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Critiques de Elle McNicoll (149)
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Les étincelles invisibles

Jeune autiste de 11 ans, Addie est frappée et émue quand elle apprend, en cours d’Histoire, qu’il y a eu des persécutions et des exécutions de sorcières dans la petite ville écossaise où elle vit. Véritable déclic pour elle car finalement, ces femmes, considérées comme en décalage de leur société, n’étaient-elles pas tout simplement neuroatypiques comme elle ? C’est décidé, Addie va se battre pour que la ville de Juniper rende hommage à ces femmes injustement accusées. Combat pas aussi simple qu’il n’y paraît, Addie pourra cependant compter sur le soutien de sa famille.



Les étincelles invisibles est un roman marquant et touchant. Elle-même autiste, Elle McNicoll nous propose avec son premier roman, un récit qui baigne dans l’émotion pure et avec beaucoup de justesse. J’ai été marquée par ce court récit et par le combat de cette jeune enfant que personne ne prend au sérieux. Tout le roman est à travers le regard d’Addie : on découvre son quotidien et on est horrifié par des actes et paroles qu’elle peut subir. La relation qu’elle a avec sa sœur aînée, elle aussi autiste, est extrêmement touchante. Alors que c’est pour elle un véritable exemple, Addie n’en ai que plus touché quand elle découvre le quotidien tout aussi complexe de sa sœur, aujourd’hui à l’université. Un roman bouleversant et important à lire absolument !
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Les étincelles invisibles

L'autisme est un sujet qui m'a toujours intéressée. J'ai moi-même une soeur souffrant d'un handicap et certains ont souvent cru qu'elle était autiste sans que ce soit le cas, alors je me suis intéressée au sujet. Malheureusement, j'ai rarement trouvé mon compte dans la fiction. Mais ici, Elle McNicoll, autrice neurodivergente elle aussi, nous offre une histoire avec une héroïne autiste légère dont le réalisme m'a frappée.



Autrice écossaise, elle place naturellement son récit dans une petite ville de la banlieue lointaine d'Edimbourg, mais celle-ci pourrait tout aussi bien se dérouler chez nous. Nous y suivons Adeline, Addie, qui a était diagnostiquée autiste légère, tout comme sa soeur aînée Keddie, contrairement à la jumelle de celle-ci Nina. C'est donc une famille un peu atypique que nous suivons, du moins pour les gens normaux comme nous (=neurotypiques) et c'est justement ce que j'ai aimé.



L'autrice nous offre de plonger dans la tête d'Addie et de voir le monde à travers ses yeux, un monde absolument pas conçu pour les gens qui sont différents et qui au contraire les rejette et les maltraite. C'est très puissant et profondément dérangeant. Même sans être autiste, je pense qu'on est nombreux à avoir souffert d'une société, en fait plutôt d'un ensemble d'individus se faisant appeler société, qui étaient intolérants et ne faisaient rien pour s'adapter aux gens différents préférant rejeter et martyriser les plus fragiles plutôt que d'essayer de les comprendre et c'est révoltant.



Nous suivons Addie au collège où ça se passe mal à cause d'une professeur horrible avec elle, qui entraîne ainsi des élèves tout aussi méchants à être horribles avec elle, car se croyant tout permis avec la caution sous-entendue de leur prof. C'est ignoble mais j'ai trouvé juste et nécessaire que l'autrice ose le décrire et le dénoncer sans faillir, ni tomber dans la facilité du pardon. Non, elle accuse et condamne, ce que j'approuve totalement !



Nous suivons également Addie dans la quête qu'elle s'est mise en tête de mener : faire reconnaitre à sa ville les atrocités qu'ils ont commises envers des femmes différentes qu'ils ont accusé d'être des sorcières autrefois. Addie se reconnait en elles, comprend bien qu'elle aurait été jugée comme elles autrefois, et ne veut plus que ça se reproduise. Son combat est donc très beau et parfaitement légitime. Il la conduit en plus à faire la rencontre de gens sur qui elle peut vraiment compter comme sa nouvelle amie, qui elle cherche à la comprendre. C'est beau.



Enfin, nous suivons le quotidien "normal" d'Addie et nous découvrons à ses côtés et aux côtés de sa soeur aînée, ce que ça signifie d'être autiste, tout percevoir différemment, avoir des crises, essayer de se contrôler, porter un masque de normalité mais à quel prix, etc. C'est bouleversant. Nous voyons en plus cela à la fois à travers le regard d'une enfant à l'entrée de l'adolescence, mais aussi d'une jeune adulte qui a été la première à passer par là en quelques sortes dans sa famille, et aussi un petit peu à travers de la soeur neurotypique qui se sent mise à l'écart. Il m'a juste manqué le point de vue des parents, qui aurait été éclairant, je pense.



A travers tous ces aspects, j'ai vraiment trouvé le roman à la fois éclairant et bouleversant, honnête et réaliste, et c'est ce qui m'a le plus touchée. Le parallèle entre les "sorcières" d'autrefois et les autistes et autres handicapés d'aujourd'hui est tout à fait valable malheureusement, notre société n'est pas plus tolérante aujourd'hui qu'elle ne l'était autrefois et il y a encore beaucoup de travail à faire. On a donc besoin de textes comme celui-ci pour sensibiliser le plus de gens possible.
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Les étincelles invisibles

Ce livre m'a attirée dès que j'en ai entendu parler par Audrey de la chaîne Le souffle des mots. Et encore une fois j'ai bien fait de suivre ses conseils.

