AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-François Marmion (102)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Histoire universelle de la connerie

Pas de con-descendance ! Je ne vais pas vous con-ter des conneries...

Le matin, je ne vois pas un futur président dans le miroir en me rasant, mais un con en face, de moi!





"Jeune con débutant ou con de la dernière, on est con!"

Notre ancêtre commun devint con, en se servant d'un os comme arme, un objet con-tondant, pour occire son voisin, au lieu de s'unir à lui...





Union... C'est con, car l'homme désigne aussi le sexe de la femme ainsi!

Jacques Prévert con-damnait ce terme car selon lui, "con" est un des plus beaux mots qui soit" sur le bout de notre...langue!

( Voir Psychologie de la connerie de JF Marmion...)





Je vous ra-con-te la préhistoire, quand Homo Sapiens, con-tent de lui, commença à exterminer les animaux...





Tuerie, meurtres et guerre. Et puis des chefs: il faut être très con pour vouloir être président, ou je me... Trump?





Le boss et la religion : une autre connerie, pour t'obliger à bosser, parfois pour rien! Ou pour partir en guerre, la connerie au bout du fusil...

( Voir la "Servitude volontaire" de la Boétie )





Dans la société, on n'est jamais un con tout seul. Alors, Y-a-t-il une sélection naturelle pour les connards ?

Le connard est populaire, trouve plus facilement des partenaires sexuels... Il y a une con-tinuité, comme une transmission car " la Société en tolère un certain nombre, parce que les connards, eux mêmes, en tirent profit."





La connerie est-elle identique chez les hommes et les femmes? "Les hommes sont plus psychopathes et narcissiques ( Voir nos présidents) alors que les femmes ont des tendances borderline ou hostrionique comme chez les divas."

On dira " asshole" pour un homme, mais plutôt "bitch" pour une femme. Ce qui n'est pas un con-pliment...





Je vais conclure avec les réseaux sociaux.

Avec internet, "les cons ont bien davantage pignon sur rue" ( fake news, théorie du complot, djihah, ou "la Terre est plate!...)





Je ne con-pte pas tout vous dire, lisez le livre! Je ne vais pas oser car... " Un con, ça ose tout! C'est à ça ( CON, pardon !) qu'on les reconnaît. " Michel Audiard.



Commenter  J’apprécie          847
Psychologie de la connerie

Une fois de plus, je me suis laissée tenter par un ouvrage présenté à LGL.

Il faut dire que la présentation donnait envie :

- livre sur un sujet de survie, à savoir « comment survivre à la connerie ? » pas la mienne évidemment, celle de TOUS les AUTRES

- manuel qui se disait pratique, un conseil avait d’ailleurs été donné gracieusement ce jeudi-là, « FUIR et ne pas chercher A DISCUTER avec les con(ne)s ». Ce qui est assez dans mes cordes, je dois le connaître

- humour à gogo (sur cette question, c’est mieux)

- synthétisation analytique de cette vaste question



C’est d’abord un choix de livre que je recommande pour celles et ceux qui voudraient mesurer leur patience en matière de lecture, parce que cet ouvrage donne à lire un texte très érudit de psychologie. Ne cherchez aucun effet de vulgarisation, de synthétisation ou autre action cognitive de ce genre ; les sommités qui y ont participé (car c’est un ouvrage participatif) en ont plein leurs caboches dans des domaines comme : psychologie, économie comportementale, sociologie, philosophie, psychosociologie, psychologie clinique, psychopathologie, psychiatrie, neurosciences, neuropsychologue, neurospychiatre …



Petit jeu de phonologie : vous assemblez deux disciplines et ça en fait une supplémentaire.

Bref … tous ces contributeurs nous apportent des visions forcément complémentaires.



Dommage cependant, que certains articles soient vraiment pénibles à lire, quand d’autres sont passionnants. Mais heureusement, j’en ai beaucoup apprécié comme …

- la typologie des cons (arriéré, beauf, con universel, connerie artificielle, connerie collective, crédule, débile, imbécile, idiot, zinzin, le sot intelligent…)

- la théorie des connards racontée par un philosophe

- connerie et narcissisme, avec la connerie narcissique dans l’univers du travail, narcissisme, connerie et réseaux sociaux …

- les émotions ne rendent pas (toujours) stupides

- les métamorphoses des sottises nationalistes

- connerie et post-vérité

- et bien d’autres



Par contre, ont glissé sur mon esprit :

- le langage de la connerie (sûrement trop subtil pour moi)

- que faire contre les connards ( !!!) ce n’est pas l’ouvrage pour donner des solutions, mais j’ai découvert après cette lecture que les comprendre (dans le sens analytique, pas compassionnel ) c’est déjà EXTREMEMENT utile

- la connerie vue par les enfants

- les mots-clefs (théorie des schémas pragmatiques, raisonnement, et autres notions qui n’intéressent qu’un étudiant en 18ème année de neuropsychologie)



Grande est donc la diversité des formes de bêtise décrite dans Psychologie de la connerie. Si vous n’êtes pas trop c…, et savez compter jusqu’à 6, d’abord bravo, et puis vous observerez qu’il y a plus de chapitres à mon (humble) avis intéressants que cons (c’est la seule critique où on peut utiliser à foison ce petit mot, donc je ne m’en prive pas).



J’ai grâce à eux pu répondre aux questions suivantes qui me taraudaient (parfois) les neurones entre 2 et 4 heures du matin :

- un gentil con peut-il devenir un grand et un vieux con?

