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Critiques de Juan Branco (86)
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Crépuscule

Si la vérité est la nourriture de l'esprit, cet ouvrage est un festin ! Merci au courageux Juan Branco pour cette enquête circonstanciée. Elle justifie à elle seule l'insurrection que nous connaissons aujourd'hui. Notre démocratie vacille, justement parce qu'elle n'en est pas une. Pour s'en convaincre, chaque citoyenne, chaque citoyen devrait lire ce livre. En ce début de printemps, nous verrions immédiatement refleurir les gilets jaunes sur les tableaux de bord, sur les ronds-points et à proximité des lieux de pouvoir. Ces crapules qui nous manipulent vivent leur crépuscule après avoir mis le feu à l'économie, à la société et au climat. Les bandes réfléchissantes qui leur font face sont discréditées et criminalisées sciemment par ces titans. Alors Macron démission ? Trois fois oui ! Mais n'oublions pas que ce n'est qu'une première étape. Ce n'est pas le président qu'il faut changer mais le système. Notre devise et nos enfants nous remercieront.
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Crépuscule

Son « Contre Macron » n'aura été qu'une mise en bouche à côté de ce « Crépuscule ».

Un conseil : s'extraire de temps en temps de la lecture pour mieux supporter la sidération et l'écoeurement et prévoir une grande cuvette car les nausées se succèdent.



Ne cherchez pas, vous ne le trouverez pas en librairie, et pour cause… mais facilement sous format pdf, ici par exemple : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron

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Crépuscule

Tout d’abord, je ne souhaite pas m’étendre sur le style de Juan Branco, ce n’est pas mon propos : il s’agit d’un avocat donc quelqu’un qui a l’habitude de s’exprimer oralement avec une certaine éloquence, qui a certainement été formé pour cela. Il n’est pas écrivain, ne prétend pas l’être et ce livre n’est pas un roman.

Dans Crépuscule, il témoigne et présente avec sincérité ce qu’il a vécu et constaté en côtoyant l’entourage direct du président actuel. C’est ainsi qu’il nous fait sentir la dérive de notre république à simple coloration démocratique vers un pouvoir qui clairement ne relève plus de la chose publique (res publica)mais de la chose privée (et même très privée) d’un certain nombre d’oligarques dissimulés dans l’ombre et usant de la puissance conférée par le pouvoir symbolique de l’argent.

Il met en lumière la lâcheté des grands média et leur attitude de larbins face à la machinerie qui portera Macron au pouvoir. A ce propos il est édifiant de consulter le schéma du Monde Diplomatique : Médias français, qui possède quoi ? (https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA#&gid=1&pid=1) Ce schéma aide à comprendre également comment les journalistes de base sont tenus par une presse qui est en dette envers l’argent des grandes fortunes qui l’ont sauvée. Derrière cet l’argent, la bourgeoisie journalistique n’ose plus rien et les jeunes journalistes restent enchainés à leur pige. Le détenant d’une de ces grandes fortunes qui possède la presse a d’ailleurs déclaré on ne peut plus clairement : « Je ne veux plus être emmerdé. »

Bernard Arnault, issu de la haute bourgeoisie catholique du Nord et d’Auvergne. 20 ans en 68.

Xavier Niel, petite bourgeoisie catholique de la région parisienne né en 67, ma génération, génération Punk, sexe et rock’n’ roll. A 17 ans, il fait ses armes dans le minitel rose des années 80.

Patrick Drahi, petite bourgeoisie intellectuelle franco-marocaine né en 1962. Homme de finance.

Ces trois personnes se sont acheté des journaux à forte influence bien avant l’arrivé de Macron.





Vous avez dit « 68 » ?

Oui, j’ai dit « 68 » !

« Il est interdit d’interdire », « Soyez réaliste demandez l’impossible » et tout ces grands slogans. Un mouvement conduit par des jeunes gens de 20 ans que nous retrouverons plus tard aux côtés de Macron comme un certain Cohn Bendit.



Maintenant, remontons une génération avant, c’est-à-dire en 1918 !

1918 : fin de la grande guerre où l’esprit de la nation fait faillite et a conduit à la grande boucherie qui a décimé tout une génération de jeunes hommes d’une vingtaine d’années.

1968 (une génération plus tard) : la liberté qui va se perdre dans le libéralisme, le néo-libéralisme, l’ultra libéralisme de ceux qui veulent Tout.