Qu'ajouter de plus que ce qui a été dit dans les critiques précédentes? On ne peut qu'être ému par cette histoire. On s'attache beaucoup à Addie ainsi qu'à sa soeur Keedie, toutes deux autistes. Leur relation est très poignante. Nina, la jumelle de Keedie, parvient aussi à nous toucher. Bref, on ne peut qu'apprécier cette famille si soudée.

On ressent un profond sentiment d'injustice face à ce que subit Addie à l'école, notamment avec son enseignante, Ms. Murphy (au point où à partir de maintenant, à chaque fois que ma tartine tombera côté confiture, j'aurai envie de la balancer violemment contre le mur, parce que la loi de Murphy, vous savez... Ok je sors!).

Le parallèle avec les sorcières est bien trouvé, bien que j'aurais voulu quelques dates un peu plus précises, savoir au moins à quel siècle les procès pour sorcellerie de Juniper se sont déroulés. J'ai conscience qu'on n'est pas dans un documentaire historique, mais à mon avis les événements auraient eu plus de poids. Je sais, je chipote.

En conclusion, ce fut une excellente lecture à mettre dans tous les CDI, et qui m'a permis de conclure en beauté le Cold Winter challenge.

Challenge petit mois, petites lectures.

Cold Winter Challenge, catégorie Sorcellerie hivernale, sous-catégorie Baba Yaga, mots-clés, sorcière, féminisme.
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Les étincelles invisibles

Addie est autiste, comme Keddie, une de ses sœurs qui lui sert de modèle, la rassure et la réconforte, face aux réactions parfois incompréhensibles pour elle des gens ordinaires. Sa maîtresse ne la comprend pas. Elle n'accepte pas son handicap, l'humilie régulièrement et laisse les autres élèves se moquer d'elle. Aussi, quand elle leur explique qu'autrefois des femmes qui dérangeaient par leurs différences ont été accusées de sorcellerie et condamnées à mort dans ce village, Addie s'identifie immédiatement à elles et ressent leur supplice. Dès lors elle n'a plus qu'une idée en tête : obtenir un mémorial pour leur rendre hommage.

Ce roman ne se contente pas de traiter de l'autisme ; il nous fait ressentir ce que peuvent être les sensations d'un(e) autiste, comment il peut être compliqué de comprendre les intentions des autres, de "lire leurs visages", et combien il est épuisant d'essayer de paraître "normal" en "faisant le caméléon". Addie est entourée par des parents aimants, mais via le personnage de Bonnie il dénonce aussi les ravages des traitements et internements parfois imposés par le corps médical à des personnes qui ne sont pourtant pas malades, mais fonctionnent simplement différemment. J'ai aussi été touchée par Nina, cette grande sœur qui cherche sa place, se sentant exclue des liens très forts entre sa jumelle et sa petite sœur et cherchant la popularité par tous les moyens, en s'entourant de fausses amies ou via les réseaux sociaux. Son comportement montre aussi les retentissements des réactions face au handicap pour l'entourage. De même j'ai trouvé que le personnage de Jenna, dont l'amitié se délite en grandissant car elle cherche des copines comme elle, ayant les mêmes centres d'intérêt, sonnait juste. Les jeunes enfants n'ont pas d'a priori ; c'est en grandissant qu'ils réalisent que leur copain/copine n'est pas comme les autres et ne veulent parfois plus les fréquenter, sans réaliser combien ils se montrent cruels envers leurs anciens amis. Seule l'institutrice, parfaitement odieuse, m'a semblé caricaturale dans ce livre, qui invite à la tolérance et à l'empathie. Essayons d'exaucer le vœu d'Addie "Chaque fois que vous croiserez quelqu'un qui vous paraît bizarre ou différent, essayez d'être bienveillant".
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Telle que je suis

A Londres, Cora Byers se rend à une fête donnée en l'honneur du fils du patron de son frère Gregor. Elle rencontre ainsi Adrien Hawkins, le fils de Magnus Hawkins qui dirige l'Institut Grenade. Elle est autiste et il a un trouble de déficit de l'attention et hyperactivité - TDAH et ils deviennent immédiatement amis.



En effet, depuis que sa meilleure amie Zoé est partie en Australie, Cora est seule au collège et ni ses professeurs ni ses camarades de classe ne l'aident à s'intégrer, elle est même victime d'injustices flagrantes. Adrien est déscolarisé et il suit des cours à la maison car ses parents peuvent se permettre ce luxe.



En intégrant la famille Hawkins, Cora peut visiter l'Institut Grenade qui met au point des hologrammes capables de reproduire l'apparence, la conversation et les sentiments d'un être humain. Ces gadgets d'intelligence artificielle élaborés par la professeure Sabrina Gold permettent déjà de reproduire des stars mais le but ultime serait de conserver la mémoire des êtres disparus pour mieux surmonter un deuil : les clients de l'institut pourraient continuer à rencontrer leurs chers disparus.



