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Citation de Cricri124


Giòrgy Kovàcs m’avait frappé par une réflexion qu’il m’avait faite, lors de notre dernier entretien, lorsque je lui avais annoncé qu’ils étaient libres de faire route vers le Brésil. J’avais omis les accents de son nom sur ses différents documents. Il m’en fit le reproche avec douceur et fermeté, et ses mots sont encore présents en moi. Nous n’avons plus rien, monsieur, sinon la certitude de demeurer des exilés jusqu’à notre dernier jour, loin du monde qui nous a vus naître et grandir, loin de notre langue natale. Faut-il encore que vous nous priviez des accents sur notre nom ? Puis il sourit, avec une désarmante tristesse. Je n’avais pas su quoi répondre, et m’étais contenté de rectifier l’erreur, comme un écolier pris en faute.
(Le 10 novembre. 10 heures.)
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