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Critiques de Emmanuelle Faguer (57)
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Les Désobéissantes

A soixante-dix ans, alors que presque trois décennies se sont écoulées depuis son retrait, au sommet de sa gloire, de toute vie publique, le pianiste virtuose Marcus Solar a annoncé son grand retour pour une tournée exceptionnelle. Mais voilà qu’il est retrouvé mort, en même temps qu’Elizabeth, sa vieille et fidèle domestique, dans son manoir de Picardie : lui d’une overdose de morphine, elle au pied de l’escalier où elle semble être tombée en courant appeler les secours. L’affaire, nullement suspecte, est vite classée. C’est sans compter la curiosité de la jeune inspectrice Leïla Cherfa et du capitaine de police Ronan Weber, qui, s’intéressant à titre privé au destin hors du commun de la star disparue, mettent bientôt le doigt sur d’intrigantes zones d’ombre.





Pourquoi décide-t-on, en pleine ascension, d’interrompre une carrière d’exception ? Et pourquoi mettre fin à ses jours la veille d’un retour décidé quand personne ne l’attendait plus ? Dans cette vie peu banale, sauvée de l’orphelinat et de la maltraitance par le don d’une oreille absolue repérée par hasard, puis vouée à la passion de la musique jusqu’à un brutal et inexplicable repli sur soi-même, c’est comme si chaque velléité affective s’était retrouvée tour à tour soufflée comme une chandelle, ouvrant la voie à une profonde et incommensurable solitude.





Ainsi, l’amour s’est éteint quand Marcus, au firmament de sa gloire, a rompu mystérieusement ses fiançailles avec Rose, une riche Américaine. L’amitié s’est perdue avec la disparition inexpliquée de l’indéfectible Diane, juste avant que le pianiste n’annonce sa retraite anticipée. Le lien presque paternel, qui commençait à se nouer avec sa jeune agente Gabrielle depuis sa décision de revenir sur le devant de la scène, est mort-né en même temps que son suicide anéantissait ses projets. Enfin, le dévouement d’Elizabeth, sa discrète ombre de toujours, s’est avéré impuissant à le protéger. Est-ce bien seulement la pratique d’un art exclusif qui explique une telle succession de ruptures et d’échecs ? Ou d’autres facteurs plus obscurs s’en sont-ils mêlés pour aboutir à une tragédie peut-être bien moins innocente qu’elle ne semble ?





Ménageant ses effets avec un art consommé du suspense, l’auteur nous entraîne dans un page-turner dont les intrications savamment élaborées ne masquent toutefois pas tout à fait leur improbabilité générale et une certaine platitude d’écriture. Entre violence conjugale, homosexualité refoulée, et toute une palette d’affects contrariés aux imprévisibles effets en cascade, ce premier roman reste un très honorable moment de lecture, à dévorer sans ennui ni déplaisir.





Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour cette découverte en avant-première.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Les Désobéissantes

Ouvrage reçu lors d'une opération Masse Critique Privilégiée, je tiens tout d'abord à remercier les éditions Harper Collins ainsi que babelio pour l'envoi de cet ouvrage, en avant-première qui plus est puisque sa sortie officielle en librairie est prévue le 18 janvier 2023 !



Diane, Gabrielle, Rose et Elizabeth, tels sont les noms des quatre grandes parties qui composent cet ouvrage mais ce sont avant tout les prénoms des quatre femmes qui ont marqué, chacune à leur manière, la vie du célèbre joueur de piano et talentueux interprète de musique classique Marcus Solar. Si il a aimé chacune d'entre elles, ce n'est jamais de la façon dont on peut l'imaginer car rien de plus paradoxal pour un homme qui préfère les hommes d'avoir vu sa vie jalonnée par la présence de femmes autour de lui ! Oui, Marcus Solar est homosexuel mais ont lui a souvent répété, enfant que c'était mal, comme une maladie qu'il a tenté en vain d'éradiquer mais en vain. Aussi, a-t-il fait semblant toute sa vie, le cachant aux yeux du grand public mais pas à ceux et celles qui le connaissent réellement car même si avec elle, il continue de faire semblant, la supercherie ne prend pas. Certes, ses quatre femmes n'ont pas toutes été ses maîtresses mais elles le connaissent assez bien pour savoir ce qui se lorsque l'on tombe le masque. Diane Leroy fut la première d'entre elles et c'est la musique qui les a réunis, la musique classique mais aussi les instruments de musique et notamment un piano en particulier. Gabrielle, quant çà elle, deviendra l'agente artistique de Marcus et interviendra dans sa vie au moment où celui, c-i, ayant arrêté la musique depuis vingt_six ans, en réalité, depuis que Diane s'est éclipsé de sa vie sans explications, de remonter sur scène. Quant à Rose, si elle a été la fiancée de Marcus, elle joue un rôle on ne peut plus important dans cette tragique histoire, tout comme Elizabeth, qui a servi aux côtés de Marcus sa vie durant en tant qu'aide, gouvernante ! Quatre femmes donc pour un secret qui les dépasse toutes, non pas celui de l'homosexualité de Marcus mais quelque chose de beaucoup plus dramatique et qui les conduira, plus ou moins, non pas toutes à leur perte dans le sens où l'on pourrait l'entendre mais disons à un grand gaspillage de leur vie, et de celle de Marcus, qui, pour lui, s'avéra détruite !



