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Critiques de Jean Ziegler (93)
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Les Seigneurs du crime

La mondialisation économique et financière, la chute du bloc communiste ou encore la dislocation du tissu social ont favorisé depuis quelques décennies l'émergence des mafias locales, du crime organisé, des trafics à l'échelle planétaire. Avec cette enquête fouillée, le sociologue J. Ziegler analyse les multiples logiques souterraines qui sont à l'oeuvre dans ce redoutable processus de privatisation, voire d'appropriation du monde et le moins que l'on puisse dire en la matière c'est que l' emprise de ce milieu est saisissante ! Et cela l'est d'autant plus qu'il n'est pas un secteur de la vie quotidienne qui ne soit impacté ou déjà gangréné par ce "Mal" parfois invisible sous des apparats des plus sains.

Même si l'étude menée par Jean Ziegler a été réalisée avant l'an 2000, elle décrit bien le processus d'amplification que la mondialisation a joué, une situation que l'Internet accroit encore aujourd'hui.

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Destruction massive : Géopolitique de la faim

Dans un bordel mondial tout à fait légal, libéralisme et capitalisme discutent business…



Capitalisme : Psittttttt, eh libéralisme



Libéralisme : quoi ?



Capitalisme : J’ai un marché porteur pour toi



Libéralisme : Ah ouais ? C’est quoi



Capitalisme : la famine, un truc de « déglingo » qui consiste à dégraisser de manière continue les très très pauvres pour engraisser de manières continue les très très riches…



Libéralisme : arrêtes ça m’excite….



Politique : Ah mais j’ai tout entendu, je vais le dire…



Capitalisme et libéralisme : Ta gueule la pute, toi tu continues à nous sucer, quand on aura besoin de tes services on aura qu’à baisser la tête…



Morale : Quoi qu’est ce que j’entends…



Capitalisme et libéralisme : Manquait plus qu'elle... "Politique", viens voir par là, tu vois « Morale » là bas ?



Politique : ouep, plutôt belle gosse d’ailleurs…



Capitalisme et libéralisme : bien bien, va lui faire et tite gâterie de notre part



Politique : Alors morale tu aimes quand je te l’a met …



Morale : T’arrête pas, t’en que « Ignorance » mon mari ne le sait pas, ça ne peut pas lui faire de mal…



Religion : permettez, je peux ?



Politique : Je vous en prie…



Morale : Et tu fais ça bien…



Religion : Comme d’hab…



♫J’ai bien mangé et j’ai bien bu, j’ai la peau du ventre bien tendue…♫



Chante avec moi jean Ziegler… … ♫J’ai bien mangé et j’ai bien bu, j’ai la peau du ventre bien tendue… ♫



Attention il ne faut surtout pas lire ce bouquin : « J’ean pleure » encore dites donc…



Jean, l’auteur de cet essai est un grand sociologue et un grand homme, mais comme tout grand homme il n’a pas son pareil pour péter l’ambiance de ma petite vie pépère de français moyen, obnubilé par mes problèmes de français moyen :



Moi : Alors Choupette on bouffe quoi ce soir, parce que là j’ai la dalle ?



Choupette : Comme tu veux, tu as le choix



Moi : Un croque monsieur SVP ma petite dame



Choupette : tu n’as plus qu’à, le Jambon et le fromage sont dans le frigo, et le pain dans le placard…



Moi : Depuis que tu es végétarienne : tu n’es plus la même…



Rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies pendant 8 ans, « Jean » a roulé sa bosse dans le monde entier, souvent au soleil le petit veinard, il avale des kilomètres pour dénoncer la faim dans le monde, un domaine porteur qui ne connait pas la crise… « Inch Allah »



Je n’ai pas retenu les chiffres scandaleusement élevés, mais ça fait un paquet de souffrances, il a vu des saloperies que tu n’as pas envie de voir ni d’entendre, et il a tenté des tas de trucs pour faire bouger les choses avec d’autres grands hommes comme lui, Heureusement que le libéralisme, le capitalisme et la politique sont là pour leur donner du boulot à ces utopistes, Mais autant pisser dans un violon n’est ce pas…



Résultat de tout ça, c’est la merde sur terre, c’est tellement la merde, que tu ne veux pas y penser, mourir de faim est une mort atroce, la malnutrition un fléau insupportable régie par l’hypocrisie mondiale au nom de l’enrichissement personnel et du bien être de nos chers concitoyens bien nées… comment peut-on à ce point accepter notre monstruosité ? Comment peut-on être élevé dans l’ignorance égoïste des plus favorisés, lobotomisés par notre futilité, prêts à prendre les armes pour éradiquer les PD, mais incapable de briser nos acquis pour conserver notre abyssale et absurde bêtise : laissons les crever en paix, tant que ça me rapporte…



«Gandhi a dit : le monde a assez pour satisfaire les besoins de tous, mais pas assez pour satisfaire la cupidité de tous»



Comme j’ai honte...



Je commence à lire des essais pour comprendre et assimiler des connaissances, j’aimerai pouvoir être plus utile mais comment ? l’efficacité à mon niveau est illusoire, un don par ci, par là, et après…



Moi : Tu ne veux pas qu’on parle de mon bouquin



Choupette : Ah non pas ce soir j’ai mal au bide, j’ai trop bouffé, je me sens toute flagada…



Moi : Ah ouais je connais ça aussi…



A lire et à relire



A plus les copains
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Destruction massive : Géopolitique de la faim

Je sais, on peut éviter de lire de telles horreurs, c’est trop bouleversant. On peut éviter d’en savoir trop sur le sujet, comme on pouvait fermer les yeux sur les camps nazis.



