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Critiques de David Brin (133)
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

Excellent roman .. dépaysant ... rythmé .... : Marée stellaire .

Un titre superbe pour un roman excessivement soigné ( style et organisation de l'intrigue ) .

C'est un incontournable pour les amateurs du thème du contact .

Ce roman est un délice pour l'amateur et c'est le second d'un cycle après Jusqu'au coeur du soleil .

Ce texte n'est pas la suite du premier ….

Le troisième ( toujours pas la suite du premier) est Elévation ( un prix Hugo également ) …

Un second cycle à la suite et dans cet univers : celui de Rédemption .

le monde de l'exil est également très bon et toujours dans le même univers .....

Bref un univers où l'on peut errer et se perdre avec délice si on apprécie la thématique du contact .

Ce texte est excessivement fouillé et nuancé .. l'intrigue est imprévisible au possible ..

Les espèces en présence et leur particularités ainsi que le principe de l'Elévation sont amenés avec un souci de rigueur soutenu et une grande habileté assortie de l'éloquence en prime ..

Le contexte prospectif est lui aussi soigné et c'est une plongée ( au sens propre ) dans un futur bluffant , brûlant ! et : mouillé ! sourire …

Les personnages sont vivants , nombreux et riche d'humanité ou d'étrangetés .

C'est parfois drôle mais jamais ridicule .

Perso : Je trouve que le thème du contact est très difficile à traiter surtout quand on l'aborde de front comme le fait David Brin .

Une bonne lecture assez édifiante ( quand on sait que deux espèces héroïnes de ce roman sont des espèces menacées )

J'ai pris mon pied !

Les prix Hugo des années entre 80 et 90 avaient vraiment tendance à être de très bon crus , généralement !

Actuellement dispo chez folio SF.

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Rédemption, tome 2 : Le Monde de l'oubli

On peut parler du cycle élévation-rédemption .L'élévation c'est une première trilogie .Ensuite débute une suite de romans qui font le cycle de Rédemption (Cinq tome en français). On est dans l'univers de Marée stellaire qui est un remarquable roman.

Une tension plane structurellement sur la planète Jijo. Ce monde étranger est depuis une époque très ancienne une réserve écologique totalement interdite à la colonisation et pour l'avoir malgré tout colonisé ,ses habitants (les lointains descendants des premiers colons) risquent de disparaitre en étant punis gravement. La responsabilité est ici transmissible de générations en générations.

Des Humains, des Hoons, des Traekis, des g'Keks, des Urs et des Qheuens , vraiment c'est une sacrée ménagerie que ces différents habitants de la planète Jijo. Différentes espèces se sont progressivement installées sur ce monde sans projet colonial de peuplement organisé et d'envergure. Cette cohabitation a une longue histoire et ces espèces ont une connaissance intime les unes des autres.

Un vaisseau arrive sur ce monde et ses habitants se demande si c'est de nouveaux colons opportunistes ou bien si c'est le début du jugement dernier ?

C'est un délice d'univers et un remarquable planète opéra dépaysant ou l'environnement est totalement étranger. Malgré le rythme tranquillement soutenu du récit Dans tous ces textes ,l'essentiel tourne autour des altérités nombreuses dans l'univers pluriel de Jijo.

De ce fait le lecteur est convié à un voyage de chaque instant et il est plongé dans une altérité aux effets bienveillants ,tranquilles et anodins le plus souvent. Si on est un amateur d'univers Jijo est un délice à savourer lentement.

Le paramètre écologique est un autre pan structurant du récit car pour ne pas se mettre encore plus en faute par rapport à l'écologie et par rapport à leur transgression initiale ,les habitants s'efforcent de minimiser au maximum leur empreinte sur les écosystèmes de leur monde d'adoption. C'est une sorte de mode d'emploi pour réaliser cette tâche difficile que s'efforce de vivre et de pratiquer la ménagerie variée qui peuple cet univers et qui a finalement de facto ,la responsabilité de préserver ce monde et d'y cultiver le vivre ensemble.

Ce mode de vie porte un nom ,c'est la voie de la rédemption. C'est une proposition que nous même pourrions méditer dans notre monde au bord de la syncope au moins en Inde, Pakistan et chine entre autres …

Les différentes couvertures de ce double cycle sont des bijoux (à collectionner) qui donne une idée de l'univers tranquillement flamboyant et foisonnant de ces textes.

Il faut aimer les ballades car le récit construit sur plusieurs tomes une intrigue qui met du temps à se déployer et à mon humble avis c'est la route et le voyage qui sont ici le plus importante . Ils le sont plus que la destination finalement.

Un délice d'univers à mon humble avis.

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Elévation, tome 3 : Elévation

Ce roman fait suite à Marée stellaire qui est un bijou . Dans son genre planète opéra il est excellent et j’ai eu énormément de plaisir à le relire , réflexion subjective , je le sais. C'est un bon moment de lecture, surtout si on aime le thème du contact et les biosphères étrangères.

Dans cet univers il y a des aliens solides et fonctionnels , des mondes étrangers. Les hommes comme beaucoup d’aliens l’ont déjà fait ,ont élevé à la sentience deux espèces terrestres ,les Dauphins et les Chimpanzés. L’auteur excelle à créer des espèces étrangères et d'ailleurs je lui dois une rencontre du troisième type fascinante avec une sorte de Ficus intelligent et très subtil qui manquait un peu d’humour (dans Jusqu’au cœur du soleil). Ce statut "d’élévateur" d’espèces tierces confère le prestigieux statut de Patron. Mais si l’espèce humaine est Patronne ,elle n’a pas elle-même de Patron ce qui la rend assez vulnérable face à d’autres espèces dont le réseau et la technologie sont plus étendus. Sur Garth , un monde colonisé par les humains et les chimpanzés arrivent les Gubrus conquérants qui sont à l’origine une espèces qui rappelle les oiseaux rapaces. Le statut des hommes et de leur proches apparait être techniquement une infraction répréhensible du point de vue du code galactique. Les Gubrus viennent en nombre avec leur flotte pour faire respecter les usages en vigueur et leur motivation est ambigu car elle aussi conquérante.