- ma collègue fait elle exprès ou pas ?

- « mon » ministre me prend-il pour une conne ?



Evidemment, j’attendais un peu plus de pages humoristiques, sarcastiques… à la Pierre Desproges (mon maître à penser ou presque), Frédéric Dard, ou Jean Yanne. Mais même si ce ne fut pas le cas, (ça veut dire peut-être que Desproges, Dard et Yanne n’étaient pas si cons que ça), j’ai appris beaucoup de choses, ai (pas mal) rigolé et construit une défense (tout personnelle, certes) face aux (plus) cons (que moi).



Et j’ai également appris (mais je m’en doutais un peu) qu’on pouvait à la fois être très intelligent(e) et très con(e).



La présentation du bullshit, des bullshitteurs, et des bullshittés s’est révélée un peu alambiquée, mais comme je ne suis pas plus c…. qu’une autre, en m’accrochant je me suis régalée même sur cette notion très psycho. Allez, je vous guide… ça a un lien avec « la connerie contemporaine », « le narcissisme, l’auto-aveuglement et la prétention ».



En fait, Jean-Claude MARMION et ses petits copains m’ont emmenée très loin, bien plus loin dans le domaine des savoirs, malgré les quelques chapitres qui ne me concernaient pas (j’ai arrêté la fac de psycho-psychiatrie-neuro-philosophie en 15ème année). J’ai grâce à eux appris plein de choses sur mes contemporains, et ceux d’avant, et j’ai pu tester ma patience de lectrice. Elle est grande, très grande.



Une remarque cependant : ce petit livre en raison de son format et de son système d’ouverture (quelle ennuyeuse couverture qui , une fois passées les 70 premières pages, se rabat sur la page qu’on est en train de lire sans qu’on ne lui ait rien demandé) se révèle quand même le plus con que j’ai jamais eu dans mes mains.



Ha … j’oubliais … la mise en page farfelue, les polices d’écriture peu lisibles et les illustrations (Sempé, Dubout … auraient été plus adéquates) d’une subtilité qui m’a totalement échappée se mutualisent pour me laisser penser que le maquettiste, l’imprimeur sont en dessous de l’intelligence qu’on peut attendre dans ce genre de situation.



Où l’on voit que fréquenter des cons (me) rend désagréable, ou con(ne) soi-même, car je n’ai pas l’habitude de critiquer les maquettistes et autres techniciens du livre. Première leçon donc : (bien) choisir ses relations.



Mais, j’avais trop à apprendre, et malgré ces faits avérés, je me suis accrochée, je ne le regrette pas.

D’ailleurs, j’ai décidé qu’il entrerait dans ma valise de secours, en cas de repli sur une île déserte. En souvenir de plein de personnes que j’ai croisées, et de mon attitude dans certaines situations dont je ne suis pas fière.



Sur le même sujet, mais en plus pragmatique, et plus du tout scientifique, je recommande la lecture d’un petit ouvrage (rouge aussi !) qui m’avait touchée il y a quelques années (et que je devrais d’ailleurs relire de temps en temps, ça me ferait du bien en certaines situations ) : F*ck les connards ! Manuel de survie quand quelqu’un vous pourrit la vie (Editions Thierry Souccar)

https://www.babelio.com/livres/Bennett-Fck-les-connards/858148



"Si les cons n'existaient pas, il ne faudrait surtout pas les inventer." (Frédéric Dard)


Lien : http://justelire.fr/psycholo..
Commenter  J’apprécie          5811
La psychologie

Bon manuel simple d'accès qui s'intéresse à ce champ disciplinaire omniprésent dans nos médias, nos séries etc... Articulé autour de mots-clés classés alphabétiquements, il s'intéresse à

- Des figures célèbres : Damasio, les Freuds, Lacan, Piaget, Zazzo etc...

- Des théories : Cyberpsychologie, Humanisme, Gestalttheorie, TCC etc ...

- Des mots importants de la psychologie : Addiction, Langage, Sexualité, Tests etc...

Vraiment intéressant pour mieux comprendre la diversité des approches existant dans le monde. J'avais l'intention de le parcourir « à la va-vite » puisque c'est comme un dictionnaire et j'ai été pris au jeu car c'est bien rédigé, avec une expertise et une neutralité assez intéressantes : on ne prétend pas détenir la vérité mais on fait le point sur les courants existants, les controverses même. La meilleure jauge pour un Français étant le « cas Freud » adulé par les uns et déboulonné par les autres. Ici, il est juste remis à sa place mondiale : « Vu du monde anglo-saxon, nos querelles au bazooka pour savoir quel crédit accorder à Sigmund Freud paraissent aussi incongrues que les débats sur la réforme de l'orthographe ... Car pour les anglophones, la chose est entendue : il n'y a ni à canoniser, ni à disqualifier Freud. C'est une figure historique, rien de plus, rien de moins ».

J'ai trouvé les notions abordées passionnantes et donc bravo aux auteurs (un collège de spécialistes) qui ont su mettre à notre portée un tour d'horizon riche, dense et précis.

Commenter  J’apprécie          480
Psycho pop : Une plongée déconnante dans la psy..

Merci à Babelio pour l'envoi de ce petit bouquin sympathique à l'humour omniprésent. On y passe en revue toutes les maladies mentales et tous les syndromes psychologiques dont souffrent nos héros et autres stars de la culture pop.

