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Critiques de Chloé Schmitt (22)
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Les affreux

Prêts à passer un sale quart d'heure? À s'en prendre plein la tronche? Malmené le lecteur? Pas autant que le narrateur... À quarante ans un AVC fait basculer le banal de sa vie dans une descente aux enfers menée tambour battant. Quand on n'a plus que la tête qui fonctionne, il en défile des idées : même un plafond est source de réflexions. Le sens de l'observation est à son zénith et les comportements de l'entourage ne font pas illusion. Et tout ça sans pouvoir en exprimer la moindre bribe, prisonnier de ce corps dépendant et incapable. Il faut dire que côté entourage, pas vraiment verni, notre quadra : épouse fragile, obsessionnelle, se nourrissant du malheur et pis encore de la promesse du malheur, famille réduite à la portion congrue d'un frère délinquant, amis vite démissionnaires face au tragique de la maladie...heureusement il y a Annabelle, la jeunesse, l'espoir, la tendresse, même si elle est la reine des coups pourris...



C'est court, mais dense. Pas de complaisance, pas de longues tirades explicatives sur le mal-être physique ou psychique consécutif à une déchéance brutale : tout est clair à travers le prisme du monologue intérieur du narrateur, dont c'est la seule échappatoire, de monologuer. La communication réduite à des grognements ou des ébauches de sourires se heurte à des murs d'incompréhension, intentionnellement ou non.



Si on l'ignore, impossible de deviner que ce roman ait pu naître de l'imagination d'une jeune femme de vingt ans. Et quand on le sait...



Merci à Babélio et aux éditions Albin-Michel pour m'avoir permis ce découvrir cette auteure pleine de promesses.








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Les affreux

dans ce texte-confession où elle prend la voix d’une sorte de légume conscient, pauvre hère victime d’un AVC, immobile et lucide, totalement dépendant des autres. Une situation d’autant plus pénible que ceux que l’on charge de veiller sur lui sont, comme le dit le titre, des « affreux » : sa femme Clarisse, mauvaise, grasse et pleine de rancœur, et son frère Patrick, violent, alcoolique et vicieux… Un quart-monde infect que le narrateur, prisonnier à l’intérieur (de cet environnement, mais aussi de son corps), commente avec un mélange de haine, d’impuissance et d’accablement, dans une langue rageuse et heurtée qui n’évite ni les clichés, ni les maladresses. Le malaise vient peut-être de la complaisance de l’auteur à décrire la débâcle de son héros, en insistant sur sa crasse subie et son incontinence (ainsi que sur celle des autres : on évacue sans cesse dans ces 'Affreux', avant de revenir « moins lourd d’une pisse »…) À force d’excès, le tableau de la misère tourne au folklore, et le style au recueil de figures imposées. Restent malgré tout un ton et une forme d’audace, incontestablement.
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Les affreux

Ah l'hypocondriaque que je suis tente parfois de ces experiences dont il sait qu'il n'en sortira pas indemne: par exemple un roman, dont le personnage principal, victime d'un AVC et qui ne peut plus ni bouger ni communiquer, va raconter le monologue intérieur qui le mine, ne pas forcément l'aider à mieux dormir ensuite!!! :o)



Les affreux, le premier roman de Chloé Schmitt est en fait un des pari littéraire de la rentrée avec cette toute jeune auteure de 21 ans, encore étudiante à Science-PO Paris mais originaire de Metz,



Chloé Schmitt a incontestablement une plume, puisqu'elle fait le choix d'un style particulier, qui vient briser le réel. Tout est jeté suivant le rythme d'une voix en colère à la mesure du corps sans vie duquel elle s'échappe.



Volontairement, elle choisit de heurter le confort du lecteur. L'ensemble de l'histoire est retranscrite selon le point de vue subjectif, tantôt partial, tantôt partiel, du narrateur. Et l'auteur maîtrise parfaitement les codes de ce registre : l'argot gicle, chaque phrase est travaillée pour gifler les personnages, le monde entier et le lecteur.



Du coup, soit on rentre dans son univers, soit on y reste totalement extérieur.