Pour les colons de Garth il s’agit de résister sur le terrain mais aussi de le faire en explorant une juridiction millénaire sur le patronage .Heureusement les humains ont des alliés experts les Tymbrim. Franchement ce branlebas de combat au sommet et les aléas (désaccords intraspécifique) vus par le petit bout de la lorgnette sont un vrai délice de SF. C'est un très bon moment de lecture au final si on aime le thème du contact et les biosphères étrangères .Le style peut surprendre car il est plus posé que celui déployé dans Marée stellaire qui précède. Certains le trouveront donc un peu lent avec des pages en trop. Cependant il y a des rebondissements nombreux et bien amenés dans ce récit qui est bourré par ailleurs de surprises culturelles de tailles. L’auteur ne délaye pas et c'est précisément l'intérêt du genre planète opéra et du thème du contact que de nous balader dans des univers qui tiennent debout. Quand c'est soigné on peut bien regretter que cela dure le plus longtemps possible ,un peu comme les vacances sourires. Les personnages de ce long roman sont soignés et l'intrigue s’y déploie correctement avec les 200 dernières pages qui laissent le lecteur perplexe pour ce qui est d’imaginer comment l'auteur va se sortir de ce mauvais pas.

Le cycle De l’élévation est composé de bouquins très différents entre eux du point de vue du style et ces romans se lisent séparément si on le souhaite

Le point fort de Elévation tient dans ce que l'auteur crée un univers très singulier et qu'il fait fonctionner les personnages et les problématiques de façons cohérentes avec des règles que le lecteur doit explorer et se donner les moyens d'acquérir.

Pour se plaire dans cet univers je trouve qu'il faut avoir le goût pour un dépaysement très accentué. Il y a de l’humour et il n’y pas de ridicule dans ces pages. Le fond de ce bouquin est intéressant il traite de la préservation de la biodiversité et même elle y est encouragée à se développer.

Pour finir sur la nature l’auteur déploie cette hypothèse : et si mère nature était méchante et qu'il fallait cependant et malgré tout la prendre comme elle est? C’est une vraie question travaillée dans ce texte marginalement.

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Le facteur

Ce roman est aussi un film " The Postman " et on peut aussi le trouver en français sous le titre de le Facteur .



Le film est sympa , c'est une sorte de western post-apocalyptique sympathique . Il n'est pas inoubliable , mais il n'est pas radicalement mauvais en tout cas .



Le roman possède beaucoup plus de profondeur car le monde d'après la destruction nucléaire affiche beaucoup de présence L’univers est bien campé .

Au fil de la narration le lecteur découvre une assez grande variété de contextes divergents et le lecteur parcours de grandes étendues sauvages en croisant des communautés variées , méfiantes et fortement clivées .



C'est un peu la reconquête de l'ouest finalement . le personnage principal s'efforcera de recréer du lien social et de l'échange entre des communautés isolées et repliées sur elles-mêmes .

Il jouera ce rôle par opportunisme et assez fortuitement au départ ...

Pour se faire la poste a semblé à l'auteur , le meilleur symbole pour incarner une renaissance d'un sentiment identitaire plus vaste que de petites communautés étriquées .



C'est sans doute un peu naïf ou cliché mais c’est en tous cas , au centre du texte , mais c'est bien amené .



Très vite la cohérence des communautés civilisées , à peine renaissantes , se heurte aux visées destructrices des communautés issues d’une démarche de survivalisme , qui ébauchent alors un élan destructeur de conquêtes .



David Brin écrit ici un texte positif d'inspiration libérale , où le survivalisme ( sans le nommer directement ) est posé comme une sorte de danger social ; qui vient heurter des groupes qui tentent eux de s'organiser sur des bases plus éthiques et plus démocratiques .

Ce conflit est le thème fondamental de ce roman , avec en parallèle la laborieuse renaissance de communautés libérales plus vastes .



Un roman sympathique et finalement plus politisé que l'on pourrait le penser si on s'en tenait au côté " facteur " ...



C'est donc une bonne distraction et un roman d'action bien construit qui se passe dans monde magnifique revenu à l'état sauvage .

Pas de mutants , pas de radiations mais plutôt des forêts, des prairies , du vent et des flèches et des colts ....



Un sympathique western post-apocalyptique ( sans indiens ) pour tout dire ......

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Rédemption, tome 1 : le Monde de l'exil

Apres Elévation : Rédemption ,

C'est un bonheur de lecture pour les amateurs du thème du contact .

Jijoh est une planète que la communauté des mondes de Marée Stellaire a décidé qu'elle était réservataire ,sanctuarisée et non colonisable.

Mais au grès des millénaires différents refugiés issus des rangs de différentes espèces Sentientes de cet univers immense s'y sont clandestinement refugiés et installées.

Ces différents Aliens dont l'espèce humaine fait partie , sont sur ce monde en bonne intelligence et ils s'efforcent de préserver cette planète tout en y creusant leurs différents trous , mais avec la mise en œuvre exigeante de l'axiome suivant : Pour vivre heureux vivons cachés.

Ce texte est un long fleuve tranquille et pour l'apprécier. Il faudra remiser le mode thriller dominant actuellement dans le genre. D'aucuns diront qu'il ne se passe rien ,mais c'est faut , il y a un million d'interactions inter-specifiques judicieusement pensées dans ce roman que j'adore et dans les tomes qui suivent.

Il y a tout au long du texte une légère tension dramatique et une tragédie potentielle qui plane car tous les habitants de ce monde , tous des clandestins quelque-soit l'espèce , descendent des premiers colons qui anciennement ont commis la faute fondatrice de s'installer sur ce monde réservé et interdit à toute exploitation légère ou intensive.

L'exposé de l'interdit initial , la mise en place générale de l'univers et les interactions inter-espèces font l'intérêt de ce roman délicieux pour les amateurs d'univers et du thème du contact .

C'est avec les tomes suivants , un pur délice de science-fiction.

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Au coeur de la comète

Requiem pour un roman génial qui semble dans les choux ...



