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Critiques de Laurent Grima (89)
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

"Les trois vies de l'homme qui n'existait pas" de Laurent Grima - Lecture numérique - Éditions Librinova - Lu en janvier 2020. Ma première lecture de l'année.



"Il n'y a pas d'âge pour s'inventer un destin"



Dédié à son père :

"J'espère, où que tu te trouves, que toi aussi tu es fier de moi"



La couverture est tout un poème à elle seule.



Tino,

Je me permets de vous appeler Tino, que vous préférez à Antoine ou à Günther (que vous n'aimez pas).

On ne peut pas dire que votre début dans la vie fut facile, déposé par votre très jeune mère dans les bras de votre père, à peine né, père qui ne savait rien de votre existence.

Et vous voilà arrivé à l'âge de 34 ans à vivre le décès de celui-ci âgé de quatre-vingts ans, ce papa qui a passé sa vie à vous apprendre la vie, à vous élever, oui, élever est le bon terme, porter haut, à vous enseigner la lecture et l'écriture et tant d'autres choses que beaucoup d'enfants scolarisés ne connaissent pas.

Un tsunami vous a ravagé le coeur.

Vous veniez "d'entrer dans une nouvelle ère : celle du "plus jamais" (Ch. 1)

Mais vous avez relevé la tête, et vous avez décidé d'écrire l'histoire de votre père et la vôtre avec lui, l'histoire d'un homme sans identité, tout comme vous qui n'avez jamais été inscrit sur les listes civiles. Vous avez vécu tous deux une vie de nomades dans un vieux fourgon Citroën rafistolé en un bien modeste camping-car, sans Internet, sans facture, sans compte bancaire Vous viviez de vente de produits divers sur les marchés en échappant aux contrôles. Vous avez voyagé en France, en Italie, en Croatie, en Belgique.

Et puis, il y avait "le chien" (c'est son nom), ce bouvier berlinois fidèle et discret que votre papa vous avait offert pour vos trente ans.

Vous avez respecté scrupuleusement les instructions de votre père lorsqu'il est décédé, instructions très particulières et combien difficiles à accomplir pour un fils. "Tu me mettras mon beau costume. le seul qu'il possédait. Oui, il était beau mon père. Beau comme un pauvre qui n'avait pas cédé à la tentation de l'amertume" (CH. 1).

"Des flots de larmes se déversaient maintenant sur mes joues... Voila papa... Tout va se passer comme tu le souhaitais... Une page de plus de trente ans venait de se tourner" (Ch.1). Votre chagrin fut immense.



Après avoir accompli ses dernières volontés, il vous a fallu reprendre la route, seul avec "le chien", dans ce vieux fourgon qui brinquebalait de partout mais qui représentait toute votre vie.

Les questions sont venues dans votre tête, qu'alliez-vous faire, que vouliez-vous faire, quels buts vous fixer? Vous étiez désemparé. Votre père vous avait laissé plusieurs messages au cours de sa vie dont celui-ci : "Tu es tellement doué que tu pourrais expérimenter tout un tas de choses, comme si tu vivais plusieurs vies. Alors, vis-les... Et tu seras couvert de gloire mon Tino"

Vous évoquez V. Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Ella Fitzgerald et beaucoup d'autres aussi qui ont traversé le temps et ont laissé des traces de leur passage.



Et c'est là que l'évidence vous a sauté aux yeux, vous alliez écrire. "Mais j'étais certain d'une chose : si Antoine allait bientôt vendre sur les marchés, Tino, lui, désormais serait écrivain." (Ch. 5).



Et puis, au long de vos pérégrinations, une fuite d'eau provenant du toit de votre vieux tacot déclencha une découverte qui va bouleverser votre vie et vous envoyer dans le passé. Ce passé que vous ne connaissiez pas, votre père étant inflexible si vous abordiez le sujet.



Vos recherches vous ont fait rencontrer des personnes pour le moins surprenantes et déterminantes pour la suite de votre histoire.



C'est ici que j'arrête ma chronique, d'abord chers lecteurs, pour que vous ayez envie de connaître ce qu'il va se passer, et parce que la suite, Toni, je ne peux pas l'écrire, j'ai le cœur en miette, de chagrin et de joie, ce que vous avez écrit est un immense cri d'Amour et d'Humanité dans ce qu'elle a de plus beau et de plus laid.

Un livre tellement rempli d'émotions, que j'ai lu en une soirée et un jour sans presque m'arrêter, cela ne m'est plus arrivé depuis longtemps.



Votre papa décédé Laurent Grima, tout comme celui de Tino, de là où ils se trouvent doivent être fiers de vous.



Je vous souhaite, en cette année 2020 qui vient d'ouvrir ses volets sur le monde, d'être lu par une multitude de personnes et de connaître le succès Laurent Grima, votre livre est une pépite.

Cher(e)s babélionautes, ne manquez pas d'aller lire les chroniques déjà postées, c'est Ladybirdy qui m'a incitée à la lecture de ce cadeau, car oui, c'est un cadeau que l'on ouvre à chaque page.









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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Trois noms pour trois vies, Tino, Antoine et Günther, c’est l’homme senzanome, l’homme qui n’existait pas. Tino, c’est le vendeur sur les marchés, Antoine c’est l’intellectuel qui rêve d’écrire un roman, Günther, c’est l’homme rebelle. C’est du moins par ces trois prénoms que son père le nommait au fil de ses humeurs. Fils d’un nomade, dépourvu de mère, le narrateur n’aura de cesse de remplir ses poches de trésors gratuits à défaut d’un nom sur une carte d’identité. Tino, puisque c’est ce nom qu’il préfère, vient de perdre son père, un homme profondément humain qui lui avait tout appris. Lorsqu’il dépose le corps de son père à la mer, Tino se promet qu’il vivra, une vie au moins, deux, trois et plus. À bord de son camion Citroën, près du chien, il arpente la France, l’Italie, la Belgique, la Croatie et fera des rencontres qui bouleverseront sa vie.



