Le noir dans lequel il se réveillait ces nuits-là était
aveugle et impénétrable. Un noir à se crever le tympan à force d’écouter. Il
était souvent obligé de se lever. Pas d’autre bruit que le vent dans les arbres
dépouillés et noircis. Il se levait et titubait dans cette froide obscurité
autiste, les bras tendus devant lui pour trouver son équilibre tandis que les
mécanismes vestibulaires faisaient leurs calculs dans son crâne. Une vieille
histoire. Trouver la station verticale.