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Critiques de Jacqueline Kelly (204)
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Calpurnia

Été 1899, Texas, comté de Cadwell.



Calpurnia, seule fille dans une fratrie de sept enfants, se devrait de tenir son rôle de jeune fille. Faire de la couture, de la broderie, de la cuisine, se préparer à devenir une épouse irréprochable. Mais Calpurnia est curieuse, elle aime la nature, les insectes, la rivière. Armée d'un carnet, elle note tout ce qu'elle observe, pose des questions, émet des hypothèses.



La seule personne qui puisse la comprendre est son grand-père, un homme qui passe beaucoup de temps dans son laboratoire. Un homme que l'on pourrait dire bizarre, tout comme l'est sa petite-fille.



Cette fin de siècle ouvrira sur un avenir fait de découvertes et d'inventions : l'auto-mobile, le téléphone, le coca cola. Tant de choses pour émerveiller, et faire rêver.

Calpurnia ne rêve que d'une chose. Calpurnia n'aime pas les sciences des arts ménagers, elle préfère le livre de sciences sur l'origine des espèces de Darwin. Elle préfère les livres d'aventure de Dickens aux leçons de piano. Elle préfèrerait être née garçon pour pouvoir choisir sa vie, devenir savante, partager sa passion librement sans paraître étrange. Elle ne sait pas encore si c'est possible, si elle pourra continuer à attraper des papillons dans son filet, remplir son carnet de notes et de dessins. Le tome 2 nous le dira peut-être.



Un roman frais comme une rivière en été, drôle comme l'enfance qui s'écoule, espiègle comme l'amitié entre un grand-père un peu fantasque et une petite-fille qui n'a pas peur d'être différente, émouvant comme la solitude d'un être à part.

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Calpurnia

Un roman surprenant ! Le personnage de Calpurnia est particulièrement attachant (au point que je commence à me dire que ce n'est pas mal du tout comme prénom!). Née à une époque et dans une famille qui ne connaît pas l'indépendance et les droits des femmes, cette petite a du caractère. J'ai suivi avec grand intérêt son éveil à une éducation différente de celle à laquelle elle est destinée : les connaissances, les sciences, la curiosité intellectuelle.

Bon-Papa est un personnage haut en couleur lui aussi. Ce vieil homme est en avance sur son temps. La rencontre improbable de ce naturaliste amateur bourru et de son unique petite fille promise aux travaux de couture et de cuisine d'une future mère de famille est réjouissante et passionnante.

La qualité de l'écriture (et de la traduction) est excellente. C'est un véritable roman, jeunesse oui, mais qui peut réellement être lu par tous. Un roman qui mérite de trouver un lectorat le plus large possible.
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Calpurnia

Calpurnia est une héroïne très attachante ! Elle me fait beaucoup penser à Laura Ingalls. Aventureuse, curieuse, empathique, mais aussi prête à en découdre si le besoin s'en fait sentir.

Et quand on est la seule fille d'une fratrie de sept enfants, il y a forcément besoin de jouer des coudes.

L'histoire se passe à Caldwell, au Texas en 1899. Rien ne prédestinait Callie à devenir autre chose qu'une jeune fille soignée, douée pour les travaux d'aiguille et la confection de la tarte aux noix de pécan. Mais, Calpurnia préfère lire L'île au tresor, ou encore collecter des plantes rares ou faire la chasse aux papillons...



Ce roman est vraiment plaisant à lire. Le ton, teinté d'un féminisme qui se revendique, est pétillant et alerte.

J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce roman jeunesse du rayon ado.

J'ai adoré le personnage du grand-père de Calpurnia et bien évidemment sa relation privilégiée avec sa petite-fille.



Un roman à lire, assurément, pour les collégiens ( ou pas), pour les naturalistes en herbe ( ou pas), pour ceux qui aiment l'Amérique des champs de coton après la guerre de Sécession... Lorsque liberté pouvait rimer avec émanciper, explorer et amitié.
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Calpurnia

Je pensais faire preuve d'originalité en centrant ma critique sur Calpurnia et son grand père. Il y avait beaucoup de chose à dire sur leur complicité et leur collaboration. Bon papa, tout en étant le mentor de Calpurnia La traitait non pas comme son élève mais comme une partenaire.