Les trois vies de l’homme qui n’existait pas est un roman patchwork bourré d’humanité et terriblement attachant et émouvant. Il y a aussi des passages truculents où Tino empile son costume de vendeur sur les marchés pour vendre des produits invendables (un seul gant rose en caoutchouc, de la crème solaire qui transforme les enfants en schtroumpfs). Ce roman aborde tant de thèmes, allant de l’anticonsumérisme, la tolérance, la résilience, la créativité, l’amour, l’amitié, la maternité/paternité sans compter qu’il donne la part belle à une nature éblouissante avec une mer en toile de fond, mère de tous les hommes. On en aurait presque le tournis tant ce roman est diversifié avec des passages magnifiques encouragés par des réflexions sociétales, des images à fleur de peau d’une précieuse intensité. On s’y sent bien dans ce roman. Il caresse, il embrasse, il encourage, il éveille, il rassure.



Sans nom, sans identité, l’auteur nous passe le message que nous sommes tous des étrangers dans ce monde, qu’il faut composer avec ce que nous jugeons bon pour nous, sans nous faire avoir par les médias, la publicité, un monde hypertrophié où coule à l’excès le superflu. C’est un bon et nécessaire retour à la vraie vie et rien que pour cela, je remercie Laurent Grima d’avoir écrit ce roman dans un phrasé impeccable véhiculant un message qui va au devant de l’espoir, quelque part où bat le poumon de la vie.
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(Re)vivre

Après ma lecture réussie et convaincue du roman, Les trois vies de l’homme qui n’existait pas (de toute beauté !), je m’étais promis de poursuivre mon voyage dans l’univers de Laurent Grima. Parce qu’il faut aider et soutenir les auteurs auto-édités, de vraies pépites se cachent parmi eux. Les maisons d’édition font l’éloge et se ruent sur des auteurs qui n’ont qu’à bouger l’orteil pour que leur livre afflue sur les rayons des libraires. Des auteurs dont certains feraient mieux d’aller dormir que d’écrire d’ailleurs. La galère est là pour ces jeunes talents alors soutenons les.



(Re)vivre c’est un roman rempli de lumière et de résilience sur le parcours d’un jeune homme, Thomas qui suite à un accident de la route, se réveille lourdement handicapé après un temps dans le coma. Suivi en soins intensifs puis en médecine interne, il aura des hauts et des bas, des souvenirs de sa vie passée, des moments de découragement. Mais à force de côtoyer les autres de la clinique, souvent encore plus mal lotis, il trouvera la force d’aller de l’avant et de revivre.



Un roman humain, vivant, sensible, courageux qui met en lumière ces accidentés de la vie, où sèment sur eux l’espoir, la vie, l’envie. Avec ce message optimiste qu’on s’en sort certainement mieux accompagné que tout seul. Qui nous montre aussi combien la résilience apporte son pesant d’or.



L’écriture est fraîche, tendre, accrocheuse, sensible. Avec des soupçons de sourire par ci par là qui me fait penser que Laurent Grima doit être un homme non dénué d’humour.



J’avoue avoir préféré Les trois vies de l’homme qui n’existait pas mais ici, pour un premier roman, je comprends que Michel Bussi l’ait plébiscité. Totalement mérité.



Bonne route l’écrivain ! Que votre plume coure, s’élance longtemps et marque de nombreux esprits.
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

La plume de Laurent Grima est superbe, douce, piquante quand il faut , humoristique aussi. Je me suis prise a sourire plus d'une fois en lisant ce roman.



C'est aussi l'occasion de croiser le chemin d'un homme qui n'existe pas administrativement.. mais il est bien là , bien vivant, en chair et en os. C'est aussi une histoire ou énormément de sujets sont abordés. Avec des petites idées émises ici et là. Des idées très juste d'ailleurs, qui font réfléchir à notre monde d'aujourd'hui.. à notre quotidien, aux gens que nous rencontrons, aux contraintes que nous avons.. etc..



Je reconnais volontiers que c'est un très beau roman, néanmoins j'ai quand même un petit bémol mais qui m'est tout personnel : je n'ai pas réussi a m'attacher au personnage principal. J'ai préféré les personnages secondaires. De ce fait, j'ai eu du mal a avoir une réelle empathie pour Tino. et je pense n'avoir pas apprécié ce roman a sa juste valeur.



Je remercie l'auteur pour m'avoir fait connaître sa plume, je me pencherais très certainement sur ses autres romans car son écriture vaut le détour
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Je vois que bon nombre de mes amis (ies) ont lu ce livre et lui ont décerné 4 étoiles, et voire 5 même ! Mais je m'en tiendrai à 3 étoiles et demie pour 2 raisons. La première est que d'entrée, j'ai été confrontée à une situation qui, au regard des proportions qu'elle a prises, m'a semblé si improbable, que j'aurais sans doute refermé le livre, si je n'avais pour principe de ne pas abandonner une lecture, sauf de manière vraiment exceptionnelle. La pilule était un peu grosse, voire indigeste, mais fidèle à moi-même, j'ai poursuivi. La deuxième raison est que, bien que l'auteur m'ait séduite par la joliesse de sa plume, j'ai quand-même constaté qu'il a maintes fois utilisé le futur alors que le conditionnel s'imposait, et également le passé simple à la place de l'imparfait ou vice-versa. L'histoire est malgré tout portée par une écriture légère, fluide et agréable à lire. Quant aux personnages, y compris "le chien", ils sont en grande majorité fort attachants, et j'ai été particulièrement touchée par celui de ce père humble, cultivé, doté d'intelligence, et qui au mépris des vicissitudes qui ont jalonné sa vie, a su se forger un coeur si grand et une âme si lumineuse. Ce papa qui dans la mort était beau ! " Beau comme un pauvre qui n'avait pas cédé à la tentation de l'amertume". C'est si vrai et si joliment dit. Beau comme le mien, monsieur Grima ! Aide-comptable, papa de 11 enfants, qui au moment de l'adieu, vêtu de son costume bleu marine, de sa cravate assortie et de sa chemise blanche, ressemblait à un grand général de l'armée de l'air. Laurent Grima parle si bien des gens humbles, et tord le cou à cette idée reçue, selon laquelle seuls les mieux placés sur l'échelle sociale ont un esprit cultivé.