Un roman fort et extrêmement puissant et même si il est vrai qu'au départ, je me suis dis que j'allais m'y perdre devant l’affluence de personnages qui faisant leur apparition et ne voyant pas (encore) le lien qu'il y avait entre eux sans compter les dates et les nombreux flash-backs, j'ai bien fait d'insister un peu au début car une fois rentrée pleinement dans l'intrigue du roman, je n'ai plus pu m'arrêter ! Un premier roman extrêmement bien écrit, au suspense haletant jusqu'à la toute dernière page et je tire ma révérence à son auteure, Emmanuelle Faguer, en lui souhaitant de continuer dans cette voie et à vous lecteurs, en vous encourageant à découvrir cet ouvrage...dès le mois prochain !
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Les Désobéissantes

Après la mort mystérieuse du pianiste virtuose Marcus Solar et de sa gouvernante dans un manoir picard, deux policiers vont découvrir un réseau complexe d'intrications entre des femmes et un artiste aussi torturé que charismatique qui les fascinait. Emmanuelle Faguier a indéniablement le sens de la mise en scène — ce qui me direz-vous est normal pour une scénariste 😊. Avec une intrigue haletante, son premier roman foisonnant de personnages féminins et de thèmes, tels l'homosexualité refoulée, la maltraitante infantile ou encore la violence conjugale, se laisse lire avec plaisir. Et même si parfois l'écriture se fait plate et que des clichés pointent leur nez, j'ai apprécié la dimension psychologique et le rythme soutenu de ce policier soft. Merci à Babelio et aux Éditions Harper Collins.
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Les Désobéissantes

"Les désobéissantes" est le premier livre d'Emmanuelle Faguer, à paraître le 18 janvier prochain et que j'ai eu la chance de lire en avant-première. Quand il m'a été proposé, la quatrième de couverture alléchante m'a immédiatement séduite. Et c'est une lecture à la hauteur de mes attentes, j'en ressors ravie.



En 1981, le renommé Marcus Solar a mis fin à sa carrière de pianiste sans crier gare pour se terrer dans son manoir isolé à Belleville, en Picardie. Il est retrouvé mort dans son lit, suicidé, 26 ans plus tard, la veille de son grand retour, alors qu'une tournée mondiale était programmée. Elizabeth, sa fidèle domestique, dans sa précipitation à vouloir prévenir les secours, fait une chute dans les escaliers et se tue. C'est Gabrielle, l'agente de Marcus, qui les trouve. Et c'est parce que la lieutenante Leïla Cherfa, qui n'avait jamais entendu parler de ce célèbre pianiste, a décidé de creuser un peu son passé pour en savoir plus sur lui qu'elle déterrera quelques zones d'ombre...



Né de parents aliénés, Marcus grandit d'abord dans un asile. À leur mort, il est placé dans un orphelinat, dans lequel il découvre la musique. Parce qu'il a l'oreille absolue, le médecin de cet orphelinat l'accueille chez lui et lui fournit tout ce dont il lui faut pour perfectionner son don. Immédiatement remarqué, Marcus devient LE pianiste. De sa vie personnelle, on ne connaît pas grand chose, si ce n'est qu'elle a été marquée par quatre femmes : Elizabeth, sa domestique, vouée à le servir depuis tout jeune ; Diane, avec qui il est lié d'une indéfectible amitié, disparue peu de temps avant son dernier concert à New York ; Rose, richissime américaine qu'il aurait dû épouser 26 ans plus tôt ; Gabrielle, son agente, qu'il considère un peu comme la fille qu'il aurait voulu avoir. Un drame les relie tous les cinq, que je vous invite à découvrir par vous-même...



Le livre se découpe en quatre parties, chacune consacrée à l'une des quatre femmes qui ont eu une incidence dans la vie de Marcus. Quatre femmes qu'on apprend à connaître à travers Marcus. Quatre femmes qui nous en apprennent beaucoup sur lui. Quatre femmes fort différentes les unes des autres. Quatre femmes qu'on aime, beaucoup, un peu, ou pas du tout.



Avec des chapitres courts, entre passé et présent, l'autrice donne la voix à de nombreux protagonistes, nous permettant de cerner le personnage de Marcus de différents points de vue. Aucunement, on a l'impression que Marcus n'est plus. Il est présent partout, lui qui est si effacé, si discret, si secret, si solitaire (si mort...). On apprend à le connaître, on découvre son enfance chaotique, son talent de pianiste et sa renommée mondiale, l'arrêt brutal de sa carrière, les drames qui ont façonné son existence. On n'apprend pas tout d'un coup, tout nous est dévoilé au compte-gouttes, au fur et à mesure que Leïla et son capitaine mettent la main sur les différents éléments et événements de son passé. Sous forme d'enquête officieuse, on nous parle de disparitions, d'enlèvements, de meurtres, d'homosexualité refoulée, d'amitié éternelle, de manipulation, de violences conjugales, de secrets enfouis, de mal-être, de culpabilité, de recherche de la vérité.



Tout est là pour nous maintenir éveillés, pour nous tenir en haleine. L'intrigue nous prend au corps, le suspense est vivace. La plume de l'autrice, entraînante, souple, avenante, a su dépeindre la psychologie des personnages, tout en ne les dévoilant pas entièrement, aussi bien que les circonstances, les lieux et décors dans lesquels se déroulent les événements. C'est subtilement bien ficelé, bien mené. Le dénouement m'a enchantée.



Ce n'était pourtant pas gagné au départ, je trouvais qu'il y avait beaucoup de personnages, au point de commencer une liste afin de me repérer. Et puis, j'ai été si vite happée par l'intrigue que je l'ai vite zappée (quand je m'en suis rendu compte, j'avais déjà lu plus de 300 pages...). Les personnages ne sont pas si nombreux finalement et ils reviennent souvent tout au long de l'histoire. Ils ont chacun leur importance, on ne peut donc pas les oublier.



Mélange de polar et de thriller, sur fond de musique classique, "Les désobéissantes" nous entraîne dans un milieu sombrement brillant. C'est imperceptiblement troublant, mais ô combien ingénieux et addictif ! Reçu et lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je remercie Babelio et les éditions Harper Collins pour cet excellent moment de lecture.