Personnellement, je me suis bien vite lassé de ce style et de voir ce narrateur toujours aussi hargneux, et bloqué dans les mêmes tournures de phrase. L'intrigue tourne en rond, le coté extremement sombre vire au procédé, et du coup je suis assez vite désintéressé de cet homme enfermé dans son corps. L'hypocondriaque en moi a pu respirer, mais le fan de (bonne) littérature était plus frustré.
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Les affreux



Galvanisée par le plaisir de rencontrer une jeune nouvelle romancière et sa première œuvre publiée chez Albin Michel, je me suis précipitée sur « Les Affreux ». Une description sans concessions des affres subies par un rescapé d’AVC dans la fleur de l’âge. AVE Consternation, AVE l’abandon avec majuscule: le héros ne peut plus communiquer qu’avec le frémissement de son unique main encore valide. Les effusions stylistiques plongent dans la noirceur intense du naturalisme du 19e siècle. Zola en plus fort, dans un verbe moins fourmillant de créativité, question d’époque ! Affectivement, il passe par des chutes de plus en plus éprouvantes à l’image du monde qui l’entoure. Ayant toute sa tête et tout son cœur, il se confie dans une langue chaotique, populaire à souhait mais sans la rondeur et la saveur des marchés matinaux. Il écume littéralement la brutalité du monde. Règlement de comptes de la jeune romancière en colère ? On se demande ce qui a poussé Chloé Schmitt à effectuer cette sombre descente aux enfers. Cet être, malmené par la vie, pétri de mort quotidienne, heurté, cogné dans son intimité la plus profonde résiste et recommence malgré tout. Malgré l’auteur qui ne cesse de projeter un éclairage noir corbeaux. Il recommence au fond de son intimité une histoire d’amour fragile, muette, jalonnée de tourments, de jalousies de soif d’absolu que rien ne peut étancher si ce n’est la couleur bleue des toiles de son « amie». Le texte hurle de vérité, la syntaxe est détraquée comme le monde lui-même. Les personnages qui gravitent autour de l’homme déchu, puisque son corps est impuissant, sont des échantillons de monstruosité, à commencer par son propre frère. Cette radioscopie du monde vaut le détour bien qu’elle censure le plaisir. Quoique… L’amour résiste. A vous de juger!



En librairie le 23 août 2012 Deashelle


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Les affreux

C’est une jeune auteure de vingt-et-un ans qui nous propose ce premier roman d’une très grande force, qui allie cruauté et fatalité. J’ai entamé ce livre sans a priori, puisque je n’avais absolument rien entendu à son sujet.



Ce roman, c’est l’histoire d’Alphonse, un homme d’une quarantaine d’années, dans la force de l’âge, qui a encore tout à vivre. Sauf que, dès les premières pages, notre narrateur est victime d’un AVC puissant, qui le marquera à jamais. En effet, lorsqu’il se réveille, il ne peut plus bouger que la main et le bras droits. Prisonnier de ce corps désormais impotent, Alphonse se rend compte qu’il ne pourra plus influer sur sa propre vie. Sa femme, Clarisse ne va pas fuir. Cela aurait dû le soulager si ce n’est qu’il allait justement prendre la décision de la quitter. Autant de situations qu’il va subir violemment. Sorte d’animal de compagnie dont il faut sans cesse essuyer la bave, le cerveau fonctionne malheureusement trop bien.



Un roman d’une violence inouïe, qu’elle soit physique ou psychologique. Et surtout, un style d’écriture très particulier, presque argotique. Ce qui pourrait déplaire m’a au contraire touché. Il correspond à l’ambiance de l’histoire et rend parfaitement compte de la cruauté des attitudes, des paroles et des actes qu’il subit. Néanmoins, je ne cacherai pas que j’ai parfois trouvé les phrases trop hachées, à coup de points de suspension utilisés à profusion.



Pour conclure, j’ai énormément apprécié cette lecture qui donne à réfléchir, incontestablement. Et puis, quelle promesse pour cette jeune écrivain. A suivre assurément.
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Les affreux

Comme cette lecture a été pénible!

Je l'ai lu en entier pour avoir une vision d'ensemble et parce qu'il faisait moins de 200 pages, mais j'ai vraiment peiné à le finir.



Un petit résumé de l'histoire:

Un matin, dans sa salle de bain, Alfonse est victime d'un AVC. Il se retrouve alors paralysé presque totalement. Après un court séjour à l'hôpital, sa compagne Clarisse le ramène à la maison. A part grogner et baver, Alfonse occupe ses journées en monologues intérieurs, à critiquer le monde qui l'entoure, en commençant par Clarisse, qu'il n'a pas eu le courage de quitter quand il était encore valide et dont il ne supporte plus la présence.