Comme cette collaboration a été très bien décrite si je veux faire preuve d'originalité, je dois parler du reste du roman.



Je n'aurai aucune difficulté à le faire puisqu'un roman de cette qualité est souvent une fresque d'une société a une époque précise. Dans ce roman, nous sommes au Texas en 1899. Pas au pays des cowboys ni du pétrole mais bien du coton. Je ne sais pas ce qu'il en était en 1899 mais le Texas est aujourd'hui le plus gros producteur de coton.



Nous sommes donc en territoire esclavagiste 34 ans après la fin de la guerre de sécession. On voit bien les noirs pendant la récolte du coton mais la principale figure de cet esclavagisme est représenté par la cuisinière, Viola et s'exprime par cette tirade de Viola à Calpurnia : "Qu'est-ce que tu fais? ...

-Je coupe du coton.

...

Qu'est ce qui t'a pré? Glapi-elle. Tu as complètement perdu la tête? Jouer à être un nègre!

...

Une fille blanche qui coupe du coton! Une fille Tate qui coupe du coton! Mon Dieu, au secours!



Il y a plusieurs histoires qui en valent le retour comme la concurrence des trois frères pour la belle Lula, l'histoire des trois dindes de l'Action de grâce, ou l'histoire du premier amour du fils aîné...



Vous ne vous ennuierez pas et apprendrai plusieurs choses sans le réaliser..
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Calpurnia et Travis

Le premier tome de Calpurnia avait déjà tout pour devenir une pépite de notre trésor littéraire familial : un décor dépaysant nous faisant voyager dans le Texas du début du 20ème siècle, une héroïne attachante et très drôle, une ribambelle de frères aux mésaventures réjouissantes, un grand-père doté d'un art incroyable de communiquer la passion des sciences et un message résolument émancipateur. Cette lecture avait été un grand coup de cœur pour mon fils cadet, semblant presque avoir été écrite sur mesure pour lui. Depuis tout petit, il fait preuve d’une créativité sans borne (et parfois un peu fatigante pour son entourage, il faut bien l’admettre) pour les expérimentations de toutes sortes. Et comme Travis, le petit frère de Calpurnia, il est l’ami des bêtes – de toutes ! – et rêve de pouvoir enfin en adopter une. Mon fils était donc pleinement entré dans l’univers de Calpurnia et s’était délecté de chaque chapitre. Depuis, il réclamait avec insistance la suite…



Et nous n’avons pas été déçus par ce deuxième volet, tout à fait à la hauteur du premier. Nous y retrouvons Calpurnia à l’orée de l’année 1900, sa soif de découvertes et de liberté intactes. Intrigues familiales et scientifiques s’entremêlent joyeusement pour aiguiser la curiosité du lecteur : les expériences de Travis, qui ne recule devant aucun défi lorsqu’il s’agit de domestiquer les animaux les plus improbables, seront-elles toujours aussi désastreuses ? Les mentalités finiront-elles par évoluer pour comprendre tous les bienfaits de la science – et toute l’injustice de la condition féminine ? Quelles seront les conséquences du terrible ouragan qui ravage les côte du Texas ? La destinée d’un triton nommé Sir Isaac Newton peut-elle ne pas être extraordinaire ? Tout cela est captivant, et raconté avec beaucoup de vie et d’ironie par Calpurnia. Avec, en bonus, une citation de Darwin en tête de chaque chapitre !



Il ne nous reste plus qu’à espérer que l’histoire ne s’arrête pas là et que Jacqueline Kelly reprenne un jour la plume !
Lien : https://wp.me/p9lfMs-k3
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Calpurnia

Quel délice que de découvrir un roman comme Calpurnia ! Une lecture tellement riche que j’en trouve difficile de mettre en ordre tous les arguments qui me viennent pour convaincre les lecteurs de tous horizons de se jeter dessus…



Commençons donc par l’inoubliable narratrice du roman : Calpurnia Tate, onze ans. Vive, curieuse et déterminée, elle se passionne pour l’observation de la flore et du comportement des animaux. Mais voilà, elle est une fille (la seule d’ailleurs, dans une fratrie de sept) et dans le Texas de 1899, son entourage la destine à l’apprentissage des bonnes manières et des tâches ménagères plutôt qu’aux sciences naturelles. Le roman nous fait entrer dans le quotidien de Calpurnia et de sa famille, propriétaire d’une plantation au fil des mois : l’été étouffant, la récolte, la foire, puis le ralentissement des activités pendant les mois d’hiver, Thanksgiving et Noël… On rit beaucoup des tracas de ses frères, que Calpurnia raconte avec une lucidité et un ton scientifique réjouissants, mais aussi des solutions pragmatiques qu’elle y apporte avec une créativité indéniable…



