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Critiques de Grégoire Hervier (81)
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Zen city

Zen city reprend les grandes thématiques affairantes au genre dystopique « en soit « ....



Zen city est donc une anti-utopie , mais d’un genre très contemporain et très technologies de l’information et marketing .



Les thématiques ciblées sont des problématiques relatives à :



- La société de consommation , avec réflexion autour des besoins des envies et des choix ...

- Le travail , investissement , implications personnelles , rapports interprofessionnels , horaires de travail .

- Articulation du travail et de la vie privée ( temps libre , week end ) ... dans une synergie épanouissante et productive .

- Travail et amour .



Sinon Zen City est un ensemble de tours éthérées , perchées dans les Pyrénées , entre pierres et ciel .

Ces flèches azurées , cathédrales de perfection et d’élan dynamique bénéficient d’un zonage en hauteur pour les logements , les magasins , les lieux de détentes et de sociabilité ....



Zen City prend en charge ses habitants salariés dans tous les aspects de leur vie quotidienne en leur laissant le choix entre quelques possibilités destinées personnaliser leur logement , leur apparence et leurs standards de vie .



Zen City est un environnement futuriste hight Tech placés dans un futur assez proche du point de vue de la portées des innovations technologiques .



Zen City est très zen , mais une bonne déprime peut saisir le plus positif des salariés motivés ou non , la jalousie , le désir amoureux « malentendu « , les rivalités entre males alpha ...



Comme passage obligé dans ce sous genre de la SF très codifié finalement l’auteur de ce journal intime , passera assez passivement , dans une forme de résistance et il remettra finalement en question son « engagement « ...



Sa quête de sens , son exploration de Zen City , les mails à ses potes restés à l’extérieur et leurs réponses , ses collègues , ses problèmes domestiques , les magasins , les sorties professionnelles et les bouffes privées entre collègues sont souvent flegmatiquement désopilantes .



Personnellement je ne peux que insister sur cet humour pince sans rire , flegmatique et naïf qui vient caractériser ce texte en premier lieu et avant toute autre considération ...

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Vintage

C'est suite à une formation sur le "roman policier adulte" que j'ai entendu parler du nouveau roman de Grégoire Hervier, bien que celui-ci soit à la croisée de plusieurs univers. J'avais déjà accroché avec ses deux précédents ouvrages, "Scram test" et "Zen City" et je dois dire qu'une fois de plus, je n'ai pas été déçue par cette nouvelle pépite.



Thomas Dupré, notre héros, est un passionnée de Rock'n Roll, ayant lui-même composé, travaillant dans une boutique spécialisée en guitares et journaliste de surcroît. Aussi, lorsque le directeur du magasin pour lequel il travaille l'envoie, en son nom dans une demeure mythique ayant abrité l'une des plus célèbres légendes du Rock'n Roll, désormais habitée par Lord Charles Winsley en Ecosse en bordure du Loch Ness, Thomas est encore loin de s'imaginer dans quelle histoire sordide il vient de se fourrer! A priori, rien de plus ennuyeux (du moins, cela l'aurait été pour n'importe qui mais pas pour un féru de guitares vintage et des plus rares qu'il puisse exister au monde que Thomas et celui qui va dorénavant devenir son commanditaire). Après lui avoir fait visiter sa collection de guitares, toutes plus belles et toutes plus rare les unes que les autres, Lord Winsley en vient au fait. Selon lui, il aurait détenu une "Moderne" fabriquée par Gibson, qu'on lui aurait volé. Oui, un simple vol de guitare, et alors ? Il en a tant d'autres que cela pourrait presque passer inaperçu sauf que celle-ci, dans le monde des guitares, est une véritable légende, un mythe même car on n'a jamais réellement pu prouver son existence. D'ailleurs, a-t-elle réellement existé ? le propriétaire des lieux l'affirme ca, selon ses dires, il l'aurait lui-même eu en main sauf qu'il ne possède absolument aucune preuve tangible et ne peut donc pas se faire rembourser par l'assurance. Aussi, charge-til Thomas, non pas de la retrouver mais de trouver une preuve tangible comme quoi celle-ci aurait réellement été fabriqué par Guibson, ne serait-ce qu'à l'état de prototype puisqu'elle n'a jamais été commercialisée par la suite. S'ensuit alors un long périple à travers le monde pour tenter de retrouver une preuve irréfutable attestant de cette guitare, considérée comme le graal dans le milieu de la musique. Cependant, en s'investissant dans cette mission et ayant entendu toutes sortes de légendes sur cette guitare ayant un rapport avec le diable en personne, Thomas est loin de se douter que les légendes peuvent parfois rattraper la réalité....