Piégé dans son corps inerte, il subit et rumine intérieurement sur toute la longueur du récit.



Alfonse, le narrateur, est désagréable, ce n'est pas un personnage qu'on a envie d'aimer. Je ne me suis pas attachée à lui, je n'ai rien ressenti en lisant son histoire. Ni pitié, ni compassion. Même dans les scènes les plus violentes, j'ai regardé le tableau froidement tout en me disant qu'il était vraiment dégueulasse à regarder.



Aucun autre personnage ne m'a émue (pourtant le sujet s'y prête)



Alfonse s'exprime dans un style familier, un langage parlé mais en mauvais français. Des phrases du style:

"Il était furie d'avoir perdu ses clés."

"(...) le bateau prenait complet l'eau, de partout."

"(...) il menaçait de nous cogner le poing profond."

(les 3 exemples sont tirés d'une même double page!)

Évidemment c'est volontaire...il n'empêche que ça m'a fait grincer des dents "tout du long" et que ça a contribué à rendre ma lecture pénible.



Quelle finalité à tout ça?

Alfonse dans son quotidien, Alfonse dans sa bave, Alfonse dans sa pisse, Alfonse maltraité et même battu...et après?

Où l'auteur veut en venir?

Il n'y a pas vraiment d'intrigue ni de dramaturgie (que des faits du quotidien), pas d'évolution des personnages (Alfonse est trimballé d'un endroit à l'autre, sa vie change mais lui reste le même), pas vraiment de reflexion sur le handicap...



La morale de l'histoire: le monde est cruel et la vie est dure (et si t'es invalide c'est encore moins d'bol !).




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Les affreux

Ce livre a retenu mon attention lors de la Masse Critique de Babelio. J'ai tenté ma chance, et j'ai eu l'immense joie d'être retenue. Je remercie donc Babelio et les éditions Albin Michel pour cette surprise !



Alphonse a la quarantaine, c'est un contrôleur de train marié. Quelqu'un d'assez banal. Mais un beau jour, il fait un AVC. Son corps ne lui répond plus sauf sa main mais ses gestes sont mal assurés et il ne peut pas parler. Une âme vivante dans un corps mort...

Dès le début, nous sommes confrontés à une histoire difficile. Et pourtant, c'est loin d'être le pire...



Ce qui est le plus surprenant dans ce livre, c'est le style de Chloé Schmitt. Des phrases courtes et percutantes. Le registre est familier. Cela ne plaira pas à tout le monde ! J'ai eu du mal au début, il y a un temps d'adaptation, mais je m'y suis habituée et j'ai lu le livre en ne le reposant que deux fois seulement. Si l'écriture est comme cela, c'est pour qu'on s'identifie au mieux à Alphonse. Nous sommes dans sa tête. Je dirai même plus, nous sommes lui. Nous lecteur, nous pouvons penser mais pas interagir avec les personnages, tout comme Alphonse. Nous pouvons crier autant que nous voulons dans nos têtes, on ne peut rien changer à ce qu'il va se passer. Certaines scènes sont dures, vraiment et je les subissais comme le personnage principal.



Les Affreux est une histoire terrible et marquante. J'ai aimé et une fois commencé il me fallait continuer. Chloé Schmitt signe ici un premier roman remarquable. A seulement 21 ans, je suis très surprise du résultat et j'espère sincèrement qu'elle écrira d'autres romans.
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Les affreux

Le postulat semblait intéressant ; la vision et les réflexions d'une personne victime d'un accident vasculaire cérébral, spectateur et observateur de sa vie, qui ne peut plus bouger mais qui continue de penser.

Le sort que l'auteur en a fait de ce postulat de base, c'est affaire de goût !

J'ai lu, enfin essayé de lire, ce livre pour un comité de lecture. Je n'ai pas aimé du tout !