Le texte est très beau et nous plonge dans une période fascinante, à la charnière entre le 19ème et le 20ème siècle. Les activités agricoles sont encore structurantes et les souvenirs de la Guerre de Sécession et de l’esclavage encore vifs, mais on constate presque à chaque chapitre à quel point la révolution industrielle (le développement de la photographie, des moyens de transport et de communication…) transforment la société et ouvrent de nouveaux horizons. Tout cela est très captivant pour un jeune lecteur du XXIème siècle pour qui les techniques contemporaines sont bien sûr une évidence…



Avant tout, ce roman aborde de façon particulièrement éloquente et avec beaucoup d’humour les problématiques féministes : à travers l’intuition redoutable de Calpurnia qui pressent que les attentes vis-à-vis des filles ne vont pas de soi, qui parle avec une ironie irrésistible de ces formes d’aliénation et qui utilise toutes ses marges de manœuvre pour garder les coudées franches. Voyez plutôt :



« – Pourquoi est-ce que je dois m’occuper des bébés ? demandai-je à mon père.

– Parce que tu es la fille, répondit Lamar avec désinvolture.

Je l’ignorai délibérément.

– Pourquoi est-ce que c’est moi qui dois garder les bébés ? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas apporter les messages ? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas gagner d’argent ?

– Parce que tu es la fille, insista Lamar, inquiet, flairant le danger.

– Et qu’est-ce que c’est censé signifier ?

– Les filles ne sont pas payées, se moqua Lamar. Les filles ne peuvent même pas voter. On ne les paie pas. Les filles restent à la maison.

– Tu devrais le faire savoir à l’école normale de Fentress, répliquai-je, fière de ma repartie. Il me semble que la direction paie miss Harbottle.

– C’est différent, marmonna Lamar, vexé.

– En quoi est-ce différent ?

– Ça l’est, tout simplement.

– En quoi, exactement, Lamar ?

J’insistai d’une voix tellement forte, et si longtemps, que mon père épuisé, cherchant désespérément un peu de paix, déclara :

– D’accord, Callie. Je te donnerai une pièce de cinq cents. »



Cela dit, Calpurnia prend conscience de déterminismes plus forts que ce qu’elle avait attendu. Elle se réfugie auprès de son grand-père, un personnage magnifique de scientifique visionnaire qui passe pourtant pour un original. La relation qu’ils tissent au fil de leurs expéditions dans la nature et de leurs essais au « laboratoire » est très belle et leurs conversations sont passionnantes.



Et il faut bien le dire, Calpurnia est aussi et surtout un roman sur l’enthousiasme que procurent l’initiation aux méthodes d’observation et d’expérimentation, l’exaltation des découvertes scientifiques et la découverte d’un horizon aux dimensions insoupçonnées…



« Soudain, je compris. Il n’y avait pas de nouvelle espèce. Il n’y avait qu’une seule sorte de sauterelles. Celles qui étaient nées un peu plus jaunes vivaient plus longtemps dans la sécheresse. Les oiseaux ne pouvaient pas les distinguer dans l’herbe désséchée. Les plus vertes, celles que les oiseaux repéraient ne duraient pas assez longtemps pour grossir. Seules les plus jaunes subsistaient, parce qu’elles étaient mieux adaptées à la survie en cas d’été torride. Mr. Charles Darwin avait raison. J’en avais la preuve dans mon propre jardin. »



En refermant Calpurnia, on a l’impression de bien connaître tous les membres de la famille Tate, auxquels il est impossible de ne pas s’attacher et qui nous ont bien fait rire. L’impression d’avoir énormément voyagé dans le temps et l’espace. Et pourtant, ce livre laisse vibrer en nous un écho dont on sent bien toute l’actualité.