En France, c’est Mitterrand et, en 1983, Fabius qui vont permettre à un certain nombre d’oligarques, leurs amis issus des grandes écoles, de s’emparer des grandes entreprises privatisées. Servez-vous puisque je vous les donne ! Mais ces opérations sont parfaitement bien « vendues » à la population puisque même le populaire Yves Montand se laisse embarquer dans cette manipulation du « Vive la Crise » qui va imposer le néolibéralisme comme seule façon de penser. C’est le début en grande pompe de la Pensée Unique.

Que fait alors ma génération, celle qu’on appellera ensuite la « Bof Génération » ?

Rien !

Elle passe du Punk au Disco, elle prend de la drogue pour s’éclater pas pour explorer de nouvelles frontières.

Elle passe de Pierre Desproges aux Nuls !

Son slogan n’est presque « Plus rien ne vaut la peine de rien ! »

Et puis, à partir de 1993, arrive la génération Geek, Nerds, des jeunes de 20 ans qui portent entre autres l’idéologie du transhumanisme, de l’humain augmenté, concrétisée à l’écran par Matrix en 1998. Cette génération génère par là même un hyper narcissisme et un renfermement sur soi. Désormais on ne croit plus à 68, on n’y a jamais vraiment cru en voyant ce qu’est devenu la notion de Liberté c’est-à-dire la liberté pour le plus fort, la loi du plus fort, ce que depuis on nous demande d’accepter avec violence (restructuration sauvage dans les entreprises, destruction des services publics, répression policière…).

Rien ne vaut la peine de rien. Soit, je suis un winner, soit je suis un looser, pas d’alternative. A ce moment-là, on accepte cette vision des choses et on se perd dans une forme de désespoir de dandy.

Pendant ce temps, bien sûr, les affaires continuent et les grandes écoles (véritables nurseries d’oligarques) continuent de former en parallèle des gens comme Macron pour assurer la perpétuation du système.

Les personnes qui sont au pouvoir aujourd’hui sont donc les quarantenaires qui ont été formatés par l’esprit des grandes écoles des années 90. On voit maintenant plus clairement que jamais comment se sont constituées les différentes strates de la population, et comment on en est arrivés à la rupture évidente que l’on connait actuellement.

Où s’inscrit alors Juan Branco, l’auteur de Crépuscule ?

Formé exactement comme Macron et ses camarades, il fait plusieurs grandes écoles en France et aux Etats-Unis. Il est dans le système. Cependant, et je ne sais pas exactement pourquoi, il décide d’arrêter tout ça, de s’y opposer et de le dénoncer ouvertement. C’est ce qu’il fait dans ce livre et c’est pourquoi il est important de le lire.



Je tiens à ajouter que ce jeune homme n’est pas le seul à avoir cette prise de conscience. Autour de moi, je vois se multiplier les exemples de jeunes personnes, filles et garçons, qui ayant commencé par brillamment réussir dans des écoles comme HEC ou de prestigieuses écoles d’ingénieurs, ou même ayant commencé à travailler pour un haut salaire, décident de changer catégoriquement de voie et par exemple, se lancent dans une formation de tisserand ou de charpentier.

Je vois également certaines jeunes personnes, filles et garçons, qui sans pour l’instant changer de voie mais ne trouvant plus de sens à leur vie actuelle, entrent en thérapie, processus qui arrive généralement beaucoup plus tard dans une vie, c’est-à-dire à 50 ans.

Sur internet, fleurissent également de nombreux et brillants Youtubers produisant des émissions d’une clarté et d’une ouverture d’esprit incroyables.



Pour conclure, ce livre est non seulement une synthèse de notre histoire depuis 50 ans, mais aussi et surtout un appel au ralliement : cette nouvelle génération nous demande de la rejoindre pour tenter quelque chose non pas d’innovant, mais de réellement nouveau, une création, une recherche, une découverte, une invention.

Allons -nous écouter cette jeune génération que sont nos propres enfants et les suivre vers cette autre chose ?!

Alors lisons ce livre et suivons nos enfants ! Ils sont la flèche et nous sommes l’arc !


Lien : https://tsuvadra.blog/2019/0..
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Crépuscule

J’ai trouvé ce Crépuscule de Juan Branco assez décevant. Le web alternatif en faisait l’éloge, aussi lorsque le directeur d’une association me l’a offert, je me suis réjoui de cette occasion de plonger dans les arcanes du pouvoir en place.