C'est réjouissant, un peu foutraque (syndrome de Diogène ?) mais recèle quelques belles pépites.

Les illustrations sont du même acabit.

Cela m'a tellement amusé que j'ai décidé d'en faire un quizz !

J'espère qu'il vous fera sourire !

Commenter  J’apprécie          425
Psychologie de la connerie

Malgré un titre plutôt humoristique, ce livre est tout à fait sérieux. Des psys, des philosophes sociologues et écrivains, nous livrent leur vision de la connerie humaine. Aussi surprenant que ça peut l’être on peut écrire un livre de plus de 400 pages sur ce sujet et que celui-ci soit instructif. Je conseille de lire ce livre en plusieurs fois pour le rendre plus « digeste ».
Commenter  J’apprécie          380
L'Incroyable histoire de la psychologie

La psychologie est partout, d’une extraordinaire vivacité.

-

Ce tome constitue une présentation de l’histoire de la psychologie en bande dessinée. Il a été réalisé par Jean-François Marmion pour le scénario, et par Pascal Magnat pour les dessins, la mise en couleur ayant été réalisée par Christian Lerolle. Le premier est un historien de formation psychologue, auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation sur le sujet, scénariste de Cervocomix, Les rescapés du burn-out, Dans la tête des HPI. Il comprend deux-cent-cinquante pages de bandes dessinées. Il se termine avec une bibliographie recensant quarante-six ouvrages, puis un index des noms propres (de Abraham Karl, à Zuckerman Marvin) de six pages, la liste des ouvrages du même scénariste, les douze autres ouvrages de la même collection L’incroyable histoire de…, et une table des matières listant les douze chapitres.



De la préhistoire à l’Antiquité : les prémices de la psychologie – La psychologie a sans doute vu le jour lorsque nos lointains ancêtres se sont posés des questions sur ce qui leur paraissait anormal dans leur groupe : Mais qu’est-ce qui lui prend ? Pourquoi agit-il ainsi ? Et moi-même, quand je sens quelque chose qui ne va pas : Qu’est-ce qui se passe ? En l’absence d’explication apparente, on cherche des causes invisibles : ce sont les esprits, que le chamanisme entend apaiser. Parfois aussi, on trépane : percer un trou dans la boîte crânienne, ça calme… Dans l’Antiquité, on retrouve ces deux tendances qui à notre époque encore, ne cesse de s’opposer : agir sur le corps (c’est la perspective de la médecine naissante) ou sur l’esprit (le but de la psychothérapie).



Les trois coups : le docteur Freud est assis sur un divan et il se présente au lecteur. Il a découvert l’inconscient, fondé la psychanalyse, et par voie de conséquence la psychologie. L’auteur intervient pour le contredire : le bon docteur a fondé la psychanalyse, mais pas la psychologie, et il n’a pas découvert l’inconscient. Il le met dehors, et il présente lui-même l’exposé. Au commencement : avec ses racines grecques, le mot psychologie signifie Étude de l’âme. Ou de l’esprit, si on veut éviter toute connotation religieuse. Ou du psychisme, si l’on veut reprendre le terme le commun chez les psys. Il continue : Mais depuis quand l’être humain s’intéresse-t-il à l’âme ? Les premières traces de sépulture remontent à cent mille ans. Dans l’espèce humaine comme dans Neandertal, les nécropoles apparaissent avec la sédentarisation au néolithique, voici une dizaine de milliers d’années. Quelle est la part de respect ou de crainte vis-à-vis de l’âme échappée dans l’au-delà ? En l’absence de texte, difficile à dire. En tout cas, 4% des crânes retrouvés il y a 10.000 ans portent la trace d’une trépanation… ou de plusieurs. Avec le plus souvent des marques de cicatrisation : les individus trépanés survivent ! Mais c’est l’âme avant la mort à laquelle la psychologie s’intéresse. Or, toujours au néolithique, les êtres humains pratiquent la trépanation, c’est-à-dire qu’ils percent le crâne de certains malades pour les guérir de divers comportements anormaux. Comme la possession ? Ou la folie peut-être ?



En fonction de sa familiarité avec cette collection, le lecteur peut commencer par lire la biographie succincte du scénariste pour se faire une idée du sérieux de l’ouvrage, puis la liste de ses ouvrages en fin de tome. Il peut aussi feuilleter rapidement la bande dessinée pour se faire une idée de la densité de l’exposé : une bonne quantité de texte dans chaque page, et des dessins dans un registre descriptif et réaliste qui mettent souvent en scène l’avatar de l’historien et la multitude de personnages historiques, et régulièrement une pratique thérapeutique, de nature très variable au fil des siècles. En effet, les dessins sont entièrement asservis à l’exposé : ils montrent souvent un chercheur, un docteur, un psychologue en buste ou en gros plan en train d’énoncé une version très synthétique de son modèle thérapeutique, parfois en train de discuter entre eux, parfois en présence d’un malade, et assez régulièrement des visuels moins convenus. Parmi ces derniers : la créature Alien de Hans Ruedi Giger, la reprographie du tableau La nef des fous (1500) du peintre Jérôme Bosch (v. 1450-1516), les illustrations de a plus célèbre classification des troubles sexuelles (Psychopathia sexualis, 1886, de Richard von Kraft-Ebing), le dessin en pleine page de Freud s’autoanalysant, une cartographie de l’Europe du nord pour illustrer comment se diffusent les théories freudiennes, une composition en pleine page pour la gestation de l’inconscient collectif théorise par Carl Gustav Jung, la mise en scène des boîtes de Thorndike, les lois de perception des bonnes formes (de proximité, de similarité; de continuité, de clôture, de destin commun), les différents étages de la pyramide des besoins d’Abraham Maslow, les effets psychédéliques du LSD, la présence de Terminator, de Jack Nicholson version Vol au-dessus d’un nid de coucou, etc.