Une préface de Gérard Klein ( le grand prêtre du genre ) est intéressante et elle réfléchit autour du rapport entre science-fiction et sciences . Ce qui revient indirectement à poser la définition du merveilleux scientifique . Hormis certains textes , et selon des modalités très souvent particulières , différentielles et circonstanciées , il apparaît que le merveilleux scientifique en SF , n’est semble-t-il , que rarement : scientifique!



La science-fiction est-elle malgré tout de la science mise en fiction ? , et bien c’est une bonne question et je vous la pose!



Ce livre je le crains , sombre lentement dans l'oubli .

L'éternel drame ( malédiction ) qui frappe tellement d'œuvres superbes de SF ..



La couverture effraiera probablement plus d'un lecteur potentiel ( c'est la deuxième malédiction qui frappe les œuvres de SF ) ...

C'est vrai que cette couverture peut " calmer " ! Cependant connaissant le livre : on ne peut que lui reconnaître de la pertinence ..



Ce roman est une frappe des " 2 B " : Benford et Brin et il possède beaucoup d'atouts majeurs .



Il est très bien écrit , des mots choisis , des personnages tangibles , du rythme ( c’est trépidant souvent ) et : des surprises surprenantes ( sourire ! ) ...



Bien que dans cet univers, nous sommes transportés sur une comète ( dessus et dedans ) : je dirais que c'est une œuvre qui a malgré tout les pieds sur terre . Ce côté terrien réaliste procure à cet environnement spatial une crédibilité et une présence qui contribue grandement à lui donner du charme et de l'efficacité romanesque .

Ce texte amène un contenu scientifique qui n’a rien de métaphorique et c’est incontestablement de la science mise en fiction .

On est dans le sous-genre dit hard science mais extrêmement digeste , incroyablement digeste même!



Dans le cadre de la théorie de la panspermie ( ce n’est pas un gros mot ) , de nombreux biophysiciens pensent ( avec de solides arguments ) que la vie terrestre vient de l'espace et notamment des noyaux cométaires ( qui très fréquemment disposent de chaleur , de Carbonne et d’eau ) . Les noyaux cométaires sont vraiment dans le collimateur des différentes théories envisageables , même si des possibilités en rapport avec des éjectas planétaires devenus des météorites ne sont pas à exclure également . Mais c’est deux contextes très différents, les auteurs placent leur fiction au cœur d’une comète .



Dans cette fiction rigoureuse , les auteurs en compagnie du lecteur , atterrissent sur une comète avec l'objectif de " couper les cheveux en quatre " . Une mission scientifique ayant pour objectifs' d’étudier le noyau de cette comète . Ils s’y installent le temps nécessaire ...



Les membres de cette mission seront confrontés à de nombreuses difficultés .

Comment gérer les contraintes environnementales telles que l’habitation d'un bloc de glace que l'on doit chauffer pour le viabiliser , sans trop le réchauffer . Mais comment par ailleurs , gérer les conflits entre les membres de l'équipage .

Comment faire face en cas de contamination exo-biologique avérée ? Comment faire si la mission risque se transformer en exil permanent ? Comment faire si de micro-sociétés excessivement différenciées apparaissent ? ...



Des thématiques richissimes ... du suspense ... de l'action et des rebondissements ... un arrière-plan scientifique béton .. Une pauvre planète Terre que l’on a envie de plaindre ( mais ça on a déjà l’habitude ) ....



Bref un must ..

A lire et à relire ...

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Le facteur

En voilà un beau roman ! Un post-apo efficace et plein d'humanité qui m'a ravie.



David Brin a un beau et grand talent de conteur. Son récit est rythmé et addictif. Et ce, dès le début. Son récit démarre très vite. En quelques pages, un décor et un contexte sont posés, le personnage principal caractérisé.

L'univers post-apo est bien planté. La petite allure western du récit ajoute un attrait supplémentaire.

L'auteur parvient à éviter de tomber dans une routine narrative, l'intrigue se renouvelle régulièrement grâce à des développements intéressants et à des péripéties nombreuses. Le roman est palpitant de bout en bout, impossible de le lâcher. Dans ce foisonnement de directions, certains développements m'ont beaucoup intéressée, d'autres ne m'ont pas entièrement convaincue (par exemple, les modifiés) mais cela n'a jamais entravé mon plaisir de lecture.



Les différentes sociétés, incarnées par les villes traversées par Gordon, sont bien dépeintes, tant géographiquement et socialement qu'à travers la galerie d'habitants. Bien sûr, le trait est appuyé lorsqu'il s'agit des survivalistes mais sans jamais que ça ne vire au n'importe quoi.

De plus, j'ai trouvé que c'était une idée très intéressante que de faire du survivalisme une des causes principales de l'effondrement de la civilisation (en tout cas, c'est la brutalité et l'individualisme des survivalistes qui a achevé le boulot des guerres et des bombes, qui a porté le coup de grâce).

Brin, très intelligemment, évite de tomber dans le cliché de la technologie destructrice. Brin rappelle que la technologie en elle-même n'est ni bonne ni mauvaise, que cela dépend de ce que les humains en font.

Si l'auteur réattribue à l'humain la responsabilité de ses propres malheurs, il ne livre pas un récit pessimiste et désespéré. Brin croit en l'humain, en tout cas en certains êtres. Son roman est plein d'humanité et plein d'espoir.

Espoir qu'il place dans les femmes. J'ai beaucoup apprécié la dimension féministe du récit. Le personnage de Dena est superbe. Excessive bien sûr, mais derrière sa radicalité se trouve le désir profond de construire un monde meilleur. Sa colère est si légitime. Et si elle se montre si radicale, c'est l'amour qui la porte, l'amour qu'elle ressent pour Gordon mais aussi l'amour qu'elle porte aux gens bons en général. L'aspect féministe, même s'il est un peu naïf et maladroit, m'a paru totalement sincère et est l'expression d'un profond humanisme de l'auteur.