Mais, la lecture est par moment roborative, comme le signale d’ailleurs l’auteur de la préface, Denis Robert. La faute sûrement à un style, qui plus épuré aurait permis une lecture fluide et un accès plus aisé pour le quidam - l’objet de ce type de travail qui se veut pamphlet politique ; la litanie des noms, lieux, parcours de la « nomenklatura » et du microcosme parisien participent de ces longueurs. Je ne suis pas certain que cela évoque quoi que ce soit au grand public.

Sur le fond, finalement, pas grand-chose de neuf. Un président arrivé au pouvoir grâce au soutien d’éminents représentants des puissances financières et dont la politique économique s’interprèterait selon l’auteur comme un renvoi d’ascenseur ou aux ordres… L’accession aux ors de la République de jeunes loups, purs produits du système élitiste et endogamique aux manettes depuis des décennies en France, sans parcours dans la vie réelle justifiant de telles nominations, voire sans compétences autres que celles d’être bien né et d’avoir pu user les bancs des bonnes écoles. Des gardes prétoriennes, des communicants dans l’ombre, une presse détenue par les oligarques et complaisante.

Bref, la continuité d’un jeu politico-économique qui dure depuis…et dont la majeure partie de la population est exclue, et qui manifeste son désintérêt pour la mascarade en renonçant au vote. Une frange s’est engagée dans une lutte dont la violence n’est pas absente. Est-ce le signe du crépuscule que l’auteur annonce dans son ouvrage et dont il a fait son titre ?

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Abattre l'ennemi

Après avoir "armé les esprits" avec son précédent Crépuscule, le sniper de Saint-Germain-des-Prés revient parachever la besogne. Abattre l'ennemi est un coup d'état littéraire qu'aucune armée au monde ne saurait défaire.



Passons le style, propre à Branco, tirons la sève de son brûlot.

Ce nouvel opus réussit l'exploit d'être tour à tour : la chronique familiale d'un chérubin soudainement rejeté ; l'autobiographie publique d'un trentenaire savoureusement renseigné ; le pamphlet lucide d'un tacticien amoureusement courroucé ; le manuel de dressage d'un circassien infiniment passionné ; le testament politique d'un être puissamment inquiété...



Dans quelle contrée vivons-nous pour que toute vérité vaille invariablement menaces de mort ? Jeter la lumière sur cette oligarchie griffue qui feint le dédain mais qui se trouve partout en embuscade, permet à Juan Branco d'en limiter les sortilèges. Ces idées ont besoin de soutiens, de relais, de portes-flambeaux, de controverses pour exister. Ne laissons pas la juste parole emplir l'abîme sans y trouver d'échos. Les âmes muselées, au sens propre comme au figuré, n'ont plus d'excuses pour se désintéresser de la chose publique. Il est trop facile d'être silencieusement complice d'une République avariée. Oui, nos petites lâchetés quotidiennes ont des répercussions éternelles. Comme les Gilets Jaunes l'ont rappelé, l'heure est au courage et à la responsabilité face à la multiplicité des périls qui nous guettent.



En toute fin d'ouvrage, les propositions programmatiques de l'auteur sont reprises et condensées clairement. Malgré quelques idées fortes, l'écologie reste le parent pauvre de ces propositions alors qu'elle aurait dû jouer un rôle beaucoup plus central. Voilà le genre de débat que nous aurons à mener par la suite. Aujourd'hui, chacune, chacun, peut, doit, s'en emparer, se renseigner, critiquer, amender, sourciller, imaginer, proposer à son tour.



C'est exactement ce pour quoi nous nous battons depuis 1789, pour que la liberté déchire l'ennui, pour que l'égalité façonne la vie, pour que la fraternité abatte l'ennemi. Feux !!


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Abattre l'ennemi

J'ai pris un peu de temps avant d'émettre un petit quelque chose sur ce livre. Peut être parce que son style très particulier (difficile de le qualifier sans juger en même temps) m'avait rendu sa lecture assez difficile.

La fin d'ouvrage avec les futurs lieux de pouvoir m'avait laissé un peu sceptique, me donnant l'impression d'être dans un "cabinet fantôme" mais solitaire...

Il m'a fallu entendre Juan Branco reparler de Julian Assange pour me décider à faire quelques lignes. Comment reprocher à quelqu'un d'engagé de se substituer aux partis politiques qui ne représentent quasiment plus personne en dehors de la petite caste gagnante de la globalisation néolibérale ?