Une histoire captivante au cours de laquelle notre protagoniste va refaire vivre une légende du Rock'n Roll, trop vite oublié car n'ayant jamais atteint le succès qu'il méritait. le musicien Li Grand Zombi aurait bel et bien possédé la Moderne et, avec celle-ci et grâce à son pure génie, aurait inventé une musique, à la croisée du blues et du rock mais que les gens de la fin des années '50 '1958 exactement) n'étaient pas prêts à entendre surtout aux Etats-Unis où le rock en lui-même était considéré comme la musique de Satan. Là encore, Li Grand Zombi, mythe ou réalité ?



Je ne peux que vous inviter à vous plonger dans cet univers (ou plutôt ces univers) qui ne vous font pas lâcher cet ouvrage des mains tant vous êtes pris dans l'intrigue. En ce qui me concerne, je n'ai qu'un regret : n'être qu'une simple néophyte en ce qui concerne tous les noms de ceux qui ont marqué l'histoire d'une musique qui pourtant, me passionne...A découvrir !

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Scream Test

Ouawh, un vrai coup de coeur ! J'ai non seulement adoré le script (assez macabre) mais également l'écriture de Grégoire Hervier, un auteur que je ne connaissais pas jusqu'à présent mais qui m'a bien donné l'envie de plonger un peu plus dans ses écrits antérieurs ou à venir.



L'histoire : celle de sept jeunes adultes, Jamie, Chuck, Donna, Andrew, Tracy, Bruce et Heather, âgés de seize à vingt-deux ans qui ne se ressemblent absolument pas mais qui ont pourtant un point commun: devenir célèbre. Comment, eh bien pourquoi pas en passant dans la nouvelle émission de télé-réalité qui est en cours de réalisation en ce moment à Los Angeles : The Good One. Certes, ils le savent, ces moments de gloire sont éphémères et pourtant, si au moins, on pouvait parler d'eux ne serait-ce qu'une seule fois ! Ce n'est évidemment pas la motivation principale de tous puisque certains ont assez la côte dans leur lycée mais pour d'autres, cela se révélerait un moment inoubliable.

Aussi, quelle ne fut pas leur déception lorsqu'ils ont appris qu'ils n'avaient pas été retenus pour le casting final. Cependant, ce qu'ils ne savaient pas encore, eux qui ne se connaissaient pas jusqu'à présent, c'est qu'ils allaient devoir cohabiter pendant une semaine tous ensemble pour participer à un autre jeu mais bien plus macabre. Bien que diffusé uniquement sur le net, "The Last One" (tel est le nom de ce fameux jeu), celui-ci va faire exploser l'audimat car, là, les candidats ne jouent pas pour un triste moment devant la télévision à laquelle serait suspendus des milliers de téléspectateurs, mais pour sauver leur peau. Mais cela, ils l'ignorent, contrairement à la chaîne de télévision Channel 6, à leurs proches connectés 24 heures sur 24 à Internet, à la police en charge de l'affaire et au FBI. Enfin, bref, tous sont au courant du terrible destin qui les attend et mettent ainsi tout en oeuvre pour arrêter le (ou les) détraqués qui les détiennent enfermés, tous savent que leur vie ne tient plus qu'à un fil..sauf nos sept candidats !



Un polar que j'ai littéralement dévoré et j'en redemanderait bien encore ! Une écriture fluide et légère avec des chapitres courts et qui dénonce toute sorte de télé-réalité (et il faut bien dire que l'auteur ne mâche pas ses mots) et la manipulation que les médias exerce sur nous ! Bref, j'adore et je ne peux donc que vous recommander cette lecture !
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Zen city

Comme pour "Scream Test", l'autre ouvrage de Grégoire Hervier que je viens de lire, encore un gros coup de coeur pour celui-ci. J'avais un peu peur d'être déçue tant j'avais adoré son autre livre mais c'est exactement l'inverse qui s'est produit, à tel point que je suis incapable de dire lequel des deux j'ai préféré.