Avec tout ça, pas étonnant que mon fils et moi n’ayons fait qu’une bouchée de ce pavé de 500 pages (et que le livre ait obtenu le Prix Sorcières en 2014). Un livre à mettre entre toutes les mains !
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Calpurnia

Que j'ai aimé suivre la jeune Calpurnia à travers ce récit et son apprentissage avec son bon-papa comme elle le nomme.



Calpurnia grandit entouré de frères elle est la seule fille de la famille et sa mère commence à vouloir en faire une femme au foyer convenable, elle doit donc apprendre à cuisiner, à coudre etc... Il faut dire que l'époque dans laquelle Calpurnia vit est ainsi faite.



Cette jeune fille va cependant faire preuve d'une très grande curiosité envers d'autres sujets comme notamment sur les animaux et elle prend de nombreuses notes dans son carnet en suivant les expériences de bon-papa.



Je n'ai qu'une envie suivre Calpurnia dans le tome suivant.
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Calpurnia, tome 1

Premier volet du diptyque adaptant le roman éponyme de Jacqueline Kelly, Daphné Collignon adapte formidablement dans une BD récemment parue aux éditions Rue de Sèvres ce magistral et flamboyant roman qui nous plonge dans une l'Amérique post guerre de Sécession qui entre à petits pas dans les Temps Modernes.



Ce roman jeunesse paru à l'école des Loisirs et couronné par le Prix Sorcières en 2014 raconte une très belle histoire d'amitié inter-générationnelle et un roman d'apprentissage sur le passage délicat entre l'enfance et l'adolescence/l'âge adulte.Calpurnia, jeune fille curieuse découvre les sciences grâce à son grand père, naturaliste amateur mais néanmoins éclairé, fantasque et imprévisible. Elle va alors s’interroger sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums.



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Comme le roman dont il est tiré, cette adaptation aborde avec finesse et intelligence l'adolescence, l'affirmation de son identité et la difficile émanciptation de la femme dans uen époque peu propice à cela à travers la passion pour la science et la nature.



On aime vraiment les illustrations enjouées et particulièrement lumineuses de Daphné Collignon et on attend le second tome avec grande impatience!
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Calpurnia

Un véritable coup de coeur que Calpurnia.

J'ai dévoré cette tranche de vie, la découverte du monde par une jeune fille de 1899. Ce monde qui est bien plus large et passionnant que tout ce qu'elle a vécu (piano...), un monde où la science et les découvertes se font multiples. Un scandale pour l'époque!

Magnifique!

Pour moi, je la mets (dans mon coeur) à côté de miss Charity de Marie-Aude Murail.
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Calpurnia

un petit bijou: Calpurnia Virginia Tate a onze ans en 1899 au Texas. Seule fille d’une famille de six garçons elle vit sa vie entre l’école et ses travaux à la maison. Pendant l’été elle se met à regarder autour d’elle, les animaux les plantes… Son frère aîné, Harry décide alors de lui donner un carnet pour noter tout ce qu'elle observe dans la nature. Face à de nombreuses questions elle tente de trouver des réponses auprès de son bon papa, un grand père un peu original. Ce dernier, ancien directeur de la fabrique de coton qu'il a transmis à son fils, s'occupe désormais d'être naturaliste et un peu chercheur. L'histoire nous fait donc découvrir de manière délicieuse la place d'une jeune fille dans une famille aisée en 1899 et l'avenir qu'elle peut espérer. Son lien avec ses proches notamment la relation naissante avec son grand père et surtout son ouverture à la nature et aux animaux dans un contexte bercé par la théorie de Darwin.

Un roman bien ficelé, une jolie écriture, un brin d’humour : on s’embarque facilement dans le monde de Calpurnia V.

A lire dès 11 ans.
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Calpurnia

Coup de coeur!



Une envie irrésistible de lire ce roman m'a envahie dès que j'ai eu connaissance de son existence… ! Et bien m'en a pris de satisfaire cette envie car je viens de lire une histoire émouvante, qui sonne si juste, qui émerveille et qui révolte par certains côtés (oui j'ai bien sûr pris le parti de la jeune fille…).

J'ai adoré le personnage du Grand-Père et beaucoup aimé celui de Calpurnia.