Des centaines de millions de personnes souffrent et meurent de faim ou de malnutrition. D’affreuses maladies apparaissent comme kwashiorkor ou le noma qui ronge le visage des enfants. On lit sur les horreurs de la Seconde Guerre mondiale en invoquant le devoir de mémoire, des martyrs qu’on ne doit pas oublier. Mais qu’en est-il des victimes d’aujourd’hui?



Si je suis troublée à la lecture de la description de ces situations humaines intolérables, comment un homme qui en en été témoin peut-il se sentir? L’impuissance, mais aussi l’indignation face à ceux dont la cupidité crée la famine et face à l’inertie de ceux qui ont le pouvoir de changer les choses.



Dans cet essai, Jean Ziegler fait d’abord un état de la situation, montre l’horreur, les conditions sociales qu’il a pu observer dans son travail de Rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation.



Il dresse ensuite un historique, de Malthus, qui légitimait la faim comme une part de l’inévitable « sélection naturelle », à Hitler qui a volontairement affamé l’Europe, à la création des Nations Unies et de la FAO (Food and Agricultural Organization). qui avaient suscité beaucoup d’espoirs à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

L’auteur mentionne avec regrets que lors de la crise financière, les gouvernements ont transféré au « soutien aux banques » les sommes qui allaient habituellement PAM (Programme d’aide alimentaire), programme qui intervient en situation d’urgence, mais qui avait aussi développé des initiatives intéressantes comme offrir « nourriture contre travail » et alimentation des enfants à l’école.



Il s’élève contre les profiteurs du massacre : les grands propriétaires terriens des latifundiums traditionnels, les oligopoles et les entreprises de production de biocarburant qui accaparent des terres et remplacent des cultures vivrières par de grandes exploitations, et tout ça au mépris des droits des paysans, en utilisant la corruption et même la violence pour les chasser de leurs propriétés.



Il dénonce particulièrement le FMI, l'OMC et la Banque mondiale, dont les politiques ont obligé les pays pauvres à supprimer leurs programmes sociaux pour régler leur dette, affamant ainsi les plus pauvres de leurs populations. Il s’insurge aussi contre les spéculateurs, parasites qui, sans vergogne, jouent avec la vie de milliers de personnes.



Il termine sur une note d’espérance, car des solutions sont possibles.



Je referme ce livre dérangeant. Je crois que je vais aller lire un roman d’horreur où on raconte une histoire de peuples lobotomisés et d’extraterrestres qui massacrent des populations entières… Au moins, ce sera de la fiction!

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L'empire de la honte

Je trouve Jean Ziegler un peu alarmiste quand même… Tous ces miséreux qui crèvent la dalle, alors que pas un seul mot sur la situation française… Le mec qui pense qu’aux autres quoi !



J’avais un pote qui disait : « Je m’en branle des petits malheureux », bah dans le livre on se rend bien compte que ce n’est pas le seul à le penser, donc bon… un peu de pudeur M.Ziegler je vous en conjure, chez nous c’est Beyrouth aussi :



On va bientôt être obligé de payer notre boite de Doliprane, et pis tous ces étrangers qui nous piquent notre boulot, fais chier quoi, descendons dans les rue bruler les voitures, votons FN, pleurons, crions, battons nous à feu et à sang au nom d’une retraite bien méritée, au nom de toutes ces aides sociales dont personne ne profite sauf les étrangers, et tous ces PD alors, non vraiment je suis déçu… Nous le centre du monde aurions aimé que vous parliez un peu de nos problèmes à nous, merde quoi, un peu de compassion…



Que dalle, l’auteur vous démonte le moral à coup de famine, de misère humaine, il vous explique comment l’économie mondiale massacre des enfants, des femmes et des hommes pour le profit démesuré de quelques uns dans l’absurde souffrance de millions d’autres…



Il n’y a aucune fatalité dans tout ça, juste un système corrompue, sans compassion, que beaucoup de monde adore ignorer, mais comment boycotter notre tranquillité ? comment agir face à tant de bêtise ? nous qui vivons le pire dans le meilleur, pendant que des gens essaient de survivre pour nous créer le meilleur dans le pire… quelle tristesse de ne rien faire, tout est orchestré de main de maitre pour que la misère perdure au nom de l’équilibre mondiale pour que les riches restent au sommet…



C’est moche d’avoir honte, ma conscience est coupable d’ignorer le pire pour mon confort tout personnel… Car finalement qui suis-je pour juger tous ces bourreaux puisque je participe au massacre, bien trop occupé à pleurer sur ma boite de doliprane…



Les gens oublient de relativiser….



Quand les lobbyistes et les capitalistes se frottent les mains, la misère prospère et des gens crèvent souvent dans d’atroces souffrances… Et comme j’ai envie d’un iphone 6, bah pourvu que ça dure…





♫ Où t’es ? quequette ou t’es ?

Où t’es ? quequette ou t’es ?

Où t’es ? quequette ou t’es ?

Où t’es ? quequette ou t’es ?

Où t’es ? quequette ou t’es ?

Où t’es ? quequette ou t’es ?♫



Choupette : Ah bah elle est pas en moi en ce moment…



Moi : n’importe quoi… en plus tu vas être maman c’est dégueulasse…





A plus les copains

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Destruction massive : Géopolitique de la faim

Il est impossible de ne pas être choqué par ce livre qui dresse un constat implacable sur la situation agricole de la planète.

Alors que l'on sait que près d'un milliard d'êtres humains en 2009 souffraient en permanence de la faim, on découvre avec stupeur, que dans les pays concernés, les gouvernements vendent les terres à des trusts alimentaires aux fins d'y cultiver, selon les pays, soit du maïs, soit des palmiers à huile dans le but de fabriquer des biocarburants aux dépens des cultures vivrières.