Le scénariste a construit son ouvrage en onze chapitres : 1 De la préhistoire à l’Antiquité : les prémices de la psychologie, 2 Du magnétisme à l’inconscient : l’exploration de l’esprit commence vraiment, 3 La psychiatrie au XIXe siècle : l’aliénisme, 4 Les pionniers de la psychologie scientifique, 5 L’hypnose et la guerre de l’hystérie, 6 Docteur Sigmund et Mister Freud, 7 Le comportementalisme : n’ouvrez pas la boîte noire !, 8 La psychanalyse superstar, 9 La psychologie humaniste, 10 Feu sur la psychiatrie !, 11 La psychologie sociale : tu es, donc je suis, 12 Le casse-tête du cerveau et l’avènement des neurosciences. À la lecture, l’ordre chronologique fait sens, permettant de partir de suppositions relatives à l’investigation sur la vie psychique et les comportements jugés anormaux dans la société correspondante, sur la base d’observations archéologiques (par exemple les trépanations). Dans le premier chapitre, il évoque cette pratique, ainsi que celles des chamans et des prêtres pour les mauvais esprits, les fous la médecine égyptienne pour les troubles féminins, la folie dans la Grèce antique au travers du comportement des dieux de la mythologie, l’interprétation par la punition divine ou par la passion humaine, la différence d’approche entre l’âme exilée dans le corps pour Platon, et l’âme qui anime le corps pour Aristote, l’examen de conscience du stoïcisme, les limites de la connaissance de soi pour Saint Augustin, la théorie des humeurs pour la médecine, la diversification des soins, la caractérisation du fou trop loin ou trop proche de Dieu, les soins en Hôtel-Dieu, Saint Mathurin le patron de fous, la folie provoquée par la possession par le Diable, l’échec de la médecine.



Comme à chaque fois dans ce genre d’ouvrage, la narration visuelle se trouve subordonnée à l’exposé, réduite parfois à un psychologue qui s’adresse face caméra. L’artiste dispose régulièrement de la place de nourrir l’exposé avec des images variées, et souvent des scènes attestent d’une réelle coordination collaborative avec le scénariste pour créer une mise en scène intégrée. Cela commence dès la première page : Jean-François Marmion met en scène Sigmund Freud (1856-1939) sûr de lui comme étant la seule personne légitime pour présenter cet ouvrage, et Pascal Magnat met en œuvre une direction d’acteurs de type comédie en pleine cohérence avec l’intention du scénariste. Cette fibre humoristique fonctionne à chaque fois grâce à la collaboration entre les deux créateurs, avec efficacité : Freud qui se fait éconduire d’une planche, le pauvre enfant servant de cobaye à John Watson & Rosalie Rayner pour démontrer la force du conditionnement, Jeff Bridges en provenance de son rôle dans The big Lebowski (1998) pour illustrer la théorisation de la dépression par Aaron Beck (1921-2021), Salvador Dali discutant des décors de La maison du docteur Edwardes (1945), la statue de la Liberté allongée sur un divan pour être psychanalysée par Freud, Jacques Lacan (1901-1981) déroulant des phrases cryptiques, un couple passant par différents états du moi au sens de l’analyse transactionnelle au cours d’une soirée mondaine, la mise en scène burlesque de la célèbre expérience de Stanley Milgram (1933-1984), etc. Les dessins constituent également le truchement de l’incarnation de tous ces docteurs, psychologues et psychiatres qui, même lorsqu’ils défilent très vite le temps de quelques cases ou d’une page, deviennent ainsi plus concrets, plus humains.



Le lecteur constate rapidement qu’il est amené à absorber une grande quantité d’informations à chaque chapitre, et même à chaque page. Les images montrent de nombreux personnages, de nombreuses situations, des mises en situation de théories psychologiques et de thérapies. Chaque chapitre regorge d’informations, la quantité de psychologues cités allant en augmentant au fur et à mesure que la discipline se développe. Les auteurs peuvent se montrer sarcastiques ou moqueurs à l’encontre de certains psychologues, certains le méritant bien, d’autres moins, critiques quand la théorie avancée relève de l’invention pure et simple. Pour autant, l’ouvrage s’avère aussi solide que pédagogique, aussi instructif qu’éclairant. En fonction de ses connaissances préalables sur le sujet, le lecteur peut être surpris de retrouver des éléments relevant de la connaissance générale (l’hystérie, le magnétisme, le réflexe pavlovien, les antidépresseurs, etc.) ou bien contenté de voir comment une théorie ou une approche thérapeutique à laquelle il s’est déjà intéressée s’insère dans la perspective historique, dans le contexte de l’époque, a déjà révélé ses limites, quel a été son apport à cette discipline, en quoi elle constitue encore un point de vue constructif. Il est régulièrement étonné d’assister à la naissance d’une approche qui a marqué durablement la culture globale. Il peut trouver un peu rapide l’évocation de l’application de la psychologie à des individus issus de cultures autres qu’occidentales et rester un peu sur sa faim quant à l’existence d’approches non occidentales. Il apprécie que l’auteur ait abordé la question de la place de la psychanalyse en France, par comparaison à celle qu’elle occupe dans d’autres pays occidentaux, et qu’il évoque les sciences cognitives et les neurosciences.