Son constat est bien sûr lucide :

"Modelés par des années de formations intensives, nos Princes, majoritairement masculins et d'extraction bourgeoise, se trouvent par ces vecteurs que l'on appelle les "concours" propulsés, l'âge adulte à peine entamé, en des charges de nature aristocratique, dont ils préserveront le bénéfice jusqu'à la fin de leur vie. Leur sélection est fondée non pas sur leur capacité à démontrer leur intelligence et leur culture, mais sur leur capacité à se plier à celles-ci."

Avec Julia Cagé, Thomas Piketty, Christophe Guilluy et d'autres (Hervé Kempf...) ils dessinent les contours d'une organisation de société pouvant advenir si toutes les forces capables de porter un vrai projet de société alternatif à celui qui nous conduit à la débâcle s'organisaient.

Ce livre peut être lu comme le "testament" d'un soutien de la première heure au mouvement populaire des gilets jaunes. A ce titre il est bien sûr diabolisé par nos maîtres et leurs chiens de garde médiatiques mais les 7 (décidément ! ) chapitres formant cet ouvrage constituent un passage obligé pour quiconque forme le doux rêve d'un vrai "monde d'après".

Pour le plaisir...

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Contre Macron

Juan Branco propose de démontrer tout ce que « l’apparat » déployé par Emmanuel Macron cherche à dissimuler : un vide abyssal. « Nous sommes nombreux à avoir senti derrière la Geste l’esbroufe. Derrière l’apparence de compétence et d’impression que portèrent cette victoire et cette cavalcade victorieuse, le néant. » Il montre comment le processus démocratique a été dévoyé pour l’instauration d’un pouvoir reposant sur l’écrasement de l’autre, la satisfaction de son « bon plaisir » et le viol de notre souveraineté.

(...)

Cet ouvrage ne fera sans doute pas l’unanimité dans sa forme, tant le style parfois amphigourique de son auteur pourra agacer certains, voire décourager. Juan Branco donne cependant ici une grande leçon de sciences politiques à celui qui refusait des interviews au prétexte d’une pensée trop complexe pour cet exercice, et se réclamait d’une certaine proximité avec les philosophes soi-disant suffisante pour lui faire bénéficier de leur héritage symbolique.



Article complet sur le blog.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Contre Macron

On pense d'abord a un canular. Mais non, l'auteur se prend manifestement très au sérieux (c'est le moins que l'on puisse dire).

Après quelques pages, on s'arme de patience, et l'on cherche, en vain, dans ce délire amphigourique une argumentation, un raisonnement, une analyse précise de faits ou de données socio-économiques. Mais non, rien. Rien qu'un discours verbeux, précieux, pénible, où des phrases de vingt lignes mêlent injures grotesques et circonvolutions risibles, rien qu'une logorrhée pédante, qui dissimule, assez mal, l'hystérie de son auteur, que je ne connaissais pas et que je n'ai nulle envie de connaitre davantage.

Résumons la « thèse » de ce livre : nous vivons en dictature et « le macronisme est une nouvelle variante du fascisme ». J'avoue humblement que j'ignorais qu'un régime fasciste organisait des élections présidentielles et législatives et dans l'intervalle laissait libre cours à toutes sortes de débats, critiques, dénonciations - voire invectives et insultes. Il va falloir que je relise mes cours d'histoire.



Que l'on soit pour (ce qui n'est pas mon cas) ou contre la politique d'Emmanuel Macron, lire ces pages n'apprend rien. On s'ennuie (ou bien, assez souvent, on éclate de rire) en tournant les pages de ce pamphlet pitoyable.

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Crépuscule

L'auteur nous éclaire ici sur le parcours d'E. Macron et le complot implicite des médias aux mains de l'oligarchie qui l'a porté au pouvoir. Juan Branco étant placé au cœur du système – avant d'en sortir par éthique personnelle - a pu réunir des informations de première main, et nous livre ici un portrait saisissant de la caste qui nous gouverne et des mécanismes qu'elle met en œuvre.

Si j'applaudis à l'enquête, j'ai en revanche des réserves sur le style de l'auteur, qui complique inutilement. Pour ce genre d'ouvrage, un style clair, fluide, non alambiqué s'impose. Dommage qu'ici la forme nuise au fond.
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Crépuscule

Autant le dire : dans sa publication première – gratuite sur le net – le texte est assez lourd par son style, à la limite du pompeux ; agrémenté de surcroît de nombre de fautes, d'oublis de mots, etc… Il s'agissait bien d'une ébauche, d'un brouillon, dont le fond rend toutefois insipide toute remarque sur la forme.