Quand Adrien est renversé et tombe dans le coma, la professeure Sabrina Gold propose à Cora un marché : Cora pourra passer du temps avec l'hologramme d'Adrien a l'institut en échange de sa participation comme cobaye au programme de recherche.





Elle McNicoll est une écrivaine écossaise, elle a été diagnostiquée autiste lorsqu'elle avait dix ans et elle milite pour une reconnaissance des neuroatypiques. Elle a travaillé sur la représentation des neuroatypiques dans la littérature pour la jeunesse, elle a constaté dans son mémoire qu'il n'y a quasiment pas de héros autistes dans la littérature pour la jeunesse.



Elle a tout d'abord écrit , A Kind of Spark, dans lequel le héros suit les efforts d'une fillette autiste de onze ans, Addie, pour établir un mémorial aux procès des sorcières dans sa ville natale.



Ce premier roman, Les étincelles invisibles, a été traduit et publié en 2021 par l'Ecole des loisirs.



Elle McNicoll continue son travail de représentation des neuroatypiques dans la littérature pour la jeunesse en mettant en scène une héroïne diagnostiquée autiste et un héros diagnostiqué trouble du déficit de l'attention et hyperactivité (TDAH), leur amitié et leurs difficultés dans la vie quotidienne dans la première partie du roman.



Dans une seconde partie, elle nous emmène dans un thriller de science-fiction, reprenant le thème que nous avions lu dans La maison des reflets de Camille Brissot : la science permet de créer des doubles numériques de personnes disparues afin que leurs proches endeuillés puissent continuer à avoir un lien avec leurs disparus. L'exploitation de ce thème permet à l'autrice d'aborder l'eugénisme, fut-il numérique et de célébrer la différence et l'inclusion.



C'est donc un roman intéressant malgré quelques maladresses, nous pouvons notamment nous étonner que l'héroïne préfère passer son temps avec le clone de son meilleur ami alors que celui-ci est toujours vivant, certes dans le coma mais il a besoin tout autant d'elle durant cette période. Enfin, la couverture de ce roman aurait pu être un peu plus attractive.

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Les étincelles invisibles

Addie adore les requins et son "thésaurus", un petit dictionnaire des synonymes que lui a offert sa grande soeur Keedie qui est autiste comme elle et la comprend particulièrement bien. Pas comme son institutrice et certains de ses camarades de classe qui supportent mal sa différence et ne manquent pas une occasion de lui faire violemment sentir. Quand Addie apprend que des femmes accusées de sorcellerie ont été persécutées au Moyen Age dans son village, elle est particulièrement touchée et décide de trouver un moyen pour leur rendre hommage.



Un très beau roman qui permet d'épouser le point de vue de la jeune Addie en étant au plus près de ses émotions et réactions. On peut alors mieux comprendre son trouble et ressentir les injustices des réactions qu'il suscite. Le parallèle avec les sorcières est particulièrement intéressant et permet d'aborder plus largement le sort qui est souvent réservé aux personnes (ici essentiellement des femmes) atypiques. De plus, le style est fluide et émouvant, c'est un très bon moment de lecture.

Un roman à faire découvrir aux jeunes à partir de 11 ans !
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Les étincelles invisibles

Ce roman m’a immédiatement tenté par son thème atypique, je savais presque de manière certaine que ça me toucherait. En plus, on est d’accord, la couverture est très belle ?

J’ai aussi tout de suite apprécié et été intéressée par l’angle de vue pris au sujet des sorcières. Rien de magique là dedans, juste des femmes différentes, qui déplaisaient, pour s’en débarrasser on les accusait d’être des sorcières. Glaçant.

Sur le plan personnel, ça n’a pas loupé, j’ai commencé en douceur, puis à chaque fois mon cœur était de plus en plus touché et serré. Je comprenais bien Addie et Keedie.

Je suis contente de voir que le roman remporte du succès surtout avec un thème aussi délicat.

Même si tout le monde peut s’y retrouver aussi dans le fait de parler de différences. On est tous unique à notre manière.



Une famille des plus atypiques.

Vu qu’on le sait dès le départ et que ça ajoute de l’intérêt, des surprises, je vais prendre le partie de vous en parler. On a Adeline dite Addie, la petite dernière. Des parents qui apparemment travaillent beaucoup, mais j’ai aimé la façon qu’ils avaient d’être présents quand c’était important et d’aimer leurs trois filles. Addie est autiste. J’aime cette façon qu’elle a de reprendre quand ce n’est pas dit assez exactement, que ce n’est pas une maladie, que non elle n’y peut rien. Elle est comme ça, elle ne comprend pas les neurotypiques, elle pense différemment. Elle a du mal avec les codes, à les interpréter, et pour cause on ne peut pas dire que ce soit toujours très logique.

Surprise, les deux autres jeunes femmes sont Nina et Keedie, elles sont soeurs jumelles, mais Keedie est aussi autiste. Elle apporte sa propre expérience, et également son propre recul, mais également tous les efforts et les difficultés qu’elle affronte toujours aujourd’hui. Keedie est à l’université. Elle apporte une très belle dimension, de mieux s’immerger, et elle est aussi une grande complice d’Addie, vu qu’elle la comprend.