Ici, nous ne sommes plus dans le polar mais plus dans le roman d'anticipation qui vire parfois au roman d'espionnage. Toujours est-il que le lecteur y voit encore une fois une violente critique envers la société dans laquelle nous vivons, à savoir la société de consommation. Qui ne peut pas dire qu'il n'a jamais été influencé par telle marque de produit ou par telle publicité lorsqu'il s'est rendu (et continue à se rendre) dans un magasin pour faire ses achats ? Oui, les médias nous manipulent, tout comme les programmes qui sont diffusés à la télévision ou encore les journaux que nous lisons...

C'est cette expérience que va vivre, mais à une échelle hautement supérieure, Dominique Dubois, notre héros. Dominique est un homme on ne peut plus ordinaire , le genre d'homme sur lequel on ne se retournerait pas si on venait à le croiser dans la rue et pourtant...Lorsque ce dernier se rend à Zencity, une petite ville complètement isolée et hautement sécurisée dans les Pyrénées pour tenter de reconstruire sa vie qui s'est effondrée il y a peu, en commençant un nouveau travail, Dominique est loin de se douter de toutes les découvertes qu'il va faire là-bas, mettant même souvent sa vie en danger.

Dans ce qu'il croyait être un paradis, Zencity va en réalité devenir pour lui le summum de l'enfer. Certes, il n'a pas à se soucier de faire sa liste des courses puisque son réfrigérateur le fait pour lui et le prévient automatiquement lorsqu'un produit vient à manquer, certes il peut commander les articles manquants directement au Zenmarché ou aller les chercher lui-même ou encore il peut faire des rencontres très facilement grâce à sa puce RFID tout en étant certain que la personne qu'il accostera aura les mêmes goûts que lui mais si derrière cela, se cachait en réalité une énorme machination visant à détruire la seuls chose que l'on ne peut pas enlever à l'être humain : son choix et son libre-arbitre ?



Un roman envoûtant, dans lequel le lecteur se laisse envoûter dès les premières pages et qu'il ne lâchera plus avant d'avoir refermé la toute dernière. A découvrir !
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Zen city

Un très gros coup de cœur pour ce livre sur lequel j'avais craqué au détour d'un rayon et dont la 4ème de couv m'avait plu. Je n'en avais pas entendu parlé avant et j'ai fait un très très bon choix puisqu’il s'agit ici d'un coup de cœur !!!



Dominique Dubois, 30 ans, licencié, statisticien et après 6 mois de chômage et beaucoup d’entretiens il tombe sur une annonce :

« Global Life recherche des menuisiers, statisticiens et neuropsychiatres »

Nous suivons Dominique dans un premier temps grâce à son blog qu'il a ouvert puis avec son journal intime qu'il va tenir.



Dominique Dubois, après avoir passé des testes est embauché pour Global Life et va déménager à Zen City « la ville des l'illumination intérieur » située dans les Pyrénées (Ariège) 14 000m d'altitude. Elle s'étend sur une surface de 1 100 hectares. Elle a une population de 12 075 habitants. Au centre de son complexe se situe une énorme tour qui ressemble à une carafe, c'est Luc Savignac, le concepteur de Zen City, qui voulait une tour originale et transparente. 250M de haut – 150m de diamètre au sol. Luc Savignac a arrêter son choix sur une forme de carafe à vin « type vendange »

Dans cette tour on trouve tout, du centre commercial, 50 boutiques, 40 restaurants, 10 salles de cinéma, mais aussi un Zen Centre avec piscine, jacuzzi, spa, hammam... on peut y pratiquer une centaine de sports. Outre les étages réservés, il y a aussi une cantine, l'administration, une crèche et la Zen Clinique. 77 étages – 25 ascenseurs – 8 000 personnes s'y rendent tous les jours.



Une fabuleuse aventure qui nous mène au cœur d'une société toujours plus orientée vers le contrôle des individus, tant sécuritaire que commercialement un peu comme 1984 et le fameux « Big Brother » de George Orwell. En effet ce livre nous démontre la facilité avec laquelle une société pourrait nous contrôler totalement, sans même que nous nous en rendions compte !!!



La dernière partie du livre nous plonge totalement dans les coulisses de Zen City et dévoile aussi le jeux de ses dirigeants. Jeux qui a des fins commerciales est absolument exceptionnel !!!

A la toute fin, l'auteur, Grégoire Hervier, nous propose une conclusion puis l'annexe, il nous livre alors ses propres pensées et surtout ses recherches qu'il a fait et nous conduit à cette réflexion sur la gestion du comportement humain par des implants électrique dans le cerveau !!!



