Entretien avec Hervé Bourhis à propos de son album Jacques Prévert n’est pas un poète
18/01/2017
L’album raconte la vie de Jacques Prévert. Pourquoi avoir décidé de lui dédier un album ?
Avec Christian Cailleaux, on avait raconté la vie de Boris Vian, dans Piscine Molitor en 2009. Vian vivait sur le terrasse du Moulin Rouge, Cité Véron. Et il se trouve que son voisin était… Jacques Prévert ! On s’est dit que si le nom et une partie de son oeuvre était célèbre, sa vie et notamment la jeunesse du poète était méconnue et passionnante, et ça a donné ce projet. On travaille dessus depuis 2012 !
L’ouvrage présente la vie de Prévert de façon très précise, qu’il s’agisse de ses relations aux autres figures de son époque ou bien de la naissance de certains de ses textes. Qualifieriez-vous cet album de biographie ? Quel travail documentaire cet ouvrage a-t-il nécessité ?
C’est une biographie romancée. C’est à dire que les faits sont exacts et rigoureux, mais évidemment, il a fallu lier et mettre en scène ces pans de vie, et inventer les dialogues à partir des éléments qu’on avait. On a amassé de la documentation pendant des mois, on a eu accès aux archives du poète, ainsi que la relecture des meilleurs spécialistes du Monsieur.
Dans cet album, vous insistez presque davantage sur le rôle qu’a joué Prévert dans le monde du cinéma, alors qu’il est bien souvent connu pour sa poésie. Pourquoi ce positionnement particulier ?
Lui-même avait la coquetterie de ne pas se considérer comme poète. Il n’aimait pas le terme. C’en était évidemment un, mais cet aspect de sa vie étant bien connue, on a voulu mettre en avant tous les autres aspects de son oeuvre, sa participation au surréalisme, au théâtre ouvrier, à la chanson, et bien sûr au cinéma.
Le contexte politique qui entoure
Révolutionnaire, sans aucun doute, mais aucunement encarté. S’il se sentait proche du communisme, il en a très vite fustigé sa dérive totalitaire, pour l’avoir constatée sur place. Prévert était avant tout un homme libre, rétif à tout système politique et social.
Vous avez notamment collaboré à un autre album biographique (Piscine Molitor, à propos de Boris Vian) ainsi qu’à plusieurs ouvrage sur l’histoire de la bande dessinée. Qu’appréciez-vous dans cette démarche “historique” ?
Dans l’absolu, y a-t-il d’autres personnalités à qui vous aimeriez consacrer un album ?
Oui par exemple, c’est amusant d’imaginer comment le « cadavre exquis » a été inventé par Prévert, par exemple. On peut lire dans différents livres comment s’est déroulée cette soirée pluvieuse, rue du Château, durant laquelle le jeu a été créé. Mais où était assis André Breton, comment il était habillé, qu’est-ce qu’ils se sont dits exactement ? C’est ce qui est passionnant à imaginer. Pour l’instant, je n’ai pas d’autres projets de ce type. Mais peut-être un jour…
Hervé Bourhis et ses lectures
Quel est l’ouvrage qui vous a donné envie de vous lancer dans la BD ?
Slaloms édition découverte de Lewis Trondheim
Quel est l’auteur qui aurait pu vous donner envie d’arrêter (par ses qualités exceptionnelles...) ?
Chris Ware
Quelle est votre première grande découverte littéraire ?
L`Ecume des jours de Boris Vian
Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?<
Tout Nick Tosches. Dino. : La belle vie dans la sale industrie du rêve par exemple
Et en ce moment que lisez-vous ?
La notice de ma nouvelle imprimante. Je tiens à répondre sincèrement
Entretien réalisé par Marie-Delphine
Découvrez
Jacques Prévert n`était pas un poète de
Hervé Bourhis aux éditions
Dupuis :
A travers le récit d'un pépin de santé, Hervé Bourhis raconte dans une bande dessinée "Mon Infractus" son passé de D.J amateur, avec un point commun entre ces deux aventures : le rythme. Il explique ici comment il a dessiné le coeur.
ITW : Anne Douhaire-Kerdoncuff
Images : Maxime Soulard
Son : Corentin Rouchy
Montage : Maxime Soulard
Coordination éditoriale : Gaudéric Grauby-Vermeil
Plus d'infos sur la BD : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/cote-club/cote-club-du-mercredi-17-avril-2024-9648395
Plus de BD sur France Inter : https://www.radiofrance.fr/arts-divertissements/bd-manga/bandes-dessinees
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"Tous les êtres ont une fatalité au bonheur".