Nina elle a du mal à comprendre ses sœurs par moment, elle a fait des choix bien à elle, mais on pourra aussi apprendre à l’apprécier.

J’ai juste du mal à imaginer qu’Addie a 11 ans, pour moi elle faisait plus 14-15 ans.



La plume est fluide, ça se laisse bien lire.



Avec Addie, nous interrogeons aussi ce qu’est une vraie amie et combien une relation sincère peut apporter. Jenna, une ancienne amie à elle l’a laissé tombé au profit d’Emily, mais quand elle rencontre la gentille et un peu spéciale Audrey, elle remarque quand même des différences, que ça sonne moins faux.

La harcèlement, c’est un peu comme la chasse aux sorcières, vous êtes différents, vous ne correspondez pas aux normes, on vous le fait payer, on vous rejette et/ou pire, vous déplaisez, et on va vous accusez en même temps. Tout est de votre faute.

Addie va prendre à cœur ce sujet sur les sorcières, avoir l’idée d’honorer leur mémoire, et surtout quand elle apprend tout cela, elle vit les choses différemment, mais en plus elle fait le parallèle avec elle-même, avec sa propre vie, elle sait que dans le temps elle aurait pu finir comme elles.

Elle va vraiment y mettre toutes ces tripes, tout son courage, sa volonté.



Le harcèlement est une affaire déjà compliqué, mais ici cela empire par le fait qu’une de ses professeurs est exécrable, ne sait pas s’y prendre, ne veut pas faire l’effort : Mlle Murphy. C’est une adulte, une enseignante, elle doit montrer l’exemple. Certes, elle peut être dépassé par quelqu’un comme Addie, mais tout ce qu’elle a fait ne peut en aucun cas être légitimé.



Nous sommes en Ecosse, dans la petite ville de Juniper. Le même pays que son autrice.



Cela fait très plaisir de voir des gens comme Audrey ouverte, compréhensive, à l’écoute, avec l’envie d’apprendre à vraiment connaître Addie ❤ sans qu’elle ait besoin de jouer au caméléon.



C’est une lecture pleine d’émotions, qui bouleverse, où on a du mal à trouver les mots, qui touche.

Cela fait du bien d’avoir une personne comme Addie être au centre du roman. J’aimerai en trouver un avec quelqu’un comme elle mais adulte.

C’est bien raconté, sincère, réaliste.

Un livre à mettre entre toutes les mains.

Cela n’a rien de simple de se fondre dans la société quand on n’en maîtrise pas les codes, déjà que même en général ça peut être compliqué parfois.

Nous abordons beaucoup de thèmes importants et forts. Des éléments importants comme notre liberté, nos droits, d’être soi-même, d’éviter les faux amis, de trouver sa place, le devoir de mémoire, l’harcèlement, d’être tolérant, le droit à la différence, l’ouverture d’esprit, de tenter de comprendre avant de juger …

Ce livre est une bonne façon de sensibiliser sur l’autisme / trouble du spectre autistique sans pathos.

C’est traité intelligemment, de manière pertinente.
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Les étincelles invisibles

Ce genre d'étincelles.



Le genre d'étincelles à vous crépiter aux coins des yeux embués, à démarrer un incendie dans le cœur. À vous emporter avec elles.



Comment ne pas être touché·e par Addie, cette jeune autiste qui perçoit les choses avec plus d'intensité, pense et ressent d'une façon différente des neurotypiques ?

Qui doit faire le caméléon, rentrer dans le moule d'une "norme" qui ne la prend pas en compte, qui doit subir le jugement, le mépris, la gêne ou la violence de gens si peu et mal renseignés, même si elle en souffre – physiquement et mentalement.

Comment ne pas vouloir la prendre dans ses bras, et se retenir de le faire car elle supporte peu les contacts physiques ?



Comment ne pas s'attacher immédiatement à elle, à sa famille unie (bien que parfois dépassée) qui lui crée un cocon, au lien si fort qu'elle a tissé avec sa grande sœur Keedie elle aussi autiste ?

Keedie qui lui permet de poser des mots sur ses ressentis et de mieux appréhender les situations auxquelles elle doit faire face, mais qui n'est pas elle-même sans fêlures.



Comment ne pas s'électriser, poils hérissés, et se révolter face à la maltraitance de professeurs, aux brimades et harcèlement d'élèves, à la condescendance ou à la gêne des gens ? Face à un système, une société qui ferme les yeux, qui ne souhaite pas prendre en compte les personnes neuroatypiques, qui ne veut pas s'adapter à elles, leur faire une place pourtant légitime ?



Et Addie, comment ne pourrait-elle pas se reconnaître dans ces sorcières torturées et exécutées au Moyen Âge seulement parce qu'elles étaient différentes, et ne pas comprendre qu'elle aurait été elle aussi persécutée à cause de sa neurodivergence ? Qu'elle en subit l’intolérance même aujourd'hui ?



C'est un roman empli d'humanité, brassé d'émotions qui touchent en plein cœur, qui crie son amour pour ses personnages et montre avec justesse ce que les personnes autistes peuvent vivre – le meilleur comme le plus mauvais. Et l'autrice sait de quoi elle parle, étant elle-même neuroatypique.