En conclusion, les auteurs constatent que les psychologues sont partout, de l’hôpital à l’école en passant par les EHPAD et les cellules de crise. Le développement personnel est un raz-de-marée. Il devient difficile de s’y retrouver entre chercheurs crédibles, psys médiatiques consultés sur tout et n’importe quoi, et charlatans purs. La psychologie est partout, mal définie et souvent mal comprise, parfois victime de son succès, mais d’une extraordinaire vivacité. Le lecteur ressort de cet ouvrage, empli de reconnaissance pour cet exposé clair, synthétique et de grande ampleur, lui ayant permis d’envisager ce domaine du savoir dans une perspective historique, en replaçant les diverses approches dans leur contexte. Une présentation accessible, rigoureuse, et amusante.
Commenter  J’apprécie          350
Psychologie de la connerie

Ouvrage érudit de psychologie évoluant comme toute science-humaine entre croyance et science sans être ni l'une ni l'autre ce qui n'entraîne pas mon adhésion.



Une introduction, en forme d'avertissement, de Jean-François Marmion des plus amusante qui laisse déjà à réfléchir : mais ne serais-je pas con moi-même ? Ne serons-nous pas tous cons, au moins de temps en temps ?



S'égarant de temps en temps dans les descriptions des différentes formes de retard mental ou de troubles psychiques qui ne sont pas le propos de ce livre, différents contributeurs plus ou moins plaisants, plus ou moins scientifiques, décrivent le con qui n'est finalement qu'un terme pour designer une multitude d'individus. Un mot qu'on aura facilement tendance à utiliser pour nommer ceux qui ne sont pas comme nous.



J'ai bien conscience d'être con moi-même, mais outre le fait que l'opus ne nous renseigne finalement que peu sur le sujet, et surtout sans l'humour annoncé, j'ai été rebuté par la connerie affichée par plusieurs contributeurs, sommités dans leurs domaines :



Dénoncer, exemples à l'appui, les attitudes connes de certaines personnes en vue et réputées être des plus intelligentes, n'est ce pas être con ? Car ces comportements ne font que s'inscrire en faux contre des normes dictées par des pairs de la psychologie, cette discipline qui croie comprendre l'intellect humain et dont les certitudes d'aujourd'hui seront moqueries demain. Rire du comportement de quelqu'un parce qu'il est différent du sien, n'est ce pas se montrer particulièrement con ?

Croire aux soucoupes volantes est-il vraiment plus con que de n'y pas croire ?



La connerie, ce décrochement de la norme, n'est-il pas un des modes de fonctionnement de l'homme, traduction d'une de ses faiblesses ou d'une de ses forces. L'homme n'a-t-il pas atteint son stade dans l'évolution à coup de conneries, de pétage de câble et autres stupidités ?

Laissons les cons déconner, moquons-nous d'eux gentiment, car nous aussi prendrons leur tour assurément. Gardons-nous des cons dangereux.



Merci aux auteurs qui nous font sourire et qui finalement, à l'image d'Erasme, nous dressent un éloge de la connerie. Dommage que d'autres, au verbiage pompeux et ....con, aient rendu cette monographie moins plaisante.





C'est finalement l'avertissement de 6 pages de Jean-François Marmion que j'aurais trouvé le plus intéressant dans ce bizarre petit livre dont le format con, petit, épais et désagréable, en fait un bouquin « croque-temps » que je n'aurais pas de mal à oublier.
Commenter  J’apprécie          343
Psychologie de la connerie

Dirigé par Jean Frnçois Marmion, psychologue et rédacteur en chef de la revue Psy, l’ouvrage collectif Psychologie de la connerie regroupe différents scientifiques, psychologues, sociologues pyschiatres du monde entier, de Boris Cyrulnik à Edgard Morin en passant par Tobie Nahtan se propose d'étudier la connerie sous tous ses formes et sonder si celle ci est inhérente à chacun d'entre nous ou peut être évitable et évitée .



Vaste programme s'il en est, n'est ce pas?



De la théorie du complot, aux réseaux sociaux, en passant par Donald Trump, tout l'éventail de la connerie humaine est balayée ici et permet d'étudier le spectre de la connerie particulièrement large car comme le disait Albert Einstein " Il n'existe que deux choses infinies: l'univers et la bétise humaine mais pour l'univers je n'ai pas de certitude absolue."



Chercheurs, universitaires, philosophes, psychologues, écrivains, sociologues sont invités à donner leurs visions de la connerie, et si l'ensemble est d'intérêt et de qualité inégale, en fonction de la spécialité abordée et de la capacité de l'interlocuteur à vulgariser ou non- certains passages sont parfois bien difficiles à appréhender-, ce livre permet de prendre du recul sur la connerie des autres et la sienne aussi.



Les formats des écrits varient, on préfera les interviews aux articles moins digestes, on appréciera particulièrement le passage de François Jost, professeur de communication sur la bétise des réseaux sociaux, un sujet qu'on connait pas mal :o), et qui donne une vision assez édifiante de la connerie.



Une approche sérieuse intelligente, réjouissante et érudite de la bétise, tout le monde y adhère forcément, cons ou moins cons !



