— Non, Chris, franchement, je ne vois pas ce qu’il y a de plaisant là-dedans. Tu es peut‑être confinée, mais chez toi, dans une maison de 250 mètres carrés avec un jardin d’un hectare.
Ma meilleure amie souffla au bout du fil.
— Tes conditions de détention ne m’ont pas l’air rebutantes, Eli. Un loft face à la tour Eiffel, franchement ?
— Oui, mais ce n’est pas chez moi.
— Et alors ? objecta-t‑elle. Tu aurais préféré être coincée dans tes 30 mètres carrés ?
Aïe. Un point pour Chris. Mais je ne voulus pas céder.
— Peut‑être bien que oui. D’autant que je le connais à peine finalement. Ce n’est pas parce que nous échangeons depuis trois mois que je suis prête à vivre avec lui.
— On ne te demande pas de lui faire un môme, juste de profiter de son cadre de vie exceptionnel dans une situation non moins exceptionnelle. Et de son petit cul exceptionnel, ajouta-t‑elle, espiègle. Au moins, tu vas pouvoir t’éclater, tandis que moi, une fois les piles de mon vibro mortes, je serai foutue. Ah ah, tu souris, triompha-t‑elle. Je savais que j’y arriverais.
Effectivement, mes lèvres s’étaient étirées toutes seules. Elle avait vu juste, sa repartie et son humour avaient fait son office. Mes épaules se relâchèrent un peu.