Notons que pour remplir le réservoir d'une voiture de 50 litres de bioéthanol, il faut détruire 358 kilogrammes de maïs.

Avec cette quantité de maïs un enfant zambien ou mexicain vit une année.

Monsieur Peter Brabeck-Letmathe, président du plus grand trust d'alimentation du monde, Nestlé a déclaré en mars 2008:

"Avec les biocarburants nous envoyons dans la pauvreté la plus extrême des centaines de millions d'êtres humains".
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La faim dans le monde expliquée à mon fils

Ce petit livre de 63 pages à peine résume toute la problématique de la faim dans le monde.

Il commence par une très belle citation de Bertolt Brecht :



Les uns sont dans la nuit,

Les autres dans la lumière.

Et l'on voit ceux dans la lumière

Et pas ceux dans la nuit.



Le fils de Jean Ziegler pose des questions à son père sur la faim dans le monde, sur le pourquoi et le comment d'une telle inhumanité, le père y répond sans détour et d'une manière très claire, Il lui explique les guerres, l'économie, le fait que ce n'est pas une fatalité. Un petit livre qui en dit long en quelques chapitres seulement. La faim dans le monde expliquée à mon fils, ne s'adresse pas qu'aux adolescents, j'y ai trouvé bon nombre de réponses

à mes questions.
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Une Suisse au-dessus de tout soupçon

Ce qu'écrivait Ziegler en 1976 était beaucoup moins amusant et moins émouvant que Pain et Chocolat de Franco Brusati sorti deux ans auparavant. Ni rire, ni larmes: Ziegler s'indignait, et de sa sulfateuse marxiste-léniniste tenue à bout de bras il envoyait du concept de gros calibre sur les multinationales et les institutions suisses. Ce qui m'a consterné le plus aujourd'hui dans cette lecture, c'est moi-même : je suis incapable de dire si son chapitre sur les multinationales et la diplomatie suisse est encore vrai ou si, concurrencée par les FMN chinoises et les inévitables GAFAM, la Suisse a perdu son influence, la Chine et les Etats-Unis ayant fait main basse sur tout. Ou si au contraire, notre obnubilation du numérique a servi d'écran de fumée aux multinationales old school - matières premières, pharma, banques, agroalimentaire - qui ont continué leur business politico-économique as usual, en plus peinard. Le chapitre sur la politique, où il dénonce la colonisation du parlement par les intérêts des grandes sociétés, fait étrangement écho au discours d'aujourd'hui sur l'oligarchie en France, mais je ne partage pas tout à fait son analyse. En marxiste, Ziegler cherche la détermination des idées par l'infrastructure, la domination de classe, les pots de vin et les jetons de présence aux conseils d'administration. Un weberien écrirait que les idées des parlementaires sont structurées par leur éthique (majoritairement protestante aile dure Zwingli/Calvin) et qu'il n'est pas besoin de les corrompre pour qu'ils adoptent le point de vue du capital. Enfin le livre était écrit alors que la Suisse venait juste d'adopter la convention des droits de l'homme (125 ans après), et d'accorder le droit de vote aux femmes, condition sine qua non de la ratification de la convention européenne et de l'accès au grand marché. Or de ces deux grandes avancées de l'histoire suisse, le livre de Ziegler ne se réjouissait guère. Quand en 2018 le peuple suisse fut consulté pour savoir s'il souhaitait tourner le dos aux droits de l'homme, lors du vote sur l'initiative « le droit suisse au lieu des juges étrangers », le rejet fut massif, aucun canton ne se prononçant pour. Y a du progrès.
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La haine de l'Occident

Eh mais je vous ai déjà parlé du site « Bonjour Madame » ? mon site préféré, ouais ouais ouais les petits loups, tous les jours à 10H Kiki et moi sommes au taquet… et ce depuis des années, pour les passionné(e)s comme moi, j’ai d’autres adresses, toujours chicos et bobos, donc on oubliera « Bonjour Salope » beaucoup plus libertin… Et moi j’ai la classe bordel de cul…



Choupette : Pourquoi tu leur parles de Bonjour madame ??



Moi : Parce que la faim dans le monde c’est déprimant, alors que des photographies classouilles de petites nanas, ça claque sa race…



Choupette : tu n’es pas censé faire une critique ?



Moi : pfff je fais qu’est ce que je veux….





Anonyme (Morale) : Occident enculé….



Capitaliste : Quoi quoi, qui a dit ça ?



Politique : roulala yen a qui vont avoir des gros problèmes, de très gros problèmes…



Lobbyiste : Eh je vous défonce tous, je vous prend un par un, je suis un ouf, je n’ai aucune limite…



Politique : Roulala, lé sexy celui là…



Capitaliste : C’est toi qui a dit ça politique ?



Politique : Ah ça non, té fou, té fou…



Famine : s’il vous plaittttt.... s’il vous plaittttt....