Le mycélium oligarchique décortiqué par Branco dans cette enquête, c'est celui de la « Macronie » faite cas d'école pour une leçon en immersion au coeur de la corruption généralisée – façon Billentête*. D'ailleurs, les écoles, c'est bien souvent là que commence le « réseautage » élitiste propre à l'entre-soi ; pas n'importe quelle école évidemment. Et dès le plus jeune âge autant que faire se peut. Mais je m'avance en commençant par la fin ; celle-ci n'a vocation qu'à contextualiser et appuyer la démonstration première de ramifications collusoires quasi-institutionnalisées.



Sur quelques années, bien avant 2017 et sa campagne clownesque, Juan BRANCO remonte le fil des relations tissés par les Macrons (Manu et Gigi) avec l'oligarchie du Petit Paris notamment. Gigi, professant dans un classieux établissement privé – Manu, flirtant entre argent privé et argent public, les deux socialisant et capitalisant sans fin à dessein.

Du prophétique Xavier NIEL et endogames Lagardère, Arnaud, Dassault… entourés de leur harem de journalistes – vassalisés par l'ambition, la précarité, ou les deux – sans bien sûr oublier « Mimi » ; Séduisant la branche politicienne – Jouyet et Attali notamment – et fidélisant un vivier de jeunes conquérants comme Emelien, Attal, Chaker ou encore l'inénarrable Benalla (pour ne citer qu'eux) … C'est toute l'olympe Jupitérienne qui prend forme, se structure et étend ses galléries obscures sous nos yeux.



Cet ouvrage est – évidemment ! – d'utilité publique. Si son apport conceptuel, théorique, sur les déterminations sociologiques qui engendrent un esprit de classe tel que dépeint est quasi-inexistant ; tout le poids de l'argumentaire prend consistance dans l'exposé de la « praxis », dans cette avalanche articulée de noms et de faits.



La déception, pour ma part, fût l'absence de tout sentiment d'indignation devant l'évidence. Indigné je le suis depuis lontemps ; révolté à ce point, c'est moins certain !





* Mme. Billentête : figure tutélaire de l'excellent dessin-animé de vulgarisation « le Bus Magique »





P.S. : Après lecture de l’opus publié, voici quelques petits commentaires.



Premièrement, on passe d’un manuscrit de 110 p. à un livre de 310 p. : il y’a beaucoup moins de fautes, mais beaucoup plus de pages ; Côté contenu en revanche, je n’ai pas le sentiment d’en avoir beaucoup plus appris. A mon sens, en ne considérant que le « fond », le manuscrit suffit et fait office de « résumé » très complet.



Deuxièmement, la structure a été modifiée : on commence par le début – autrement dit par la fin du manuscrit – avec Attal, l’Alasacienne et autres étables de l’entre-soi, avant qu’une fois les prémisses exposées, on s’enfonce dans la logique collusoire sur fond de Macronie.



A mon sens, ce qui ne veulent/peuvent se permettre les 19€ de l’opuscule peuvent, sans craindre de manquer l’indispensable, trouver toute satisfaction dans le manuscrit.
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Crépuscule

Juan Branco, 29 ans, milite pour les grandes causes en étant avocat de Julien Assange ou encore Maxime Nicolle, un des leaders des Gilets Jaunes. J'ai été réellement estomaquée par les révélations, la collution et la corruption du sytème Macron. L'auteur, qui par son parcours scolaire, a pu intégrer l'élite de la société, nous révèle les liens étroits qui existent entre business, politiciens et haute fonction publique. Ainsi, l'accession au pouvoir s'est faite à l'instigation et avec le soutien d'une puissante oligarchie financière maîtrisant les médias et par la complicité des réseaux. C'est un ouvrage en quête de vérité démocratique, dans une mouvante d'éveil des consciences mais manquant parfois de fluidité. A lire absolument !
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Contre Macron

Rarement lu un livre aussi juste sur la façon dont le système techno médiatico financier a formaté un homme creux, égocentrique, déconnecté et pervers.