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Les Désobéissantes

Premier roman pour Emmanuelle Faguer qui est une jeune scénariste.

J’ai beaucoup ressenti cela dans son écriture, le rythme est rapide, la fin de chapitre se termine toujours sur une note de suspense donnant envie de voir la suite de l’épisode (euh non, le chapitre suivant je voulais dire). La méthode est bien rodée et efficace.

Cependant, cet ouvrage ne serait-il pas plus un scénario de téléfilm qu’un véritable polar ?

Les phrases sont courtes, simples, mais le style est plat, descriptif.

Les personnages, même si certains s’avèrent sympathiques, sont finalement assez peu travaillés, l’autrice reste souvent dans des stéréotypes et des clichés au niveau des personnages ; une très riche Américaine, l’artiste homosexuel refoulé, la jolie jeune femme blonde et fragile, la brune volcanique, le bad boy violent…

Les liens entre les personnages sont assez peu réalistes, un pianiste homosexuel héberge une jeune femme et lui passe tous ses caprices pendant plusieurs années, une femme s’immisce dans la vie d’une autre alors qu’elle a coupé les ponts avec elle depuis leur adolescence, une autre femme qui sacrifie sa vie pour un homme pour un motif qui n’en demandait pas tant…

Les invraisemblances sont multiples, des flics qui mènent leur propre enquête en dehors de tout cadre légal uniquement sur la base de leurs intuitions, une histoire de kidnapping à dormir debout, une millionnaire américaine dont on se demande bien ce qu’elle vient faire là, une femme qui cherche à échapper à son agresseur en se jetant dans une forêt au lieu de chercher de l’aide dans le lieu rempli de monde dans lequel elle a été agressée, …

Ce livre se lit facilement, c’est un bon page turner, et il est difficile de s’arrêter sans connaître la fin, cependant, tant les situations que les personnages auraient mérité d’être plus travaillés pour plus de crédibilité et de profondeur. Vite lu, mais il sera vite oublié …

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Les Désobéissantes

Les désobéissantes est un premier roman d'Emmanuelle Faguer, à paraître en ce début d'année 2023, puisque sa sortie est prévue le 18 janvier 2023.

Le destin de Marcus Solar est incroyablement riche. Pianiste virtuose, devenu une légende vivante connue du monde entier, son enfance ressemble pourtant à celle d'un jeune héros de Charles Dickens. Confié à un orphelinat, l'enfant y fait la connaissance d'un médecin qui va vite se rendre compte que le petit Marcus possède l'oreille absolue. La suite sera un chemin connaissant tour à tour le succès, la gloire, des rencontre féminines et puis soudainement la solitude voulue par l'artiste qui décide au sommet de sa carrière de concertiste, de se retirer avec sa gouvernante dans un manoir perdu en pleine campagne picarde... Oui, vous avez bien lu : en pleine campagne picarde.

Âgé de soixante-dix ans, reclus dans cette immense demeure solitaire, il décide cependant de remonter sur scène pour une dernière tournée exceptionnelle... Mais ce sera sans compter sur le sort du destin : en ce matin d'octobre, il est retrouvé mort dans son lit ; sa gouvernante, quant à elle, gît au pied du grand escalier, morte elle aussi, le crâne fracturée...

Une enquête policière est dépêchée.

Mais c'est à croire que Marcus Solar aura souhaité, jusqu'au bout et y compris dans la mort, ne plus être au-devant de la scène, puisque les principaux personnages de ce récit policier sont des femmes... Quatre femmes dont les pas ont croisé le chemin du pianiste, elles s'appellent Diane, Rose, Gabrielle, Elizabeth, quatre prénoms qui viennent sceller les titres des quatre grandes parties du récit...

Autant de femmes, ce sont autant de fils d'Ariane qui s'entremêlent dans cet écheveau complexe que l'autrice nous invite à démêler avec la complicité des deux flics dépêchés sur les lieux pour tirer au clair cette affaire.

Autant de femmes, avec chacune d'entre elles sa personnalité, son destin, son rôle à jouer sur la scène théâtrale de cette histoire, formant l'un des morceaux d'un puzzle à reconstituer...

J'ai lu ce polar quasiment d'une traite et pour cela je l'ai beaucoup aimé, sa capacité à m'entraîner dans une histoire au rythme narratif soutenu. Emmanuelle Faguer, déjà scénariste, sait nous raconter une histoire qui nous tient en haleine, d'une belle facture classique et qui est bien construite.

Alors bien sûr dans la vraie vie, les énigmatiques désobéissantes dont il est question ici ont peu de chance de se réunir autour du destin d'un seul homme, fût-t-il le plus grand virtuose, spécialiste de Chopin... Mais qu'importe ! Une oeuvre romanesque ne se doit pas de toujours convoquer quelque chose de crédible, mais un récit qui nous emporte... Ai-je été emporté ? Presque et dans ce presque il y a autant de bémols qu'il n'y a de désobéissantes dans la partition écrite par Emmanuelle Faguer, c'est-à-dire bien peu en définitive, bien moins que dans le Nocturne n°13 de Frédéric Chopin...

Enfin, tout de même, dernière énigme que je ne lèverai pas aujourd'hui, je sens que vous voulez savoir pourquoi la Picardie ? Pourquoi planter le décor de cette insolite histoire dans un manoir du fin fond de la campagne picarde ? À cela je vous répondrai : et pourquoi pas !?

Je donne déjà rendez-vous à Emmanuelle Faguer pour son second roman où je fais le rêve d'y voir surgir des personnages comme je les aime, troublants, beaux, tragiques, emplis d'aspérités et d'interstices.