L'espoir, Brin le place également dans les mains des gens simplement bons. A l'image de Gordon. Gordon est héroïque sans être un héros. Il ne veut pas voir qu'il a une aura spéciale, une belle âme, un petit rien en plus qui fait de lui un être à part. Toujours à se demander "qui prendra la responsabilité...?", il ne voit pas qu'il est cet homme qu'il cherche. Non pas que Gordon soit du genre à se défiler (au contraire, il lutte, se bat contre la barbarie) mais simplement parce qu'il ne se voit pas comme meilleur que les autres. Et c'est peut-être parce qu'il refuse ce rôle que Gordon mérite d'être un guide.

Avec Gordon, Brin a vraiment créé un très beau personnage auquel le lecteur s'attache intensément. On l'aime vraiment ce menteur magnifique.



"Le facteur" c'est aussi l'histoire d'un beau mensonge, d'une fable qui grandit les hommes, même celui qui l'a inventée. "A force d'y croire, les gens finiraient par la rendre vraie". Et quelle plus belle fable que celle de la paix et du lien retrouvé entre les humains ?! Et quelle magnifique idée que celle du courrier comme vecteur de civilisation. L'écrit, c'est le lien, la création, la communication, l'espoir.



J'ai vraiment passé un très beau moment de lecture, riche en action, en réflexion et en émotions.



Challenge Multi-défis 2017 - 25 (19 - un livre qui a remporté un prix littéraire au XXème siècle)

Challenge Atout-prix 2017 - 7 (Prix Locus 86 et Prix John Campbell Memorial 86)
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Élévation, tome 1 : Jusqu'au coeur du Soleil

Commenté en France le 14 février 2011 sur une mauvaise référence.



Le premier roman du cycle de l'élévation.

Ce roman est le fruit du travail d'un astrophysicien qui venait de se mettre à écrire de la SF ...

Les romans suivants de ce cycle sont bien meilleurs avec deux prix Hugo d'ailleurs .

Le style de l'auteur culmine selon moi dans , Marée stellaire , et dans , La jeune fille et les clones , ...

A bien y réfléchir ce roman n'a pas de défauts majeurs , à par le fait que le style n'est pas toujours à la hauteur . Je pense notamment au bâti et au rendu du personnage principal .

Sinon le lecteur bénéficie d'un contexte de hard science qui confine à la perfection avec des descriptions somptueuses , des technologies amenées de façons ultra digeste .

J'ai eu du mal à digérer un petit côté Agatha Christie ( très circonscrit ) et à bien y réfléchir cela plaira éventuellement à d'autres ..

David Brin n'est pas francophobe ( comme ce texte pourrait le laisser croire ) . J'ai rarement vu un auteur américain émailler toute sa production d'autant de citations françaises .

Le personnage très " franchouillard " du roman joue un rôle avec le but de mystifier les tenants de certains intérêts contrariants de cet univers.

La couverture tient ses promesses et la ballade est aussi somptueuse que cette superbe couverture l'annonce ( édition Folio SF) .

Un texte assez réussi donc , avec quelques défauts d'une œuvre de » jeunesse » .

C'est incontestablement une somptueuse ballade " au cœur du soleil " et aussi celle une planète terre en bien triste état si on y réfléchie bien (socialement et politiquement parlant) .

Le contexte terrestre du cycle est très bien posé par ailleurs .

L'univers est un endroit dangereux mais il y a de l'espoir à condition de comprendre quelque chose aux subtilités des alliances et des retournements politiques et à condition de percevoir ses complexes règles de fonctionnement et l'épaisse jurisprudence secrétée par son immense appareil décisionnaire.

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La jeune fille et les clones

La jeune fille et les clones .

C'est vraiment texte que le lecteur habite et c'est aussi un texte qui tient réellement compagnie à son lecteur .

Un livre univers en dehors des sentiers battus ...



Sur Stratos des dissidentes créent une société matriarchique ...

Pour se faire elles ont recours à des bouleversements génétiques d'ampleur phénoménale.



Chaque chapitre du roman est ponctué par un extrait des réflexions de lysos la fondatrice ou bien par un extrait de celui du journal de bord de l'envoyé du phylum humain . Grâce à ces têtes de chapitre soignées le lecteur explore les fondements qui ont présidés à la création de cette nouvelle humanité tout en se confrontant à ses réalités présentes et ses perspectives d'évolutions ...



Ce texte n'est pas un roman féministe parmi tant d'autres ...

L'auteur créé un monde et une civilisation excessivement réaliste et fouillée .



C'est un roman initiatique très bien construit.

Le lecteur découvre l'univers en même temps que le personnage principal et par son vécu de chaque instant . Les problématiques de ce monde sont solidement incarnées dans ce riche récit , haut en couleur ..



Je conseil de lire la postface avant de découvrir le roman , cela ne sera pas inutile pour situer l'arrière-plan du texte relevant des sciences du vivant sur lesquelles repose ce livre. L'auteur mobilise avec brio les possibilités de reproduction des organismes vivants et il crée une véritable sous-espèce humaine (terme non péjoratif) .



Une planète délicieusement dépaysantes avec des trouvailles extraordinaire (le givre de gloire par exemple)...

Le tempo est très soutenu et on vole de rebondissements en rebondissement ...



Cependant : il faut avoir le goût des romans assez longs pour bien en profiter car c'est un texte long s'il en est .

Pas une once de caricature facile, un texte modéré et universel par sa propension à ne pas juger et à respecter les gens quels qu'ils soient .



Les sociétés les plus figées changent car c'est dans l'ordre des choses et l'utopie n'existe pas...

C'est de l'ethno-SF de haut vol et une réussite totale ...



Un " détail " : ce roman est une réussite absolue du point de vue du style .

On ressent quand même une certaine frustration à quitter tout ce petit monde à la fin du roman.

réédition chez Milady : Saison de gloire .
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

Paru en 1983, "Marée Stellaire" s'avère être un must dans le domaine de la science-fiction...Ce roman a d'ailleurs obtenu les prix Hugo, Locus et Nebula, et ils ne doivent pas être nombreux dans ce cas.



