L’éclat des yeux de Jeanne dénote une joie intense. Ce couvent que connaît si bien la religieuse est un trésor pour sa postulante. Peu à peu, elle y invente sa vie. Le soir, elle se le répète : «Je vis ici, désormais, et je suis heureuse. » La tranquillité de son esprit gagne le couvent. Celles qui l’approchent se souviennent de la raison pour laquelle elles sont rentrées. Rencontrer Jeanne revient à renouer avec sa vocation effacée par l'habitude. Sœur Anne, elle, apprend lentement à se soucier d’une autre, et sent poindre une forme d'affection dont le sentiment lui est si étranger qu'elle préfère l'ignorer.