C'est noir, pessimiste, il n'y a pas une once d'humour dans ce livre. Les personnages sont tous odieux, est-ce que cela revient à dire que seul le personnage principal a des valeurs ? Je ne sais pas mais en tous les cas, une chose est sûre, le style d'écriture employé par l'auteur reflète bien l'état psychologique du personnage principal ; un mal être indéniable, un ras le bol, une haine vis à vis du commun des mortels. D'accord, la vie n'est pas rose pour des personnes victimes d'un AVC, celles-ci sont elles totalement dépourvues d'humour comme ce personnage principal ? Mais pourquoi, en tant que lecteur, subir ce style familier, à la limite du grossier, un style très oral. Que la lecture fut pénible !!

D'autant que tout ça pour quoi ?

A en juger par la différence des notes et des appréciations, le style de Chloé Schmitt ne laisse pas indifférent. Est-ce à dire qu'on aime ou qu'on déteste ? Si c'est le cas, je me situe du côté de ceux qui détestent ce style. Je suis totalement resté hermétique à cette histoire...
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Les affreux

Je croyais naïvement qu’en sortant de Science Po, on savait écrire…..

Elle a une belle gueule (pardon, mais je parle comme elle écrit), mais un vocabulaire particulièrement fleuri.

Visiblement pour percer en littérature, il faut choquer, et gifler le lecteur…. Oui, mais sauf que là, je n’ai pas envie de me faire taper dessus.

Autant dire qu’avec Chloé Schmitt, ou on adhère de suite, ou jette….

Une prose choc, à la limite du vulgaire, jamais très loin de l’argot, pour une situation, certes pas très drôle, mais quand même.

Je me suis dit en commençant que ça se lirait vite, que sans trop m’investir, j’arriverai au bout des 180 pages, sans trop de dommages. J’étais bien décidée à endosser mon gilet pare-balle….oui, mais même en pensant à autre chose, même avec un peu de musique, même en lecture accélérée, cela devient très vite indigeste…

Pas envie de prendre de baffes, ni d’une indigestion…..

Au suivant !!!


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Les affreux

Ce livre est le premier d'une toute jeune auteure de 21 ans. Le récit se fait à la première personne dans la bouche du narrateur. J'ai eu beaucoup de difficulté avec le style trop familier à mon goût, des phrases courtes, parfois grammaticalement incomplètes, avec beaucoup de gros mots, l'emploi assez systématique d'adjectifs à la place d'adverbes... La dépression de la femme vue par le mari, qui aboutit à son suicide quand elle découvre l'amante de son mari, est décrite avec dureté... La deuxième partie n'est guère plus gaie, le narrateur est alors recueilli par son frère violent avec sa compagne... Ce livre a eu beaucoup de critiques favorables, de mon côté, je suis passée à côté, que ce soit pour le style ou pour l'histoire.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Les affreux

C'est sur ce premier roman au quatrième de couverture intriguant que s'est porté mon choix lors de la dernière opération Masse Critique de Babelio.



Si ce résumé est proche du fond, il est trop prometteur... Après un départ qui colle au ton annoncé, ce vieux grincheux devient un peu lassant, on tourne un peu en rond ! Parce que même si l'action, elle, évolue, lui pas ou peu et ses réactions et pensées sont un peu répétitives.

Pas suffisamment toutefois pour gâcher la lecture, on tient le cap par curiosité et goût du sordide. Il y a une indéniable cruauté-dureté dans ce roman qui choque et fascine à la fois.



La vraie difficulté de ce roman c'est le style. A vouloir faire trop et trop bien, ça en devient légèrement indigeste.

Chloé Schmitt écrit bien, mais elle devrait s'abstenir d'être perpétuellement entrain d'essayer de le prouver, c'est usant et bien trop ampoulé par moment.

Déjà que sa focalisation (narrateur en "je" ne pouvant communiquer simplement avec l'extérieur et dont les pensées errent de-ci de-là) ne joue pas la facilité, pour le coup l'ensemble n'est pas très fluide, c'est dommage !



En somme si j'ai aimé le sujet abordé et le traitement de Schmitt je ne peux pas en dire autant du rythme et de sa plume.

Au final, même si le fond est marquant il est désagréablement parasité par la forme ce qui n'en fait pas une lecture des plus agréables. Il s'agit toutefois d'un premier roman, qui plus est d'une jeune auteur, il faut donc saluer la performance et espérer qu'elle affinera sa plume avec le temps.
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Les affreux

Premier livre d’une toute jeune femme, Les affreux surprend plutôt agréablement par l’originalité de son sujet : un homme cloué dans un fauteuil par un AVC commente le monde dans lequel il vit. Poids mort à la charge de sa famille, il est baladé de maison en appartement et décortique les réactions de ses proches, que sa présence immobile bouscule.