Anonyme (morale) / capitaliste / lobbyiste / Politique : ROoo toi ta gueule…



Religion : Et pour les siècles des siècles …. AMEN



« Jean ziegler » continue de dénoncer sans pudeur l’oligarchie de l‘occident sur l’hémisphère Sud, manipulations, coups d’états, dette, spéculation, MASSACRES, ASSASSINATS,TORTURES, GUERRES…



A cause de tout ça, les sauvages du Sud (ceux qui mangent des enfants) : y sont fâchés tout rouge… ça les travaille un peu d’être humiliés, pis comme ils ont pas une tune pour bouffer, bah ils s’énervent, pillent, violent, perdent un peu de leur humanité pour survivre… Quand ils ont complètement perdu les pédales, il deviennent pilotes de Boeing ou artificiers en solo, et ils font des grosses bêtises…



Non mais eh oh tu te calmes hein ! Sont susceptibles aussi, on va pas commencer à chipoter pour quelques miséreux morts… Le passé c’est le passé, bon ok votre mutuelle santé n’est pas très au point mais bordel on vous file du boulot quand même, tout votre vie, pas de chômage, pas le temps s’ennuyer pendant que chez nous on s’en fout un peu… Chacun sa merde aussi, y'a les impôts, l’eco taxe, les 35 heures…



Tiens des fois yen a qui viennent à la nage, quand ils survivent, ça fait plein de problèmes, et Marine kiri kiri kiri…



Enfin bref, la boucle est bouclée, il y a 6 mois je m’étais lancé le défi de devenir un chouille moins con, et pour se faire : j’avais sélectionné des thèmes littéraires bien précis sous formes d’essais de vulgarisation…



Génétique, Racisme, Guerre, Philosophie, Astronomie, Sociologie, Religion, Politique, Géopolitique, Économie etc… etc…



Résultat, j’ai honte, honte de mon ignorance, honte d’être ce que je suis….Honte de la France…



Donc si toi aussi tu as honte, que tu es une femme, et que tu veux discuter de la misère en somalie ou de tout autre sujet sexuel, je suis disponible…



A lire de toute urgence…



A plus les copains….





PS : USA enculés…



CIA : Hugo domicilié en France, rue …. …. ….



Moi : Même pas peur…
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L'empire de la honte

Quels sont les obstacles qui se dressent devant la réalisation du droit au bonheur ?



La dette, induisant la faim, imposée par l'Empire de la honte.



Qui sont ces nouveaux princes qui règnent en maîtres sur la planète ?



Les cosmocrates des sociétés transcontinentales privées, qui ne roulent plus en carrosses, mais en limousines et en avions privées, qui étendent leur pouvoir, en écrasant tout obstacle social qui se dresse devant eux. Ils représentent le nouvel empire ; l'empire de la honte.



« L'époque de la domination par la dette fait suite, sans transition, à l'époque coloniale. La violence subtile de la dette s'est substituée à la brutalité visible du pouvoir métropolitain. »

« Dettes odieuses qui induisent le sous-développement économique, la réduction des populations au servage et la destruction des êtres humains par la faim. »



La faim dans le monde existe depuis la nuit des temps. de nos jours, la misère a atteint un niveau effroyable. Elle est le fruit de la rareté organisée, par une inégale distribution des biens, par un manque artificiel. Tout cela dans le seul but de maximiser les profits. C'est cela l'empire de la honte.



Et si la honte de ces nouveaux princes était assez forte pour bousculer cet empire cannibale et donner le droit à chacun de participer au banquet, d'avoir une part de bonheur. Il ne faut pas trop y compter, ils ont trop peur de perdre leurs privilèges.



Un livre qui nous éclaire, qui nous livre les dessous de cette machine qui s'appelle Économie, Marché, Profit, Argent, Égoïsme, Domination…Face à cette machine, il y a le peuple. Et c'est lui qui, comme dans toute révolution, pourra gagner le combat pour la justice sociale planétaire à venir.



« L'autonomie des consciences est la plus belle conquête des Lumières. Regroupées et coalisées, ces consciences sont en effet capables de créer une vague de fond pouvant éroder, voir balayer, l'empire de la honte. »



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La faim dans le monde expliquée à mon fils

“Que ceux qui ont faim aient du pain ! Que ceux qui ont du pain aient faim de justice et d'amour !”, s'écriait ou s'indignait l'Abbé Pierre.

Tout est dit dans cette dichotomie exprimée avec toute la véhémence chrétienne qui était la marque de fabrique de Henry Grouès.

Car comme nous l'explique Jean Ziegler ( homme politique suisse, altermondialiste, anticapitaliste, sociologue et ex-rapporteur spécial auprès de l'ONU sur la question du droit à l'alimentation dans le monde), rien ne justifie que cette planète largement autosuffisante, laisse s'empiffrer les uns et mourir de faim des dizaines de millions d'autres... sans parler des centaines de millions de ceux qui sont au bord de la malnutrition... qui peinent à survivre.

Rien ne le justifie mais de multiples facteurs l'expliquent.

Dans cet opuscule d'une soixantaine de pages écrit en 1999 ( non, non rien n'a changé... tout, tout a continué...) sous forme d'un dialogue questions-réponses entre Jean Ziegler et son fils Karim, l'infatigable humaniste et homme politique suisse nous fait une synthèse pédagogique, engagée, sur ce fléau qui hante les nuits et entache la conscience de Sapiens depuis "la nuit des temps".

J'ai voulu lire ce petit bouquin après que j'eus subodoré que le fasciste Poutine allait se servir du blocus des ports ukrainiens, et du blé du pays qu'il martyrise, comme d'une arme alimentaire... avec la menace bien réelle de famines pesant sur des pays dépendants de cette céréale vitale.

Il est des sujets qui obligent selon les circonstances.

J'ai présenté il n'y a pas très longtemps une BD sur le commerce des armes.