De nombreux sujets s'articulent autour du thème principal, et c'est avec brio, et parfois avec beaucoup d'humour, que l'auteur fustige la société de consommation, le racisme, l'hypocrisie de certains pratiquants et j'en passe. "Le lendemain, c'est à coups de sac à main qu'une matrone me cueillit au sortir d'une église, sa charité chrétienne ayant certainement pour limite la périphérie d'un bénitier". Tout ces points de vue que celà dit en passant, j'adore débusquer lors de mes lectures, en apprennent beaucoup sur le regard critique que pose l'auteur sur le monde, et ils ne peuvent qu'étoffer le récit qu'il nous donne à lire.

Je vais devoir mettre un terme à ma critique, bien que je pourrais encore développer longuement ma pensée, mais je voudrais vous dire monsieur Grima, que j'ai l'assurance que votre père est fier de vous. Car je sais par expérience, que des pères comme le votre, comme le mien, n'attendent pas de nous que nous soyions forcément ministre ou je ne sais quoi d'autre. Ils ne sont pas de ceux qui attendent que leurs enfants les auréolent de "gloire". Ils souhaitent seulement que nous nous réalisions, et que nous fassions du mieux que nous pouvons. Vous êtes sur la bonne voie, et je vous dis merci, merci pour cette lecture qui me fut très agréable.

Ce roman est une ode à l'amour, une analyse de la drôle de société dans laquelle nous vivons.
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Une vie pour la mienne

Imaginez : vous êtes en train de faire votre petit footing, de bon matin (Bon je sais que pour certains, il faut là déjà beaucoup d'imagination). Et soudain, une branche vous dégringole sur la tête. Vous vous retrouvez flottant dans un lieu indéterminé, pour apprendre qu'il y a erreur sur la personne. Ce n'est pas vous qui deviez mourir ce matin...

Et donc, le responsable de l'erreur vous propose un marché : trouver en 100 jours une personne pour mourir à votre place...



Partant de ce scénario original, Laurent Grima nous propose un roman attachant.

Le personnage principal n'est pas de la race des héros, c'est le moins qu'on puisse en dire. Petite trentaine, il donne l'impression que sa vie est terminée avant d'avoir commencé. D'ailleurs, c'est un peu ce qui s'est passé. Quelque chose s'est définitivement cassé en lui, le soir de la finale de la coupe du monde en 2006, et a brisé sa famille. Depuis, il survit.



Il a commencé par m'exaspérer un peu ce looser pas si magnifique, englué dans sa vie au ras des pâquerettes. Mais ce marché un peu dingue, qu'il prend d'abord pour un mauvais rêve, va le réveiller. Il va devoir se secouer s'il ne veut pas se retrouver au fond d'un trou dans 100 jours. Et se poser quelques questions, remettre en cause quelques certitudes. Et découvrir qu'il tient à la vie et qu'il est peut-etre temps de se pardonner et d'accepter de vivre avec ce passé.



L'auteur nous raconte donc ces quelques semaines de la vie de Mathias, et ses tentatives pour trouver le bon candidat. Ces pages sont entrecoupées à chaque fin de chapitre par des retours en arrière qui retracent depuis l'enfance de Mathias la genèse du drame qui a détruit la vie de sa famille. Et ces pages tout en légèreté, bonheur de vivre contrastent fortement avec sa vie actuelle .



J'ai aimé la façon dont Mathias évolue, son incompréhension, d'abord, sa révolte ensuite, ses tentatives pour trouver le bon candidat. Ces recherches l'amènent à se poser des questions sur lui-même, à s'ouvrir aux autres. Il va même rencontrer l'amour. et l'on ne peur que s'attacher à lui. Et l'on se demande comment il va pouvoir se sortir de ce piège ...



Chaque chapitre s'ouvre sur un extrait de chanson, qui l'un après l'autre constitue une formidable bande son, très éclectique. J'y ai retrouvé certains que j'adore, j'en ai découvert d'autres.

L'écriture, même si l'auteur cède parfois à mon avis à quelques effets de style un peu trop recherchés, est fluide, sensible et met bien en valeur ce que ressent son personnage.



Une belle découverte pour laquelle je remercie l'auteur.





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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Les trois vies de l'homme qui n'existait pas est ma première lecture pour le Prix des Auteurs Inconnus 2019. C'est un livre sur un thème absolument passionnant : la transmission intergénérationnelle des traumatismes. Ce thème, qui m'intéresse prodigieusement, donne son titre au livre, qui est à lui seul un puissant inducteur d'émotions : le personnage principal n'existe pas, au sens où à la trentaine, il n'a jamais eu d'existence légale. Comment est-ce possible ? Et surtout, pourquoi ?