C'est un livre que l'on veut recommander et offrir à tout le monde tant il est fort, et qu'il faut le lire.

Un roman lumineux, gorgé d'étincelles.
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Les étincelles invisibles

Addie est autiste. En classe, c'est pas facile. Son institutrice ne fait aucun effort pour se mettre à sa place. Elle l'engueule devant tout le monde, la rabaisse. Tout le temps. Et lorsqu'elle leur parle des sorcières qui furent autrefois brûlées, pendues, noyées, Addie comprend que c'est avant tout la différence de ces femmes qui les a condamnées.

Les autres rigolent "Addie aurait été brûlée alors". Et Addie sait qu'ils ont raison. C'est sans doute pour cela que cette histoire la prend aux tripes et qu'elle décide d'apprendre tout ce qu'elle peut sur elles. Pour cela qu'elle se met en tête de proposer au conseil de la ville d'ériger un monument en leur souvenir.

Addie se prépare, récolte des informations, conscientise les autres. Sa grande sœur Keedie la soutient. Elle aussi est autiste, elle aussi est passée par la classe de Mlle Murphy. Elle sait ce que c'est d'être différente, de lutter chaque jour, de se fatiguer à porter un masque en public. Nina, leur autre sœur, a plus de mal. Elle est neurotypique, elle, elle ne comprend pas la fatigue, les émotions qui submergent, l'importance que tout cela peut avoir. Leurs parents ont un peu de mal aussi, même s'ils font de leur mieux.

Et Addie n'est pas prête à lâcher l'affaire.



"Les étincelles invisibles" est un roman avec une jeune fille autiste (et les héroïnes autistes sont très rares !), écrit par Elle McNicoll, une autrice elle-même autiste. Ça se sent. Ici, en quelques lignes, quelques passages, tout est expliqué. Je vous ai d'ailleurs mis des passages très parlants pour vous faire une idée.

C'est un très chouette roman, qui ne cache pas les difficultés des personnes autistes mais qui parlent aussi de relation entre soeurs, d'amitié et des procès de sorcellerie qui ont eu lieu au Moyen Âge.
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Les étincelles invisibles

Addie est autiste. Cette année, Mlle Murphy, son enseignante, lui montre autant de mépris que certains autres élèves qui se moquent de sa différence. Le jour où, lors d’un cours d’histoire, il est question de femmes exécutées à l’époque de la chasse au sorcière dans sa ville d’Ecosse, Addie est bouleversée. En se renseignant sur ces femmes qu’on appelait sorcières, elle réalise qu’elle a peut-être beaucoup en commun avec elles. Addie décide alors de mener une campagne pour que la ville honore par un monument ou une plaque commémorative ces femmes injustement traitées.



L’affirmation de soi, le droit à la différence, l’acceptation de l’autre, autant de thèmes que l’on retrouve dans ce roman d’une grande sensibilité. Elle McNicoll, elle-même autiste, se nourrit sans aucun doute de sa propre expérience pour nous offrir le personnage d’Addie, jeune écolière pour qui les lumières trop fortes ou la lecture des visages peuvent être une difficulté dans la vie de tous les jours. Passionnée par les requins, grande lectrice et toujours fourrée à la bibliothèque de l’école ou à la librairie (avec un très chouette bibliothécaire et une super libraire en prime – tout ce qu’on adore !), Addie a besoin d’aller toujours au fond des choses quand un sujet l’intéresse et ne se promène jamais sans son thésaurus offert par sa grande sœur Keedie, autiste elle aussi. Ainsi, lorsque le passé de la petite ville de Juniper (pas loin d’Edimbourg) est abordé en classe, et que Addie découvre le sort réservé à une cinquantaine de femmes du village voilà quelques siècles, il lui faut tout savoir pour comprendre comment une telle chose a pu se produire. Et Elle McNicoll réussit très finement à faire le parallèle entre l’autisme d’Addie et les raisons qui ont pu conduire une population à exécuter des femmes innocentes. Car sans doute étaient-elles elles aussi « différentes », autistes ou neuroatypiques. La volonté d’Addie à réhabiliter ces femmes, et à inciter les autorités de sa ville à rendre hommage aux victimes par le souvenir, va être le fil rouge de cette histoire qui s’intéresse aussi aux relations qu’Addie a avec sa famille, notamment ses sœurs (ses parents sont plutôt laissés de côté et c’est peut-être le seul point noir du roman), ses amies (ancienne et nouvelle) et surtout sa maîtresse, personnage particulièrement détestable.



Malgré la violence des propos ou des actes de la maîtresse ou des camarades de classe d’Addie, Les étincelles invisibles est un très beau roman, délicat et lumineux, qui invite à la tolérance et à prendre conscience que le monde n’est pas conçu pour tous.tes et que certain.es le perçoivent différemment. Eclairant et passionnant, le roman ne manquera pas de vous toucher au cœur grâce à ce personnage si fort, si juste et si attachant. Une très belle découverte et un très beau texte sur l’autisme.
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Les étincelles invisibles

Je l'ai lu sur papier... c'était devenu rare ! Les Étincelles invisibles parle d'une ado qui a une cause à coeur, et qui va se battre pour ça. Elle est autiste mais j'imagine bien plein d'ados autour de moi se révolter de la même manière, sans l'être ! Ssauf que bien sûr être autiste lui donne une sensibilité particulière et ça ajoute des petites étincelles...
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Les étincelles invisibles

Addie est une jeune fille autiste. Elle vit dans sa famille avec ses sœurs dont une autre également autiste.