Un thriller de science fiction basé sur des faits sociaux. Grégoire Hervier va loin dans sa pensée, il nous livre ici, un véritable chef d’œuvre sous la forme d'un journal intime de Dominique Dubois, un homme tout à fait commun, menant une vie tout ce qu'il y a d'ordinaire et qu'on ne remarque jamais...



Même si la SF n'est pas votre tasse de thé, ce livre est à découvrir aussi !!!!!!!!!!!!!!!!!
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Zen city

Une dystopie qui pourrait bien ressembler à la réalité

*

Ah encore un roman d'anticipation comme je les aime. Une fiction futuriste basée sur des éléments bien actuels. La dystopie est un sous-genre de la SF bien codifiée. Ici, sans surprises, on retrouve un environnement proche du nôtre par sa conception, des gadgets high-tech, le conglomérat mégalo qui dirige et contrôle le peuple, un héros banal mais avec un esprit affuté, un groupuscule de résistants qui cherche à renverser les dirigeants.

*

Une aventure qui emmène le héros dans une sorte de village-éco futuriste dans les Pyrénées.

Une communauté entièrement contrôlée et maîtrisée par le « tracking » des individus sous forme de puce intégrée. Alors bien sûr j'ai pensé à «1984 » d'Orwell. Mais finalement, pas besoin de chercher bien loin, puisque aujourd'hui, certaines enseignes commerciales utilisent déjà cet outil pour suivre nos achats et nous en suggérer d'autres.

Ca fait froid dans le dos !

L'intrigue est bien ficelée, on s'attache à cet anti-héros. Sous forme de journal intime, un thriller original très dynamique qui fait réfléchir en prime !

Je me suis sentie oppressée par cette atmosphère très malsaine et potentiellement possible.

*

Paranoïaque ? Réaliste ? Prophétique ?

A vous de le découvrir (même si vous n'êtes pas amateur de la SF, je vous le conseille d'autant plus!)

En bonus : en épilogue, l'auteur, sous forme didactique , nous éclaire sur les implants électroniques dans le cerveau utilisés à des fins d'étude du comportement. Instructif et qui laisse rêveur....



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Vintage

I want rock'n'roll !



Lier les mondes de la musique et de la littérature n'est pas chose aisée. Grégoire Hervier a réussi une sorte de petit miracle avec cet inclassable bijou.



Vintage est la quête d'une sorte de pierre philosophale musicale, une guitare de légende qui changerait les notes en or, un instrument de musique qui s'apparenterait au chaînon manquant dans la théorie de l'évolution rock'n'rollesque.



En mélangeant avec talent réalité et fiction (au point qu'on ne sait plus ce qui est vrai ou non), il plonge le lecteur dans une histoire aussi originale que passionnante, aussi addictive qu'étonnante. C'est bien simple, je serais bien en mal de cataloguer ce récit, tant ce livre sort des sentiers re(battus).



Vintage est une sorte d'enquête d'investigation tantôt journalistique, parfois policière, ou encore personnelle. Une histoire de passion pour le rock et ce qui en fait une partie de la légende : les guitares Gibson.



Que vous soyez fan absolu de rock ou pas, vous risquez de ne plus lâcher ce livre si vous aimez vraiment les histoires passionnées, conduites par des personnages qui le sont tout autant.



Les fanatiques de la musique « du diable », comme je le suis, seront subjugués par cette plongée dans les racines « du mal », avec ce retour sur la genèse du blues et du rock et cette rencontre (indirecte) de musiciens noirs qui sont devenus des légendes depuis (ou sont restés d'illustres inconnus…).



Grégoire Hervier propose un récit ultra-documenté, mais qui jamais ne perd de vue l'aspect ludique. Ce jeu de piste à travers le monde est l'une des histoires les plus jouissives que j'ai lue ces derniers mois. Un pur plaisir qui fait la part belle au jeu et dont on ressort enrichi. Alchimie rare.



Vintage est tout autant un magnifique retour aux sources qu'un roman résolument moderne. Son ton nostalgique mâtiné d'une vraie fraîcheur donne un OVNI littéraire baroque (barock ?) et d'une jubilatoire originalité. Et le tout non dénué d'humour, ce qui ne gâche rien. Grégoire Hervier est un peu sorcier, je crois.