Il a eu un père, l'unique point fixe de sa vie. le livre s'ouvre justement sur sa mort. Dès lors, la question sur laquelle repose le livre est extrêmement poignante : cette mort va-t-elle permettre au personnage principal d'exister ?



Formulée ainsi, on reconnaît la question typique d'un conte (merci Bettelheim) : une question qui transpose, met en scène dans une histoire, la problématique symbolique qui est au coeur de l'adolescence.



J'ai aimé ma lecture, mais je n'ai réussi à en penser l'originalité que lorsque j'ai compris que ce roman était un conte moderne, structuré de manière à répondre à cette question, et qui fait naître le beau à partir de racines qui auraient dû produire l'inverse.



Les contes ne sont pas mon genre de prédilection, mais ce parti-pris renouvelle de manière vraiment originale le sujet de la quête des origines… Si on ajoute à cela le fait qu'il s'agit d'un livre bien écrit (malgré des coquilles que je me dois de signaler dans le cadre du prix), et surtout, saturé d'émotion, vous aurez compris que j'attends avec impatience les autres lectures de ce prix qui commence en mettant la barre très haut !



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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Un livre intrigant, et aux personnages attachants.



J'avais déjà aimé le premier ouvrage de l'auteur, "(Re)vivre", livre qui nous avait embarqué dans la lente reconstruction d'un homme, après l'accident, le deuil, les épreuves, le drame. Je vous incite à le découvrir si vous ne l'aviez pas encore fait, ce livre est aussi très intéressant.



Ici, il est aussi question de dignité, de l'essentiel et du goût de la vie, mais la partition est bien différente. Une petite part de drame, de l'émotion, certes, mais aussi beaucoup d'humour, des voyages, de l'évasion, et toujours une grande humanité.



Laurent Grima a su se renouveler, dans le style, la narration, les personnages, les rebondissements.



Tout commence par une scène un peu triste. Deux hommes en tête-à-tête, et le deuil. Le père tant aimé est parti ... Maintenant, Tino va devoir vivre son deuil, puis vivre. Vivre sans son père, vivre tout court, découvrir la vie.

On va découvrir progressivement pourquoi c'est si difficile, pourquoi Tino se lance dans une grande quête, et va s'inventer plusieurs vies.

Au moins trois vies, comme il l'avait promis, à son père et à lui-même, il s'était promis de vivre au moins trois vies, trois belles vies.



Errance, quête, voyage, découvertes, ce livre nous permet une belle évasion ! Pendant que Tino (ou Antoine, c'est selon) va sillonner les routes, les plages, nous nous régalons aussi, d'anecdotes drôles, tendres, décalées ...

Les rencontres, poétiques ou non, vont aider Antoine à se trouver. Professionnellement, amoureusement, amicalement peut-être aussi ? et on suit aussi une belle quête des origines. Car Tino/Antoine sait peu de choses sur la vie de son père, homme marginal, humaniste et un peu mystérieux.



On va croiser aussi une belle galerie de personnages. Un improbable "John Wayne", finalement plus émouvant qu'il n'y paraissait, de jolies femmes, des touristes achetant des objets improbables sur des plages, un migrant, des Italiens, des passionnés de foot et des blasés de tout, des Français de différentes régions, des familles recomposées ...



Je ne vous en dis pas plus, il faut découvrir ce livre !



Merci à l'auteur pour ce deuxième livre que j'ai beaucoup aimé.

J'attends maintenant la parution d'autres livres ...
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Coup de coeur !!

Antoine, Tino , Gunther vous m'avez séduite. Antoine, Tino, Gunther je vous ai suivie du Nord au Sud, d'Est en Ouest à bord de votre Citroen. Antoine, Tino, Gunther vous m'avez fait rire, pleurer, réfléchir, mise en colère, tomber amoureuse. Bref Antoine, Tino, Gunther je compte bien vous retrouver ici ou là sous la plume de Laurent Grima. Vous aurez changé de noms évidemment mais je suis certaine de vous reconnaitre .

Un roman comme je les aime, un roman où la qualité de l'écriture rivalise avec le panache des personnages , où l'humanisme affleure à chaque page, un roman que je ne peux que vous inciter à découvrir au plus vite.

Merci Mr Grima pour votre cadeau, un cadeau apprécié, savouré, dégusté .

Les trois vies de l'homme qui n'existait pas de Laurent Grima chez Librinova.
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Je remercie chaleureusement Laurent Grima pour l'envoi, en service presse, de son roman : Les trois vies de l'homme qui n'existait pas.

Tino n'existe pas...

Tombé du ciel il y a près de trente-cinq ans, son père, un marginal sans nom porteur d'un lourd mystère, a oublié de le déclarer à l’État-Civil.

Ils vivent tous deux à la périphérie de la civilisation et de ses dangers, sans autre identité que leur statut fragile de vendeurs nomades à la sauvette. Mais un jour, le patriarche meurt, laissant Tino seul face à un immense défi : s'inscrire dans le monde des hommes, en respectant la promesse qu'il lui avait faîte un jour de vivre plusieurs vies !

Les trois vies de l'homme qui n'existait pas est un joli roman, très touchant avec un personnage principal auquel je me suis rapidement attaché.

J'ai aimé l'histoire de cet homme qui n'a pas été déclaré et n'a donc pas d'identité officielle. Quand son père meurt, il décide de vivre plusieurs vies, comme son patriarche le souhaitait... Il va tenter d'en vivre trois...

Tino est touchant, attachant. Il va devoir faire son deuil et à envie d'en savoir plus sur son père, qui était très secret. Tino va faire des rencontres improbables et à aucun moment je ne me suis ennuyé en sa compagnie. Au contraire, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ses aventures.