Indispensable
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Crépuscule

e suis sorti un peu perplexe de cette lecture. La première partie présentant "le mycélium oligarchique" m'a paru compliquée et la lisibilité est peu facilitée par le vocabulaire employé. La deuxième partie, centrée sur Macron m'a plus intéressé. L'auteur présente un travail très documenté en nous expliquant qu'il était au cœur du dispositif. Le résultat est une thèse à charge qui a eu peu d'écho médiatique, ce qui contribue à accroître ma perplexité.



On en perdrait foi dans l'humanité! et évidemment, ça dérange car le candidat civil fait pire que les barons de la politique aux yeux de l'auteur. Il s'appuie sur les alliances faites avec des grandes fortunes (Bernard Arnaud, Xavier Niel...) mais ces appuis ne sont ils pas le l'apanage incontournable de celui qui n'avait pas de parti ?
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Crépuscule

même si le style est un peu lourd parfois

très intéressant de se plonger dans les

mensonges de l'oligarchie !
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L'ordre et le monde

La création par le Statut de Rome du 17 juillet 1998 de la Cour pénale internationale (CPI) avait suscité bien des espoirs. Après tant d’années sinon de siècles marqués du sceau de l’impunité, la justice allait enfin punir les auteurs des crimes les plus graves : génocide, crime contre l’humanité, crime de guerre, crime d’agression. Sans doute l’Histoire avait-elle déjà connu des tribunaux internationaux temporaires. Le plus célèbre fut le Tribunal de Nuremberg chargé de juger les principaux responsables du Troisième Reich. Après la Guerre froide furent créés les tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie en 1993 et pour le Rwanda en 1994. Mais outre que leurs compétences étaient limitées dans l’espace et dans le temps, pesait sur ces tribunaux temporaires le soupçon d’instruire une « justice des vainqueurs ». La création d’une juridiction permanente et universelle était censée garantir le respect des droits de l’homme et, par son existence même, en dissuader la violation.



Près de quinze ans après l’installation de la CPI à La Haye, le bilan de l’action n’est pas à la hauteur des espérances qu’elle avait fait naître. Juan Branco pointe quatre défauts. Le premier : le faible nombre de jugements prononcés. Il a fallu attendre 2009 pour que le premier se tienne. En tout, 26 personnes ont été inculpées, 17 mandats d’arrêt ont été délivrés ; six personnes sont actuellement détenus. C’est cher payé pour une institution dont le budget atteint 140 millions d’euros par an. Le deuxième : l’interminable bataille de procédures à laquelle le bureau de la procureur et les avocats de la défense se livrent, ralentissant les débats et les vidant de leurs substances au risque de donner du travail effectué par la Cour l’image d’une procédure déshumanisée, sourde et aveugle aux souffrances des victimes. Le troisième : la totalité des huit enquêtes ouvertes l’ont été dans des pays africains, nourrissant la critique d’une justice néocoloniale voire raciste et s’attirant en retour l’hostilité des États membres de l’Union africaine. Le quatrième : la CPI s’est attaquée aux exécuteurs, pas aux instigateurs. Elle a ainsi jugé d’obscurs chefs de milices congolaises – dont Germain Katanga au jugement duquel Juan Branco a consacré sa thèse de droit soutenu en novembre 2014 à l’École normale supérieure. Sans doute a-t-elle émis en mars 2009 un mandat d’arrêt contre un chef d’État en exercice : le soudanais Omar el-Béchir ; mais la crédibilité de la Cour a souffert de l’inexécution de ce mandat qui fut mis au débit de son procureur, Luis Moreno-Ocampo.



Si les arguments développés par l’auteur ne manquent pas de pertinence, la façon dont il les assène n’en laisse pas moins un malaise. Brillant surgeon de l’élite intellectuelle française, Juan Branco est cultivé. Il le sait et il le montre, frisant parfois, à force de citations de Heidegger ou de Godard, une cuistrerie qui prête à sourire. Plus dérangeant : il tire l’essentiel de son livre du – court – passage qu’il a fait au Bureau du procureur de la CPI puis au ministère français des affaires étrangères. Faisant peu de cas du devoir de discrétion qui le lie, il aime raconter des anecdotes et s’y donne le beau rôle ; mais il porte sur les événements dont il prétend avoir été le témoin direct – tel l’entretien de Luis Moreno-Ocampo avec le président sénégalais Abdoulaye Wade – un jugement péremptoire qui fragilise, voire ridiculise, son propos. Si la valeur n’attend pas le nombre des années, la modestie, elle aussi, vaut à tous les âges.
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Coup d'état

Après avoir lu "Crépuscule" du même auteur que j'avais apprécié car malgré son style alambiqué il montrait bien comment Macron nous avait été vendu tel une lessive via des médias complaisants détenus par quelques milliardaires.



