Je sentis alors une présence s’immiscer sournoisement dans mon esprit. Elle s’installa graduellement, prenant une place qui n’était pas la sienne, repoussant ma conscience dans un coin reculé de ma psyché. Il n’y avait pas assez d’espace pour nous deux, j’étais à l’étroit dans mon propre corps. J’étouffais, je paniquais. Je luttai du mieux que je pus, sans trop savoir comment on pouvait combattre ce genre d’agression, qui s’apparentait à un viol psychique. Je sentais qu’on m’assimilait, qu’on m’effaçait, qu’on me réduisait à néant.