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/08/chronique-livre-les-affreux/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Les affreux

Livre également reçu dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire de Price Minister. Merci à eux.



Il s'agit ici d'un premier roman écrit par une jeune fille de 21 ans. Chloé Schmitt nous livre un court récit au thème assez étonnant pour une fille de son âge. L'histoire d'Alphonse qui passe en quelques secondes de l'état d'homme fort au néant le plus absolu. Un homme auparavant sûr de lui, prêt à quitter sa femme pour sa maîtresse, un homme qui désormais se retrouve prisonnier d'un fauteuil roulant incapable de bouger, de communiquer, de s'exprimer...

Il n'a plus aucune emprise sur son monde, sur sa vie et se voit trimbaler de lieux en lieux sans pouvoir donner le moindre avis.



Alphonse réalise alors le monde qui l'entoure, un monde fait d'"affreux", une femme qui se complaît dans son malheur, des amis qui n'en sont pas, un frère délinquant et violent mais au milieu de tout ce chaos, une petite lueur d'espoir, Annabelle qui tentera de l'aider.



L'écriture de Chloé Schmitt ne m'a pas vraiment convaincue. Je pense avoir parfaitement compris sa volonté de nous faire entrer dans le cerveau de cet Alphonse en employant des phrases très courtes, un langage parfois familier et des tournures assez simples. Cependant, ceci n'a pas facilité ma lecture.

Je pense qu'il s'agit d'un assez bon premier roman, cependant, un sujet qui ne m'a pas passionné et qui déprime sans vraiment laisser d'espoir. J'attends donc de voir ce qu'elle écrira par la suite.



Ma note : 13/20


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Les affreux

Imaginez-vous coincé dans un corps inerte mais l'esprit alerte. Sans même le réconfort de la parole, de la communication, sans pouvoir faire comprendre aux médecins et à votre entourage que vous êtes encore là, à travers de simples grognements… « Bienvenue » dans la vie d'Alfonse… Son calvaire…



Ce roman est constitué de très courts chapitres qui nous présentent le nouveau quotidien de ce pauvre homme, comme si nous regardions les épisodes d'une série télévisée. le ton est mordant, incisif, sans concession. L'ambiance morne, lourde, désespérée, impuissante. Les phrases sont construites comme si nous étions directement dans la tête d'Alfonse, comme si nous entendions directement ses cheminements mentaux, qui sont à peu près tout ce qu'il lui reste. le langage est familier et les négations souvent manquantes. Ce style permet une plus grande immersion mais la syntaxe m'a quelquefois contrainte à relire telle ou telle phrase.



Alfonse nous conte ici sa vie depuis un accident vasculaire cérébral, la quarantaine à peine entamée. Une vie où les heures s'égrainent à regarder le plafond, à ruminer sur sa vie passée, les opportunités manquées, les remords et les regrets lui dévorant le coeur sans la moindre possibilité d'évacuer les tensions qui en découlent. Cette terrible solitude et l'amertume de toutes ces pensées qui l'envahissent lui font porter un tout autre regard sur des choses, des personnes qu'il fréquentait au quotidien. Des détails a priori sans importance deviennent alors insupportables : la tendresse étouffante de sa femme Clarisse, la complaisance qu'elle affiche pour leurs malheurs, son pas traînant. L'univers d'Alfonse tourne autour d'elle, il est entièrement dépendant d'elle, il n'a pas le choix et la vérité se fait encore plus cruelle.



Et la débâcle se poursuit… Les rapports d'Alfonse se font antagonistes : Clarisse passe du stade de la femme à l'amour et au soutien inébranlable à celui d'une femme désespérée, à bout, qui n'en peut plus. Annabelle passera des bras d'une brute épaisse à ceux d'un homme trop mielleux. Les amis et collègues se font soit distants soit moqueurs et/ou condescendants. Comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres…