Et si on a tendance à dire qu'on ne parle pas aux cons car ca les instruit, on peut écrire sur les cons et s'instruire encore plus sans aucun problème !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          320
Cervocomix

Que pourrions-nous faire sans notre cerveau ? C'est bien lui qui renferme les plus grands mystères.. Un autre grand spécialiste de la question (un peu plus vulgarisateur que Hervé Chneiweiss quand même) Jean-François Marmion met à l'honneur cette star qui loge dans le crâne des hommes en bande dessinée



Jean-François Marmion n'est pas un novice sur la question du cerveau : journaliste scientifique au magazine Sciences Humaines et rédacteur en chef du Cercle psy est l'auteur de " Psychologie de la connerie » aux éditions Sciences humaines, une autopsie de la bêtise sous toutes ses formes.



A la manière du travail de Marion Montaigne, cette bande dessinée nous apprend avec énormément d'humour et de fantaisie des connaissances techniques et scientifiques vraiment pointues , et une base documentaire particulièrement solide.



ON y parle de perception, des émotions, de la mémoire, du langage et de tout ce qui constitue cet étonnant système qui est la centrale de commande de l’humain, ici il apparait comme un gros chou-fleur, et se confie à une journaliste un peu décérébrée ( sic!) .



On apprend ainsi que la taille du cerveau de l’homme de Néandertal était en réalité largement supérieure à celle de l’Homo sapiens actuel. De quoi se poser quelques questions .



Cet album ludique et pédaogique propose au lecteur un voyage dans le temps (quelles connaissances sur le cerveau depuis la préhistoire à nos jours, quelles grandes avancées ) et dans l'espace pour mieux connaitre et comprendre le cerveau.





Les illustrations confiées à Monsieur B sont aussi tordantes que farfelues.

On s'amuse énormément et on apprend énormément de choses sur le cerveau. Le challenge est plus que réussi!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          280
Psychologie de la connerie

Je vois des cons, partout, surtout quand je me coiffe devant le miroir. Non, je ne pense pas à devenir président, en me rasant. C'est toujours l'autre, et moi qui le pense! ...Quel con!





L'auteur, psychologue, a convié des " co auteurs" dont B.Cyrulnik et E.Morin, à réfléchir sur la Connerie. Y a t il un gène de la connerie? Un gentil con peut il devenir un grand et un vieux con?

Mon petit chef fait il exprès ou non ?

Le président "Mac(r)on" nous prend il pour des cons? C'est un problème de communication paradoxale...





JF Marmion préfère le mot " zinzin" qui est mignon , à celui de connard ou gros con! Les autres mots ( débile, idiot, crétin...) sont des termes médicaux du 19e siècle, passés dans le langage courant...





Le con peut être méchant, et jouir de sa connerie, en persistant dans l'erreur. Car, le con c'est toujours l'autre !

Dans un célèbre test de psychologie, 2/3 de cobayes ( des Cons) acceptent d'électrocuter quelqu'un parce que une blouse blanche le leur a demandé....





Peut on raisonner un con? Surtout pas! Car, vous de viendriez aussi con que lui. "Et si on mettait les cons sur orbitre, je serais chef d'escadrille!" Pardon, Mr Audiard.





Lisez ce livre avant qu'on ne découvre le gène de... l'intelligence. Je suis très con de croire ça. Merci, JF Marmion.
Commenter  J’apprécie          210
L'Incroyable histoire de la psychologie

La psychologie est un sujet que J.F. Marmion a déjà largement exploré. Pour ne pas dire exploité.

Pas moins de 30 ouvrages sur la question, plus ou moins scientifiques ou humoristiques. Le filon est un des plus juteux pour les éditeurs, qui publient du développement personnel à la pelle.



Ici, on s'intéresse à ce phénomène qui est désormais présent dans notre vie quotidienne : le psy. On s'adresse à lui dès que quelque chose ne tourne pas rond. Une sorte de devin qui a le pouvoir d'apaiser les angoisses et de déchiffrer les arcanes de notre vie intérieure.



Au long des 253 pages, le lecteur est convié à la découverte des nombreux acteurs qui ont présidé à cette éminente fonction.



Sorciers, chamans, médiums, astrologues, exorcistes, magnetiseurs, chirurgiens du cerveau, moines usant d'herbes et de prières, la liste est longue avant l'apparition de nos soignants diplômés de l'université.



Depuis le milieu du XIXè siècle, la discipline a connu une effervescence qui n'est pas près de retomber. Les théories fusent de toute part, se contredisent souvent, et sont très vite remplacées. Plus c'est fumeux, abscons, alambiqué, plus ça marche. Lacan en est un des meilleurs exemples.



L'auteur nous présente un catalogue très fourni de tous ces théoriciens allemands, français, italiens, américains, sans qu'on sache très bien à qui se fier.

Certains grands noms sont absents : Piaget, Bowlby, Winnicott, Anzieu, par exemple.

Freud est copieusement démystifié, accusé de plagiat et de trifouillage intellectuel.



Au final, on ne sait plus très bien sur quoi repose cette discipline : sur le charisme du thérapeute ? Sur la crédulité du consultant ? Sur la magie du transfert ? Ou sur le prix de la consultation ?



C'est bien dommage, car la demande de soins en santé mentale est en forte augmentation. Les services de psychiatrie sont saturés, les burn-out, le harcèlement scolaire, les victimes d'abus sexuels, les suicides d'agriculteurs, font les titres des journaux.