Les lieux sont fabuleux et si bien décrits qu'on se plairait à s'y trouver vraiment : la maison familiale si bruyante avec les garçons, la cuisine où règne Viola, la bibliothèque du grand-père, son laboratoire, la véranda, les abords de la rivière, …

1899. Nous suivons Calpurnia environ six mois, juste avant le changement de siècle. Avec elle, nous nous initions à la méthode scientifique, nous découvrons ce que signifie « être une fille » à cette époque, nous attendons avec plus ou moins de patience la naissance d'un papillon ou la vérité sur la nature d'une plante, observons la rencontre d'un opossum et d'un chat en pleine nuit, buvons les premiers verres de coca-cola, assistons à l'installation du premier téléphone Bell, voyons la première auto-mobile, ...

C'est frais, touchant, attendrissant. Tout en mettant le doigt sur des sujets sérieux comme l'enseignement donné aux garçons et celui consenti aux filles.

Le caractère de Calpurnia lui permettra-t-elle de vivre ses rêves, de mener sa vie comme elle le voudrait ?



A lire à tout âge !
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Calpurnia

Adorable cette petit Calpurnia ! J'ai craqué pour cette petite fille qui n'entend pas suivre le chemin qu'on lui impose à savoir la "future parfaite ménagère épouse etc..." Mademoiselle en pince pour la science ! Au diable chiffons, travaux d'aiguilles et cuisine. A elle, les plantes, les insectes, les recherches et les questions sans réponse. Et ce n'est pas son bon-papa qui la contredira. Complices jusqu'au bout, Calpurnia va s'émerveiller du savoir de son grand-père, une source intarissable pour une assoiffée sans limite.



C'est terriblement craquant, cette complicité entre un grand-père de premier abord revêche et cette fille intrépide. La naissance du nouveau siècle offre un horizon plein de nouveautés.



Un roman jeunesse pétillant, drôle parfois, on se régale sans une goutte d'ennui.

Que nous réserve la suite des aventures ?

Est-ce que notre petite Calpurnia parviendra-t-elle à réaliser son rêve ?

vu son tempérament de battante, je puis parier que oui, une future grande chercheuse.

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Calpurnia

Consciencieusement, une feuille posant sur son noir puis gris de fond, la trouvaille de Calpurnia s'offre tranquillement à la postérité. Le photographe prend le temps d'absorber chaque détails décrits par Bon-Papa Tate, de saisir le bon angle, il s'agit probablement d'une espèce nouvelle que cette plante-là. Une encore inconnue, une mutante selon le capitaine Walter Tate qui s'y entend ou « moutante » selon sa petite fille Calpurnia, qui suit sa voie.

Elle s'en est donné du mal, la petite Cal' de onze ans, revenant exténuée et crottée un beau soir, devant une famille irritée et attendant de passer à table.

Les yeux du Grand-Père brillaient de fierté de fierté derrière ses demi-lunes et cela, pour Cal, n'avait pas de prix ou bien cela valait tout l'or du monde.

La connaissance avait planté sa graine sous sa belle tignasse en bataille et Bon-Papa l'avait nourri, arrosé, tourné son tournesol vers une lumière toute nouvelle, excitante, vivifiante.

« La nature...ne se soucie pas des apparences, à moins que celles-ci ne soient de quelque utilité aux êtres vivants. ». Chaque chose à un ordre, une place, un sens donné ou à donner.

Calpurnia ne renonce pas.

Quel autre dessein la nature pouvait lui avoir promis que celui de repriser, de tricoter, de savoir parler du temps qu'il fait, d'enfanter et d'offrir un foyer agréable ? Personne à part Grand-Papa Tate n'a de réponse à cela.

Viola, la généreuse employée de maison qu'elle a toujours connu, ce depuis qu'elle fut capable de décréter que son frère aîné Harry était son préféré, semblait douée à nourrir, cuisiner et s'occuper des autres.

Sa mère dirigeait, éduquait de main de maître et de poigne de fer comme le ferait une maîtresse d'école soucieuse, offrant l'amour d'une mère en cadeau, s'assurant qu'aucun de ses élèves ne s'éloigne du droit chemin.

Calpurnia ne comprend pas pourquoi elle ne peut gagner sa pièce en allant exécuter une quelconque course pour son père à l'identique de ses frères, elle sait courir et retenir une tâche. Pourquoi ne peut elle pas se montrer utile à la fabrique de son père et couper le coton avec la houe dans l'ardeur et la fierté du travail familial ?

