Oliver était effrayé à la vue de tant de messieurs, et il en tremblait ; et l'appariteur lui donna une nouvelle tape dans le dos, ce qui le fit pleurer. Pour ces deux motifs il répondit d'une voix très faible et hésitante ; sur quoi un homme en gilet blanc déclara qu'il était un imbécile. Ce qui était un excellent moyen de le réconforter et de le mettre tout à fait à son aise.
- Petit, dit l'homme au fauteuil surélevé, écoute-moi. Tu sais que tu es orphelin, j'imagine ?
- Qu'est-ce que cela veut dire, monsieur ? demanda le pauvre Oliver.
- Ce garçon est un imbécile, c'est bien ce que je pensais, dit le personnage au gilet blanc.
- Chut ! dit l'homme qui avait parlé le premier. Tu sais que tu n'as pas de papa ni de maman, et que tu as été élevé par la commune, n'est-ce pas ?
- Oui, monsieur, répondit Oliver, en pleurant à chaudes larmes.
- Pourquoi pleures-tu ? demanda l’homme au gilet blanc.
Et certes c'était bien extraordinaire. Pourquoi donc l'enfant pouvait-il pleurer ?
Chapitre II. Traite de la croissance, de l'éducation et de l’alimentation d'Oliver