Il y a de nombreux personnages secondaires. Certains sont très intéressants, et leur personnalité est assez fouillée.

Cet ouvrage est joliment écrit. La plume de Laurent Grima est très poétique, il a de bonnes idées et cela fonctionne bien.

Je vais arrêter là ma chronique car je trouve assez difficile de parler de ce roman, que je vous conseille vivement. Il est à lire, il ne se raconte pas.

Je lui donne un très joli quatre étoiles et demie :)

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(Re)vivre

Une belle histoire, de reconstruction, de résilience, de combat et d'espoir.



Thomas avait pourtant été gâté par la vie, jusqu'à présent. Des parents un peu distants mais aimants, une sœur avec laquelle il a toujours été complice, un travail sympa dans la publicité, associé avec un ami de longue date ... la rencontre avec Laure, qui devient bientôt sa femme, puis deux enfants ...

La belle vie, la belle maison de vacances dans le Midi, une vie réussie.



Un jour, tout s'arrête. C'est l'accident. Tout s'arrête. Thomas sombre dans le coma, et n'en reviendra que lentement. Il est et se sent très seul désormais, sans Laure, les enfants, sans son énergie, avec ce corps abîmé, qu'il va falloir reconstruire, travailler, faire travailler, et de nouveau, habiter.

Tout réapprendre comme un enfant. Marcher d'abord, se tenir debout et marcher. Question d'autonomie, de moral, de dignité.



Puis, il faudra réapprendre le reste. Les parents, la sœur, les amis et le boulot ... Que réapprendre et que laisser de côté ? Thomas va faire du tri dans sa vie, essayer de se concentrer sur l'essentiel, qu'il a l'impression d'avoir un peu laissé de côté auparavant.



Il y aura aussi de belles rencontres, et je ne vous en dis pas plus, il vous faut découvrir ce premier roman ! Emouvant, des personnages touchants, un retour à la vie, au goût de la vie.



Merci à l'auteur et à son éditeur de m'avoir confié ce livre apprécié.
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

On m’a parlé d’un roman inclassable, de quoi titiller ma curiosité.

Tino, Antoine ou Günther selon les moments, est un homme sans identité. Il a vécu avec son père qui lui aussi n’avait pas de nom. Il ne savait finalement rien de lui. Son père l’a fait voyager au gré des marchés aux 4 coins du monde. Malheureusement celui-ci va décéder brutalement. Comme il lui avait promis, Tino va exécuter ses dernières volontés. Une fois celles-ci réalisées, il se retrouve seul mais se promet de vivre plusieurs vies. Il reprend la route avec « le chien » dans son camion Citroën et on va le suivre dans les rencontres enrichissantes qu’il va faire tout au long de ses voyages.

Tout a déjà été dit plusieurs fois dans d’autres critiques. Le style est agréable et fluide. Il y a un bon rythme. A chaque fin de chapitre il y a le petit truc qui donne envie de poursuivre sa lecture. Ce roman est émouvant, bouleversant et drôle (j’ai aimé les articles à vendre, je voyais la scène se dérouler sous mes yeux). J’aime de manière générale, les romans où l’histoire nous amène à réfléchir sur la vie, sur la société dans laquelle on vit.

Vous l’aurez compris, je suis aussi enthousiaste que les autres lecteurs.

Si vous souhaitez faire une belle découverte en ce début d’année, je vous conseille ce roman.



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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Je tiens à remercier chaleureusement l’auteur Laurent Grima pour la lecture de son roman, ainsi que Ladybirdy (Magali) de Babelio qui m’a très gentiment permis de découvrir un auteur talentueux !



Laurent Grima signe avec « Les Trois vies de l’homme qui n’existait pas » un second roman savoureux, sa plume étant plongée dans un humanisme profondément salvateur. Dans la vie, en plus de ses talents d’écrivain, Laurent Grima est éducateur spécialisé. Le partage, la tolérance, les valeurs humanistes font partie intégrante de son être et c’est tout logiquement que ces traits de sa personnalité rejaillissent au travers de cette histoire, douce amère, d’un trentenaire qui perd, du jour au lendemain, son père. Un fils qui n’a pas de prénom ou plutôt qui en a trois selon les moments de la vie : Antoine, Tino et Günther. C’est un roman sur le deuil, sur la question des origines puisque notre personnage principal est en quête des origines de son père, de son histoire. C’est aussi un récit sur la filiation, sur ce que l’on transmet en tant que père. C’est pour moi la partie la plus riche et passionnante de cette histoire. Qui était ce père, cette figure qu’il aimait tant ? Sur son chemin, alors que pour vivre, il se balade avec son vieux camion Citroën de marchés en marchés pour y vendre des produits pour le moins étonnant, dont ces fameux gants de vaisselle rose, qui vont l’amener, le conduire suite à une situation pour le moins coquasse, à rencontrer l’amour de sa vie, la ravissante Vanessa.. Sur son chemin il croisera un ami de son père, un certain John Wayne et Saara, le jeune migrant rêvant d’Angleterre. C’est un livre foisonnant, empli d’une folie douce, de la vie, de l’amour et de la tendresse de l’auteur pour ses personnages. Diatribe contre les apparences trompeuses d’un monde factice comme l’est la société de consommation, Tino va vivre un véritable cheminement initiatique qui va le faire grandir en tant qu’homme puis en tant que papa. L’écriture aura une importance fondamentale dans sa vie. C’est une sorte de quête existentielle, de réflexion sur la transmission mais le tout avec un style enlevé non dénué d’humour et surtout jamais plombant. A l’instar de notre Tino, Laurent Grima a eu le chagrin de perdre son père quelques mois après avoir écrit ce livre. Dans cette célébration des petits bonheurs de la vie, on peut lire en filigrane un message profondément pétri d’humanité. Non l’argent n’est pas la valeur cardinale de la vie : c’est plutôt l’amour et l’amitié qui en sont le sel. Laurent Grima a pour son premier roman « (Re)Vivre » reçu le parrainage d’un auteur qui n’est pas n’importe qui dans le milieu littéraire : Michel Bussi. « Les Trois vies de l’homme qui n’existait pas » est une bien jolie réussite, un roman attachant, décalé, empli de sentiments qui rendent foi en l’humanité. Réjouissant.
Lien : https://thedude524.com/2020/..
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Difficile de revenir de ce voyage émotionnel auprès de cet homme qui n’existe pas administrativement mais qui, pourtant, sait certainement mieux que quiconque vivre Sa vie.