« Parce que tu es une fille...ce n'est pas correct...les choses sont ainsi faites et ordonnées» lui fait-on comprendre comme une réponse qui devait valoir son point finale.

Tout ce temps passé à devenir une demoiselle bien éduquée et bonne à marier ne l'enchante pas, l'éloigne du vieux Capitaine bourru.

Et si Grand-Papa pensait qu'elle n'avait plus goût à la science ?

Ne l'aimerait-il plus comme sa préférée ?

Pourvu qu'arrive la réponse de la Smithsonian Institution pour sa découverte et que les choses reprennent comme avant dans le petit monde de Calpurnia.



: Attention, petit bijou !

« Calpurnia » de Jacqueline Kelly a reçu le Prix Sorcière du Roman Ado 2014 !!!

Pour rappel, « Le prix Sorcières est un prix littéraire qui distingue chaque année, depuis 1986, une œuvre de la littérature jeunesse. Il est décerné par l'ALSJ (Association des librairies spécialisées jeunesse), en partenariat, depuis 1989, avec l'ABF (Association des bibliothécaires de France). ».

Et lorsque l'on parcourt doucement le roman, on peut être ou ne pas être d'accord selon ses goûts et ses attentes, bien sûr. Toutefois, si tous ces professionnels du livre s'y accordent, ce n'est pas rien. Il y a en général de la pépite sous le sabot . Avec une joie sincère et l'espoir d'une bonne lecture contenté, nous remercions le groupe pour avoir mis en lumière cette chronique familiale délicieuse, intelligente et extrêmement tendre.

Calpurnia, dans son Amérique à l'aube du XXème siècle, nous évoque par moment une « Laura Ingalls » de la « Petite maison dans la prairie ». Elle est l'héroïne.

La grande Histoire se met au service de cette gamine attachante qui adore gambader et courir dans les champs, partir avec ses amis à la chasse aux lucioles, à celle des grenouilles, faire la course avec ses frères lorsque la maman n'a pas l’œil dans sa direction. Dans sa petite vie, Calpurnia joue son rôle de grande sœur vigilante avec Travis et Jim Bowie, se chamaille avec Lamar et Sam Houston, jalouse les faveurs de son grand frère Harry face à ses belles écervelées dont il s'entiche facilement. Se posant dix mille questions sur le pourquoi du comment des choses, Calpurnia va trouver son « âme sœur » en la personne de son Grand-père paternel. Celui-ci sera le premier surpris de trouver là une autre soif de comprendre « pourquoi le monde est monde » et le même besoin de le marquer de sa signature. A leur insu, dans ses multiples moments partagés entre expéditions, discussions et confidences, dans la transmission, ils vont réaliser leur désir. Et ce, bien au delà de leur trouvaille scientifique.Pourquoi la vie est-elle s'y compliquée  et si « simple » parfois? Calpurnia se le demande. Malicieuse, curieuse, elle suit son petit parcours initiatique, démontant ses propres idées reçues sur la vie qui l'entoure et s'accordant à faire en sorte que la sienne soit une folle aventure, qu'elle file bien plus gracieusement dans l'air qu'un pétard mouillée, du haut de ses jeunes onze années, son raisonnement tourne autour du vrai choix. Tout semble possible. Certains détails très subtiles au fil de la lecture nous restituent les contours d'une Amérique sudiste, mais l'auteure fait abstraction des sujets inhérents et fondamentaux de l'époque, ces détails très fugaces servant surtout à poser un décor, un cadre sociologique et historique qui va donner de la valeur à la parole et aux interrogations de cette enfant.

C'est fin, frais, doux, riche et cela se savoure comme un bonbon menthe qui fond doucement sur la langue. Coup de cœur !
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Calpurnia et Travis

L’année 1900 vécue par Calpurnia et sa famille au Texas.

Fidèle à elle-même, Calpurnia poursuit ses études auprès de son grand-père et rêve de pouvoir choisir sa vie. Ses parents ne sont pas prêts à en accepter l’idée et les injustes discriminations à son égard se multiplient. Heureusement la bienveillance du grand-père répare quelque peu cela.

Travis est le frère avec qui elle s’entend le mieux, ils partagent l’amour de la nature. Ils vont vivre d’extraordinaires aventures avec des animaux que le garçon tente de domestiquer. Trouvera-t-il un jour Le compagnon animal idéal pour lui ?