Long live rock'n'roll !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Vintage

Merci à Grégoire Hervier de m'avoir emmenée, avec talent, en voyage au travers les Etats-Unis en musique. Un festival de guitares et guitaristes que l'on aime : Hendrix, Jimmy Page de Led Zeppelin, et bien d'autres. Un journaliste français dans un road movie pour retrouver la mythique Moderne. Sous forme de polar, l'auteur nous apprend, sans être ennuyeux et humblement, un millier de choses. Lu grâce à une critique parue dans Babelio que je regretterai si j'étais passée à côté. Passionnant et inoubliable ! Si des lecteurs pensent à d'autres romans de ce genre je suis preneuse.





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Zen city

Ce roman se présente comme l'ensemble ( écrits et enregistrements) de ce qui a été envoyé par le héros de l'histoire à une maison d'édition. le mélange des types d'écrits, dont le blog, est intéressant, mais de là à qualifier ce roman d'épistolaire, c'est très exagéré au vue du peu d'intérêt des commentaires sur le blog de Dominique Dubois. Les thématiques sont intéressantes : publicité et consommation, surveillance intrusive, traçage virtuel, … le sujet n'est pas nouveau, l'intérêt ici est de se situer quasiment dans le présent, dans une société où le traçage et le marketing sont juste un peu plus poussé, juste un peu «en avance», et sans omettre de rappeler l'usage que fait la Chine de ce qui est déjà possible. Dominique Dubois, cadre au chômage, trouve un emploi de rêve à Zen-city, ville nouvelle où tout semble paradisiaque. Mais ce cadre sécurisé, sécurisant, automatisé se révèle assez vite un piège oppressant et de plus en plus cauchemardesque sans aucune vie véritablement privée. le début est plutôt prometteur. Peu à peu un climat de roman d'espionnage s'installe, avec même pas mal d'action. le ton est agréable, un brin humoristique, avec Dominique Dubois en anti-héros flegmatique, un peu candide et souvent maladroit. Là où ça se gâte c'est à partir du twist final. Je n'ai pas trop apprécié que Natouchka disparaisse sans que l'on en sache plus, idem finalement pour le personnage principal ! du coup, dans la conclusion qui a la forme originale d'une enquête journalistique, le lecteur n'apprend rien de neuf. Sans compter la longue annexe à la fin, sorte de longue note sur l'histoire des manipulations du cerveau et les neurosciences. Son contenu est instructif et passionnant, mais sa forme est celle d'un pensum indigeste. Alors que j'ai globalement plutôt apprécié ce roman je me suis retrouvée un peu sur ma faim après l'avoir refermé.
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Vintage

On continue en mettre la vitesse supérieure sur les livres qui seront présentés d'ici vendredi à Quais du Polar avec ce mardi le très sympathique "Vintage" de Grégoire Hervier publié chez la non moins sympathique maison d'édition Au diable vauvert.



Un roman policier particulièrement rock pour un voyage qui nous plonge dans l'histoire du Rock, à mi chemin entre la fantaisie débridée et l'hommage érudit aux pionniers du rock...



Un héros, journaliste free lance pour la presse rock, se lance dans une enquête que lui a confié un collectionneur anglais un peu excentrique : au départ, ca peut sembler classique, à la différence près que ce n'est pas une personne qui a disparu, comme c'est le cas dans 95% de la littérature noire, mais une mythique guitare maudite, la Moderne.







Nous voilà lancé sur ses traces, de Sydney aux Etats-Unis, en passant par l'Ecosse, à savoir la route du blues et de mystérieux labels vers des dangers et des situations que notre jeune journaleux…



Et c'est parti pour un road trip fantaisiste, plein d'humour & de peps, et parfaitement maitrisé sur les origines du blues, du rock, du métal et de leurs guitares pour voir si cette guitare a véritablement existé…Un long et sinueux chemin jugé d’embûches, de mystères et même, car on est pas dans une biographie musicale mais bien quand même dans la littérature policière, de cadavres inattendus et génants…



Si les amateurs d’histoire du rock seront les premiers à se passionner par la lecture de ce brillantissime Vintage, Grégoire Hervier n'oublie pas pour autant les néophytes.



En effet, il utilise avec un vrai bonheur les codes du polar pour nous faire remonter jusqu’aux origines du rock et de ses pionniers,et toutes les pages transpire du respect de l’auteur et de ses personnages pour l'histoire du ROCK.



Jubilatoire et prenant, ce roman noir, est une des très bonnes surprises de cette sélection quais du polar 2017!!




