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3.79/5 (sur 1000 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Königsberg , le 24/1/1776
Mort(e) à : Berlin , le 25/6/1822
Biographie :

Ernst Theodor Wilhelm Hoffmann est un écrivain romantique et un compositeur allemand.

Son père est avocat mais préfère la musique et la poésie. Il se sépare très tôt de sa femme, et Ernst est élevé par ses grands-parents maternels.

Juriste, il sert dans l'administration prussienne de 1796 à 1806 puis de 1814 à sa mort. Également dessinateur et peintre, son indépendance d'esprit et son goût de la satire lui valent à plusieurs reprises de sérieux ennuis auprès de ses supérieurs hiérarchiques, qu'il n'hésite pas à caricaturer.

Mais c'est son activité littéraire qui le rend célèbre : connu sous le nom d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann ou E.T.A. Hoffmann, il est l'auteur de nombreux contes (Märchen en allemand) comme "L'Homme au sable" ou "Casse-noisette et le roi des souris" et de plusieurs romans, dont son œuvre principale "Le Chat Murr". Il devient alors, dès les années 1820, l'une des illustres figures du romantisme allemand en France et inspire de nombreux artistes en Europe comme dans le reste du monde (par exemple "Les Contes d'Hoffmann", l'opéra fantastique en cinq actes de Jacques Offenbach).

Également passionné de musique, il échange en 1812 son troisième prénom, Wilhelm, avec celui d'Amadeus en hommage à Mozart, son modèle, et devient critique musical puis compositeur. Il est ainsi l'auteur de plusieurs opéras, en particulier "Ondine", qui est tiré d'un conte de son ami Friedrich de La Motte-Fouqué, ainsi que d'œuvres vocales et instrumentales.

Il redevient magistrat à partir de 1804, mais continue à écrire et est couronné de succès. Il vit entouré d'artistes et d'amis mais, gravement malade (l'ataxie locomotrice puis un tabès), il meurt à l'âge de 46 ans.
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Source : Wikipédia
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VLEEL 215 Rencontre littéraire autour d'E.T.A Hoffmann, Éditions du Typhon, Lecture Laurent Stocker


Citations et extraits (217) Voir plus Ajouter une citation
Ernst Theodor Amadeus Hoffmann
Rien n'est plus fantastique et plus flou que la vie réelle.
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Je faillis alors faire une épopée en vingt-quatre chants, mais lorsque je l'eus achevée, c'était devenu tout autre chose, ce dont le Tasse et l'Arioste, du fond de leurs tombes, peuvent remercier le ciel. Car si jamais une épopée était sortie de mes griffes, ils n'eussent plus trouvé un seul lecteur.
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Représente-toi un homme aux larges épaules, surmontées d'une grosse tête informe, un visage terne, des sourcils gris et touffus sous lesquels étincellent deux yeux verts arrondis comme ceux des chats, et un nez gigantesque qui s'abaisse brusquement sur ses lèvres épaisses. Sa bouche contournée se contourne encore davantage pour former un sourire ; deux taches livides s'étendent sur ses joues, et des accents à la fois sourds et siffleurs s'échappent entre ses dents irrégulières. [...] Sa petite perruque qui couvrait à peine son cou, se terminait en deux boucles à boudin que supportaient ses grandes oreilles d'un rouge vif. [...] Toute cette figure composait un ensemble affreux et repoussant ; mais ce qui nous choquait tout particulièrement en lui, nous autres enfants, c'étaient ses grosses mains velues et osseuses.
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Des voix singulières murmurent et chuchotent à travers les arbres et le bosquet, et, montant toujours, elles semblent se transformer en chant et en éclat d'orgue. C'est le bruit qui vient du lointain.
Des hommes austères, habillés de vêtements à larges plis, se promènent silencieusement sous les berceaux du jardin, le regard pieusement tourné vers le ciel. Les statues des saints, devenues vivantes, seraient-elles descendues de leurs chapiteaux ? L'effroi mystérieux des légendes et des récits étonnants que ces lieux ont fait naître plane sur vous. On dirait que tout se passe encore sous vos yeux et l'on se plaît à le croire...
C'est dans cette disposition d’esprit qu'il faut lire l'histoire de Médard, et alors les visions étranges du moine vous sembleront quelque chose de plus que le jeu déréglé d'une imagination exaltée.