Les lieux de ce voyage ? Ils sont multiples mais je vous assure que celui dont il émane le plus de force, c’est le fourgon Citroën. C’est le domicile, le refuge qui recèle l’histoire, les secrets familiaux. Il est le cocon qui a abrité la belle relation père-fils subitement interrompue par le caractère éphémère de toute vie, emportant à tout jamais le papa.

Émouvants sont les mots que l’auteur pose sur le deuil de tous les moments qui ne seront plus jamais partagés.



Après avoir honoré les dernières volontés matérielles de son père, Tino se doit de réaliser la dernière, la plus importante, celle de réussir sa vie.

Son père lui donnait trois prénoms qu’il utilisait au gré de son humeur. Ceux-ci ouvriront trois facettes de sa vie à venir. Celle de vendeur sur les marchés pour s’alimenter et désaltérer le Citroën, celle d’écrivain pour combler l’envie et le besoin d’écrire, celle d’enquêteur pour percer ses origines, trou noir hérité de son père sans nom.

Eh oui, c’est une histoire où les prénoms et les patronymes se sont perdus ! Est-ce pour conjurer le sort que même le chien, dont la présence discrète n’en fait pas moins un compagnon omniprésent, a droit aussi à l’anonymat ?



Dans son Citroën, bercé par quelques chansons poignantes, Tino nous fera partager ses pleurs, ses peurs, ses élans de joie, d’amour et de colère, ses pensées, ses souvenirs des paroles paternelles. Perceront aussi ses craintes en l’avenir.

Les charmes du décor, en Italie, sur les côtes de nôtre hexagone, lors d’un passage éclair dans le pays flamand, restitués superbement, viennent s’équilibrer avec la narration. La mer, en particulier, est un décor vital. Elle suscite le souvenir du père, ouvre le champ des possibles et atténue les coups du sort.



Ce roman, d’une lucidité acérée sur la société contemporaine, pointe du doigt des comportements, des façons d’être et de consommer. Il montre que l’on peut atteindre l’épanouissement en sortant du lot, en suivant ses propres goûts et aspirations, au risque d’être à contre-courant. Toutefois l’histoire n’est pas moralisatrice, le héro fume, il se sait dépendant du système à son échelle.

Il a un humour débordant, sait tirer parti d’une situation difficile initiée par un fournisseur farfelu, le fameux John, un personnage détonnant à découvrir absolument ! Ses farces et attrapes son excellentes pour mettre à l’épreuve les talents de notre Tino.

Avec l’épisode du gant rose, j’ai aimé cette façon de mettre en lumière l’absurdité de l’humain, sa facilité à faire exploser un rien en phénomène de mode.



Mais, par-dessus tout, si vous désirez aller à la rencontre de très belles phrases qui soulignent l’importance de petits faits, de moments de partage, de la beauté de l’ouverture à l’autre, prenez place dans ce vieux Citroën et partez pour l’aventure. Cette émouvante quête d'identité ne pourra vous laisser indifférent.



Un grand merci à Laurent Grima pour la découverte de cet univers attachant.

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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Tino dit Antoine ou Günther, et son père vivent dans une camionnette aménagée en camping-car, sillonnant les routes d'Europe. Quand son père meurt, le jeune homme doit reprendre sa vie en main sans vraiment savoir qui il est car il n'a jamais été déclaré à l'état civil et ne connait pas sa mère qui l'a abandonné à la naissance. Vendeur à la sauvette d'objets farfelus sur les marchés, Tino va rencontrer Vanessa, une jeune mère de famille qui tombe follement amoureuse de lui. Mais avant de céder à son attirance, Tino va rechercher qui était son père si discret sur son passé. Ses pas le conduisent en Italie et en Croatie mais il se rend compte que ses recherches dérangent. Mais qui et pourquoi ? Sur son chemin, il recueille un jeune réfugié africain qui voudrait rejoindre l'Angleterre pour devenir un star du ballon rond. Tino va essayer de l'aider tout en continuant son enquête sur sa filiation accompagné de la belle Vanessa. Mais ce qu'il va découvrir recèle de bien lourds secrets…



Je remercie tout d'abord Laurent Grima qui a eu l'immense gentillesse de m'envoyer un exemplaire dédicacé de son nouveau roman.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce livre qui me paraissait fantaisiste et un peu burlesque au début mais très vite, je suis tombée sous le charme en m'attachant au personnage principal. Je ne me suis pas ennuyée une minute en l'accompagnant dans ses aventures dans sa camionnette originale et parfois à bout de souffle et son chien fidèle, j'ai partagé avec lui son deuil, sa quête, son premier amour…

Les paysages décrits sont beaux, on sent tout l'amour de Laurent Grima pour la nature et certaines régions.

