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Citation de KateLine


Vhif se jeta sur Blay, l’empoignant aux épaules et se laissant tomber de tout son poids sur lui.
— Soutiens-moi. Ton insulte m’a coupé le souffle. Je suis bouche béante.
Blay grogna et se démena pour maintenir Vhif debout.
— C’est « bouche bée ».
— « Bouche béante », ça sonne mieux.
Blay essayait de ne pas sourire, de ne pas être captivé, mais ses yeux étincelaient comme des saphirs et il avait les joues rouges.
Avec un rire silencieux, John s’assit sur l’un des bancs du vestiaire, sortit ses chaussettes blanches et les enfila sous son jean tout neuf mais faussement usé.
— T’es sûr, Vhif ? Parce que j’ai l’impression qu’elles vont m’aller et que tu voudras peut-être changer d’avis.
Vhif se releva d’un bond et défroissa ses vêtements d’un coup sec.
— Et voilà que tu offenses mon honneur.
Se retournant vers John, il se mit en position d’escrimeur.
— Touché.
Blay éclata de rire.
— C’est en garde espèce d’idiot.
Vhif lui jeta un coup d’œil par-dessus son épaule.
— « Toi aussi, mon fils ? Même toi, Brute, tu me trahis ! »
— C’est pas « Brute » mais « Brutus », crétin !
— Pourquoi tu me parles de tutu ? Eh bien garde tes histoires de travesti pour toi, sale pervers. (Vhif esquissa un sourire éclatant, visiblement fier de sa connerie.) Maintenant, enfile ces saloperies, John, qu’on en finisse. Sinon on va être obligés de mettre Blay dans un Sanibroyeur.
— Pitié, dis-moi que tu pensais à un sanatorium !
— Non, merci, je n’ai pas faim. 
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