Malaise dans la société, peur d'un effondrement de civilisation, crises mondiales à répétition...

Il y a de quoi s'inquiéter.

Cette compilation sera peut-être utile pour des étudiants en psychologie, et pour les curieux qui veulent s'instruire rapidement.

Une lecture qui n'est pas sans intérêt, mais qui laisse une impression mitigée. Comment distinguer un bon thérapeute d'un charlatan ? L'auteur ne le dit pas.



Commenter  J’apprécie          160
Psycho pop : Une plongée déconnante dans la psy..

Une re-visite des troubles psychologiques majeurs avec de courts chapitres, une belle 1 ° de couverture: moderne, flashy et 222 pages de " déconnage " agrémentées des dessins de Kurt !

Une plongée qui puise ses exemples dans le domaine de la Pop, dans les films, les séries, les évènements marquants et les personnages héros ou anti-héros qui nous ont accompagnés depuis toutes ces années de vie médiatique intense, d'histoire et même de sciences diverses et variées !

Bref, une vulgarisation déconnante et parfois simpliste de l'univers de la psychologie ordinaire mais révélatrice du fait que nous sommes tous des névrosés !

Jean-François Marmion présente un ouvrage rempli de tests, de jeux, d'entretiens, d'interviews , de quiz et de fiches particulières ! Aidé des dessins de son complice Kurt : il a du s'amuser autant que son futur lecteur en proposant une approche drôle, humoristique des travers de ses semblables d'autant qu'il n'en est pas à son 1° essai en qualité de psychologue et de journaliste !

Merci à Pierre de Babelio et aux éditions De Boeck Supérieur pour cette Masse Critique Privilégiée de novembre 2022.

Commenter  J’apprécie          160
Psychologie de la connerie

Le titre est aguicheur et le ton décomplexé, mais on à affaire à une véritable resource sur les cons.



Il y a dans les écrits scientifiques un certain verbiage prétentieux quant il s'agit d'aborder des thèmes liés à la sociologie ou la psychanalyse.

Heureusement cet ouvrage se présente sous la forme d'une interview, c'est bien plus digeste et agréable à lire et les intervenants jouent le jeu du livre scientifique grand public.



A mon sens sa première qualité réside dans la diversité de ses écrivains qui constituent à eux tous une vision singulière de la connerie, second avantage, ils ont tous écrit des livres.



La connerie est vaste : théorie du complot, post-verité, ère du numérique, téléréalité et politique seront par exemple abordés.



Pour finir j'ai appris que j'étais con !
Commenter  J’apprécie          160
5 cailloux à retirer de votre chaussure

Je remercie tout d'abord Babelio et la maison d'éditions Opportun éditions de m'avoir donné la chance de découvrir ce guide de développement personnel que j'avais repéré il y a peu sur Internet. J 'avais envie de le lire car son titre original et la 4ème de couverture avaient attiré mon attention et je pensais apprendre des choses nouvelles en le lisant.

J'avoue que j'ai été beaucoup moins séduite que je m'y attendais même si j'ai trouvé que mettre en parallèle 18 psys en tout genre était une bonne idée. Ce qui m'a moins séduite, c'est que les thèses émises ici ne sont pas forcément novatrices, quand on lit ces guides de développement personnel, cela finit par avoir un goût de déjà lu.

Parfois aussi, j'ai trouvé certaines parties de ce livre difficiles, j'avais l'impression d'être un peu perdue et j'ai apprécié la présence du résumé à la fin de chaque chapitre pour m'éclaircir les idées.

Pour terminer, je pense que ce qui a manqué ici, comme dans d'autres livres de développement personnel, c'est les exemples concrets pour tendre et inciter aux changements, ce n'est pas assez concret pour moi.
Commenter  J’apprécie          150
Histoire universelle de la connerie

Livre qui semble intéressant mais dont j’ai survolé certains passages. Pour moi, trop historique, trop technique. 35 conférenciers, professeurs, historiens, etc. ont contribué à cet ouvrage. Trop intello ? Quand même des passages qui m’ont fortement intéressée (voir citations).
Commenter  J’apprécie          150
Psychologie des beaux et des moches

Même si la fin est ennuyeuse, ce recueil d'articles du magazine le cercle psy est vraiment original et intéressant. Il évoque avec beaucoup de lucidité la dictature de l'apparence dans notre société, son histoire et les codes qui ont changé au fil des années.
Commenter  J’apprécie          130
Psychologie de la connerie

Bon, ben va falloir éviter de passer pour un con dans ma critique.

Jean-François Marmion qui n'est pas la moitié d'un con a rassemblé de nombreux articles, interviews sur la connerie. Chacun des scientifiques et pas des moindres (Boris Cyrulnik, Edgar Morin ou Tobie Nathan pour ne citer qu'eux) apporte sa pierre à l'édifice, ce qui nous permet de considérer la connerie dans son ensemble et de prendre le recul nécessaire pour l'appréhender intelligemment chez les autres comme chez soi. Et ce n'est pas une mince affaire tant elle envahit tous les secteurs de notre vie (consommation, études, médias, travail, santé, réseaux sociaux, théories du complot) ainsi que tous les âges (un passage savoureux sur les conneries de l'adolescence entre autres).

Le problème avec les cons, c'est qu'ils ne savent pas qu'ils le sont, c'est bien là leur problème mais cela devient le nôtre car le con n'est pas perturbé par sa connerie et c'est donc à nous de ramer, non pas pour le ramener à la raison, c'est peine perdue, mais pour limiter les dégâts sur l'entourage.