Les élixirs du diables - Préface de l'auteur
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Ernst Theodor Amadeus Hoffmann
LA NOUVEAUTÉ

Au bourg où règne la Folie,
Un jour, la Nouveauté parut ;
Aussitôt chacun accourut,
Chacun disait : " Qu'elle est jolie !

Ah ! madame la Nouveauté,
Demeurez dans notre patrie ;
Plus que l'esprit et la beauté
Vous y serez toujours chérie. "

A tous ces fous, elle répondit :
" Messieurs, j'y demeure " ;
Et leur donna le rendez-vous
Le lendemain à la même heure.

Le lendemain elle parut,
Aussi brillante que la veille ;
Le premier qui la reconnut
S'écria : " Dieux ! comme elle est vieille ! "
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Le violon de Crémone

Lorsque j’arrivai à H…… où je devais séjourner quelque temps, toute la ville parlait de lui, car alors il était dans tout le feu de son originalité. Crespel s’était rendu célèbre comme juriste éclairé, et comme profond diplomate. Un souverain qui n’était pas peu puissant en Allemagne, s’était adressé à lui pour composer un mémoire, adressé à la cour impériale, relativement à un territoire sur lequel il se croyait des prétentions bien fondées. Ce mémoire produisit les plus heureux résultats, et comme Crespel s’était plaint une fois, en présence du prince, de ne pouvoir trouver une habitation commode, celui-ci, pour le récompenser, s’engaga à subvenir aux frais d’une maison, que Crespel ferait bâtir à son gré. Le prince lui laissa même le choix du terrain ; mais Crespel n’accepta pas cette dernière offre ; et il demanda que la maison fût élevée dans un jardin qu’il possédait aux portes de la ville, et dont la situation était des plus pittoresques. Il fit l’achat de tous les matériaux nécessaires, et les fit transporter au lieu désigné. Dès lors, on le vit tout le jour, vêtu d’un costume confectionné d’après ses principes particuliers, broyer la chaux, amasser les pierres, toiser, creuser et se livrer à tous les travaux manouvriers. Il ne s’était adressé à aucun architecte, il n’avait pas tracé le moindre plan. Enfin cependant, un beau jour il alla trouver un honnête maître maçon de H…, et le pria de se rendre dès le lendemain matin, au lever du jour, dans son jardin, avec un grand nombre d’ouvriers pour bâtir sa maison. Le maître maçon s’informa tout naturellement des devis, mais il fut bien surpris lorsque Crespel lui répondit qu’il n’avait pas besoin de tout cela, et que l’édifice s’achèverait bien sans ces barbouillages.
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Dès les premiers jours de son arrivée, on s'aperçut que Nathanaël avait entièrement changé d'allure. Il s'abandonnait à de sombres rêveries, et se conduisait d'une façon singulière. La vie pour lui n'était plus que rêves et pressentiments ; il parlait toujours de la destinée des hommes qui, se croyant libres, sont ballotés par les puissances invisibles et leur servent de jouet, sans pouvoir leur échapper.
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La Majorat

