Je suis arrivé à Mathusalem le lendemain de mon septantième anniversaire. (...) J'ai choisi Mathusalem pour son nom. Bien que je n'entretienne de fantasme de longévité, il m'a semblé que celui qui avait nommé ainsi une maison de retraite devait cultiver une manière d'idéalisme ou de cynisme, l'une et l'autre qualité qui ont l'heur de me réjouir. (...) Mathusalem correspondait parfaitement à l'idée que je me faisais d'un mouroir fleuri. Un leurre prétentieux qui se donne des airs de quiète résidence secondaire de la mort.