Comme l’italien Umberto Bossi, le britannique Nigel Farage ou l’étatsunien Donald Trump, il emprunte les caractéristiques langagières de ses représentés. Registre verbal simple, direct et fleuri d’argot, identification à l’« homme de la rue », valorisation de l’inculture, stéréotypes sexistes, familiarité avec les invités : ce style est mis en avant pour rejeter le langage technique ou précieux attribué aux élites et ainsi faire corps avec le « sens commun » du peuple. Cyril Hanouna cultive également la spontanéité des échanges, là encore par opposition aux conventions et bonnes manières d’autres plateaux. Le direct, réel ou « de condition », est essentiel pour renforcer l’effet d’authenticité visé.