Il constitue le deuxième roman du cycle de l'Elévation (après "Jusqu'au Cœur du Soleil", paru en 1980) et peut tout aussi bien être considéré comme un space-opera que comme un planet-opera...Sa première grande force est son univers original, basé sur une idée géniale, qui postule que l'apparition spontanée d'une race intelligente dans la galaxie (en l’occurrence ici un réseau de cinq galaxies) aurait été un phénomène unique, survenu il y a plus d'un milliard d'années. Cette race mythique, connue sous le nom de Progéniteur, aurait ensuite "élevé" d'autres espèces au stade de la sapience, devenant leur Patron et elles leurs Clients. Le pacte qui unit Patrons et Clients court sur 100 000 ans et donne de grands pouvoirs aux Patrons, notamment celui de modifier génétiquement leurs Clients, de les adapter à leurs besoins et de leur imposer leur loi...Vient ensuite le temps où les Clients deviennent à leur tour Patrons et perpétuent ainsi la chaîne de l'évolution. Plus une race est ancienne et a (ou a eu) de Clients, plus elle est prestigieuse au sein de la société Galactique. Par ailleurs, des Instituts sont apparus avec le temps, afin de tenter de réguler les relations entre races, notamment celui des Migrations (qui délivre le droit de coloniser telle ou telle planète), ainsi que la Bibliothèque, qui regroupe l'ensemble du savoir universel. Mais le pouvoir de ces Instituts reste relatif et les grandes races patronnes font globalement ce qu'elles veulent...Au milieu des Galactiques (terme générique employé par l'humanité pour désigner les extraterrestres), les humains ont un statut à part. En effet, ils prétendent avoir évolué sans Patrons (certaines races pensent que leur patron les a abandonné), ce qui constitue une idée inadmissible pour presque tous les E.T., souvent très conservateurs (et belliqueux). De fait, les hommes leur rendent bien leur animosité, par leur attitude frondeuse, leur audace et leur humanité, dans les rapports qu'ils entretiennent avec leurs propres races clientes, à savoir les dauphins et les chimpanzés.



On le voit, si l'univers proposé par David Brin est original, il est également complexe et cohérent. L'intrigue qu'il développe ne l'est pas moins et, de fait, "Marée Stellaire" est une lecture relativement exigeante (pas le genre de bouquin à laisser de côté trop longtemps), de part la multiplicité des points de vue (à la fois néo-dauphins, humains et galactiques) et des dynamiques politiques, institutionnelles et personnelles sous-jacentes. L'histoire est celle du Streaker, le premier vaisseau d'exploration terrien commandé par un équipage de dauphins (même si des hommes sont aussi de la partie) qui, après être tombé sur une découverte extraordinaire, est poursuivie par la moitié des grandes races patronnes des cinq galaxies. Endommagé, il est obligé de se réfugier sur Khitrup, une planète aquatique...



J'ai vraiment savouré cette histoire, dont le cadre possède un charme certain et dont les personnages sont solides et bien caractérisés. David Brin restitue à merveille la psychologie des dauphins évolués, dans le contexte qui est le leur, ainsi que les relations qu'ils entretiennent avec leurs Patrons humains, et il en fait sans problème de véritables personnages. L'évocation de la planète Khitrup est aussi très réussie...La diversité des races extraterrestres est assez hallucinante et les passages qui leur sont dédiés sont de vrais petits bijoux d'humour, sans pour autant tomber dans la parodie. Enfin, un autre point fort est l'évocation de technologies très variées et originales, notamment dans les domaines de l'armement et des déplacements de croiseurs stellaires.



Vous l'avez compris, pour qui s'intéresse à la SF, "Marée Stellaire" me semble être un passage obligé...En tout cas, moi je ne regrette pas un instant les presque 600 pages qui le constitue...Mon premier coup de cœur de 2017.



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Le facteur

Seize ans après la fin du monde. C’est Gordon Krantz, le héros ordinaire, qui profite d’un uniforme de facteur trouvé dans un véhicule pour s’aider à des fins personnelles. Il est pris dans des considérations plus grandes quand il voit que ces lettres apportent non seulement des nouvelles mais aussi de l’espoir.

Derrière ce titre, c’est un bon roman post-apocalyptique original. Tout le long du roman, Gordon est tiraillé par son mensonge qui l’empêche d’être complètement honnête avec ceux qui l’entourent même si c’est ce mensonge, en partie, qui permet de remettre, de relier une société détruite par la folie des hommes. Ces rencontres de Gordon dans l’Etat de l’Oregon vont faire avancer les choses. Les villages commencent à entrevoir l’espoir d’un monde qui s’ouvre aux autres, qui communique. Mais tout n’est évident, les survivalistes Holnistes ne voient pas d’un bon œil ses méthodes. David Brin construit habilement cette opposition d’idées même si ses personnages sont parfois un peu manichéens.

Un bon roman tout de même, il apporte l’espérance et permet de croire en l’homme…

(Je n’ai pas vu le film mais j’avais en tête Kevin Costner en Gordon, marchant seul dans un paysage désertique. Je me note de trouver le film prochainement !)

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Le facteur

J'ai passé un très bon moment de lecture aux côtés du héros idéaliste et pourtant bien adapté à son monde post-apocalyptique, puisque voilà plus de 10 ans qu'il y survit, seul, sans faire partie d'une communauté, contrairement à la plupart des survivants.



Dans les communautés villageoises, Gordon y passe, fait son show (sorte de ménestrel) puis repart avec ce que ces communautés pacifiques peuvent lui donner. Il essaie d'éviter les petites communautés de brigands, mais ça, ce n'est pas toujours possible. Et le début de l'histoire de la tentative désespérée de Gordon pour rétablir un semblant de société commune et harmonieuse découlera d'une attaque non évitée.



La communauté de violence organisée en armée (fichu survivalistes holnistes), j'ai pas pu m'empêcher de les rapprocher des fanatiques actuels, ce qu'ils sont aussi, de la force et de la violence, et le résultat est le même pour que le fanatisme religieux... C'est plutôt bien pensé, de fait. Et bien décrit.



