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Critiques de Editions Loubatières (4)
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D'ici et d'aventures : Henry de Monfreid

Les Archives Départementales de l’Aude présentent à Carcassonne, 41 Avenue Claude Bernard, du 4 avril 2024 au 3 janvier 2025, une exposition intitulée « D’ici et d’aventures » en entrée libre ou visite guidée.



Elle est consacrée à Henry de Monfreid (1879-1974), Un audois de naissance, entêté et curieux, aventurier-voyageur dans l’âme. Un homme qui, en rupture avec un destin bourgeois tout tracé, serein et aisé, consacra à la Corne de l’Afrique du début du XXème siècle l’essentiel de ses pérégrinations et de sa raison de vivre. Ne pas chercher sur lui le casque colonial et l’européenne tenue de coton blanc mais le turban de l’intégration avec les us, coutumes et religion autochtones.



Il fut un écrivain-aventurier qui, sous l’impulsion de Joseph Kessel, autre grand voyageur s’il en est, se fit homme de mots et d’images : reporter, romancier (quelques dizaines de titres) et autobiographe, photographe (des milliers de clichés en noir et blanc) et conférencier, archéologue et préhistorien (en compagnie de Teilhard de Chardin) …



… tandis que, sur un versant plus mystérieux, cet homme "multifacettes" se montra parfois trouble quand côtoyant par exemple l’Italie mussolinienne en Éthiopie, quand espion aux dépends des turcs alliés des allemands en 1915, trafiquant d’armes (si, si.. !) voire de haschich (mais jamais d’esclaves) … même si, plus classiquement, il fut aussi pêcheur de perles, négociant en café, marchand de peaux … etc.



Le luxueux et élégant ouvrage homonyme, chroniqué ici, est la présentation papier de ladite expo. On y trouve une abondante iconographie ciblée qui n’est, semble t’il, heureux Carcassonnais que vous êtes, qu’un faible écho de ce qui est présenté dans votre cité. Les photos, dessins, tapuscrits, manuscrits semblent s’ouvrir sur un temps enfui où l’Aventure semblait guetter au moindre pas.



Je me souviens, adolescent au crépuscule des années 60’s, avoir lu et apprécié « Les secrets de la Mer Rouge ». Alors que la TV n’était pas encore entrée à la maison, que seuls les romans pêchés au hasard m’apportaient évasion et connaissance du monde, le Vent de l’Aventure (majuscules, svp) souffla alors sur les pages lues comme sur les voiles gonflées des boutres, dans le sillage erratique des mots qui à l’image de mouettes filaient sur l’azur brassé par les vents, sur le fil de phrases en alignements de blanches cités surchauffées, posées sur l’horizon lointain … Au sein des éléments, me fascinèrent ces hommes qui n’étaient pas en phase avec les temps en cours, tandis qu’un autre monde, sans eux et bientôt contre eux, naissait ; ces lieux frontières aux noms magiques qui appartenaient tout autant à l’Afrique qu’au Proche-Orient.



Bref, à l’époque, j’avais kiffé. « Les secrets de la Mer Rouge » : un des romans qui me donnèrent l’envie des mots, des histoires … et de ces êtres marginaux qui tendent leurs destins vers l’imprévisible. Les années ont passées, rien n’a bougé ou presque concernant l’auteur dans mon horizon de lectures, sinon, par la bande, un feuilleton télé en 76 avec le beau regard azur de l’acteur principal et sa voix remarquable, quelques merveilleuses unes de couv romans signées Hugo Pratt. Le présent ouvrage recense les résurgences de Monfreid sur le fil du temps qui passe : BDs (Corto Maltese), ciné (Harry Baur en 37) …



Et puis, soudain, longtemps après, en 2024, ce « D’ici et d’aventures » au cœur d’un long listing internet. Envie de renouer…, comme une évidence. Tout un pesant de belle nostalgie, un goût en bouche d’un passé rêveur adolescent. Un bien beau voyage, une plongée plus avant chez un auteur dont je n’aurai lu qu’un roman ... mais çà va changer. Merci Babelio, Masse Critique et Loubatières Ed.



Il y a peu, dans la perspective de la présente chronique, j’ai cherché « Les secrets de la Mer Rouge » au grenier. En vain. A peine si la couvrante révélée par « Google images », me remémorait quelques menus souvenirs. Pas étonnant, la jaquette je ne l’ai sans doute jamais eu, abandonnée abimée par l’usage ou égarée. M’en fiche, seuls les mots comptent. C’était en « Bibliothèque de la jeunesse », cousine de celle « Verte ».



Aujourd’hui, via cette biographie atypique et sa lecture close, l’horizon s’est agrandi d’un homme qui m’est enfin enfin révélé en photo, curieusement sec, presque maigre, au visage sans sourire, au regard semble t’il tendu vers un ailleurs perpétuellement repoussé au fur et à mesure qu’il s’en approche, qui semble attendre d’autres vents, d’autres paysages, d’autres couleurs, d’autres hommes, d’autres aventures … un homme sans fin.



Et là-bas, à Carcassonne, attend un fonds important d’objets, de tapuscrits et manuscrits, de photos, de négatifs fixés sur support gélatine ou plaques de verre, de positifs colorisés, d’objets (silex et projecteur de conférences) … etc. Je n’ai pas, pour l’heure, visité l’expo (c’est loin de chez moi). Je n’aurai, jusqu’à présent, parcouru que la moitié du chemin proposé, soit la biographie sans l’expo … Peut-être un jour ?
Lien : https://laconvergenceparalle..
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Le guide orange du tourisme durable : Haute..