Elle découvre que dans son village on a brûlé des sorcières autrefois. Dévastée devant cette tragédie elle aimerait que la ville fasse un mémorial.

À l’école elle subit harcèlement et moquerie pour sa différence.



C’est une très jolie histoire. Bien écrite et très touchante. Il ne s’agit pas que de l’autisme, c’est une réflexion sur nous-même, nos comportements, nos actions ou non. J’ai passé un très bon. Moment et ai été particulièrement touchée par la sensibilité de cette enfant.



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Les étincelles invisibles

Addie est autiste. A cause de ça, elle se fait discriminer par sa maîtresse qui, malgré ses bonnes réponses, lui met de mauvaises notes et la critique en permanence. Cela blesse profondément Addie, qui pourtant garde sa joie de vivre et ne se décourage pas. Un jour, elle découvre quelque chose qui va la bouleverser : au Moyen Age, des milliers de femmes étaient brulées vives dans son village sous prétexte qu'elles étaient soi-disant des sorcières. Certaines étaient aussi pendues au grand arbre qui surplombe la forêt près de son village. Lorsque Addie apprend cela, elle est horrifiée de ce qui était arrivé à ces femmes et très étonnée qu'il n'existe pas de monument pour leur rendre hommage. Dès cet instant, elle décide de tout faire pour amener le village à en construire un…



J'ai beaucoup aimé ce livre : je l'ai trouvé très émouvant et plein d'émotion. Malgré ce que certaines personnes peuvent penser, les personnes autistes ressentent les émotions aussi fort que nous, quelques fois même plus fort encore, et ce roman le démontre. J'ai trouvé magnifique l'amitié très forte qui existe entre Addie et sa meilleure amie. J'ai également beaucoup aimé le fait qu'une adolescente puisse s'intéresser à ce qu'il se passait au Moyen Age.



Lila
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Les étincelles invisibles

C’est l’histoire d’une jeune fille Adeline qui se surnomme Addie, elle vit avec ses deux grande sœur Keedie, Nina et ses parents. Lorsqu'elle apprend en cours d'histoire que sa petite ville de Jupiner a persécuté, torturé et exécuté au Moyen Âge des dizaines de femmes accusées de sorcellerie, elle est bouleversée et se sent touchée car elle est autiste. Elle va se battre afin de réussir à installer un mémorial en l’honneur de ces femmes.



J’ai beaucoup aimé ce livre car c’est l’histoire d’une famille un peu différente mais que les lecteurs apprécient. Ce livre dénoncent aussi le harcèlement dû à des personnes normaux (=neurotypiques) vise à visé des personnes différentes.



Je recommanderai ce livre à tous ceux qui aiment la lecture puisque c’est un livre qui se lit vite et qui raconte une belle histoire



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Les étincelles invisibles

addie est autiste et tente de vivre dans le monde des neurotypiques, malgré une instit pleine de préjugés et des camarades de classe qui la harcèlent... un roman qui parle avec juste de neuroatypie, et de différence! à lire pour comprendre, ou pour se sentir moins seul.e...
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Les étincelles invisibles

J'ai découvert ce livre en participant à un Bingo Diversité du compte Instagram La voix des lectrices. Le résumé m'a énormément toucher, et en allant le jour même me promener en ville, je l'ai trouvé d'occasion. J'étais donc obligée de le prendre. Et le lendemain, j'ai commencé ma lecture. Je l'ai dévoré d'une traite. Je refusais de m'arreter de lire. Ce livre m'a beaucoup émue et toucher personnellement. Et j'ai aussi grandement appris avec cette histoire, car ce livre a beau être adresser à la jeunesse, à mes yeux, le publique devraiet être plus large, du fait qu'il sensibilise sur les personnes autiste. Ce qui est important. Mais, il traite aussi du harcelemnt scolaire par d'autre élève comme par des enseigner. J'ai une grande admiration pour l'héroïne face au méchanceté qu'elle subissait, mais aussi pour les autres personnage qui apporte divert ressenti. Quant à ce parallèle avec les sorcière, je l'ai trouvé très juste et bien développer. On comprend l'authentification qu'à Addie par rapport à ces femmes du passé et leur injustice.



La livre à beau ne pas être épais, il traite de sujet très sérieux, mais en les abordant avec force et douceur que l'on ne peut qu'admirer le talent de l'autrice. Sans oublier que c'est un ownvoice, l'autrice est autiste, donc oui, l'écrivaine sait de quoi elle parle. Parlons aussi de cette couverture qui est sublime et remplis de douceur, tout en réchauffant le coeur. Pour moi, cette livre fut un coup de coeur et une lecture doudou. Je le recommande grandement.