[Conversation au Walhalla entre Ingmar et les dieux à propos de la Bible]
- Pourquoi t’intéresses-tu autant à cette religion du dieu maigre ?
- Euh... Parce qu'ils font des livres d’images et c'est joli.
- On ne choisit pas une religion parce que c'est joli, mais parce qu’on a peur.
- Franchement, moi, j'ai parcouru ce bouquin, c'est surfait.
- Disons que l'intention est bonne, mais les situations peu crédibles.
- C'est un problème de dosage, je crois.
- Il y a des soucis dans la structure et l'écriture est laborieuse.
- Absolument.
- Pourquoi vous ne faites pas de livres, alors ?
- Parce que tu ne sais pas lire, abruti !
LA BAIE DE SAN FRANCISCO S'ENDORT, ET LES ANGES NE SONT PAS À LOS ANGELES, BROTHERS AND SISTERS. ILS SONT ICI.
- Ne vous faites pas plus bête que vous l'êtes, Messire Ingmar...
- Oui mais enfin euh... Voyons Cuneeen, quel est ce regard lubrique ?
- Si je dois aller au couvent, je ne veux pas y entrer vierge.
- Ah bon, c'est une condition d’entrée ?
[Ingmar et un inconnu avec une corde autour du cou, devant les portes du Paradis]
- Salut.
- Salut, vous aussi vous avez vu votre vie défiler ?
- Oui, je ne me souvenais pas que j'avais essayé d'étrangler mon petit frère quand il est né. Et vous ?
- J'ai eu une vie de malheurs. J'ai mis fin à mes jours. J'étais maltraité par mon maître. Je n'en pouvais plus... Et on ne veut pas me laisser entrer. On m'explique que c'est mieux de souffrir et de mourir naturellement ou d'être tué.
https://www.youtube.com/watch?v=zf-NKVstGlc
Christophe
Succès fou
Elle reviendra à la tombée du jour
J'mettrai mes gants blancs
C'est mon style, différent
De tous les autres
Elle ça lui plaît
Et nous danserons cha-cha-cha
Avec les filles j'ai un succès fou
Le charme ça fait vraiment tout
Un p'tit clin d'œil pour un rendez-vous
Elle reviendra
Ou peut-être qu'elle me téléphonera
Pour me dire qu'elle m'oublie pas
N'oublie pas cette soirée dans mes bras
Les mots d'amour ça lui plaît
Avec les filles j'ai un succès fou
Le charme ça fait vraiment tout
Un p'tit clin d'œil pour un rendez-vous
Avec les filles j'ai un succès fou
Le charme ça fait vraiment tout
Un p'tit clin d'œil pour un rendez-vous
Avec les filles j'ai un succès fou
Un p'tit clin d'œil pour un rendez-vous
Ça leur plait, le charme c'est vraiment tout
Jésus aime le baseball, mais prie plutôt pour les Giants de San Francisco...
Supertramp ? Vous avez dit Supertramp ?
Take the long way home
https://www.youtube.com/watch?v=YLP0y-X4uYs&ab_channel=RogerHodgson
So, you think you're a Romeo
Playing a part in a picture show
Well, take the long way home
Take the long way home
'Cause you're the joke of the neighborhood
Why should you care if you're feelin' good?
Well, take the long way home
Take the long way home
There are times that you feel you're part of the scenery
All the greenery is comin' down, boy
And then your wife seems to think you're part of the furniture
Oh, it's peculiar, she used to be so nice
When lonely days turn to lonely nights
You take a trip to the city lights
And take the long way home
Take the long way home
You never see what you want to see
Forever playing to the gallery
You take the long way home
Take the long way home
When you're up on the stage, it's so unbelievable
Oh, unforgettable, how they adore you
But then your wife seems to think you're losing your sanity
Oh, calamity, is there no way out?
Does it feel that your life's become a catastrophe?
Oh, it has to be, for you to grow, boy
When you look through the years and see what you could have been
Oh, what you might have been
If you would have more time
So when the day comes to settle down
Who's to blame if you're not around?
You took the long way home
You took the long way home
You took the long way home
You took the long way home
You took the long way home
You took the long way home
You took the long way home
You took the long way home
Long way home
Long way home
Long way home
Long way home
Long way home
Long way home
Long way home
- Dieu a dit "Tu ne tueras point".
- Oui, mais Dieu reste toujours très théorique et il n'est pas harcelé au quotidien par une méchante mère supérieure.
- Soyez gentil Ingmar, vous en mourez d'envie.
- Non, non. Arrêtons-là. Votre oncle, la mission... Il ne faut pas !
- Vous êtes un gentleman, Ingmar. C'est bien ma veine.
- Ne dites pas ça. Je suis censé être un Barbare sans états d'âme...