Je remercie Masse Critique et la maison d'édition Loubatières pour la découverte de ce guide orange, que je ne connaissais pas. C'est une excellente découverte et on voudrait que chaque Département ait son guide orange durable.



Cela faisait longtemps que je cherchais un "vrai" guide vert, "nature", avec des adresses originales , tant pour les sorties culturelles, nature ou gastronomique que pour les randonnées. Je suis donc ravie de découvrir ce guide orange, qui fait la part belle aux prestations de qualité, aux points d'intérêt nature, aux produits de qualité, à un tourisme responsable, de consomm-acteur.



Il a cependant quelques défauts, mais la démarche est là, et les améliorations pourront venir, je l'espère, avec le temps.



Points forts: une belle présentation générale, avec une carte correspondant à chaque zone développée par partie. Chaque zone géographique se voit présentée, géographiquement, historiquement et culturellement, avec déjà des pistes pour le lecteur sur ce qu'il pourra voir et faire. On trouve ensuite la partie traditionnelle des endroits où dormir et manger et vient ensuite le vif du sujet avec les endroits à visiter, par localité: musées à visiter, boutiques écoresponsables, points de vue, activités nautiques, randonnées etc. J'apprécie tout particulièrement la mention systématique du jour de marché pour chaque localité, très pratique!

Des photos viennent agrémenter le tout, ce qui est fort appréciable et met l'eau à la bouche. Les adresses, surtout pour le logement et la restauration, semblent choisies avec soin, avec souvent des produits frais, voire biologiques et locaux.



Points faibles: il manque souvent les adresses/ voie d'accès pour les points d'intérêt à visiter, seuls ceux mis en valeur dans un petit encart voient leur adresse et numéro de téléphone renseignés et c'est bien dommage...car il faut donc avoir un autre moyen de trouver ces informations alors qu'on s'attend à trouver ce type d'information dans un guide.

Idem pour les tarifs: ils ne sont pas renseignés pour toutes les activités ou tous les points d'intérêt à visiter, on ignore donc s'il s'agit de visites gratuites ou non...là encore, c'est bien dommage.

Enfin, excepté pour quelques adresses/ points d'intérêt où une appréciation/ critique personnalisée est proposée, on peut déplorer une trop grande neutralité pour beaucoup d'autres! On voudrait retrouver une véritable appréciation/ critique/ personnalisation pour la majorité des adresses présentées (du type "excellents produits malgré des tarifs un peu élevés" ou "pour cette randonnée, faites un crochet par tel sentier pour ne pas louper tel point remarquable" etc), ce qui n'est pas le cas.



En conclusion, malgré des points qu'on voudrait voir améliorés, un guide "terroir de qualité" incontournable pour les amateurs de la nature et du tourisme de qualité.
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Le guide orange du tourisme durable : Haute..

Tout d'abord, je tiens à remercier Masse Critique et les Editions Loubatières pour l'envoi de ce Guide Orange du tourisme durable Haute-Garonne.



Vous en avez marre des guides qui vous proposent des hôtels 5 étoiles avec piscine et restaurant gastronomique ? Le Guide Orange vous indique la solution pour faire du tourisme éco-responsable, en découvrant des artisans, des restaurateurs, des produits locaux et des sites inoubliables, sans oublier le côté original des adresses présentées. Dormir dans un yourte ou dans une cabane perchée dans un arbre, manger dans une auberge familiale et acheter un plaid en laine des Pyrénées sont autant d'activités conseillées.

Être consomm-acteur pendant ses vacances, c'est possible en suivant ce guide.



Côté présentation, les chapitres sont clairs et bien fait et suivent toujours le même schéma : une carte de la zone présentée, son histoire et sa culture, et le côté touristique avec "où dormir", "où manger", "découvrir et visiter". De belles photos, une présentation agréable et une très belle couverture en aquarelle.



Bref, tout pour vous donner envie de passer de belles vacances, originales et respectueuses de l'environnement, sans oublier d'utiliser et de découvrir au maximum les ressources de proximité proposées par les artisans, agriculteurs et restaurateurs Haut-Garonnais !
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Le guide orange du tourisme durable : Haute..

un guide de voyage qui présente les lieux incontournables de la Haute-Garonne. J'ai trouvé néanmoins qu'il y avait de la redite notamment sur le chapitre sur Toulouse à propos des lieux culturels à visiter.

Je n'ai pas trouvé le concept du guide différent des autres.

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"– Non, pour te le dire franchement, je ne trouve pas que ce soit si formidable, dit Hans Castorp. Où sont donc les glaciers et les cimes blanches et les géants de la montagne ? Ces machins ne sont tout de même pas bien haut, il me semble. – Si, ils sont haut, répondit Joachim. Tu vois presque partout la limite des arbres. Elle est même marquée avec une netteté particulièrement frappante, les pins s’arrêtent, et puis tout s’arrête, il n’y a plus rien, rien que des rochers, comme tu peux t’en rendre compte. De l’autre côté, là-bas, à droite de la Dent Noire, de cette corne là-haut, tu as même un glacier. Vois-tu encore le bleu ? Il n’est pas grand, mais c’est un glacier authentique, le glacier de la Scaletta. Piz Michel et le Tinzenhorn, dans le creux, tu ne peux pas les voir d’ici, restent également toute l’année sous la neige. – Sous la neige éternelle, dit Hans Castorp. – Oui, éternelle, si tu veux. Oui, tout ça est déjà assez haut, mais nous-mêmes, nous sommes affreusement haut. Songes-y. Seize cents mètres au-dessus du niveau de la mer. De sorte que les altitudes n’apparaissent plus beaucoup."

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