Alfonse vogue ainsi au gré des marées sur lesquelles il n'a plus aucune emprise, piégé pour toujours dans l'immobilité. Il va de Charybde en Scylla. le réconfort devient une épreuve supplémentaire, et de certaines de ces épreuves émergera une autre forme de réconfort. Les trames s'entremêlent en un curieux ballet, d'autant plus cruel et injuste qu'Alfonse ne peut justement même plus marcher. On le sent désemparé, résigné au pire, et il semble pourtant toujours y avoir une petite étincelle en lui, une volonté de trouver un peu de lumière dans son éternelle nuit, même s'il a du mal à l'admettre. On sent un homme courageux, qui veut en découdre, mais les dés sont, malheureusement pour lui, truqués et le combat perdu d'avance. La fin arrive comme un couperet et jusqu'au bout, Chloé Schmitt aura su exploiter cette ambivalence entre fatalisme et envie de croire en un lendemain meilleur… On sort ainsi de ce roman à la fois égratigné et avec cette irrépressible envie de mordre la vie à pleines dents avant que le destin ne nous rattrape.
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Les affreux

Dès le début du récit, l'écriture est incisive.



Le narrateur, Alphonse, victime d'un AVC, n'a de vivant que l'esprit, le reste est mort.



Incapable de faire quoi que ce soit seul, il est soigné et alimenté par sa femme Clarisse, qu'il s'apprêtait à quitter avant l'accident pour Lili, sa maîtresse.



Condamné à ne plus bouger, il plonge dans des pensées noires.



Tout le répugne : elle, lui, leurs amis, la vie en générale.



Puis Arrive Annabelle dans sa vie.



Fraîche et jeune, elle passe son temps à s'occuper de lui.



Mais non loin de là, rôde le frère du narrateur, prince charmant de la belle Annabelle, alcoolique et violent, il a vite fait de faire de la vie de la belle un enfer, avec pour seul témoin, Alphonse.







J'ai beaucoup aimé ce roman. Aucune mièvrerie, beaucoup de cynisme, et un langage parlé, c'est tout ce que j'aime!



Il y a de tout dans ce récit : des passages hilarants, d'autres très dérangeants.



Bref vous passerez du rire aux larmes en quelques pages!



Chloé Schmitt est une auteure à surveiller, car avec son roman, elle fait selon moi une belle entrée dans le monde littéraire, et j'ai plusieurs fois dû me dire que l'auteur était une femme, car j'ai trouvé son écriture très masculine.






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Les affreux

Les affreux, derrière sa surenchère, laisse entrevoir un véritable talent. Un talent qui a besoin de se recentrer sur ses forces, mais qui, sans nul doute, saura faire entendre sa voix, si forte, qui sait saisir, comme si peu savent le faire, les fragments essentiels d'une vie, les saillies vitales qui la composent
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Les affreux

Une écriture percutante qui nous amène au plus de la cruelle réalité. On est pris au piège de ce corps inerte en même temps que cet homme. L'impuissance qu'il ressent, on la ressent aussi, et parfois ça fait bouillir le sang tant l'injustice est grande. Le portrait dépeins de son entourage est violent, mais probablement des plus véridiques. Un superbe premier roman.
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Les affreux

Ce premier roman est une petite sucrerie amère et acide. Un homme fait un AVC et se retrouve incapable de ne plus rien bouger il est juste là a voir, respirer et baver ...

Tout le roman est donc écrit de son oeil, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il morfle pas mal.

Ce premier roman, se construit avec une écriture elliptique, sacadée, moderne, contemporaire et d'jeunes. Un roman court à découvrir .
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Les affreux

Style assez innovant d'écriture qui m'a totalement lassée au cours de cette lecture. J'étais pressée de le finir pour m'en débarrasser, donc je reste sur une déception.

Le narrateur est un homme d'une quarantaine d'année qui a fait un AVC, on voit son entourage à travers ses ressentis : désespoir, colère, méchanceté, tristesse, impuissance...

Que de la noirceur, ce qui n'est pas pour me déplaire à la base, mais quand c'est effectué avec une écriture cohérente et non une forme de brouillon.

De bonnes idées, dommage, j'ai l'impression d'avoir lu un des premiers jets !
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Les affreux

Un livre écrit comme parlé. Un comble pour un livre dont le narrateur est un homme muré dans le silence. En effet, victime d'un AVC, il ne peut plus parler. Pour son entourage, il passe pour un monstre. Après lecture de ce livre, vous vous rendrez compte que les monstres sont en fait les affreux qui l'entourent.


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