Et je la remercie pour sa confiance ainsi que Babelio et les éditions Harper Collins pour cette découverte en avant-première dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

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Les Désobéissantes

En arrivant au manoir où réside l’artiste qu’elle doit accompagner dans sa tournée musicale, Gabrielle ne s’attendait pas à cette découverte macabre : Marcus Solal, le célèbre pianiste est décédé. Si les apparences évoquent une mort naturelle ou au pire un suicide, la mort de sa fidèle employée semble accidentelle. Elle git au pied de l’escalier, une chute fatale. Aucun élément se semble évoquer une effraction.



Pourtant, des éléments intriguent Leïla, la lieutenante qui vient d’être affectée dans cette petite ville picarde de Belleville. Pourquoi mettre fin à ses jours alors qu’il semblait si heureux d’effectuer ce dernier tour de scène ? Qu’est-ce qui a pu déterminer le musicien dont le parcours hors norme a été souligné tout au long de sa vie ? Et surtout pourquoi une de ses ex est-elle arrivée de New-York alors que plus rien ne les liait. Rapidement des noms surgiront, et des fantômes du passé viendront peu à peu dessiner la toile de fond de cette histoire qui prend ses racines des années auparavant, autour d’un piano disparu.



Les personnages que nous découvrons peu à peu sont autant d’énigmes, et c’est dans leur passé que se cache la solution. Les révélations sont à la hauteur des mystères qui entourent l’affaire.



Une construction très intéressante, des personnages attractifs, tous ces ingrédients sont réunis pour faire de ce premier roman une lecture plaisante. On s’accroche vite à l’intrigue et il est difficile de renoncer en chemin à une lecture continue.



Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins



395 pages Harper Collins 18 janvier 2023

Babelio
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Les Désobéissantes

C’est un premier roman et cela mérite d’être souligné, Les Désobéissantes signant incontestablement un début prometteur. L’autrice, Emmanuelle Faguer, est scénariste et, croyez-moi, cela se sent. On pourrait tout à fait tirer un film de cette trame narrative, tant elle est riche en personnages et ramifications. Au centre de toute cette histoire, il y a un homme, Marcus Solar, un pianiste qui a arrêté sa carrière du jour au lendemain et s’est isolé dans un manoir avec pour seule compagne sa domestique, Elizabeth Storm. Les deux sont découverts morts au début du roman. Autour d’eux, gravite un panel de personnages féminins : si certaines ont un lien clairement exprimé avec le passé de Marcus et d’Elizabeth, ce qui unit les autres aux deux victimes est plus flou. Vous vous en doutez, l’émergence progressive de la vérité se fera sur deux plans : le dévoilement des liens unissant l’ensemble des personnages et la découverte du coupable. J’ai beaucoup aimé ce roman et je dirais même que je l’ai dévoré puisque je l’ai lu en à peine trois jours. Cela m’a fait plaisir de sortir un peu des thrillers et de lire un roman de facture plus classique, un vrai roman policier avec des victimes, des suspects potentiels, une énigme (le manoir était complètement verrouillé lors des crimes) et beaucoup de mystère et de suspense. J’ai cependant laissé mûrir un peu après avoir tourné la dernière page et j’apporterai deux bémols. Premier bémol : il y a pas mal de personnages et le lecteur doit pouvoir les identifier sans difficultés, il faut que leur personnalité émerge rapidement et le risque, c’est qu’ils en deviennent un peu caricaturaux, risque qui n’a à mon avis pas été complètement évité par l’autrice. Deuxième bémol : si l’on prend un réel plaisir à suivre toutes les révélations qui, par ailleurs, sont souvent amenées de façon très intelligente, comme si de rien n’était, on se demande tout de même à la fin si tout est vraisemblable. Mais cela n’enlève rien à ce très bon moment de lecture car, plongée dans l’histoire comme je l’étais, je ne me suis pas posé toutes ces questions !

Je remercie chaleureusement Babelio et les Éditions Harper Collins pour l’envoi de ce roman !



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Les Désobéissantes

A l’occasion du salon de l’Iris Noir en Poche, j’ai eu la chance de coanimer deux tables rondes en compagnie de ma copine Nathalie, blogueuse également (www.meslecturesdudimanche.com) dont l’un des thèmes étaient : Au centre de l’intrigue ou dans l’ombre, les femmes sont le cœur ! Les participants étaient Rosalie Lowie, Emmanuelle Faguer, Mathieu Lecerf et Nicolas Leclerc.



Pour bien préparer cette table ronde, j’ai donc mis mes lectures à jour pour chacun des auteurs présents. C’est ainsi que j’ai pu découvrir le premier roman d’Emmanuelle Faguer : « Les désobéissantes », paru l’an passé aux Editions Harper Collins, (le format poche est déjà disponible aussi chez Harper Collins dans la collection Poche).



Si vous avez l’habitude de lire la quatrième de couverture avant d’entamer ce livre, sachez d’ores- et-déjà qu’il ne reflète que très peu ce que vous allez découvrir. En effet, ce résumé pourrait vous laisser assez froid ou réticent et pourtant, ce livre recèle de nombreuses qualités !



C’est ainsi que j’ai trouvé : la quatrième de couverture était bien loin de l’essence du roman. L’histoire est bien plus attractive et addictive que ce qu’il laisse présupposer.



C’est pourquoi je ne dévoilerai pas plus de l’histoire… Mais n’ayez pas peur, c’est extrêmement meilleur que ce qui y est énoncé. Les mystères entourant la mort du virtuose du piano, Marcus Solar, et de sa dame de confiance, sont nombreux et très recherchés.



A aucun moment du polar, on ne s’ennuie car l’histoire est portée par une écriture fluide et addictive. Pour un premier roman, l’autrice, Emmanuelle Faguer, a placé la barre très haut !



J’ai vraiment tout adoré dans ce livre : le suspens, l’histoire, les personnages, … Bref, un excellent moment de lecture que je ne peux que vivement vous conseiller !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Les Désobéissantes

Un premier roman d'Emmanuelle Faguer mis entre mes mains grâce à une masse critique privilégiée, et je les en remercie.