La faim, thème dont je me souviens qu'il était un leitmotiv parental adressé à l'enfant qui, quelquefois, boudait son assiette :"songe à tous ces enfants qui meurent de faim dans le monde", sans que pour autant il me donnât envie de finir ladite assiette ; la faim dont on se racontait... à se faire "péter de rire" nos ventres repus... les dernières blagues sur les Biafrais ; la faim que je voyais de si loin, en photo, dans le regard "triste et résigné" d'un petit être squelettique au ventre gonflé du vide de nos silences coupables... cette faim qui n'est pour nous qu'un mot mais pas un mal...je voulais "l'actualiser" à travers le savoir d'un de ceux qui en ont fait un combat politique, une priorité essentielle d'homme responsable... un de ces frères universels qui viennent inlassablement, qu'on leur ouvre ou pas, agiter le heurtoir des portes de notre passivité derrière lesquelles nous nous prélassons dans le confort de notre ignorance ou de ce que nous feignons d'ignorer par manque de...

Ce petit livre m'a permis de me reconnecter avec une réalité contre laquelle, je le sais, il est difficile mais pas impossible de lutter.

Il m'a donné l'occasion d'enrichir mon vocabulaire.

J'y ai fait la connaissance du mot "kwashiorkor"... c'est une maladie due à la malnutrition grave du jeune enfant, observée surtout en Afrique noire.

"Lente destruction du corps, les cheveux deviennent roux, puis tombent ; le ventre gonfle, les dents se déchaussent et tombent. L'enfant ou l'adolescent meurt lentement."

Beaucoup de ce que beaucoup n'ont jamais voulu savoir sur ce fléau qui frappe les hommes à cause d'autres hommes... vous le trouverez dans ce petit ouvrage utile et saisissant à l'usage de chacun d'entre nous.



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Lesbos, la honte de l'Europe

Cédant aux pays antiréfugiés, l’Union européenne a cessé toute opération de sauvetage de réfugiés naufragés en haute mer et dissuade les derniers bateaux humanitaires financés par des ONG. Elle a adopté la sémantique de l’extrême droite en associant « migration et protection du mode de vie européen » dans l'intitulé d’une commission. Jean Ziegler dénonce une stratégie de dissuasion et de terreur : « inspirer un effroi tel que les persécutés renonceraient à quitter leur pays ». « En laissant se développer dans les hot spots des conditions de survie qui rappellent les camps de concentration d’épouvantable mémoire, les malfaiteurs de Bruxelles visent à tarir le flot de réfugiés. »





Compte-rendu de lecture complet sur le blog :


Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Le capitalisme expliqué à ma petite-fille

Qui se souvient de la "World Company " et ses maîtres du monde incarnés par les marionnettes à l'effigie et à la voix d'un Sylvester Stallone, que nous offraient il y a une vingtaine d'années presque tous les soirs les Guignols de l'Info programmés en clair sur Canal ?

Pour ceux qui ont eu le bonheur d'assister à ces moments privilégiés où Bruno Gaccio et sa "team" nous débrifaient le monde... via un PPDA ventriloqué par le talentueux Yves Lecoq, eh bien dites-vous qu'il n'y a qu'un pas entre cette "World Company" et la vision de "l'ordre cannibale" de ce même monde que Jean Ziegler offre à sa petite-fille Zohra en lui expliquant de manière didactique et militante... le titre de l'ouvrage se suffit à lui-même : - le capitalisme expliqué à ma petite-fille... en espérant qu'elle en verra la fin - quand, comment, pourquoi le capitalisme en question est, selon lui - je vous laisse juge(s) - la cause de tous les maux vécus par et sur cette planète.

Reprenant la formule du dialogue "maître élève", dans un échange Candice Pangloss ; formule utilisée dans un précédent ouvrage intitulé - La faim dans le monde expliquée à mon fils -, Jean Ziegler répond aux questions pertinentes de la jeune collégienne Zohra sur ce capitalisme dont elle a entendu un peu parler à l'école lors des cours d'histoire ou entendu prononcer au hasard de quelques mots glanés par ses oreilles à l'écoute des propos de certains élèves plus grands se revendiquant du Marxisme... ou bien encore et surtout par son grand-père lors d'échanges avec ses parents ou très récemment durant un échange très âpre à la télévision Suisse entre Jean Ziegler et Peter Brabeck-Lemathe, le patron de Nestlé ", la société transcontinentale de l'alimentation la plus puissante du monde".

Ainsi cette "altercation" entre l'humaniste, l'onusien globe-trotter à qui "on ne la fait plus" et "l'ogre cannibale" chantre du capitalisme honni, introduit-elle le dialogue entre l'auteur et sa petite fille.

Ce ne seront pas, vous vous en doutez, des questions à bâtons rompus qui vont ordonnancer la structure e cet ouvrage mais bien une chronologie de laquelle va découler la logique des thèmes, des questions.

Pour commencer, le grand-père va faire un historique de l'organisation sociétale du monde à travers l'histoire ... l'esclavage, la féodalité, la monarchie, la Révolution française...et la récupération opportuniste de la bourgeoisie, la société industrielle et l'avènement du capitalisme de rente avant la chute du Mur de Berlin en 1989, l'effondrement de l'Empire soviétique en 1991 et ce qui régit le monde aujourd'hui... le capitalisme spéculatif dérégulé et "fou", avec en corollaire les nouveaux maîtres du monde que sont les oligarques et leur nouvelle caste l'oligachie.

Va s'ensuivre tout un explicatif très manichéen sur le fonctionnement profondément mauvais de ce système ( je suis foncièrement en adéquation avec la thèse de Ziegler !...) et les exemples ô combien éloquents de ses conséquences toxiques.

Pour vouloir avoir la curiosité d'ouvrir ce livre, il ne faut pas être dupe et s'attendre à autre chose de ce qu'on ne pouvait qu'y trouver : un réquisitoire contre ce fléau organisationnel du monde.

Ziegler ne cherche à tromper personne.