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Vintage

Un road-movie haletant, une œuvre littéraire terriblement rock ! Vous êtes fan des morceaux de rock explosif, alors dévorez ce roman pour un après-midi de guitare rock !

Les différentes parties du roman sont construites comme un air de rock avec des chapitres rythmes en refrains et couplets. Vous sortirez de cette lecture avec une furieuse envie de collectionner les guitares !
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Zen city

Le livre qu'aurait pu écrire Orwell s'il avait vécu plus tard dans le siècle, ou plus longtemps.

ZenCity est une ville, quelque part dans les Pyrennées. Elle est l'objet d'un énorme scandale : un de ses habitants a disparu, mais auparavant, il a essayer de détruire la ville.

Dominique Dubois est comme tout le monde, ni plus ni moins. Le jour où, après une quantité impressionnante de bourdes, il est licencié, il répond à une étrange annonce. Pas tant sur le fond (consultant en publicités) mais sur les conditions d'accès à ZenCity. Il passe tous les tests avec succès, et direction ZenCity.

Au début, c'est le rêve : tous les désirs et besoins sont pris en charge quasiment au moment où la pensée est formulée. Tout le monde est heureux. Il n'y a pas de délinquance. Etc. Mais soudain, un meurtre sauvage, des panneaux publicitaires qui se détraquent, un endettement au-dessus de la moyenne nationale... Et surtout Dominique Dubois est contacté par un groupuscule qui semble en savoir beaucoup sur les coulisses ZenCity et voudrait la mettre sans dessus dessous. Au minimum. Mais il semblerait que Dubois ait mis la main dans quelque chose qui le dépasse.

Nous avons accès à l'expéreince de Dubois par le biais de son journal intime et par le récit de son éditeur.

Un récit haletant, une écriture acérée ; du début à la fin le rythme ne se perd pas.

La succession des évènements, les modes de vie d'une cité présentée comme idéale, présentée comme un modèle de société exemplaire donnent à réfléchir sur les directions que prennent nos sociétés. Et sur ce que nous voulons en tant que citoyen.

En somme, un continuateur d'Orwell.
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Zen city

Emprunté sur les conseils de ma bibliothécaire, ce titre m'intrigue depuis de nombreuses années et j'ai saisi l'occasion d'un emprunt pour le découvrir.

Dominique Dubois, jeune cadre dynamique en statistiques, est remercié de son emploi parisien et se voit proposer une opportunité en or : devenir l'un des membres d'une des villes les plus modernes de France, intégralement dédiée au rendement et à l'efficacité dans le cadre idyllique de l'Ariège de haute altitude. Il part donc pour Zen city.

Ce docu-fiction est construit comme un reportage a posteriori qui s'appuie en grande partie sur les extraits du blog et des journaux intimes de Dominique Dubois.

J'ai vraiment accroché dans cette immersion totale dans un univers technologique, le tout automatisé basé sur les puces RFID à tout niveau. Terriblement glaçant mais diablement possible. Le fameux vertige du "Et si demain..." est bien là.

Le style quasi journalistique se lit à une vitesse effrayante, le jeu sur les typographies clarifie la lecture. L'évolution du personnage dans cette espèce de spirale, propre au sous-genre de la dystopie, à l'aune d'Orwell et Bradbury, cette vision francophone est tout à fait honorable dans son traitement moderne des dérives potentielles, un peu datée peut-être car le roman a 10 ans et certaines choses ont déjà glissées (malheureusement) de ce côté du miroir de la réalité. Les notes explicatives et historiques en fin de volume sont extrêmement intéressantes et apportent un nouvel éclairage (bien sombre) sur ce qui pourrait arriver...demain... si on n'y prend pas garde. Une très piquante réflexion sur la société consumériste associé aux technologies de pointe. Avis aux amateurs de "Mais purée, il le voit pas arriver le traquenard, c'est gros comme une maison pourtant". Le confort du lecteur face à une autre réalité que la sienne.
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Vintage

Une couverture qui attire l'œil du fan de rock, un récit autour d'une guitare Gibson mythique qui nous entraîne dans l'histoire du rock n'roll, "un road trip palpitant et plein d'humour" (dixit la quatrième de couverture), des critiques sur Babelio plutôt enthousiastes ? Ce roman allait me plaire, c'est sûr !