J'ai beaucoup appris sur les cons intelligents, en effet, propager des conneries nécessite de réelles ressources cognitives mais pas nécessairement mobilisées à bon escient.

Albert Ellis nous amène une réflexion intéressante sur l'acceptation inconditionnelle de soi, avec sa dose de connerie donc !

Pour finir et pour rigoler un peu, il a été reproché à Donald Trump de se comporter comme un enfant de 4 ans et l'auteur de souligner que c'est très désobligeant pour les enfants de 4 ans !

Et retenez cette formule, la pire bêtise, c'est de se croire intelligent et juger de la connerie des autres supposerait qu'on est soi-même dénué de toute connerie donc son usage doit inciter à l'auto-examen préalable.

J'arrête-là mes conneries, bien le bonsoir M'sieurs dames.
Commenter  J’apprécie          120
Psycho pop : Une plongée déconnante dans la psy..

Psycho pop ou comment découvrir les multiples troubles psychologiques qui peuvent toucher l’Homme. Mais ce livre c’est plus qu’une description de ceux-ci, Jean-François en profite aussi pour y associer un héros de film/livre ou même une personne célèbre. Pensez-vous être sain d’esprit ? Peut-être, si vous ne vous reconnaissez pas dans la trentaine de ces troubles : êtes-vous sociopathe ou psychopathe ? sadique ou masochiste ? avez-vous le syndrome savant ou celui de Diogene ? Très instructif ce livre ! En plus, quelques quiz, fausses interviews ont pas mal d’à propos, j’ai beaucoup ri, l’auteur tombe pas/pas dans l’excès. Les dessins de Kurt amènent une touche d’humour noir même si certains sont un peu vulgaires.

Un livre que j’ai aimé lire et qu’on peut relire par parties à l’envie.

Contente d’avoir découvert cet auteur, je vais voir ses autres livres, j’adore son humour !

Merci à Babelio et aux éditions DeBoeck pour cette belle e lecture originale.
Commenter  J’apprécie          110
Psychologie de la connerie

Le titre de l’ouvrage peut induire en erreur. Par exemple « Épistémologie de sophismes et de paralogismes » séduirait peut-être davantage de lecteurs, mais ce n’est pas sûr, car il est bien possible — comme le dit un des auteurs de ce remarquable recueil de trente-deux textes — qu’il est avantageux de choisir un titre qui verse dans l’extrême.

La plupart des auteurs adhèrent à la conception de Harry Frankfurt (prof. U. Princeton) Frankfurt : le « bullshit » consiste à user de mots sans se soucier de savoir si ce qu’on dit est vrai ou faux. Ce n’est pas le mensonge, qui lui se réfère à la réalité pour la travestir volontairement. Le « bullshitter » est indifférent à la vérité, il parle comme s’il disait quelque chose d’important alors qu’il ne transmet rien de consistant. Des auditeurs ont le réflexe de chercher le sens de son bavardage de « bel esprit » et deviennent ainsi ses complices. On peut s’étonner que Lacan ne soit ici évoqué qu’une seule fois dans l’ouvrage, très brièvement. Ewa Drozda rapporte qu’il disait, peu d’années avant sa mort : « la psychanalyse est un remède contre l’ignorance ; elle est sans effet sur la connerie ». Je fournis ici une citation un peu plus longue car elle en dit long sur la limite du pouvoir de la psychanalyse : « Comme il y en a beaucoup, le plus grand nombre, qui n'ont pas assisté à mes premiers séminaires, je me permettrai de rappeler ceci que, dans mes toutes premières adresses à ce que je dois bien appeler mon public, j'ai averti que la psychanalyse est un remède contre l'ignorance ; elle est sans effet sur la connerie. C’est véritablement là quelque chose de fondamental. Nous n’apportons nulle sagesse ; nous n’avons rien à révéler. C’est à nous en tant qu’analyste qu’il se révèle quelque chose, quelque chose qui a ses limites. Et la limite qu’impose la connerie, comme je viens de le dire, nous ne la franchirons pas » (Lettre de l’École Freudienne, 1975, n° 15, p. 235).


Lien : https://moodleucl.uclouvain...
Commenter  J’apprécie          102
Histoire universelle de la connerie

Livre offert à mon compagnon qui ne l'a pas lu, mais moi si.

Donc, première leçon, ce n'est peut être pas un livre à offrir.

Et pourtant, il se garde sur la table de chevet, sur le plan de cuisine, sur la console du salon (le livre, pas le compagnon), afin d'y puiser un petit chapitre par ci et par là. Comme une anthologie. A petite dose, c'est préférable, comme de supporter la connerie. Point trop n'en faut.

De nombreux contributeurs, comme quoi, des spécialistes de la connerie, on en trouve...et des articles de qualité variable mais généralement d'un bon niveau au moins de recherche. Je n'imaginais pas qu'on disposait en France d'un si grand nombre d'érudits de la connerie. A ne pas offrir, donc, mais à mettre dans toutes les mains, chacun y puisera son antidote ou pas.
Commenter  J’apprécie          92




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-François Marmion (530)Voir plus

Quiz Voir plus

Un titre = un auteur

Si je vous dis "Histoires extraordinaires"

Edgar Allan Poe
Honoré de Balzac
Agatha Christie

7 questions
11277 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}