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Telle que je suis

Une lecture qui me laisse mitigée. J'ai apprécié les questions de fond sur la réalité virtuelle et les problèmes éthiques que cela engendre, quoique la réflexion reste légère et se répète un peu. Par contre, je ne me suis pas du tout attachée aux deux personnages principaux, censés souffrir de troubles de l'attention et d'autisme. Pourtant, rien dans leur description, action ou pensées ne reflète vraiment cette réalité. Après avoir lu les Autodafeurs de Marine Carteron où Césarine l'autiste - pardon l'artiste ! - a tellement de consistance avec sa sensibilité particulière, je ne peux être que déçue.
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Telle que je suis

Des romans de SF jeunesse, il y en a plein maintenant, mais un roman écrit par une neurodivergeante qui parle d'eugénisme, je crois que c'est une première et une première fort réussie !





Découverte avec Les étincelles invisibles, j'avais beaucoup aimé et était touchée par l'univers d'Elle McNicoll, cette neuroatypique utilisant sa différence pour créer des histoires originales et percutantes montrant combien on traite mal les gens différents de nous et tout le chemin qu'il nous reste à parcourir pour améliorer cela. Après un premier texte plongeant au coeur d'une famille touchée par le phénomène, elle change son braquet et propose cette fois un récit d'anticipation des plus surprenant.



Dans un futur extrêmement proche du nôtre, un institut développe une science permettant de cloner les souvenirs et la personnalité des gens dans des hologrammes, ce qui permettrait de pouvoir continuer à voir les gens qui nous sont chers même après leur mort. Cora, jeune autiste, a son frère qui travaille dans cet institut. Ce dernier aimerait bien la rencontrer pour pouvoir l'utiliser afin de développer un profil crédible pour les gens comme elle : autiste. Au cours d'une fête organisée par le patron de l'entreprise, elle rencontre le fils de celui-ci : Adrien, avec qui elle devient vite ami. Et Adrien va changer sa vie !



Au-delà de l'aspect SF que je développerai plus tard, j'ai beaucoup aimé suivre la rencontre et la naissance de la relation entre Cora et Adrien, qui lui est TDAH. L'autrice, comme dans son précédent titre, décrit à merveille le quotidien d'une jeune fille différente dans un monde non adapté pour elle. Elle nous raconte ce que c'est que d'aller au collège avec des camarades et des professeurs qui ne nous comprennent pas et nous jugent mal. Elle explicite très bien ce qui passe alors par la tête de Cora et toute la frustration et l'injustice qu'elle peut ressentir. Du coup, sa rencontre avec Adrien est comme une oasis dans le désert. Ce genre garçon déscolarisé qui est TDAH est solaire. Même si sa situation familiale n'a rien à envier à ce que vit Cora au collège, il voit toujours la vie du bon côté et va tout faire pour l'aider à se sentir bien, ce que l'autrice va raconter lors de scènes magiques entre eux, comme lorsqu'ils dansent ensemble de manière décomplexée à une fête du collège. Mais un drame va survenir et tout va changer.



Il y a en effet deux salles, deux ambiances dans ce titre. D'un côté une histoire sociétale sur les troubles de nos héros et de l'autrice une intrigue de SF pure autour de la question du clonage et de l'eugénisme. J'ai adoré ce versant qui vient discrètement mais sûrement s'insérer dans l'histoire jusqu'à exploser dans la seconde partie et révéler un scénario bien inquiétant. En effet, la société du père d'Adrien : Grenade, a un vrai programme pour obtenir une forme de vie éternelle mais pas n'importe quelle vie et c'est ce que nous allons découvrir quand Cora va accepter de suivre le programme suite à un incident qui va la bouleverser. Entrer dans cet institut rappelle bien des films, séries et lectures du genre où on pénètre dans ce genre de lieu mystérieux où les adultes ne sont pas ce qu'ils semblent être. La découverte de ce qu'ils cachent est insidieux mais tellement logique. C'est ainsi une très bonne porte d'entrée pour de jeunes lecteurs afin de les pousser à réfléchir sur ces sujets.



Pour ma part, j'ai beaucoup aimé qu'on nous questionne sur notre rapport à la différence et la façon d'en parler. Peut-on dire que l'autisme ou le TDAH est une maladie ? Comment considérer ceux qui le sont, peut-on les accepter ou peut-on chercher un remède pour "les soigner" ? N'est-ce pas plutôt à nous de nous adapter et de leur offrir une société assez ouverte pour qu'ils s'y sentent à l'aise ? Quand on est parent comment réagir face à un enfant différent ? L'autrice propose énormément de pistes de réflexion et même si j'aurais envie de dire qu'elle ne juge pas, en fait si, elle juge et critique au bout d'un moment, dénonçant quand même les gens sectaires qui réduisent les neuroatypiques à leur différence justement au lieu de voir tout qu'ils ont de chouette comme tout le monde.



Roman et expérience puissante, Telle que je suis est vraiment un texte singulier proposant une vraie réflexion pertinente et intéressante sur un sujet qui tient à coeur à l'autrice : les personnes neuroatypiques, dans un cadre futuriste réaliste proche de nous où clonage et eugénisme sont au centre. Un émouvant et percutant mélange que j'ai adoré. Deux romans, deux quasi coups de coeur, décidément voici une nouvelle autrice puissante qui a un vrai message à porter.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Telle que je suis

" Telle que je suis".