Et pourtant... en toute sincérité, au vu de ses nombreux atouts, j'en attendais mieux. Ne nous méprenons pas toutefois, cette histoire est globalement plaisante, originale. Mais j'ai trouvé qu'elle finissait par ronronner un peu. Peut être est-ce lié à sa construction, l'enquête menée par Thomas, le personnage central, se présentant sous la forme d'une succession de rencontres et d'interviews, ce qui devient un peu redondant à la longue. Sans compter que le récit finit par devenir plutôt tiré par les cheveux...



Bref, j'ai probablement placé la barre un peu trop haut avec ce roman. D'où cette légère déception...
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Vintage

comment prouver l'existence ou même trouver une guitare quand le postulat de départ est une simple information peu ou pas vérifiable.

Il faudra bien des détours à notre jeune journaliste féru de Rock and Roll pour démêler le vrai de la légende ainsi que de nombreux aller-retour autour du globe et dans les années 50-60.
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Zen city

Pour parodier le slogan publicitaire, ancien mais bien connu, de Canada Dry, ce livre ressemble à un divertissement, à la goût du divertissement (au début), mais on en sort un peu sonné et paranoïaque après avoir tourné la dernière page.

Clarifions le contexte : ce n'est pas à proprement parlé une œuvre de science-fiction, le propos est contemporain et d'une actualité brulante.

Peu de livres peuvent se permettre à la fois de faire rire le lecteur, de le faire réfléchir, de le faire douter sur son propre monde, voire le terrifier face à son quotidien. Pour cela, l'univers de Zen City est unique.

Une première partie qui tourne à la farce, avec ces faux extraits du blog du personnage principal (ah, ces commentaires de blogs à pisser de rire !) ; une seconde partie qui tourne au drame et au récit polémique.

On se plonge dans cette deuxième partie très documentée, un peu hébété, dans ce que pourrait vite devenir les dérives mercantiles de notre société de consommation à outrance.

L'auteur a eu l'intelligence de mettre un joli nœud autour de son cadeau (empoisonné) en proposant un récit fort, prenant, mais qui reste ludique, loin du donneur de leçon.

Moderne par sa forme et son fond, à lire d'urgence, tant le récit est d'actualité.
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Dark was the night

En 2016, sortait un petit bijou inclassable, Vintage de Grégoire Hervier. Son éditeur, Au diable vauvert, publie une nouvelle dans sa collection poche « Petits diables », comme une excroissance de ce précédent roman.



Le lien s’y fait par la musique, et le blues en particulier.



Voilà à nouveau une histoire de quête et d’obsession, non plus à la recherche d’une guitare légendaire, mais d’une chanson perdue (ou chimérique).



L’écrivain mélange fiction et réalité dans ce court texte très documenté sur le monde du blues « à l’ancienne ».



L’histoire tourne vite à l’enquête, et se lit avec un vrai plaisir. Dommage que le texte ne soit pas plus long.



Et pour les vrais curieux, l’auteur complète son histoire de fiches sur douze chansons présentées historiquement et à travers des anecdotes. Douze morceaux pour ceux qui veulent découvrir ou approfondir leurs connaissances des racines du blues, dont le fameux Dark was the night.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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Scream Test

J'ai voulu lire ce livre grâce aux très bonnes critiques qui m'ont poussée à le faire !



Ce roman nous raconte l'histoire de jeunes gens (tous différents), recrutés pour participer à une télé-réalité bien particulière. Diffusée sur Internet, cette émission recueillera les votes des téléspectateurs pour désigner chaque jour un candidat qui devra quitter l'aventure. Mais il ne quittera pas seulement l'aventure... Il sera éliminé. Enfin plutôt : tué froidement.

Les candidats sont les seuls à ne pas savoir ce qui les attend et la police va se démener pour trouver qui est derrière ce jeu macabre.



L'histoire est intéressante et c'est une bonne critique des émissions de ce genre. La télévision va toujours plus loin pour attirer de nouveaux téléspectateurs. Pourquoi ne pas aller jusqu'à la mort ?



Néanmoins j'ai trouvé l'histoire trop rapide, l'écriture trop simple et les personnages trop caricaturaux. J'aurai aimé m'attacher plus aux personnages mais en quelques centaines de pages ce n'est pas facile.

Je n'ai pas tellement apprécié cette lecture mais l'histoire était bien trouvée et aurait pu être plus approfondie à mon sens.
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Zen city

Attention…Attention…. : cette chronique est garantie sans pub, si ce n’est pour le livre lui-même, et lui seul.



Garantie…?!?