Quel plaisir cette lecture, tourner les pages , et être impatiente de savoir et comprendre pour dénouer les fils

de cette intrigue passionnante.



Toujours des découvertes dans ce livre, où romance et suspense se disputent avec brio et qui m'ont tenue en haleine

jusqu'à la toute fin.



Plusieurs thèmes abordés avec sensibilité et sans jugement :- violences faites aux femmes - l'homosexualité refoulée et ses dégâts dans une vie d'homme ;

mais aussi le parcours d'un pianiste célèbre et ses rebondissements.



Entre mensonges et manipulations, les femmes jouent ici un grand rôle.



N'hésitez pas à vous plonger dans cette intrigue bien ficelée, addictive et passionnante.



La 4ème de couverture en dit suffisamment pour avoir envie de rencontrer Marcus Solar au fond de son manoir

où ses mille vies vous seront contées.



Encore un livre qui m'a beaucoup plu !
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Les Désobéissantes

J’annonce la couleur d’emblée : je ne suis pas du tout une experte en polars. J’en lis de temps en temps, genre ceux de Fred Vargas, ou bien « Robe de marié » de Pierre Lemaitre. Et surtout il ne me faut pas de détails morbides, sanglants, de tortures.

Alors, quand Babelio m’a proposé un premier roman édité par Harper Collins, et j’en profite pour leur adresser tous mes remerciements, j’ai hésité, puis fini par accepter.



Bien m’en a pris, car j’ai lu cette histoire en quelques heures, prise par le déroulé sans heurts, même s’il y a beaucoup de retours dans le passé et beaucoup de personnages.

L’auteure est scénariste, et il faut dire qu’elle s’y connait : je ne me suis pas ennuyée une seconde.

Oui, j’avais envie de savoir pourquoi le vieux monsieur Marcus Solar, pianiste célèbre, s’est probablement suicidé avant son grand retour après plusieurs dizaines d’années d’absence. Oui, j’avais envie de savoir si sa « domestique/ femme à tout faire » du même âge que lui a été tuée ou est simplement tombée dans l’escalier, le jour de la mort de Solar.

Oui, j’avais envie de savoir qui est cette Gabrielle, son agente artistique, terriblement affectée par sa mort, ainsi que Rose, la riche et snob Américaine mariée 6 mois au pianiste longtemps avant.

Oui, j’avais envie de dénouer le mystère de la disparition de l’amie de cœur du pianiste, juste avant son retrait de la vie publique.

On y parle en outre d’enfance malheureuse et de paternité difficile, ce qui n’est pas pour me déplaire.



Bref, j’ai pénétré la vie des personnages, en n’oubliant pas les deux policiers, homme et femme, en ayant l’impression de visionner une série policière genre « Meurtres à …. ».

Pour moi la sauce a donc pris, même si le style n’est pas particulier.

Mais je le répète, je ne suis pas la lectrice avertie, spécialisée en polars.

Disons qu’il faut considérer cette critique comme celle d’une lectrice qui voulait juste passer un bon moment et qui y est parvenue.

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Les Désobéissantes

Un homme. Quatre femmes. En 1994, le pianiste Marcus Solar donne un dernier concert à New-York, au sommet de sa gloire, avant de disparaître pendant vingt-six ans. En 2020, alors qu’il devait débuter une ultime tournée, sortant de sa retraite picarde, il est retrouvé mort dans son lit, sa gouvernante décédée également dans le manoir, après avoir glissé dans les escaliers.



Accidents ? Suicides ? Meurtres ? Ce sont des questions qui tiennent en haleine tout au long du récit. Dans Les désobéissantes, une partie est intitulée du prénom de chacune des femmes ayant marqué la vie de Marcus Solar. Cependant, la grande réussite d’Emmanuelle Faguer est d’avoir su créer un scénario à tiroirs dans lequel les époques, les lieux, les personnages s’entrechoquent, pour une intrigue riche, avec des révélations progressives. L’autrice est présentée comme scénariste et cela se sent. Ce polar plaira à ceux qui aiment qu’un récit ne soit pas trop linéaire, avec des faits qui s’imbriquent parfaitement à la fin.



L’écriture est sans recherche particulière, mais donne un rythme soutenu. Quelques coquilles restaient nécessairement dans la version lue qui correspondait à des épreuves non corrigées. Néanmoins, quel plaisir de débuter cette nouvelle année 2023 avec le premier roman d’un auteur, qui fera sans doute carrière au regard des qualités constatées dans la construction du récit ! J’en profite d’ailleurs pour remercier Babelio et Harper Collins Noir de m’avoir adressé en avant-première ce roman.



Une toute dernière chose : j’aime, et ceci de plus en plus, qu’un roman policier, au-delà du divertissement qu’il procure, aborde un sujet plus profond. En l’occurrence, Emmanuelle Faguer nous emmène dans le milieu des concertistes, et fait réfléchir sur les violences intra-familiales et l’homosexualité refoulée.



Ce premier roman sortira en librairie le 18 janvier et j’espère qu’il aura le succès qu’il mérite !





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Les Désobéissantes

Emmanuelle Faguier, dès le prologue puis dans la première partie, en mélangeant plusieurs époques, Belleville 2020 et Aix en Provence été 1981 capte d'emblée l'attention de son lecteur.



Prologue : En 1994, un pianiste renommé, Marcus Solar , au fait de sa gloire , stoppe brutalement sa carrière sans explication.



Octobre 2020, Gabrielle Jansen découvre les corps sans vie de Marcus Solar et d'Elisabeth Storm, sa gouvernante dans un manoir sinistre à Belleville . L'enquête , confiée aux policiers : Ronan Weber et Leïla Cherfa conclue rapidement à un suicide et à une chute accidentelle .