D'emblée il annonce la couleur : " L'ordre cannibale du monde que le capitalisme a créé doit être radicalement détruit !"

On ne peut pas ne pas être plus clair...

Ce qui m'intéressait, c'était la démonstration ; elle est convaincante.

Ce que j'attendais et attends depuis longtemps, c'est... comment fait-on pour se débarrasser de ce fichu système et par quoi le remplace-t-on ?

Et là, déception !!!

Comme toujours...

Je cite la fin de l'échange.

Zohra : "- Tu ne sais donc rien du système social et économique qui doit remplacer le capitalisme ?"

Jean Ziegler : "- Rien du tout, du moins rien de précis. Mais cela ne m'empêche pas d'espérer que ce sera ta génération qui abattra le capitalisme. Et dans cette perspective, une évidence m'habite : l'action de chacun compte. Mon espérance se nourrit de la conviction du poète Pablo Neruda : "Podran cortar todas las flores, pero jamas detendran la primavera ", ce qui signifie : " Ils pourront couper toutes les fleurs, mais jamais ils ne seront les maîtres du printemps".

Un livre qui m'a permis de continuer à apprendre, à enrichir ma réflexion sur le sujet... ( exemples parmi d'autres le coltan , ce minerai qui vaut de l'or, or pour lequel les nouvelles puissances de ce monde sacrifient sans aucun état d'âme des milliers d'enfants esclaves. le noma ou nome "type de stomatite ulcéro-membraneuse et gangréneuse observée parfois chez les enfants atteints d'une maladie infectieuse grave, et caractérisée par le développement d'un ulcère gangréneux sur la face interne des joues, qui gagne ensuite la peau et s'étend progressivement, provoquant des lésions gravissimes et aboutissant en général à la mort"... précisons que la maladie du noma est essentiellement due à la malnutrition ( cf les incompatibilités fondamentales, existentielles entre Jean Ziegler qui s'est battu toute sa vie contre la malnutrition et le patron de Nestlé qui se bat pour étendre sa sphère d'influence, son empire et l'avidité toujours croissante de ses actionnaires ) mais au final un livre qui me laisse sur ma faim ( désolé pour ce mot malheureux à cet endroit et à ce moment ! )

Car si Ziegler espère, pour ma part je ne suis pas optimiste.

Lui, part d'un postulat qui n'est pas le mien : il y a du bon dans l'homme et l'histoire est ce que nous déciderons d'en faire.

Ziegler croit en l'utopie, celle dont Che Guevara disait : " Même les murs les plus puissants s'effondrent par leurs fissures."

Moi, je suis convaincu qu'il y a beaucoup trop de mauvais dans l'homme et que l'histoire est tragique.

Comme Raymond Aron, je pense que "Jamais les hommes n'ont eu autant de motifs de ne plus s'entre-tuer... mais que " l'ignorance et la bêtise sont des facteurs considérables de l'Histoire."

Et pour finir que "Le choix en politique n'est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable."

Ce qui ne m'empêche pas de continuer à lutter pour un monde meilleur !!!...

Une lecture que je recommande.

Elle ne peut que vous apporter.

Les passages sur notre grégarité ( exemple le Black Friday... ), notre passivité ( ce que l'écrivain turc Nâzim Hikmet dépeignait ainsi : "Ils ont mis des chaînes à la racine de notre tête ) , sur notre aliénation ( " L'aliénation est un processus très mystérieux. Il a pour résultat que les femmes et les hommes pensent, agissent librement contre leurs propres intérêts. Il me paraît très important que tu comprennes comment fonctionne l'aliénation, car elle est l'arme principale des capitalistes pour dominer les esprits. Elle menace chacun de nous ) , voire à notre renoncement face au capitalisme triomphant et à la victoire formidable de ceux que Ziegler appelle les cosmocrates, sur l'intelligence critique des dominés.

Au final, une lecture plus qu'intéressante et à la portée du plus grand nombre.
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Les Nouveaux maîtres du monde et ceux qui leu..

Jean Ziegler est un sociologue suisse altermondialiste. Depuis 2009 il est Vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations-unies, après avoir été, de 2000 à 2008 le rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation (des populations) du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations-Unies.

Mais il est aussi un écrivain brillant et un militant actif.

Depuis le début des années 80, avec "Main basse sur l'Afrique", "Une Suisse au dessus de tout soupçon" et "Retournez les fusils !", il écrit régulièrement des essais qui sont autant de cris d'alerte et de révolte.

Avec "Les nouveaux maîtres du monde" ce sont les quatre cavaliers de l'apocalypse du sous-développement - la faim, la soif, les épidémies et guerre - qui sont dénoncés. Le constat est implacable, dur et sans contestation possible.

Jean Ziegler tente d'apporter, ici la démonstration que les "seigneurs du capital mondialisé exercent un droit de vie et de mort et que par leurs spéculations monétaires, par les alliances politiques qu'ils concluent, ils décident chaque jour de qui a le droit de vivre sur cette planète et de qui est condamné à mourir".

Ce livre comporte quatre parties. La première s'intéresse à l'histoire de la mondialisation, la deuxième partie dénonce les prédateurs qui sont la figure centrale du marché capitaliste globalisé, la troisième sort de l'ombre le rôle joué dans cette tragédie par le FMI, l'OMC et la banque mondiale ; la quatrième partie éclaire la résistance et les combats qui tentent d'organiser une nouvelle société civile planétaire.

"Et ceux qui leur résistent..."

Ce livre, sûrement le meilleur et le plus efficace de Jean Ziegler, est un pavé dans la mare glauque de l'économie mondiale et ne laissera personne, indifférent. Sa lecture est de celle qui transfigure notre vision du monde.
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Les murs les plus puissants tombent par leu..