Et encore, ce n’est pas vraiment de la pub, plutôt ce qu’on peut appeler l’envie de partager une lecture ma foi bien sympathique.



Une chose est sûre. Vous n’êtes pas arrivé ici en tapant « Dominique Dubois » ou « blog de Dominique Dubois » dans votre moteur de recherche, sans quoi il vous aurait fallu vous coltiner , allez, au bas chiffre, quelques milliers de liens avant de croiser mes guêtres. Dominique Dubois, c’est un peu comme Albert Dupont, François Durand ou Arthur Martin.



- Pub !

- Quoi Pub ?

- Arthur Martin, c’est de la pub !

- Non mais ça va pas non ? J’ai dit Arthur Martin comme j’aurais pu dire Dominique Dubois ou…enfin, quoi, c’était pas de la…Ah…laisse tomber.



Aussi, comment voulez-vous ? Quand on sort d’un tel bouquin, on a l’impression d’avoir pris un bain de consommation à fortes radiations. A vous écœurer d’aller faire vos courses (déjà que…) ou alors de les plier vite fait bien fait, sans avoir à subir toutes ces balises qui ne sont là rien que pour vous, vous consommateur pa(s)tenté, ciblé, examiné, disséqué, mangé à la sauce « tuvasraquermonbonhomme ».



Car c’est bien de cela que traite Zen City. De cela et de l’évolution pernicieuse de ces nouvelles technologies censées nous faciliter la vie et coller au plus près à nos attentes.



A la lecture du titre et de la quatrième de couverture, je pensais qu’il s’agissait là d’une histoire de science-fiction, dans un futur relativement éloigné où les puces RFID seraient implantées dans le corps des habitants. Pourtant, le saut dans le temps n’est pas énorme, à peine quelques années. Pas plus mal, en fait.



Dominique Dubois est ce qu’on appelle un homme moyen. Si moyen qu’il en devient presque exceptionnel pour la ville de Zen City, pour ses concepteurs en tout cas. Il devient en effet très tôt le candidat rêvé pour intégrer la ville, implantée dans des Pyrénées jusqu’alors soumis à une désertification économique… Y’a plus de saisons… Là-bas, tout est régi par le biais de la RFID : téléphones, maisons, supermarchés…habitants.



Dominique, en être moyen donc, comme il se définit lui-même, accepte sa nouvelle vie avec une certaine candeur, toujours prompt à céder à la curiosité, à la découverte et, pourquoi pas, à l’âme sœur. Il achète, achète, loue, achète, cède aux charmes des têtes de gondole. Jusqu’au jour où le drame survient.



Très franchement, on ne s’ennuie jamais dans cette lecture, riche en trouvailles et en tristes réalités, en même temps qu’elle nous renvoie à notre croustillante société dont elle se fait la satire. Une satire tragico-comique de très bon ton. Grégoire Hervier, après son savoureux Scream test, tire une fois de plus le fil de nos dérives. Il le tire doucement, très doucement, subtilement, l’air de rien et nous donne malgré tout froid dans le dos. La consommation à outrance, la pub à outrance, les effets pervers des nouvelles technologies, la perte de notre liberté individuelle à petit feu... On ose à peine l'imaginer et pourtant, on le fait sans peine aucune.



Alors sans vous y pousser - à la consommation-, croyez-moi : ce livre vaut vraiment le coup d’œil, le vôtre, acéré et critique, pour le plaisir de rencontrer ou de retrouver une plume fluide et agréable, ainsi qu’une histoire pour le moins bien faite et bien pensée. Un produit d’appellati…



Oulà….


Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Zen city

Un roman glaçant sur le fond, allègre sur la forme. On y suit les aventures de Dominique Dubois, cadre licencié normal (voir anormalement dans la norme) à Zencity, une ville idéale créée pour offrir aux entreprises et aux jeunes cadres dynamique l'environnement le plus épanouissant possible, grâce aux merveilles des nouvelles technologies. Tout y est automatique et sécurisé : frigidaire signalant quand il est vide, appartements sous surveillance électronique, magasin proposant de la publicité ciblée... Mais le rêve tourne vite au cauchemar...



L'intrigue m'a semblé assez convenue, on devine très vite où l'auteur veut nous mener. Bien que l'aventure soit contée avec humour et vivacité, d'une écriture fluide, l'intérêt du roman est dans le contenu, la description d'une société qui va juste un tout petit peu plus loin que la notre dans le traçage des personnes et les procédés marketing. Effrayant !



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