Ce roman est poétique, émouvant et en même temps fantaisiste et cocasse par moments, je pense notamment au personnage de John bien typé ou aux objets hétéroclites vendus sur les marchés.

Parallèlement, à côté de ces aventures légères, l'intrigue autour de la filiation et ce que le personnage découvre m'a vraiment étonnée. J'ai appris l'existence historique des Oustachis, ce mouvement politique, fasciste et nationaliste dont je n'avais jamais entendu parler. Cela m'a donné l'occasion de faire quelques recherches personnelles en plus. J'ai trouvé cela très instructif et en même temps terrifiant ; cela confère à la fin du roman un dénouement totalement inattendu et à couper le souffle.

J'ai aussi beaucoup apprécié l'écriture de Laurent Grima très agréable à lire, joliment travaillée et poétique. J'ai retenu de nombreux passages du livre que j'ai trouvés beaux, notamment ceux sur la création littéraire et l'écriture.

Ce roman m'a fait penser à un autre livre que j'ai lu récemment, autour d'un road-movie aussi, Tout le bleu du ciel. Les deux m'ont beaucoup émue et ont fait vibrer mon coeur par de jolis sentiments.

Je ressors de cette lecture touchée… Laurent Grima est un auteur qui donne envie de le connaître. A travers ses personnages, il est question de belles et grandes valeurs d'humanité, de partage, qui me sont chères. On sent que l'auteur croit en ces valeurs, je suis vraiment touchée par ce côté philanthropique et sensible.

Merci Laurent Grima pour cette si belle lecture !
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(Re)vivre

Thomas sort du coma après avoir été inconscient plus d’un mois suite à un accident. On assiste à sa reconstruction physique et psychologique.

Laurent Grima sait trouver les mots justes, son écriture est belle et sensible. C’est vraiment ce qui fait son talent et c’est ce que j’apprécie chez lui. Son roman est plein d’espoir. Il montre l’importance de faire les bonnes rencontres et l’importance du rôle des soignants dans ce moment de reconstruction.

J’ai découvert cet auteur par son deuxième roman « Les trois vies de l’homme qui n’existait pas », je vous le recommande aussi (c’est mon petit chouchou)

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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Le premier mot qui m'est venu à l'esprit au moment de rédiger cette chronique, c'est sympathique. Voilà, c'est un livre sympathique ! le héros est un homme de 34 ans qui, d'un côté, n'est pas sorti de l'enfance, et d'un autre, possède toute la sagesse du monde. C'est assez logique qu'il soit déroutant : il n'a pas d'état civil, et pourtant il a trois prénoms. Ou plutôt, son père l'appelait de trois prénoms différents selon les circonstances. L'imparfait s'impose, car ce père formidable, plein d'amour, de fantaisie et de mystère, meurt au tout début du roman, dès les deux premières lignes... Il laisse à son fils un vieux tube Citroën aménagé pour y vivre (sympathique aussi, le dessin de la couverture !), un bouvier bernois qui s'appelle « le chien », des photos, John Wayne, un passé plein de trous, une formidable richesse intérieure, et trois prénoms à défaut d'un nom de famille… Antoine (notre héros aime bien Antoine aussi), c'est l'extraverti, le bonimenteur doué, capable de vendre sur les marchés les improbables marchandises que lui refourgue John Wayne, sans état d'âme. Tino (notre héros aime bien Tino), c'est l'introverti, celui qui ne se livre que sur papier, celui qui aspire à devenir écrivain et qui a commencé un roman qui lui tient à coeur. Günter (notre héros n'aime pas beaucoup Günter), c'est plus difficile à expliquer, et puis, ça gâcherait la suite !



J'ai bien aimé ce roman. J'en ai aimé l'histoire : le récit de l'apprentissage d'Antoine, sa recherche d'identité au sens propre comme au figuré, sa découverte d'un monde dont il avait été protégé autant que possible par son père, son rejet d'une consommation à outrance, sa quête des choses essentielles, son ouverture d'esprit, son infinie gentillesse, sa grande générosité. Plusieurs fois, j'ai eu envie de le secouer, quand même ; il a les défauts de ses qualités, à commencer par une grande naïveté. Les personnages secondaires sont aussi très attachants, qu'il s'agisse de John Wayne (ce n'était pas gagné d'en faire quelqu'un de sympathique), de Saar, du vieux marin ou du garagiste. Reste Vanessa. J'ai eu des relations difficiles avec Vanessa ! Sa désinvolture m'a littéralement sidérée et, par ailleurs, sa souffrance m'a bouleversée. Autant que le style, j'ai aimé le ton de ce livre : l'humour exprimé ou sous-jacent, l'ironie salvatrice, les nombreux aphorismes. Bref, j'ai passé un excellent moment de lecture.
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Le narrateur n’a pas été déclaré à l’état-civil. Comme son père avant lui, il n’existe pas… pour la loi, car il n’en est pas de même pour ceux qui le rencontrent. A défaut de lui donner un nom, son père lui a transmis l’essentiel : la bonté, la tolérance, la débrouillardise, l’optimisme, la générosité, etc.





Son père utilisait trois prénoms pour s’adresser à lui, en fonction de son humeur : Tino, Antoine et Gunther. Lorsqu’il s’est retrouvé orphelin, le jeune homme de trente-quatre ans, a décidé de tenir la promesse faite à son père, celle de vivre plusieurs vies.





Pour commencer, il lui faut gagner de l’argent pour manger. Lors d’une prouesse, sur un marché, il découvre l’amour avec Vanessa, qui le suit sur les routes. Cependant, il souhaite aller sur les traces du passé, savoir qui était son père. Une rencontre, non liée à son passé, va le bouleverser.