L'interviewer (qui fait un peu trop les questions et les réponses à mon gré, ce qui explique sans doute que ce livre m'a un peu moins intéressée que les autres ) questionne Jean Ziegler sur ses combats : contre la pauvreté, la faim qui en découle et le capitalisme qui en est la cause.

La conclusion est limpide.
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La faim dans le monde expliquée à mon fils

Ce livre déjà publié en 1999, et celui-ci réédité de 2011… depuis dix-huit ans cela est toujours d’actualité (voire depuis que je suis né) et ça ne s’arrange pas en mieux donc cela empire en mal.



C’est même indigne que l’on soit autant ignorant de la situation parce que l’école, ce premier lieu d’apprentissage de la vie nous est muet sur ce sujet-là… Tant de nourritures produites, qui en 2010 selon la Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), pouvait nourrir 12 milliards d’habitants alors que nous n’étions que 6,7 milliards à prétendre vivre sur terre. Mais qu’une grande partie de la population n’avait pas eu, et n’aura pas, encore maintenant, puisque cela servira à gaver du bétail et dans tous les cas une énorme partie sera détruite.

Comme le dit Jean Ziegler, c’est « un crime contre l’humanité », car des gens sont responsables de cette inégalité, de cette privation de nourriture donc de la mort de millions d’êtres humains. Mais cette mort n’est pas le pire, c’est toutes cette durée entre la faim et la mort, avec entre ces deux-là les états négatifs sur le corps humain provoqué par la privation de ce besoin vital.



Difficile de parler d’un tel sujet mais Jean Ziegler l’a très bien réussis en y répondant comme si n’importe quel enfant posait ces questions à un adulte, à un parent. Cela est une très bonne manière d’éduquer car les réponses données de façon neutre sont juste et précises.

📖 Donc, un livre à partager pour tous âges, et de préférence dès l’enfance-adolescence pour comprendre au lieu de critiquer celles et ceux démunis, comme pourrait le faire certains.

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Retournez les fusils ! Choisir son camp

Lire Jean Ziegler est nécessaire. Certes, ce livre oscille entre apports scientifiques et diatribes anticapitalistes; certes, il semble décousu, on ne sait parfois pas trop où il veut en venir; mais le propos en reste clair : penser la société, c'est un engagement, une lutte, un appel au combat. A travers ses réflexions sur l'idéologie, sur l'Etat, sur la nation, sur la société, Jean Ziegler prouve qu'il n'y a pas qu'une manière de concevoir le monde, celle qui nous semble aller de soi et qui nous est imposée par "la dictature mondiale des oligarchies du capital financier globalisé". Il montre des groupes humains qui ne se sont pas constitués en Etat et qui le vivaient très bien avant que l'Occident ne vienne mettre son grain de sel dans l'engrenage bien huilé. Il montre des sociétés qui ne voient pas l'histoire comme nous la voyons et qui n'ont pas la même notion du temps que nous. Il montre que ces sociétés ne sont pas "sous-développées" parce qu'elles mettent les valeurs fondamentales au-dessus de tout, qu'elles ne sacrifient pas le bonheur, la justice, la liberté et l'égalité au Dieu Profit. Il montre enfin les ravages du néo-colonialisme et le combat de ceux qui refusent de se soumettre à la pensée unique qui affame des peuples entiers pour l'opulence de quelques-uns. Ziegler les appelle, ces quelques-uns, des prédateurs. Il les considère comme des criminels et il a raison.
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L'empire de la honte

Il est des livres qui réveillent les consciences. Manifestement, l'empire de la honte en fait partie. Jean Ziegler met le doigt précisément à l'endroit où ça fait mal. Les dérives de ce que nous nommons "capitalisme" sont affichées, analysées et critiquées. Ce dont on ne parle pas dans les journaux, l'auteur le met en lumière. J'ai adoré ce livre car j'ai eu l'impression qu'il m'élevait en temps que citoyen du monde. C'est un peu cliché oui, mais finalement Jean Ziegler nous revêt de honte, tant en refermant le livre on a le sentiment que les puissances occidentales dont nous sommes généralement si fières, sont les protagonistes de telles injustices...A lire pour quiconque souhaite connaitre les dessous ...de l'économie mondiale, tout simplement.
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Destruction massive : Géopolitique de la faim

"Destruction massive"- Géopolitique de la faim - est paru en 2011. Depuis, d'autres ouvrages ont été écrits sur le sujet. Mais le thème, les analyses et les causes évoquées par l'auteur n'ont guère évolués depuis 5 ans et, voulant connaître l'état du monde sur le sujet, mon choix s'est porté sur l'ouvrage de Ziegel car, avec lui, toute réflexion qu'elle soit politique, sociale, économique ou autre se retrouve vite à la première personne : c'est là toute sa force. Il sait mettre ses connaissances et analyses à la portée de tous, sans didactisme et avec une capacité d'indignation communicative. Il fait le point sur les causes de la malnutrition dans le monde : certaines bien connues et souvent mises en avant pour expliquer le phénomène : mauvaises récoltes (intempéries, sécheresse ...), guerres et d'autres, plus complexes et "cachées", tout aussi dévastatrices et beaucoup plus révoltantes : transformation des céréales en biocarburant, spoliation et appropriation par certains pays des richesses et même des terres d'autres régions de la Planète (Afrique, Amérique latine ...), expropriations des petits agriculteurs vivants de leurs productions vivrières par de grands propriétaires ou des sociétés, spéculation financière sur les denrées alimentaires de première nécessité (céréales). Ziegler nous explique aussi fort bien l'impuissance de tous les organismes créés après la Seconde Guerre pour lutter contre la faim et, en passant, pointe du doigt les cyniques agissements du F.M.I.

