privée. […] Huysmans avait des loisirs… Il versifiait, en s'inspirant de Villon (1431-1463) et de ses mélancoliques ballades, qu'il aimait alors par dessus tout ! […] il réunit sous ce titre : le drageoir à épices, quelques petits poèmes en prose […]. La critique fit assez bon accueil au Drageoir. […] Huysmans […] conclut « à la résignation, au laisser-faire », à l'acceptation, enfin, de la vie telle quelle, c'est-à-dire irrémédiablement mauvaise. « Le mieux n'existe pas pour les gens sans le sou ; seul, le pire arrive. » Schopenhauer (1788-1860) a raison : « La vie de l'homme oscille, comme un pendule, entre la douleur et l'ennui. » Ce qu'il faut démontrer. Huysmans s'y efforce. À quoi bon réagir, chercher et fixer les conditions du bonheur ? Il n'y en a pas. Rien ne vaut la peine de regimber. Et Huysmans, cependant, ne fait que cela ! C'est un pessimiste qui se complaît, comme beaucoup de Jobs de cette espèce, sur le fumier de sa philosophie. Lui, toutefois, râcle ses ulcères avec des mots précis et précieux, les tessons chatoyants d'un vocabulaire si riche, qu'il fait oublier l'horreur des sanies ! […] […] Il avait enseigné le prix de la phrase bien écrite et du verbe générateur remarquable entre tous les mots, comme le bêlier qui dépasse de ses cornes le troupeau mouvant. Il aimait les humbles et méprisait l'argent. Il en gagnait avec ses livres et négligeait de le toucher. […] Aussi le représentait-on revêche, amer, ombrageux, distant. […] Il observait bien la surface de la nature humaine ; il ne la pénétrait pas toujours. Il avait contracté entre les murs de sa chambre, devant la glace, la myopie des grands félidés en cage. […] Quel sort, dans l'avenir, aura l'oeuvre qu'il laisse ? Il est assez difficile de le dire. Néanmoins, soit qu'on l'envisage comme un acte de foi, soit qu'on la considère comme un merveilleux travail d'orfèvrerie, il faudra bien assigner un rang supérieur, dans la littérature du XIXe siècle, à l'écrivain qui n'humilia jamais l'indépendance de l'artiste le plus raffiné, devant les devoirs du chrétien le plus scrupuleux. » (Lucien Descaves, in J. K. Huysmans, pages choisies, Editions J. M. Dent et fils, 1913) Des croquis de concert et de bals de barrière ; La reine Marguerite, un camaïeu pourpré ; Des naïades d'égout au sourire éploré, Noyant leur long ennui dans des pintes de bière ; Des cabarets brodés de pampres et de lierre ; Le poète Villon, dans un cachot, prostré ; Ma tant douce tourmente, un hareng mordoré, L'amour d'un paysan et d'une maraîchère : Tels sont les principaux sujets que j'ai traités : Un choix de bric-à-brac, vieux médaillons sculptés, Émaux, pastels pâlis, eau-forte, estampe rousse, Idoles aux grands yeux, aux charmes décevants, Paysans de Brauwer, buvant, faisant carrousse, Sont là. Les prenez-vous ? À bas prix je les vends. (J.-K. Huysmans, Sonnet liminaire) 0:00 - Ballade en l'honneur de ma tant douce tourmente 1:58 - À maître François Villon 5:28 - Générique Image d'illustration : https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/joris-karl-huysmans-14-le-forcat-de-la-vie Bande sonore originale : Dream Machine - Colors Fade Colors Fade by Dream Machine is licensed under a CC BY-NC 3.0 license. Site : https://icons8.com/music/search/colors%20fade #JKHuysmans #LeDrageoirAuxÉpices #PoésieFrançaise

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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Étourdi par un coup de fortune inespéré, Pajadou, la première ivresse dissipée, examina froidement la situation.
Il n'était pas entré de plain-pied dans la blanchisserie, il s'en rendit compte au bout de quelques jours.
La mère Vaillant paraissait décidée à lui disputer la position, d'où elle le dominait forte de son autorité ancienne, qu'elle ne voulait pas abdiquer.
Cette grosse femme, très vivante, très remuante malgré ses hanches roulantes et ses seins lourds, avait plutôt subi qu'accepté le mari de sa fille.
Il fallait un homme à la maison, c'était indiscutable, mais encore eût-elle désiré le choisir de pâte tendre, malléable, disposé à subir une couvaison lente ...
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Lucien Descaves
Humanité, aime et conserve la mémoire de ceux qui t'ont aimée et servie, mais guéris-toi du culte des cadavres ! ...
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Depuis ma naissance reculée, j'ai vu l'univers régenté tour à tour par des empereurs, des rois, des princes du sang, et aussi par des autodidactes sortis d'une cuisse plébeïenne ; j'ai vu des vagues humaines reproduire les mouvements de la mer et se coiffer d'écume, et je ne suis las de rien, pas même de mes désillusions ...
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La République avait ramassé la trique dont l'Empire s'était servi ...
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Lucien Descaves
Un vagabond résolu passait sur la route entre deux gendarmes ... Qui sait où il les conduisait ! ...
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Croyait-il donc que j'aimais plus que lui le Père-Lachaise "où Mr Thiers se pavane en un temple d'ailleurs ridicule" ?
J'ai dit la même chose plus tard devant le buste placé sur la tombe de Jules Vallès, face au mausolée présomptueux qu'habite, comme un hôtel particulier, le petit homme rouge de la semaine sanglante infligée par lui, en mai 1871, aux insurgés.
Enfin, il n'y a point que le castel de Thiers au Père-Lachaise !
Il y a le Mur des Fédérés, où l'on va non seulement pour prier, mais pour donner quelqu'un à tous les diables ! ...
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Quel a été, me demandais-je parfois, le lot de ces deux vieux ?
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Un atelier au 2ème étage d'une maison aux environs du parc de Montsouris, en face des fortifications.
Autour d'un établi travaillent Charlot, Petit-Louis, Constant, Rodier, Blanchon et Roncin.
Simonnot a son établi indépendant à gauche et le contremaître sa table-bureau à droite.
Porte et fenêtre. Poêle de fonte. OEil-de-boeuf.
Bec de gaz au-dessus du bureau de Martin ; à côté, un cornet acoustique.
L'atelier est un ancien logement pauvre et délabré ...
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C'est le sujet de conversation providentiel, inépuisable, des gens retirés qui s'ennuient.
Il observent la bonne à la dérobée et bourdonnent sur ses talons, comme des mouches que la chaleur excite.
Au potage, trop salé, Monsieur dit avec malice :
"On croirait, en vérité qu'elle a pleuré dedans !"
Et Madame en convient, renchérit même :
"C'est vrai que tous les plats, ce soir, ont un goût de larmes" ...
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Mulard.- Nos généraux battus, la France envahie, Sedan, la capitulation, Paris menacé ... Voilà l'aboutissement de dix-neuf années d'Empire !
Enfin, à quelque chose malheur est bon : c'est à Sedan que nous devons la République ...
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