Mais on se doute bien que l'affaire n'est pas si simple . Elle va tourner autour de la disparition d'un piano et des femmes de la vie de Marcus Solar , un être torturé dont on va peu à peu connaitre l'enfance difficile.



Pourquoi Marcus après 26 années de silence décide de faire une série de concerts, dont l'organisation est confiée à la jeune Gabrielle ? pourquoi a t'il appelé son ex-fiancée américaine, Rose alors qu'ils n'avaient pas gardé de liens étroits la veille de sa mort et qui est cette mystérieuse Diane ? ... Autant d'interrogations aux quelles les policiers intrigués par les circonstances troublantes vont tenter de répondre alors que l'affaire est classée .



Retour en 1981, à Aix en Provence où trois amies, Diane, Esther et Virginie, jusque là inséparables , arrivent à 21 ans à un tournant essentiel de leur vie et le trio se disloque subitement . Il faudra remonter à cette époque pour mettre les pièces du puzzle en bon ordre, et si tout cela n'était finalement que mensonges et manipulations ?



C'est un thriller qui se dévore mais pour lequel , après l'enthousiasme de départ , je suis restée plus sur la réserve car c'est assez emberlificoté et surtout les invraisemblances sont vraiment trop nombreuses ...



L'auteur aborde avec ce premier roman les thèmes du féminicide et de l'homosexualité refoulée , la musique , en particulier les œuvres de Chopin résonne dans le cœur de chacun , on voudrait qu'elle apporte un apaisement car les personnages dans l'ensemble sont mal dans leur peau et cela se ressent à la lecture, on espère que les deux femmes de l'épilogue pourront trouver un peu de réconfort après tant de vies gâchées .

Et de grâce, enlevez ces "e " rajoutés à la fin de Docteur et de lieutenant qui heurtent les yeux ...



Je remercie Masse Critique privilégiée et les Editions Harper Collins Noir pour leur confiance .
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Les Désobéissantes

Qu’il est agréable de lire un premier roman aussi prometteur !

J’y ai trouvé tout ce que j’attends d’un thriller : une histoire addictive, un rythme soutenu, une écriture nerveuse et fluide, des rebondissements fréquents, des personnages attachants malgré leur part d’ombre.

Dès les premières pages le ton est donné, le corps d’une femme git en bas d’un escalier monumental, celui du maître de maison est sans vie dans la chambre.

Que s’est-il passé ? Meurtre, accident, suicide ? Les spéculations vont bon train, d’autant plus que l’une des victimes est un célèbre pianiste qui s’apprêtait à faire son grand retour sur scène après une disparition de près de 30 ans.

Outre les causes de la mort, bien des questions se posent aux enquêteurs. Pourquoi un artiste en pleine gloire choisit-t-il de tout quitter sans donner la moindre explication ? Pourquoi décide- t-il de revenir brusquement ?

Les coupables ne manquent pas, les mobiles non plus et c’est un régal.

Véritable page-turner, «Les désobéissantes » m’a tenue en haleine pendant deux jours.

Emmanuelle Faguer me semble être une auteure qui va prendre une grande place dans le paysage littéraire. Pour ma part, j’attends avec curiosité son prochain roman.

Je remercie très vivement Babelio et les Editions Harper Collins qui m’ont permis cette découverte.



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Les Désobéissantes

Gabrielle, agent d’artiste, retrouve Marcus Solar mort dans son lit. Sa gouvernante Élisabeth Storm git au pied de l’escalier. Suicide pour l’un, chute accidentelle pour l’autre. Mais Leila, jeune inspectrice, et son collègue Roman ont du mal à croire à ce scénario. Pourquoi le pianiste virtuose se serait-il donné la mort alors qu’il s’apprêtait à repartir en tournée vingt-six ans après avoir quitté soudainement la scène au moment où était en pleine gloire ?



Ce premier roman d’Emmanuelle Faguer est une réussite. L’écriture est fluide, le style dynamique.



Le roman est composé de quatre parties, chacune consacrée à l’une des quatre femmes qui ont compté dans la vie de Marcus : Diane l’indépendante et amie indéfectible jusqu’à sa soudaine disparition en 1981, Gabrielle l’agent d’artiste en manque de confiance, Élisabeth l’impressionnante, discrète et fidèle gouvernante, Rose, la milliardaire américaine ex-fiancée de Marcus qui débarque soudain dans ce village de Picardie au lendemain de la mort du pianiste.



Entre présent et passé l’auteure nous emmène sur les traces de Marcus, dans les pas de Leila qui va mener une enquête non officielle. Grâce à la ténacité de la jeune inspectrice nous découvrons l’histoire du pianiste prodige, orphelin au-début des années 1950, et le destin tragique d’un homme doté d’un don exceptionnel et à la trajectoire mystérieuse. Les chapitres courts donnent le rythme à ce polar dense, à l’intrigue finement menée. On sent le travail de la scénariste derrière cette trame bien dessinée.



Quel est le lien entre Marcus et ces quatre femmes si différentes ? Il vous faudra lire ce polar à la fois psychologique et sociétal pour le savoir. Si on y parle musique classique, il y est aussi question d’identité sexuelle, de violences conjugales, et surtout d’amitié.



Une belle découverte que ce premier roman. Je remercie Babelio et les Editions Harper Collins pour ce premier petit coup de cœur de l’année.

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Les Désobéissantes

Je remercie Babelio et les Éditions Harper Collins Noir pour l’envoi en avant première de ce premier roman.



Un polar autour de la musique classique, Marcus Solar un virtuose vit depuis vingt-six ans reclus dans son manoir en Picardie avec sa fidèle domestique Elizabeth. Tous deux sont retrouvés morts alors que le grand retour de Marcus Solar était annoncé pour une ultime tournée mondiale. Pourquoi ?

