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Citation de brinvilliers


Enfin, les cloches sonnèrent. Johanna se recoiffa, tentant de faire tenir ses cheveux à la mode du jour. Elle venait de passer un joli corsage aux couleurs vives. Elle voulait tant ressembler à ces images qu'elle voyait dans le journal ! Tous ses vêtements dataient d'avant guerre et elle rêvait de pouvoir un jour en acheter des neufs, de se faire belle, comme les autres, celles qui pouvaient se farder, se mettre du rouge à lèvres et du bleu autour des yeux. Elle s'imaginait aussi avec ces bas dont elle entendait parler dans les journaux, que les soldats d' Amérique apportaient de chez eux. Elle rêvait. Elle ne pouvait faire que cela. Tout en marchant, elle essayait de retrouver le visage de Pierre dans sa mémoire, et comme la veille, n'y parvint pas. Et le pire, c'est qu'elle ne s'en attristait plus. Elle n'eut pas à frapper ni même à faire tinter la cloche au-dessus de la porte. Marcelle, qui devait l'attendre, lui ouvrit si tôt qu'elle eut gravi les trois marches du perron.
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