Attention…Attention…. : cette chronique est garantie sans pub, si ce n’est pour le livre lui-même, et lui seul.
Garantie…?!?
Et encore, ce n’est pas vraiment de la pub, plutôt ce qu’on peut appeler l’envie de partager une lecture ma foi bien sympathique.
Une chose est sûre. Vous n’êtes pas arrivé ici en tapant « Dominique Dubois » ou « blog de Dominique Dubois » dans votre moteur de recherche, sans quoi il vous aurait fallu vous coltiner , allez, au bas chiffre, quelques milliers de liens avant de croiser mes guêtres. Dominique Dubois, c’est un peu comme Albert Dupont, François Durand ou Arthur Martin.
- Pub !
- Quoi Pub ?
- Arthur Martin, c’est de la pub !
- Non mais ça va pas non ? J’ai dit Arthur Martin comme j’aurais pu dire Dominique Dubois ou…enfin, quoi, c’était pas de la…Ah…laisse tomber.
Aussi, comment voulez-vous ? Quand on sort d’un tel bouquin, on a l’impression d’avoir pris un bain de consommation à fortes radiations. A vous écœurer d’aller faire vos courses (déjà que…) ou alors de les plier vite fait bien fait, sans avoir à subir toutes ces balises qui ne sont là rien que pour vous, vous consommateur pa(s)tenté, ciblé, examiné, disséqué, mangé à la sauce « tuvasraquermonbonhomme ».
Car c’est bien de cela que traite Zen City. De cela et de l’évolution pernicieuse de ces nouvelles technologies censées nous faciliter la vie et coller au plus près à nos attentes.
A la lecture du titre et de la quatrième de couverture, je pensais qu’il s’agissait là d’une histoire de science-fiction, dans un futur relativement éloigné où les puces RFID seraient implantées dans le corps des habitants. Pourtant, le saut dans le temps n’est pas énorme, à peine quelques années. Pas plus mal, en fait.
Dominique Dubois est ce qu’on appelle un homme moyen. Si moyen qu’il en devient presque exceptionnel pour la ville de Zen City, pour ses concepteurs en tout cas. Il devient en effet très tôt le candidat rêvé pour intégrer la ville, implantée dans des Pyrénées jusqu’alors soumis à une désertification économique… Y’a plus de saisons… Là-bas, tout est régi par le biais de la RFID : téléphones, maisons, supermarchés…habitants.
Dominique, en être moyen donc, comme il se définit lui-même, accepte sa nouvelle vie avec une certaine candeur, toujours prompt à céder à la curiosité, à la découverte et, pourquoi pas, à l’âme sœur. Il achète, achète, loue, achète, cède aux charmes des têtes de gondole. Jusqu’au jour où le drame survient.
Très franchement, on ne s’ennuie jamais dans cette lecture, riche en trouvailles et en tristes réalités, en même temps qu’elle nous renvoie à notre croustillante société dont elle se fait la satire. Une satire tragico-comique de très bon ton. Grégoire Hervier, après son savoureux Scream test, tire une fois de plus le fil de nos dérives. Il le tire doucement, très doucement, subtilement, l’air de rien et nous donne malgré tout froid dans le dos. La consommation à outrance, la pub à outrance, les effets pervers des nouvelles technologies, la perte de notre liberté individuelle à petit feu... On ose à peine l'imaginer et pourtant, on le fait sans peine aucune.
Alors sans vous y pousser - à la consommation-, croyez-moi : ce livre vaut vraiment le coup d’œil, le vôtre, acéré et critique, pour le plaisir de rencontrer ou de retrouver une plume fluide et agréable, ainsi qu’une histoire pour le moins bien faite et bien pensée. Un produit d’appellati…
Oulà….
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