L'ensemble du monde de Gordon, après une apocalypse nucléaire, est bien décrit. Certaines armes ont totalement détruit les organes de communication, et les communautés qui sont arrivé à survivre sont totalement isolées. Gordon, par hasard, va tomber sur un facteur mort, récuperer son équipement, et à partir de là, va tenter de développer un réseau de communication postal.



Totalement opportuniste au départ (il veut absolument entrer dans un village pour manger et se reposer, et ses occupants ne veulent pas le laisser entrer, d'où l'histoire qu'il va inventer pour les convaincre...), ce projet va se construire peu à peu dans son esprit de "rêveur naïf" qui ne sied pas tellement à ce monde violent. (ce qu'il se reproche souvent, d'ailleurs).



C'est vraiment passionnant à suivre, j'ai été totalement immergée dans le récit. J'aime beaucoup l'écriture de D. Brin (et la traduction), et ses questionnements m'ont beaucoup parlé. La sauvagerie naturelle de l'homme est bien décrite. D. Brin est, de fait, plutôt féministe, il me semble. Sans trop appuyer, sans en faire des tonnes, par petites touches assez discrètes, il nous montre qu'en fait, ce sont les femmes qui arrivent à monter des communautés assez prospères et solides, et les hommes qui ont surmonté (ou qui n'en ont pas) leur propension à la violence, ou ceux qui se posent des questions (le tout premier village, le déclencheur de l'aventure, en est le symbole).



C'est, certes, assez naïf. Mais c'est bien écrit, et j'aime aussi les livres où l'espérance est de mise, quand ce n'est pas gnangnan, et ici, ça ne l'est pas. D'ailleurs, certaines femmes sont violentes, aussi, il n'y a pas de différence, et j'aime ce féminisme-là.



Bref, c'est un bon bouquin, même s'il me manque une vraie fin. J'aurais aimé savoir ce qu'il se passe après. :)
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Existence

Une réponse magistrale au paradoxe de Fermi, un monument de Hard-SF



Ce roman de Hard-SF magistral propose à la fois une vision époustouflante de la Terre des années 2050, avec notamment une utilisation de la Réalité Augmentée digne de celle de Rainbow's End de Vernor Vinge et une série de catastrophes naturelles et de changements de modèle de société tout droits venus de Terre, roman précédent de l'auteur californien, et surtout une interrogation à portée galactique et antédiluvienne (bien dans l'esprit de Stephen Baxter) sur le Paradoxe de Fermi, sur ses causes et sur les crises qu'une espèce doit surmonter pour survivre et se répandre hors de son système solaire.



Malgré ses nombreux personnages et sous-intrigues, ce livre se révèle passionnant de bout en bout (à part peut-être une vague frustration concernant Guetteur à la fin). Il séduira tout amateur de Hard-SF et de sense of wonder (présent en quantités absolument colossales), ainsi que d'intrigue « à tiroirs » où chaque vérité n'est en fait qu'une nouvelle couche de mensonges protégeant la nature et l'explication réelles des événements, de leur histoire ou de la nature exacte du monde.



Nous avons été particulièrement gâtés, cette année, par des textes de Hard-SF de très bonne qualité, riches en sense of wonder (je pense -évidemment- également au problème à trois corps de Liu Cixin), et au moins un autre reste à venir en 2016 (le Peter Watts à paraître en Novembre au Belial'). Et que ça fait du bien de voir des livres qui allient une profonde réflexion à l'émerveillement le plus absolu, la vision la plus époustouflante qui soit, les échelles temporelles et spatiales les plus folles ! Bref, si vous voulez lire un roman où il y a une bonne idée (ou un bon recyclage d'idées d'autres auteurs) à la minute (de lecture), vous savez ce que vous devez faire…



Et pour conclure : ces humains, quels roublards, man !



Vous trouverez la version complète de cette critique sur mon blog.
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Le facteur

Cela fait une quinzaine d'années que l'Apocalypse a eu lieu. Une combinaison de bombes atomiques, d'armes biologiques et de fanatisme ont éradiqué une bonne part de l'humanité. Les rares rescapés se sont regroupés en communautés éparses et survivent tant bien que mal.

Gordon Krantz est un idéaliste qui voyage depuis seize ans sur les terres dévastées du continent américain dans l'espoir de retrouver un lieu où les graines de la civilisation qu'il a connu auraient recommencées à germer. Un jour, il tombe sur l'épave d'une jeep de l'U.S. Postal, le cadavre de son pilote en uniforme et son chargement de sacs de courrier. Une découverte qui va changer sa vie...



J'ai été agréablement surpris par l'originalité de ce roman. Dans un post-apo, je m'attendais à ce que l'histoire soit centrée sur la survie, la lutte pour la possession des dernières ressources, ce genre de choses... Or, Le Facteur raconte avant tout l'histoire d'un menteur prit à son propre piège. En jouant un rôle simplement pour mendier le gîte et le couvert, Gordon fera , bien malgré lui, renaître un mythe qui va le dépasser.

Ceci dit, la lutte et la survie sont également présentes, mais ces thématiques ne deviendront réellement importantes que plus tard dans le récit.



L'histoire est agréable à lire, avec des chapitres court qui s'enchaînent rapidement. J'ai tout de même ressenti quelques longueurs dans la première partie et, au contraire, trouvé la fin un peu trop abrupte à mon goût. Les derniers chapitres m'ont tellement tenu en haleine que je n'aurais pas été contre une petite rallonge.