Donc, "Destruction massive" est un ouvrage de référence pour mieux comprendre notre monde et les vraies raisons de ses dysfonctionnements.

A lire absolument, pas seulement pour s'indigner, encore moins s'apitoyer,mais surtout pour connaître les vrais responsables de ce désastre planétaire et les raisons qui poussent tant d'hommes à émigrer loin des leurs et de leur pays.















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Le pouvoir africain

Dans cet ouvrage, quelque peu ancien, Jean Ziegler, explore une conception de l’homme anéantie par les sociétés capitalistes (familles et communautés, pouvoirs autogérés, propriété commune du sol,…) dans les rares sociétés qui ont échappé à la destruction coloniale et impérialiste. Il entreprend ce travail anthropologique dans l’espoir qu’il serve à la renaissance des cultures africaines qu’il présente comme base de leur lutte anti-impérialiste.

(...)

Si les longs chapitres qui étudient les structures des deux sociétés choisies en exemples sont d’une lecture particulièrement ardue, la longue explication de ses intentions est extrêmement nourrie et fort intéressante.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Le capitalisme expliqué à ma petite-fille

On ne présente plus Jean Ziegler, chacun connait ses engagements contre le faim dans le monde, au sein de l'ONU. Il est, à mes yeux, une conscience pour notre monde.

Et il est dérangeant. Mais que c'est bon d'être dérangé, d'être bousculé, par cette rencontre au hasard d'une boite à livres, ces formidables outils de transmission de livres. Parfois des pépites s'y nichent !

Chacun parle du capitalisme, a une idée plus ou moins précise, Jean Ziegler ne nous parlera pas de ces chefs d'entreprises qui font l'économie locale de nos villes, qui roulent dans des voitures puissantes et que certains nomment capitalistes ! Non il nous parle de ces immenses groupes qui contrôlent notre monde, et qui parfois sont plus forts que les Etats.

J'ai été interpellé par cette phrase

"Les 500 plus puissantes sociétés transcontinentales privées ont contrôlé en 2017, 52,8% du produit mondial brut, c’est-à-dire de toutes les richesses produites en une année sur la planète. Ces sociétés ont un pouvoir comme jamais un empereur, un roi ou un pape n’a bénéficié sur la Terre. Elles échappent à tout contrôle étatique, parlementaire, syndical ou interétatique. Elles fonctionnent selon un seul principe : la maximalisation du profit dans le temps le plus court possible et à n’importe quel prix humain."

C'est de cette oligarchie dont il entend nous parler. Cette oligarchie détruit les ressources de notre planète, fait travailler des gamins qui rampent dans des mines, au risque d'être écrasés et étouffés...ils vont y chercher les métaux rares dont nous avons besoin pour nos téléphones portables...Alors, lui Jean Ziegler refuse d'avoir un téléphone portable et d'en utiliser un...

Ces groupes utilisent des terres pour des cultures industrielles et concourent ainsi à entretenir la faim dans le monde. Et certaines formes de terrorisme. Ils possèdent des banques, prêtent de l'argent aux Etats, les font plier quand ils ne peuvent rembourser, en exigeant qu'ils prennent des mesures afin de rembourser.....et entre requins, ils se vendent leurs créances sur ces Etats ...dans lesquels les pauvres sont de plus en plus pauvres....Mais globalement chacun pense que le monde va mieux...

Jean Ziegler aurait pu écrire un livre ennuyeux, une thèse destinée à un public averti. Ce n'est pas le cas.

C'est un livre à deux voix : Zohra, sa petite fille candide pose des questions sur l'origine du capitalisme, l'esclavage notamment, et ce qu'il est devenu aujourd'hui, ses conséquences...des questions que chacun de nous pourrait se poser, se pose.

Jean Ziegler lui répond. Ses réponses sont simples, argumentées, pédagogiques. Dérangeantes.

"Le pouvoir financier des 562 personnes les plus riches du monde a augmenté de 41% entre 2010 et 2015, tandis que les avoirs des 3 milliards d'individus les plus pauvres ont chuté de 44%."

Les données sur l'état de notre monde font froid dans le dos : beaucoup d’êtres humains n’ont aucun accès régulier à une eau potable. Toutes les quatre minutes, une personne perd la vue par manque de vitamines A. Et si les épidémies, sont éradiquées depuis bien longtemps sous nos latitudes, il faut savoir qu'elles font annuellement des dizaines de millions de victimes dans les pays de l’hémisphère sud.

Chacun de nous a en mémoire les terribles attentats du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles. Ils tuèrent 2973 personnes de 67 nationalités. Personne n'a parlé, personne n'a été ému des 35 000 enfants morts de faim ce jour là, le lendemain aussi et chaque jour dans le monde.

Ce n'est pas un roman, c'est notre monde. Notre monde dans lequel on nous parle du "ruissellement" devenu un postulat d'imposition. Ziegler nous en parle aussi. Sa vision est toute autre.

Un livre important, à lire afin de se faire une opinion, que notre presse ne nous présentera jamais : "En France, cinq milliardaires possèdent plus de 80% des hebdomadaires, mensuels et journaux. Et, de fait, aucune information trop choquante sur les victimes de l'ordre cannibale du monde n'atteint la conscience collective."

La dictature du capitalisme qui arrive par ses pressions à faire plier l'ONU et à lui interdire certaines actions.Jean Ziegler est bien placé pour nous en parler !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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