Effectivement, ce roman contient plusieurs vies. Certains passages sont drôles. Tino est un très bon vendeur et démontre que c’est la façon de présenter un produit qui permet de donner envie de l’acquérir, et qu’il suffit de trouver ce que le consommateur souhaite entendre. J’ai adoré ses talents de vendeur, il vend du rêve.





Dans sa deuxième vie, Antoine est écrivain, poussé par Vanessa. J’ai aimé sa vision de la phase de relecture, avant que le texte ne lui appartienne plus. A travers lui, Laurent Grima se met à nu et cela m’a beaucoup touchée.





Enfin, des moments sont dramatiques, lorsque Tino enquête sur son passé. Ses questions dérangent. Il prend conscience à quel point son père l’a protégé de l’histoire familiale lorsqu’il découvre que ses racines sont en Croatie et qu’il apprend les horreurs perpétrées par les oustachis. Comme lui, je ne connaissais pas ce mouvement et j’ai été horrifiée. Cette partie est intense.





Tout au long de son périple, Tino se confronte à la vie et révèle ses valeurs humaines. Il ne juge pas, mais s’étonne et surtout, il agit en suivant son cœur. C’est un humaniste, prêt à sauver le monde sans même en avoir conscience. Il apporte de la sûreté, de l’amour ou de la confiance en eux à ceux qui ont la chance de le rencontrer. A ses côtés, le monde devient plus beau et revient à l’essentiel. Son père doit être fier de lui.





Son identité, Tino se l’est créée. Ce n’est pas son nom qui compte, mais l’homme qu’il est. Il est une belle personne très émouvante.





Je remercie sincèrement Laurent Grima pour ce service presse et pour sa patience.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

Voici une petite pépite d'émotion et de justesse tombée du ciel.

Tino n'a pas d'identité officielle, mais il est paré de toutes les richesses de l'âme humaine et doté de mille savoirs, à l'instar de son père. Ils vivent ensemble, avec "le Chien", dans un vieux Citroën pourri aménagé en camping-car, et errent dans le Sud de l'Europe au gré de leurs envies et nécessités. Jusqu'à ce que Tino doive poursuivre la route seul. Un nouveau voyage commence alors : celui de la recherche de ses origines et de la découverte de l'Autre.

Ce livre est terriblement émouvant, mais sans jamais être mièvre. Il est également drôle et intelligent. Et même si un léger souffle de naïveté le traverse, l'auteur ne prend jamais le lecteur pour un imbécile. D'ailleurs, il revendique lui-même cette "(...) naïveté qui permet de croire en la bonté de l'homme."

C'est ce qui m'a le plus plu dans cette ouvrage : la foi en l'humanité, en la vie -malgré les aléas de l'existence. C'est tellement éloigné des romans actuels gavés de cynisme, de désespoir et de dégoût, que ça fait un bien fou à lire. Et puis, j'ai beaucoup aimé la mise en exergue d'une façon de vivre, marginale et déconnectée, totalement inconvenante dans notre société consumériste : c'est une bouffée d'air pur ! Enfin, malgré le côté joyeusement rocambolesque de l'histoire, le style est extrêmement soigné et agréable à lire.

C'est donc une belle réussite, dans la catégorie "inclassables", qui donne envie de se réconcilier avec le genre humain. Pourquoi se priver d'une telle lecture ?



Merci à Laurent Grima d'avoir fait de moi une lectrice privilégiée -et à quand une véritable publication en format papier ?

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(Re)vivre

Je remercie Laura Grima pour l'envoi, en service presse, de son roman : (Re)vivre.

Thomas Mersault se réveille sur un lit d'hôpital après un effroyable accident de la route qui voit tout un pan de son existence s'écrouler.

Face à la nécessité de se reconstruire, il va pouvoir compter sur la présence de Marie, une jeune femme malade et pourtant remplie d'un appétit de vivre hors du commun.

Ensemble, ils vont apprendre à se projeter vers un "après" où dominera un seul objectif : vivre vraiment !

(Re)vivre est le tout premier roman de l'auteur, il a été publié il y a de nombreuses années et c'est une réédition. Ayant apprécié Les trois vies de l'homme qui n'existait pas, j'étais curieuse de découvrir ses débuts :)

Thomas est un homme qui souffre, dans son cœur et dans son corps. Suite à un grave accident de la route, il se retrouve diminué... et sans famille ! Adieu femme et enfants, il se retrouve seul, avec sa douleur, sa peine, sa colère, son incompréhension... Il souffre et soyons clair, la lectrice sensible que je suis souffre pour lui.

C'est un roman poignant, triste, et pourtant positif.

Thomas aurait pu choisir de se complaire dans sa douleur, voir pourquoi pas de mettre fin à sa vie.

Mais dans le centre où il atterrit, il rencontre Marie, gravement malade, et il décide de vivre. Il doit se reconstruire, avant tout pour lui, car il ne peut pas plonger. Il est resté sur cette terre même s'il n'a rien demandé. Il est seul mais sa nouvelle amie va l'aider à voir les choses autrement. Il n'est pas tout à fait seul d'ailleurs car même s'il n'est pas proche de sa famille, ses parents et sa sœur l'aiment.

J'ai beaucoup apprécié le personnage de Thomas, qui m'a touché. Quand à Marie, elle est elle-aussi hyper touchante, à fleur de peau et très attachante. Tous deux forment un joli duo, ils se sont bien trouvé.

(Re)vivre est un joli roman, avec une écriture toute en sensibilité.

J'ai aimé cet ouvrage, un peu moins cependant que son second, c'est pour cela que je ne mets que quatre étoiles.

Mais je vous invite à découvrir vous aussi cette histoire, pleine de résilience.
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