Malgré ces problèmes de rythme, ce roman m'a bien plu.
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Le facteur

Le début m'a fait penser à « La Route » de Cormac McCarthy : une ambiance de fin du monde, de civilisation anéantie, de survie. L'écriture est simple, facile à lire, les actions, les situations s'enchaînent au rythme d'un Mad Max, les véhicules motorisées en moins, pas de temps morts, on est tout de suite happé, du coup, je l'ai dévoré. Le livre est divisé en trois parties. La première que j'ai préféré, est un crescendo qui mène au thème général de la suite : le mensonge comme système de survie d'un individu va être le vecteur du retour vers la civilisation et l'espoir. C'est superbement amené. Les villages, systèmes politiques et économies sont intelligemment représentés, le féodalisme est de retour, la loi du plus fort a ses partisans, là encore, référence à Mad Max. Les caractères des personnages sont bien campés, bien imaginés, les référence à l'Histoire et la littérature judicieusement choisis. Pour un roman post-apocalyptique, il n'est pas trop noir et laisse une place à l'espoir, sans pour autant tomber dans le style de littérature post-ados. Un roman sur la difficile reconstruction de la civilisation franchement passionnant, plein de bonne idées, d'action et de rebondissements, plutôt bien écrit.
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Le facteur

J'ai vu l'adaptation cinématographique il y a très longtemps et j'en garde pas un mauvais souvenir ,honnêtement. (Je ne savais pas alors que c'était une adaptation ). J'étais donc très curieuse de découvrir le livre. Et j'ai été assez surprise de voir qu'au final il y a beaucoup de différences entre les deux .

Gordon survit dans un monde post-apocalyptique, fuyant le danger que peuvent représenter "les survivalistes" . Il fait des représentations de théâtre dans des communautés en échange du gite et du couvert . Puis un jour où il tente d'échapper à des pillards ,il tombe sur une vieille jeep postale et récupère un uniforme . A partir de là ,le mensonge commence : les Etats-Unis sont restaurés et l'envoient recréer un service postal à travers le pays . Sauf que l'espoir renaît dans ce monde abandonné ,en même temps que la nature reprend ses droits sur ce monde détruit.

J'ai été très vite happée par la lecture de ce roman, beaucoup de thèmes sont abordés : la survie ,la politique, la technologie , les expériences scientifiques et même le féminisme ! C'est assez incroyable d'ailleurs ce mélange dans un monde post-apo .Il y a un petit côté Mad Max. Mais j'ai aussi parfois eu l'impression d'un manque d'aboutissement de tous ces thèmes , la fin est assez ouverte et un second tome aurait été le bienvenu . Pour autant, je suis conquise alors laissons la place à l'imagination ;-)
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Élévation, tome 2 : Marée stellaire

Acheté en 1996, je me souviens avoir abandonné la lecture il y a donc 26 ans. Je n'étais pas mûr du tout pour de la vraie SF !



Ecrit en 1983 et multi-primé dans la foulée, ce roman établit une prouesse bien méritée.



Il émerveille sur bien des points. Il rapproche les humains des dauphins, il dépeint de nombreuses pensées extra-terrestres et une extraordinaire hiérarchie dans l'espace - liée au mécanisme de l'élévation. L'humanité y représente une bizarrerie , "attardée" par rapport aux anciennes civilisations et semble avoir évolué seule (c’est-à-dire sans être aidée par une autre civilisation), ce qui est une chose totalement inconcevable ! Amusant et passionnant.



L'action ne manque pas et, là aussi, des concepts révolutionnaires sont exposés et en action. Il est parfois difficile de tout comprendre tant cela foisonne de sujets pas forcément décrits mais dont nous observons les effets.



Les espèces extra-terrestres ou "Eatees" sont entr'aperçues mais, si nous voyons les différences de mentalités, la constante guerrière et la manière de penser très humaine les rendent légèrement moins surprenants, voire crédibles. Mais trop d'abstraction aurait desservi l'intrigue. La prouesse est tout de même d'avoir dépeint en long et en large nos amis dauphins et leurs relations avec les humains.



La lecture n'est pas toujours facile. Cela manque même beaucoup de fluidité et il faut rester bien concentré pour suivre les changements de point de vue, les innombrables personnages, les situations qui peuvent se passer dans l'eau, au sol, sur des canots, des traineaux et bien évidemment des vaisseaux.



Et il y a de quoi faire en matière de péripéties, je ne vous en dis pas plus. Aventure et science-fiction (planet opera).



Les descriptions sont excellentes sans être trop longues, on a parfois du mal à se représenter la planète, les équipements et les personnages. Les chapitres sont en général très courts et centrés sur un personnage ou un lieu, le titre annonçant la couleur.



La bataille finale dans l'espace est un chef d'œuvre du genre, annonçant un final un peu rapide et nous laissant sur notre faim, malgré la beauté de l'accomplissement. Il y a bien des mystères qui subsistent, peut-être sont-ils abordés dans le tome suivant ? Le contraire serait frustrant car ils renvoient aux origines des civilisations.



Au final, une excellente lecture, un très bon moment en compagnie de cet auteur dont je vais lire d'autres livres.


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Élévation, tome 1 : Jusqu'au coeur du Soleil

J'ai acheté ce livre plus ou moins "par hasard" (pour un item du challenge Harry Potter de FB pour ne rien vous cacher, mais c'est raté, mdr !).

Je sais que j'ai lu il y a fort fort longtemps "Marée Stellaire" puisque je l'ai dans ma bibliothèque. Pourquoi n'ai-je pas la trilogie, sans doute parce qu'à l'époque je n'avais pas internet et je ne savais tout simplement pas que c'en était une.



Dommage.

L'imagination de Brin, c'est quand même quelque chose ! Cela me sidère d'avoir des idées aussi "farfelues", que ce soit sur les "Galactiques" que sur le fond de ses histoires. On a là une enquête relativement classique, pourtant, mais le contexte la rend complètement dingue !



Dans un univers où les races évoluent en binômes patrons/clients (une race à l'intelligence évoluée prend une race émergente sous son aile, et en fait plus ou moins ce qu'elle veut ! Oo ), les humains terriens ont évolué seuls, et sont eux-mêmes dans une phase où ils explorent la possibilité de faire évoluer les autres races émergentes de la terre (chimpanzés et dauphins), sans pour autant en faire des esclaves.

Postulat de base, complètement utopique connaissant l'être humain comme je le connais. Pas piqué des hannetons, quand même, j'admire cette confiance !



Là les "Galactiques" débarquent et prétendent apporter leur science aux humains, sous forme d'une "bibliothèque" de connaissances avec ambassadeurs ET pour le moins étranges. Et ça ne se passe pas sans heurts.