L’enquête va être menée par deux policiers, la jeune inspectrice Leïla Cherfa et le capitaine de police Ronan Weber. Tous deux ne vont pas s’arrêter à cette affaire pourtant vite classée.

Et c’est partie pour une intrigue qui nous tiens en haleine jusqu’à la dernière page. Des flash-back pour retrouver les personnages et dévoiler leur passé, entre Aix en Provence – Paris - New-York et Mexico impossible de s’ennuyer.

De plus, l’auteure aborde les thèmes de la violence conjugal, de l'homosexualité refoulée de la honte, des regrets, le tout sur une musique de Frédéric Chopin.

Je souhaite à Emmanuelle Faguer de trouver un lectorat dès le 18 janvier 2023 pour la sortie de ce premier roman à l’intrigue grandement menée. Merci pour les heures passées auprès de Marcus Solar, Diane, Esther, Virginie, Gabrielle et les autres.
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Les Désobéissantes

Pour un premier roman, celui-ci est une vraie belle performance.



Tout annonce un polar, et c'est bien un polar mais pas que...



Quand on retrouve Marcus Solar, célèbre concertiste qui avait soudainement quitté la scène il y a 26 ans et qui était à l'aube d'une nouvelle tournée mondiale, mort dans son lit, et sa gouvernante sans vie au pied des escaliers, l'enquête semble presque trop simple. Et effectivement, Leïla, chargée de l'enquête sent qu'il se cache quelque chose derrière les apparences et que ce mystère trouve sans doute une de ses clés des années en arrière.



La construction du roman est assez complexe; découpée en quatre parties, composées de chapitres courts qui nous baladent des années 90 aux années 2000, tout en nous plongeant par moment dans les années 80 voire les années 60. L'annonce de la période n'est pas toujours claire ce qui peut parfois mener à des confusions le temps qu'on comprenne bien qui sont tous ces personnages.

Malgré cette complexité, qui finalement donne tous le suspense à l'intrigue, on sent que l'autrice maîtrise parfaitement sa trame et sait où elle veut nous mener. Sans doute que son métier de scénariste n'est pas étranger à cette capacité de créer de l'ordre dans le désordre.



Les personnages sont bien travaillés et c'est essentiellement à travers le foisonnement de dialogues que nous apprenons à les connaître. J'avoue avoir un petit penchant pour le personnage de Diane Leroy. Plusieurs thèmes sont abordés, en sus de l'enquête policière elle-même, ce qui fait de ce roman une belle et tragique histoire d'amitié.



L'écriture est très visuelle et propulse très vite le lecteur dans ce manoir de l'Oise où le drame s'est joué, ou du moins sa conclusion. J'espère que ce roman, qui sort le 18 janvier prochain, saura conquérir un lectorat car j'ai bien envie qu'Emmanuelle Faguer nous en écrive un deuxième !



Merci aux éditions Harper Collins et à Babelio pour ce partage et la confiance.

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Les Désobéissantes

Alors qu'il avait disparu depuis près de trente ans, se retirant de la vie publique et des scènes qui furent pour lui des salles du trône et de couronnement, là où son public l'applaudissait à tout rompre et le sacrait, Marcus Solar, virtuose de génie et pianiste de légende, vient d'annoncer son grand retour pour une tournée d'adieux, une tournée exceptionnelle. Déjà les amateurs de musique classique, tout comme les professionnels en frémissent de joie et d'impatience tandis qu'on s'arrache les rares billets pour le paradis.

La nouvelle tombe alors sans crier gare et comme un couperet peu de temps après l'annonce miraculeuse: le musicien vient d'être retrouvé mort dans le manoir de Picardie où il s'était reclus. Plus mystérieux encore: sa vieille et fidèle gouvernante, Elizabeth, a elle aussi succombé sous les coups de la faucheuse.

Les légistes concluront à une mort par overdose de morphine pour lui et à cause d'une chute dans les escaliers pour elle. L'affaire reclassée en suicide et en accident n'aurait pas dû sortir des frontières de la Picardie et du fait divers. C'était sans compter sur la jeune inspectrice Leïla Cherfa et le capitaine Ronan Weber pour qui l'affaire recèle trop de zone d'ombres pour ne pas nécessiter une enquête plus approfondie.

En se plongeant dans le passé de Marcus Solar, ils ne se doutent pas des secrets qu'ils vont mettre à jour, des destinées individuelles qu'ils vont sortir de l'ombre, des solitudes qu'ils vont bousculer et de toute la noirceur que peuvent porter -parfois- les âmes humaines.



Ainsi que penser de ce musicien dont le jeu semblait pétri de la grâce des anges et qui a cessé sa carrière en pleine gloire en même temps qu'il rompait ses fiançailles avec une blonde américaine aussi riche que volcanique? Que songer de la solitude de cet homme dont les amies semblaient s'être évaporées? Que dire, aussi, de l'indéfectible attachement de cette Elisabeth qui veillait sur lui, ombre de son ombre? Enfin, quel rôle peut bien jouer la jeune Gabrielle dans cette partition complexe et que cache la jeune femme, dernier agent artistique de l'homme au piano?



Dans une langue fluide et somme toute agréable, Emmanuelle Faguer (dont on apprend en quatrième de couverture la profession de scénariste, ce qui n'est guère surprenant à la vue du rythme très enlevé et cinématographique du roman) déroule une enquête prenante et intelligente. Prenant également appui sur des changements de temporalité et de points de vue (procédé que j'affectionne souvent), elle file son récit et lui donne pas mal de profondeur et une bonne dose de complexité. L'intrigue qui se révèle petit à petit, comme un puzzle dont on réunirait les pièces très patiemment, est à la lumière des avancées de la narration plus complexe qu'on n'aurait pu le penser de prime abord et s'engage sur des chemins d'une beauté insoupçonnée en évoquant des thèmes tels la solitude, l'abandon ou encore la différence.