Lorsqu’un vétérinaire s’installe près de chez eux, c’est une autre occasion d’apprendre pour Calpurnia et elle ne s’en prive pas. J’ai beaucoup aimé ce nouveau personnage, suffisamment ouvert malgré les mentalités de l’époque.

Ce tome m’a paru plus triste car les discriminations de genre sont encore plus frappantes et révoltantes. Il se termine néanmoins sur des notes d’espoir et de joie réconfortantes !

L’écriture est toujours aussi harmonieuse, le ton frais et attendrissant.

A lire et faire lire, absolumment !

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Calpurnia, tome 1

Adaptation en B.D. du magnifique roman de Jacqueline Kelly dont je viens de publier un avis de lecture. Je ne reviendrai donc pas sur l’histoire en elle-même et parlerai davantage de l’adaptation graphique.

L’histoire du roman a été découpée en deux tomes, il s’agit donc ici du premier. Il est très fidèle au roman quand bien même les évènements y sont réduits et résumés du fait du nombre de pages. J’ai retrouvé le caractère décidé et enjoué, toujours curieux, de Calpurnia. Sa relation exceptionnelle avec son grand-père apparait également.

Ma déception vient du dessin, la plupart du temps splendide, tout en couleur sépia : c’est très beau … mais c’est trop figé à mon goût. Très photographique ou pictural, il manque l’expression des visages et des corps, le mouvement, la petite étincelle de vie qui change tout. Cela m’a gênée tout au long de ma lecture.

J’ai beaucoup aimé le visage de Calpurnia elle-même dans les traits qui lui sont attribués, mais je l’ai trouvé trop inexpressif. De même les personnages sont raides et se tiennent (j’ignore comment ?) sur de minuscules pieds quasi inexistants. Comment peut-on dessiner de si beaux visages (et encore c’est inégal selon les pages, parfois ils sont juste suggérés) et ne pas savoir faire des pieds ? J’ai souvent eu l’impression que les enfants étaient pieds nus alors qu’ils sont issus de la plus riche famille de la ville !

En bref vous l’aurez compris, je ne suis pas charmée par ces choix graphiques.
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Calpurnia

Texas, fin du 19me siècle.

En 1899, les filles devraient devenir épouses ou enseignantes.

Alors, que doit faire une fille comme Calpurnia (Callie) ? La jeune fille de onze ans s'intéresse beaucoup plus aux différentes espèces de sauterelles qu'à la mode ou à la cuisine. Seule fille de sept enfants, elle devrait participer à des activités féminines et perfectionner les compétences qui feront d'elle une épouse convenable un jour, mais Callie est plus intéressée par la nature et la science. Avec un peu d'aide de son grand-père - un vétéran de la guerre et naturaliste - elle est capable d'explorer le monde naturel et d'imaginer un avenir pour elle-même qui est beaucoup plus grandiose qu'une vie passée dans une cuisine à préparer des repas pour son mari ou raccommoder des chaussettes.

La voix de Callie est si claire et fidèle au personnage qu'elle donne vie à tout le livre, pas seulement à son personnage. Sa vision non conventionnelle du monde, en particulier pour une fille à cette époque, son désespoir face aux attentes de sa mère et de la société, lui donnent un coté tres mature pour son âge. À chaque tournant, Callie est déchirée entre qui elle souhaite être et ce que les autres attendent d'elle. Malgré les nombreux obstacles auxquels est confrontée, la jeune fille ne se laisse pas intimider. Cela est dû, en partie, à la présence de son grand-père qui la soutient.

Tous les personnages du livre sont si bien écrits. Chacun des six frères est unique, une véritable réussite en soi. Les parents et le grand-père de Callie sont aussi complexes qu'elle l'est, tout comme les domestiques de la maison.

Il y a tellement de choses merveilleuses à propos de ce livre qui est techniquement un livre "pour enfants", mais pas du tout enfantin, surtout à travers les thèmes abordés. J'ai apprécié le style d'écriture de Jacqueline Kelly. Les citations intelligentes de Darwin commencent chaque chapitre comme un joli prélude à ce qui va suivre.