Ajoutons à cela une méthode bien humaine pour surveiller les types potentiellement violents, deux factions totalement opposées sur l'attitude à adopter face aux ETs, un voyage vers le soleil pour prendre contact avec d'éventuels "solariens", et on a tous les ingrédients pour une bonne histoire explosive !



Ce qu'elle est...

C'est bien écrit, avec, malgré tout, quelques passages assez ennuyeux, des descriptions notamment, qui se veulent poétiques mais j'ai pas accroché.

A côté de cela les développements de l'histoire sont assez sulfureux, et j'avoue que jusqu'à l'explication finale de Jacob, je n'avais rien compris aux motivations des coupables. Je pense que c'était le but car c'est plus ou moins une enquête à la Hercule Poirot, avec beaucoup plus d'action, cependant !



Jacob est un personnage bizarre, comme je ne veux pas spoiler il vous faudra lire ce livre pour savoir pourquoi, mais il est étrangement torturé depuis un épisode du passé où il a perdu sa femme, dans des conditions dont on n'a que des bribes. Fagin, son "meilleur ami martien", lol, est un arbre. Ben ouai. le "bibliothécaire" Bubbacub est un espèce de nounours court sur pattes (du moins c'est comme ça que je le vois), et Culla, son client et serviteur, et bien je serai bien en peine de vous le décrire ! Je vous l'ai dit, l'imagination de Brin ne semble pas avoir de limite.

Le plus beau étant qu'on s'y fait, et au bout d'un moment ça n'est même plus étrange !



Bref, j'ai eu un peu de mal à lire ce livre mais j'étais quand même vraiment curieuse de savoir la fin, je suis donc mitigée à son propos, entre l'enthousiasme et le doute. Etrange ! Un de ces jours je ressortirai peut-être Marée Stellaire de mes étagères, par curiosité...

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La jeune fille et les clones

Un planet-opera féministe, initiatique et orienté SF biologique de très grande qualité, mais avec quelques défauts le privant du statut de chef-d’oeuvre



Saison de gloire est une réédition du roman La jeune fille et les clones de David Brin, dont le nouveau titre est beaucoup plus conforme à celui de la VO (Glory Season).



Son aspect féministe d’une grande justesse (qui évite clichés et caricatures), ses interrogations sur les relations entre hommes et femmes (et la place des uns et des autres dans la société), sur les sociétés matriarcales et patriarcales, font de ce roman très profond un must-read de la SF « intelligente » (même si je n’aime pas cet adjectif, que je trouve péjoratif). Son aspect Planet Opera, son utilisation de la génétique (poussée bien que sans atteindre le niveau -pouvant refroidir certains lecteurs- de la Hard-SF), la grande qualité de son aspect initiatique achèvent d’en faire une oeuvre totalement recommandable, surtout pour celui qui recherche un roman qui concilie fond et rythme trépidant d’une aventure qui laisse une large place à l’émerveillement. Pourtant, ce livre, s’il frôle le statut de chef-d’oeuvre, ne l’atteint cependant pas, en raison de maladresses concernant principalement le comportement de l’héroïne et sa place dans l’univers, une multiplication des rebondissements / Deus ex Machina mal gérée (et du nombre de fois où Maïa est enlevée et emprisonnée), ainsi que son côté « à seize ans je sais tout mieux que tout le monde » qui est franchement lourdingue.



Personnellement, je le place pourtant très haut dans mon panthéon personnel de la SF orientée biologie, du Planet Opera, et de la SF féministe (même si, ici, écrite par un homme) ayant une forte atmosphère d’Ursula Le Guin mâtinée d’Isaac Asimov.



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D.Day : Le Jour du Désastre

Nous sommes ici en pleine uchronie...et qui plus est une uchronie qui mélange allègrement SF et fantastique.



Nous sommes en 1962 et la deuxième guerre mondiale se poursuit. L'Allemagne nazie a été sauvée de la déroute par l'intervention d'entités surpuissantes : les Ases (à savoir Odin, Thor et tout le bataclan mythologique venu du nord). Les auteurs ne sont jamais clairement affirmatifs quant à l'origine exacte des Ases (aliens ou dieux) même si leur nature divine semble avoir leur préférence. J'aime à croire qu'ils ne font que refléter l'ignorance de l'humanité, qui ne sait pas vraiment comment les qualifier...



Ainsi donc les nazis, aidés de leurs alliés providentiels, ont maintenant conquis une grande partie du monde (notons que le Japon est toujours avec eux). Les américains continuent de résister comme ils peuvent à l'oppression. L'histoire débute par une mission commando (du genre mission suicide), menée par des marines...aidés de Loki. Celui-ci, fidèle à sa nature, est en effet le seul Ase à oeuvrer pour le camp adverse...



Ce roman graphique est l'adaptation d'une nouvelle de David Brin "Thor meets Captain America", écrite en 1986. C'est en 2003 que l'auteur l'adapte, Scott Hampton en assurant la partie graphique. le terme "roman graphique" me semble d'ailleurs adéquat, la construction du récit alternant cases, phylactères et textes descriptifs. Le ton général met en avant le dépassement de soi, et David Brin, fidèle à une idée largement répandue aujourd'hui dans l'univers des comics, nous assure que c'est davantage l'homme dans le costume, que le costume ou les pouvoirs, qui fait le héros.



L'opposition entre croyance et science est l'autre thème phare de ce récit et je ne suis pas le dernier à apprécier la critique des religions (mais aussi des idéologies et des nationalismes) qu'affiche l'auteur (disons plutôt de leur instrumentalisation). La fin, très ouverte, appellerait volontiers une suite...elle me laisse quand même un peu sur ma faim. En ce qui concerne les dessins de Scott Hampton, s'ils sont très bons dans les scènes statiques, ils pêchent vraiment (trop ?) dans les scènes d'action. Il est clair qu'il est plus un illustrateur qu'un dessinateur de BD complet...Mais rien de rédhibitoire selon moi...et puis comment ne pas apprécier le fun d'un tel concept ?



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