Cet éloge se doit cependant d'être temporisé par quelques (deux!) éléments qui m'ont un peu chagrinés: bien qu'attachants, j'ai trouvé les personnages un peu trop monolithiques, superficiels, ce qui les rend parfois naïfs voire un peu brutes. Quel dommage!

Enfin, le rythme est presque trop enlevé et il me semble que ce genre de récit aurait supporté parfois un peu de plus de réflexivité, de contemplation. Si l'enquête est bien ficelée, elle aurait de fait gagné à faire monter davantage la tension et le suspense, à être plus tortueuse, moins généreuse. le roman y aurait gagné en profondeur, en subtilité, en intelligence et en beauté...



Ainsi, même si j'ai passé un bon moment en compagnie de "Les Désobéissantes" dont j'ai aimé l'humanité et l'aspect policier -classique mais toujours efficace-, je crois que malheureusement, je n'en garderais pas un souvenir impérissable.

Un peu comme un (bon) téléfilm... mais moi, j'aurais voulu du cinéma.



Soirée télé ou salle obscure, je tiens, pour parachever cette chronique à remercier Babelio et les éditions Harper Collins pour cette découverte, sans quoi, je serai passée à côté des "Désobéissantes", je le crains.



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Les Désobéissantes

Je remercie les éditions Harper Collins Noir et Babelio par l’intermédiaire de Masse critique de m’avoir fait parvenir ce roman en avant-première. Ce sont les épreuves non corrigées pour le roman policier qui ne sera normalement en librairie qu’à partir du 18 janvier 2023.

J’y ai vu quelques coquilles mais vraiment très, très peu ! Juste une expression bizarre page 382 : ce trou à art ! J’aurais plutôt dit ce trou à rat mais bon, c’est peut-être un artifice littéraire. Des termes empruntés à l’anglais aussi : le small talk (page 15), sa fan base (page 41), le shithole (page 99)… Un terme que je n’ai pas compris : combo. J’ai regardé la définition sur Internet et cela ne m’a guère plus éclairée mais ce n’est pas primordial pour la compréhension du texte qui est écrit dans une belle langue simple et fluide. Page 44, il est aussi écrit que la morphine entraîne un phénomène d’habituation. Je ne connaissais pas ce terme qui existe puisqu’on peut lui substituer le mot accoutumance qui nous est plus familier. L’ouvrage est découpé en 4 parties composées de 85 chapitres plus un prologue et un épilogue. Les chapitres sont souvent très courts : une page ou au plus trois pages recto-verso et on passe d’octobre 1994 à Belleville, octobre 2020 puis en janvier 1951, en septembre 1981 à Marseille, en octobre 1981 à Aix, … Ces changements dans l’espace spacio-temporel donnent un peu le tournis mais permettent de bien comprendre pourquoi il y a eu ce double drame : le décès du pianiste et de sa gouvernante. Elizabeth est bien cela pour Marcus car elle s’occupe de tout, même un peu trop des fois.

Beaucoup de personnages secondaires nommés mais qui ne reviennent plus dans le récit. Est-ce obligatoire de donner leur pedigree ? Par contre, le médecin traitant de Marcus, lui, n’est pas nommé et ce n’est pas du tout ennuyeux.

J’ai l’air d’éplucher un peu trop le texte mais je ne veux pas le résumer car sinon, quel plaisir aurait-on à le lire ensuite ? J’ai aimé la facilité de lecture, le récit haletant, le style un peu feuilletonniste, même si les caractères ne sont pas trop fouillés à mon goût et que je n’ai pas pu m’identifier à aucun ni en trouver un plus sympathique que les autres et frémir pour lui.

Un bon début pour une romancière de 28 ans dont c’est le premier livre. Je ne peux que lui souhaiter beaucoup de succès et de pouvoir écrire un autre roman différent mais tout aussi addictif.

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Les Désobéissantes

Le résumé de quatrième de couverture m'avait intrigué. Aussi, je me suis portée candidate pour le recevoir. Merci à Masse critique ainsi qu'aux éditions Harper Collins.

Marcus Solar est retrouvé, mort dans sa demeure et Elisabeth, sa gouvernante serait tombée quelques heures après dans l'escalier. A la suite de ces deux décès, nous allons rencontré une foultitude de personnages qui ont un lien direct ou indirect avec Marcus Solar. Petit à petit, Leïla et Ronan, les deux flics, vont démêler les noeuds de cette histoire. Parfois un retour dans le passé les aidera à y voir plus clair et tous les deux vont rencontrer les amis de Marcus.

Pourquoi Rose, l'ex fiancée américaine rejetée 28 ans plus tôt revient-elle en France ? Pourquoi Gabrielle refuse de soigner sa maladie ? Où est passée Diane, une jeune femme liée à Marcus par une très forte amitié dans le passé ? Pourquoi Elisabeth reste-t-elle auprès de Marcus ? Où est le piano de Marcus ?



Petit à petit, les secrets se délient sous l'oeil circonspect de Leïla et de Ronan qui enquêtent sur ce mystère alors que Marcus s'est suicidé et qu'il a été prouvé que la chute d'Élisabeth était un simple accident.

Cette lecture a été vraiment plaisante. J'ai beaucoup aimé Marcus, pauvre homme qui refuse sa sexualité sous prétexte que son père adoptif lui ait dit que c'était une déviance, une grave maladie. Sa vie durant, il ne connaîtra pas vraiment le bonheur, excepté avec la présence de Diane. Rose personnage désagréable au début va jouer un rôle prépondérant dans la vie de Marcus et de Diane. Puis elle décide de dévoiler ce qu'elle a cachée depuis si longtemps jusqu'à en devenir sympathique ou presque.



Une belle découverte, j'espère que l'auteure continuera à écrire.

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