Je dirai que ce livre est certainement une victoire pour les féministes et les femmes scientifiques du monde entier. Parce que je ne pense pas que la science et les tâches domestiques s'excluent mutuellement.

Personnellement, je trouve que cette fin un peu ouverte est absolument parfaite et elle prédit de grandes choses dans l'avenir de Calpurnia.

Si j'ai bien compris il y a un deuxième tomé, "Clapurnia et Travis" que ,pour l'instant, je n'arrive pas à trouver, mais que je compte lire, bien sur. Je saurais que vous recommander ce petit bijou, tout le monde devrait le lire, mais je crois que les petites filles avec de grands rêves trouveront une âme sœur dans Miss Calpurnia Virginia Tate.
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Calpurnia, tome 1

On voit de plus en plus d’adaptations de romans à succès sous forme de BD. Après avoir découvert à Noël l’album édité d’après La rivière à l’envers, de Jean-Claude Mourlevat, nous avons pris beaucoup de plaisir à retrouver différemment l’irrésistible Calpurnia de Jacqueline Kelly.



La tâche de condenser les 500 pages de ce roman tellement riche en un album (même de 87 pages !) était ardue. Daphné Collignon a relevé le défi avec brio, nous permettant de renouer avec tout ce qui fait déjà le charme du roman : la chaleur de l’été texan de l’année 1899, la vivacité de Calpurnia, sa complicité avec son grand-père, l’exaltation de ses premières découvertes scientifiques et sa détermination à s’affirmer face au carcan qui pèse sur les jeunes filles… La forme retenue n’est pas sans rappeler celle des « Carnets de Cerise », avec une alternance entre une bande-dessinée à la composition très dynamique et des extraits du journal illustré de Calpurnia.



Les dessins croquent très joliment la famille Tate et la faune et la flore environnantes. Ils incarnent de façon crédible et fidèle les personnages comme le décor historique : nature, vêtements, maison, meubles, portraits en noir et blanc à l’ancienne… Les tons gris, sépia et ocre nous donnent l’impression de plonger dans de vieilles photographies et confortent cette crédibilité. Un ravissement pour les yeux et l’esprit !



Nous attendons donc de pied ferme la parution du deuxième volet du diptyque à l’automne prochain !
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Calpurnia, tome 1

Au Texas en 1899 nous suivons la vie quotidienne de Calpurnia, seule fille d'une famille traditionnelle de sept enfants qui vit dans une grande maison proche de la forêt.



Alors que sa mère souhaite qu'elle s'intéresse aux activités habituellement dévolues aux filles, Calpurnia consacre tout son temps libre à la nature et souhaite être naturaliste.



Son goût pour les plantes et les animaux est conforté par son grand-père qui l'initie et lui fait partager ses connaissances. La nature lui offre néanmoins un formidable espace de liberté.



Mais Calpurnia doit aussi gérer les relations souvent conflictuelles avec ses frères.



Un album entre la bande dessinée et le carnet personnel qui nous fait partager la curiosité et le dynamisme d'une jeune fille qui trace son chemin en dehors des sentiers battus.



Si l'ouvrage ne comporte qu'une petite partie des événements du roman dont elle est tirée, et ne donne pas toute la dimension du combat de l'héroïne contre la condition féminine de l'époque, elle reste fidèle à son esprit.



Les illustrations sont aussi de qualité et contribuent au plaisir de la lecture.

Ce livre pourra trouver sa place entre les petites filles modèles et les carnets de Cerise.



A lire !


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Calpurnia, tome 1

De très beaux dessins aux tons doux, presque sépias, et dont on peut parfois sentir le grain de l'encre noire sous ses doigts sur les aplats, c'est très agréable.



Pour l'histoire, elle est charmante : cette petite fille qui souhaite devenir naturaliste à une époque où son genre la confine aux travaux domestiques est pétillante et attachante.



Une BD que j'ai aimé lire, autant que la faire lire à mes enfants.
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Calpurnia et Travis

Je ne l'ai pas fini malgré une écriture toujours aussi agréable. Je n'ai pas aimé la froideur de Calpurnia face à la souffrance de son frère. Souffrance dû à la succession de la mort des animaux qu'il recueille. Je n'ai pas aimé cette succession de morts cruelles (causée par l'homme) ou naturelles.

Une déception pour moi alors que j'avais adoré le premier tome.
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