Avec quels battement de cœur, avec quels tressaillements j’ouvris la chambre où je devais la trouver !
Mademoiselle Adélaïde vint joyeusement à ma rencontre. La baronne, déjà complètement habillée pour le bal, était assise d’un air rêveur devant la caisse mystérieuse où dormaient les sons que je devais éveiller. Elle se leva dans un tel éclat de beauté que je pus à peine respirer.
— Eh bien ! Théodore… (Selon la bienveillante coutume du Nord qu’on retrouve au fond du Midi, elle nommait chacun par son prénom.) Eh bien ! Théodore, me dit-elle, l’instrument est arrivé. Fasse le ciel qu’il ne soit pas tout-à-fait indigne de votre talent !
Dès que j’en ouvris la boîte, une multitude de cordes s’échappèrent, et au premier accord, toutes celles qui étaient restées tendues rendirent des sons d’une discordance effroyable.
— L’organiste a encore passé par là avec sa main délicate, dit mademoiselle Adélaïde en riant ; mais la baronne, toute découragée, s’écria : — C’est cependant un grand malheur ! Ah ! ne dois-je-donc avoir aucun plaisir ici ?
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Plein de curiosité, impatient de m'assurer de l'existence de cet homme, je demandai enfin à la vieille servante qui avait soin de ma plus jeune sœur, quel était ce personnage. — Eh ! mon petit Nathanaël, me répondit-elle, ne sais-tu pas cela ? C'est un méchant homme qui vient trouver les enfants lorsqu'ils ne veulent pas aller au lit, et qui leur jette une poignée de sable dans les yeux, à leur faire pleurer le sang. Ensuite, il les plonge dans un sac et les porte dans la pleine lune pour amuser ses petits enfants qui ont des becs tordus comme les chauves-souris, et qui leur piquent les yeux, à les faire mourir. Dès lors l'image de l'Homme au Sable se grava dans mon esprit d'une façon horrible.
(Voll Neugierde, Näheres von diesem Sandmann und seiner Beziehung auf uns Kinder zu erfahren, frug ich endlich die alte Frau, die meine jüngste Schwester wartete : was denn das für ein Mann sei, der Sandmann. " Ei, Thanelchen ", erwiderte diese, " weißt du das noch nicht ? Das ist ein böser Mann, der kommt zu den Kindern, wenn sie nicht zu Bett gehen wollen, und wirft ihnen Hände voll Sand in die Augen, daß sie blutig zum Kopf herausspringen, die wirft er dann in den Sack und trägt sie in den Halbmond zur Atzung für seine Kinderchen ; die sitzen dort im Nest und haben krumme Schnäbel, wie die Eulen, damit picken sie der unartigen Menschenkindlein Augen auf. " — Gräßlich malte sich nun im Innern mir das Bild des grausamen Sandmanns aus.)
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L'histoire de l'automate avait jeté de profondes racines dans leur âme, et il se glissa en eux une affreuse méfiance envers les figures humaines. Beaucoup d'amants, afin d'être bien convaincus qu'ils n'étaient pas épris d'une automate, exigèrent que leurs maîtresses dansassent hors de mesure, et chantassent un peu faux ; ils voulurent qu'elles se missent à tricoter lorsqu'ils leur faisaient la lecture, et avant toutes choses, ils exigèrent d'elles qu'elles parlassent quelquefois réellement, c'est-à-dire, que leurs paroles exprimassent quelquefois des sentiments et des pensées, ce qui fit rompre la plupart des liaisons amoureuses.
(Die Geschichte mit dem Automat hatte tief in ihrer Seele Wurzel gefaßt, und es schlich sich in der Tat abscheuliches Mißtrauen gegen menschliche Figuren ein. Um nun ganz überzeugt zu werden, daß man keine Holzpuppe liebe, wurde von mehrern Liebhabern verlangt, daß die Geliebte etwas taktlos singe und tanze, daß sie beim Vorlesen sticke, stricke, mit dem Möpschen spiele und so weiter, vor allen Dingen aber, daß sie nicht bloß höre, sondern auch manchmal in der Art spreche, daß dies Sprechen wirklich ein Denken und Empfinden voraussetze. Das Liebesbündnis vieler wurde fester und dabei anmutiger, andere dagegen gingen leise auseinander. " Man kann wahrhaftig nicht dafür stehen ", sagte dieser und jener. In den Tees wurde unglaublich gegähnt und niemals genieset, um jedem Verdacht zu begegnen.)
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