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Citation de lolitajamesdawson


Pour vous, Loft Story a été un divertissement, pour la production, cela a été un lieu de travail, mais n'oubliez pas que, pour nous, cela a été NOTRE VIE.

J'ai toujours peur d'être jugée. Je préfère écouter, laisser parler les autres. On croit que je m'ennuie, j'écoute. Et quelqu'un qui ne dit rien n'a pas forcément rien à dire.

Le loft, c'est une vie entière, à part. Un séjour dans un autre monde. Tant de choses ont été remarquées, inventées, amplifiées ou oubliées.

Nous supportions chaque fois très mal que quelqu'un soit arraché à notre groupe, comme si chaque lofteur éliminé emportait un bout de nous-mêmes.

J'ai toujours accordé une grande importance aux photos. Ce sont les traces de tous les moments perdus.

Dans le loft, plus le temps passait, plus on devenait tous les mêmes. Tout le monde avait perdu une particularité... "Quand on coupe des individus du monde, de ce qui fait l'être profond, ils finissent tous par se ressembler."

J'ai été enceinte, j'ai accouché et j'ai eu une fille. Le seul vrai moment où j'ai été mère fut durant ces sept jours.

Ce que j'avais à lui donner était trop petit. Alors j'ai fait un choix.

Je suis à la fois solide et fragile dans la vie. Mais, au sujet de Mindy, je suis seulement fragile.

On me reproche souvent de ne pas assez parler, mais comment rivaliser quand, comparée à la vie des autres, la mienne me paraît soudain bien fade ?

L'extérieur, pour moi, c'était ma maman. Pas le public.

"Fais comme s'ils n'étaient pas là, sois naturelle." Naturelle ? Avec trente photographes autour ?

Dehors, la presse, le public m'imaginaient euphorique, sur un nuage, tout à la joie de devenir mannequin, d'avoir un agent célèbre, mais moi, à l'intérieur, je vivais une aventure différente, en décalage avec la réalité.

Je fais confiance à peu de gens. Au lieu d'être libre, heureuse, j'étais perdue.

J'étais épuisée. Entre confiance et méfiance. Entre glamour et insécurité. J'ai terriblement besoin d'affection.

Les rêves deviennent possibles, les douleurs n'existent plus. Seul mon bien-être comte, et il croît au gré de mon imagination. C'est si important d'avoir son jardin secret, sa galaxie ingénieur, artificielle mais toujours féerique.

Aujourd'hui, j'ai grandi et, même si je vis avec le réel, une partie de moi-même se promènera toujours ailleurs. Il y a la vie, et il y a ma vie. Les deux vies de Loana.

Des choses dures et tristes se sont passées avec mon père, mais sans entrer vraiment dans mon cerveau. Enfant, je ne les ai pas comprises, où je n'ai pas voulu les comprendre.

Vers dix, onze ans, je crois, j'ai commencé un journal intime, mais je n'y ai jamais j'écris : "Voilà, hier soir, papa m'a frappée." Non, dans mon journal, j'oubliais. Je m'offrais la vie d'une petite fille "comme les autres".

Mon père m'a réveillée en sursaut et m'a demandé, brutalement : "Qu'est-ce que tu seras, plus tard ?" Par lassitude, pour éviter un coup, j'ai répondu "Je serais une pute."

- Tu sais très bien que papa va me frapper, là-bas...
- Je sais.
- Je sais, mais ça te fera du bien.
Le début des temps difficiles, c'est cette phrase-là. Quand ma mère a voulu se débarrasser de moi.

Plusieurs années floues et pleines d'événements trop tristes pour vouloir y repenser. Je sais qu'elles existent, elles sont là, en moi. Mais m'en souvenir est difficile. J'ai choisi d'oublier, en gros. On fais toujours semblant d'oublier les passages trop sombre d'une vie.

Je n'avais plus la même peine que quand j'étais petite. Cette nuit-là, j'ai senti une force en moi, très grande. Une colère monumentale qui me stupéfait. C'était ma colère. J'ai pensé : "Ce que fait mon père est mal."

De quinze à dix-sept ans, je suis restée face à la violence de mon père et à la maladie de ma mère. Ça ne laissait presque plus de place pour moi, évidement.

Quand on a failli mourir, on apprécie mieux les choses. Des choses très simples. Même un bout de ciel par la fenêtre. Il y a eu un moment comme ça, de retrouvailles avec la vie.

J'ai déjoué la médecine, les psychiatres. Ils m'ont laissée repartir. Alors que je n'étais toujours pas persuadée de la nécessité d'être au monde.

Gwanaël m'a protégée, il m'a sortie, il m'a sauvée. Et les animaux sont entrés dans ma vie. Ma chambre est devenue un zoo. J'ai repris goût à la vie.

Je sais la force d'amour et de vie qu'il peut y avoir dans un animal, si petit soit-il. Les animaux m'ont sauvé la vie, ils m'ont sauvée du noir. Ils l'ont fait sans le savoir, naturellement.

Mi angélique, mi-démoniaque. Je dansais entre le bien et le mal, entre l'innocence et la débauche. J'aimais cette ambiguïté. Les gens avaient du mal à me définir, mais je fascinais.

Je me suis aperçue que certains hommes détestent les femmes. Sans savoir pourquoi, ils veulent les avilir, les blesser. C'est en cela que consiste leur plaisir.

Un soir, on m'a proposé jusqu'à 30 000 francs pour la nuit. Je me suis sauvée. Mais, même si vous refusez, le simple fait qu'on puisse vous le proposer est insultant. On a honte. J'ai senti sur moi le regard sale des hommes.

On n'a pas grand chose à soi, hormis son corps. Les vêtements, les tenues, les bijoux, c'est matériel. Pas le corps. Il constitue la seule chose qui nous appartienne vraiment.

Quand vous ne vous aimez pas, vous ne pouvez pas en vouloir aux autres de ne pas vous aimer non plus.

Usé, la moindre chose que vous supportiez en riant du temps de l'amour vous agace, puis vous excède. Ce qu'on accepte par amour, on ne l'accepte pas forcément par habitude.

À la maison, je vivais un face à face violent, où j'étais toujours la perdante. Enfant, que peut-on faire, sinon subir ? Mon malheur était mon secret.

Ne pas montrer, ou le moins possible. Ne pas dire. Se taire. Toutes ses attitudes m'ont permis de survivre, c'était mon école de la vie.

Le plus important, c'est l'intelligence du coeur. Être honnête envers soi-même, envers les autres, ne pas avoir de mépris pour ceux qui ne nous ressemblent pas. Ne pas s'endurcir. Savoir donner sans reprendre.

Star sans avoir rien fait, je commence par la fin, maintenant je dois faire la route à l'envers. Donner des preuves. Tout reconstruire, parce que derrière moi il n'y a rien. Juste ma vie et un jeu. Un phénomène de société.

Nous avons laissé derrière nous les soupirants d'un bonheur de paillettes. Ce sont des moments où le meilleur est voisin du pire.

J'ai tant manqué d'argent que je connais l'effet dévastateur du stress, de la tristesse, des soucis : le manque d'argent, c'est le malheur.

Avoir de l'argent occasionne des bonheur, mais ne rend pas heureux. Heureux, c'est une lumière au fond de soi, et l'argent ne va pas jusque-là.

Pour moi le plus grand bonheur de l'argent, c'est de gâter quelqu'un qu'on aime.
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