Ce qui nous a convaincu d'aller plus loin que les premières pages:

Cette drôle d'amitié intéressante et cocasse.



On a jamais dit que les amitiés étaient faciles étant enfant, certains même abandonneront l'idée en devenant adulte.

Les enfants seront sans doute plus courageux, plus en demande, plus curieux, ils pourront encore accepter l'idée de déformer leur espace personnel et de l'adapter en accueillant des gens dont ils n'attendent rien (raisonnement d'adulte) mais qui cachent un possible plus précieux: l'amitié.

Enfant, on se plaira à offrir nos services amicaux comme un témoin de Jéhova, autant de fois qu'il le faudra et ainsi se frotter à des caractères, des univers, pour polir ou améliorer les siens ou bien pour trouver son parfait reflet, quelqu'un qui aimerait les choses et s'amuserait comme soi.

On croit encore à l'importance du " Meilleur ami" à cette belle époque, on sait de façon convaincu que c'est important.



Les protagonistes de " Telle que je suis" offriront une situation atypique pour un début d'amitié, rien ne le prédisposerait.

La situation:

Le frère de Cora la présentera à la famille de son employeur, créateur visionnaire d'AI (appelons un chat un chat, derrière ces créations holographiques qui doivent ressembler à des gens défunts et réagir comme eux). Le vrai but sera d'offrir pour son entreprise un modèle de personnalité autistique parmi ses offres commerciales holographiques au public.

Pas très sympa. Mais on comprendra que dans ce geste intéressé pour se faire bien voir le grand frère ne pensera pas à mal.

Il faudra voir au delà des apparences et les relations entre individus sont parfois plus fines à décoder qu'elles n'y paraissent.



Nous serons servi avec Cora: 12 ans, autiste, déja passionnée de journalisme et un poil sauvage quand il s'agit de sortir du confort de ses habitudes.

Cela commence mal: un professeur lui rétorquera que le journalisme n'est pas fait pour quelqu'un comme elle.

Deuxième plat pour le lecteur: Adrien. Même âge, fils des employeurs du grand frère et décrit comme "un fils de riches" par Cora. D'un enthousiasme hostile, selon Cora.



Les deux se complèteraient bien mais ça n'est pas simple:

Adrien est scolarisé à la maison et il déborde d'enthousiasme à l'idée de s'attacher à une nouvelle amie, il n'aura pas forcément conscience des limites à ne pas dépasser pour ne pas se montrer trop " original" (en gros, bizarre suivant les critères sociaux d'un collège).

Adrien est très extraverti et il va bousculer Cora qui le trouvera un peu collant, sans-gêne à l'approcher de trop près partout.

Nous prendrons le temps de les connaitre et de définir leurs qualités peu à peu, de deviner les embûches pour leur futur, avec leur défauts de comportements sociaux.

Cela promettra dès le départ d'être pince-sans-rire et certainement touchant car les deux seront pleins d'attentes.

Comment deux pré-ados pourront-ils arriver à se supporter en étant pas très à l'aise avec les autres?

Un vrai défi ou un conte de fée comme on pourrait les aimer dans les romans.

Sur cette base, nous avons accroché.

Et vous?







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Les étincelles invisibles

Addie est autiste et ce n'est pas facile tous les jours., entre sa meilleure amie qui ne la regarde plus et le harcèlement qu'elle subit à cause de sa différence. Quand elle apprend que dans sa petite ville d'Ecosse des femmes ont été injustement accusées d'être des sorcières, Addie y voit comme une ressemblance avec son histoire. La différence fait peur et on nous juge pour cela. Dès lors, la jeune fille n'a plus qu'une idée en tête, se battre pour que la ville rende hommage à toutes ces femmes. Et c'est soutenue par sa famille qu'elle va mener campagne.

🧙 Je trouve cette histoire très touchante, surtout le personnage d'Addie. Elle est très jeune et se rend compte qu'elle est différente. Mais ce n'est pas cela qui lui pose problème. Elle est autiste et cela fait partie d'elle, non le pire c'est le regard des autres et leur méchanceté. Elle est harcelée, subit des moqueries de la part des autres enfants et c'est assez violent. Elle finit même par penser que ce qui est dit est vrai.

🧙Heureusement, Addie est entourée de sa famille, dont sa soeur ainée qui est aussi autiste. Quant à son autre soeur ainée, Nina, celle-ci n'est pas autiste et on peut ressentir également certaines tensions ou incompréhensions.

🧙Ce roman nous éclaire sur l'autisme. Il est très positif puisqu'il nous montre qu'on peur être autiste et réaliser de grandes choses. Ils ont juste une façon de penser, de voir le monde différente. le roman casse vraiment les préjugés.

🧙Et puis j'ai adoré le lien avec les sorcières. Finalement, c'était des femmes qui faisaient peur uniquement parce qu'elles étaient différentes, peut-être en avance sur leur temps également... le combat d'Addie est noble et tellement juste, elle se retrouve tellement dans l'histoire de ces femmes.

C'est un livre à placer entre toutes les mains, jeunes et moins jeunes. Un livre sur la tolérance...
Lien : https://www.instagram.com/el..
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