Je dois dire d'emblée que j'ai été extrêmement déçu par ce livre. Je ne m'attarderai pas sur le style vraiment pénible.



Les deux premières parties "Pourquoi" et "Comment" ne sont que du verbiage sans aucun fondement théorique solide qui parle vaguement de l'Etat, des GAFAMS, de nos ennemis de classe, mais sans expliquer le fonctionnement du système, il y a juste un vernis marxiste-léniniste pour faire "intelligent" qui ne trompera pas quiconque a un minimum de bases en la matière. Cela vire aux explications simplistes et confusionnistes.



La 3e partie "Modalités pratiques" est plus intéressante (elle justifie les 1,5 * de ma note) : c'est une liste à la Prévert de sites névralgiques à conquérir / détruire lors de la révolution (ou plutôt du coup d'Etat). Cette liste n'a rien de secret, mais l'effort de compilation est louable, même si elle est loin d'être complète et que nombre de sites importants n'y figurent pas. Le mode opératoire laisse à désirer pour être poli, et s'en tenir aux précautions listées vous exposera à vous faire prendre tel un perdreau de l'année...



Le plus pénible dans tout ça est que Me Branco utilise surtout ce livre afin de régler ses comptes avec tous ceux avec qui il s'est fâché (à gauche) : LFI, Mélenchon, Ruffin, Bégaudeau, Médiapart, et même Wikipédia (il a omis de dire qu'il a tenté de bonifier sa fiche et de salir celle d'autres personnes). Pour quelqu'un qui a l'ambition auto proclamée de fédérer la résistance au pouvoir c'est un peu contradictoire. Juan Branco ne supporte justement aucun contradiction ni concurrence pour ce qui est d'être l'avant-garde éclairée du prolétariat (des Gilets Jaunes).



Je mettrai juste une citation (p. 241) pour montrer combien ce personnage issu de la bourgeoisie du "petit Paris" est imbu de lui-même :



"Je parie cette fois, l'esprit armé, sur notre victoire. Crépuscule est arrivé trop tard pour donner aux gilets jaunes la charpente qui leur manquait".



Me Branco se perçoit donc à lui tout seul comme l'arme théorique de la prochaine révolution / coup d'Etat, ignorant résolument toutes les luttes sociales et écologiques actuelles en France et ailleurs, tout ce qui n'émane pas de sa petite personne semble être à ses yeux une "opposition contrôlée".



J'espère que vous aurez économisé 20 euros en me lisant.



Pour info j'ai été assez actif dans le mouvement des Gilets Jaunes.
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Crépuscule

J'ai découvert Juan Branco, comme beaucoup au moment où l'affaire Griveaux a éclaté. Curieuse d'en connaître un peu plus sur le personnage, j'ai fait une recherche et découvert ce livre. Et même si, le livre refermé, un goût acre et amer m'envahit, ce livre est à lire car je pense qu'il vaut mieux savoir que de vivre dans l'ignorance toute sa vie. On se doute tous, des manœuvres des plus riches de notre pays. On sait tous que les quelques multi-millionnaires, voire milliardaires de notre pays ont d'immenses pouvoirs, notamment sur les médias. Mais peu connaissent les méandres du pouvoir comme Juan Branco. Pourquoi ce jeune homme a refusé de rentrer dans cette cour des puissants qui l'ont pourtant, à plusieurs occasions, courtisé? Il ne le dit pas vraiment. Pourtant, cela aurait sans doute été plus facile, car son combat pour une vraie démocratie semble, malheureusement, perdu d'avance.
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Crépuscule

J'ai découvert Juan Branco à travers des interviews qu'il a donné, en particulier une sur Sud Radio et l'autre sur l'excellente chaine youtube Thinkerview. J'y avais trouvé, un peu comme dans le livre, un garçon très intéressant sur le fond malgré une forme désagréable.



A l'oral c'était : débit rapide, logorrhée, comme si le gars avait tellement peur qu'on l'empêche de parler qu'il déballait tout. Mais le fond était piquant, intéressant, même surprenant : se présentant comme un traitre issu de la Grande Bourgeoisie parisienne (le « Petit Paris d'où sont issus nombre de personnalités politiques, de patrons millionnaires aux noms connus, de quelques stars de la culture, et plein de gens de la finance, ou haut poste de l'Etat), un traitre donc en ce qu'il dévoile les relations, rapports et entraides d'une véritable caste.



« Ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption », dit-il quelque part. C'est la thèse principale du livre. Ces gens très bien nés se serrent les coudes et se constituent grâce à l'Etat – en s'en servant et en le pillant – un patrimoine, une fortune, des réseaux de pouvoir. Si le livre tourne parfois en rond, notamment dans la 2e partie sur Macron, il abonde d'exemples pertinents. Le Petit Paris mérite bien son surnom : tout le monde semble se connaître, et on croirait voir une cour sous la monarchie, avec ses coups bas, ses alliances, ses guerres et ses retournements de situation.



Branco conte cette caste à un moment particulier de son histoire – aujourd'hui – en ce qu'elle est, d'après lui, en décomposition. D'où le Crépuscules du titre. Le « en même temps » de Macron, qu'avait initiée « l'ouverture » de Sarkozy (la fin de l'opposition PS/UMP), c'est la fusion de camps ennemis, aux pratiques proches, dans le même milieu. Mais qui, en mettant fin au jeu d'alternance, court à sa propre perte en étouffant ce qu'il restait de la démocratie.



En bref Branco nous montre comment cette démocratie, en apparence, est instrumentalisée pour le compte de quelques uns qui se servent de l'Etat pour s'en mettre plein les poches. Macron n'est qu'un candidat placé par ce système qui mêle argent, népotisme et contrôle des médias. Mais un candidat finalement caricatural : ceci existe depuis longtemps, mais le pillage atteint des sommets si hauts que cela se voit, se ressent.



Dommage pour la forme. J'ai trouvé ce court livre assez pénible à lire. Une plume un peu snob par moments, avec des tournures de phrases un peu vieillies. Le livre tourne en rond dans la dernière partie avec trop souvent des indignations à rallonge sous forme de questions rhétoriques. C'est quand il donne des exemples de la corruption généralisée que Branco est le plus intéressant.
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Contre Macron

Juan Branco décortique ici le cas Macron, un des personnages les plus ambigus qui ait jamais été porté au sommet de l’Etat. C’est finement analysé et un régal pour l’esprit. Dommage, comme le souligne dans son billet ici, ErnestLONDON , que le style soit aussi lourd, amphigourique, car l’auteur, avocat et collaborateur au Monde Diplomatique (qui a suivi strictement le même parcours que ledit Macron), est particulièrement talentueux et développe une pensée très perspicace.

(Son expression est nettement moins compliquée à l’oral et donc plus accessible ; voir vidéos d’interviews ou conférences, par exemple)

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Crépuscule

Crépuscule est un pamphlet contre le gouvernement actuel et plus particulièrement contre le président de la république.



Je n’ai pas d’appétence pour Emmanuel Macron, mais je ne suis pas non plus dans le rejet. J’ai été très surpris par la fulgurance de son parcours pour arriver, aussi jeune, à la plus haute fonction de notre pays. J’avais remarqué, pendant la campagne présidentielle, une surmédiatisation du candidat, et Juan Branco confirme mon ressenti.



Il affirme que le personnage a été fabriqué par ceux qui détiennent le vrai pouvoir en France, celui de l’argent, tous propriétaires des médias français : le triumvirat Niel, Arnault et Lagardère.



Je n’ai pas la naïveté de croire que l’on devient démocratiquement élu président parce que l’on possède le sens de l’abnégation et le désir de servir son pays.



Je n’ai pas la naïveté de croire que le pouvoir, dans tous les états dits démocratiques, s’acquiert par son seul mérite personnel et sans soutien d’aucune sorte.



Comme souvent dans ce type d’ouvrage, Juan Branco règle des comptes avec des envolés lyriques à faire émouvoir nombre de membres du barreau des avocats dont il fait parti. Comme il l’écrit d’un autre ouvrage d’enquête dans son livre, c’est dans les non-dits que se cache souvent la vérité. Donc, je reste prudent sur la truculente démonstration qui est donnée.



Néanmoins, il y a probablement une part de vérité et c’est ce qui rend cet ouvrage démotivant pour ceux qui croient encore, et là je suis naïf, à la pureté des valeurs.



Emmanuel Macron, aujourd’hui, demain, un autre, pour l’instant ce jeu de pouvoir pour le pouvoir ne peut que perdurer. Sauf si ...
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