AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Byeong-mo Gu (70)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les petits pains de la pleine lune

Les petits pains de la pleine lune? Je n'en ai fait qu'une bouchée. Je sais, jeu de mots trop facile. Pourtant, depuis le temps que je souhaitais lire ce roman! Après, d'avoir tant attendu pour le trouver (puisque plus édité chez Picquier), j'aurais pu être déçue au final. Or il n'en est rien. La seule envie que j'ai, c'est de le relire à nouveau tant j'ai aimé baigner dans cette pâtisserie magique.



Dès le premier paragraphe se dégagent des effluves ennivrantes qui ne chatouillent pas que le nez du narrateur, un lycéen de seize ans dont la particularité est de bégayer depuis quatre années. Enfin, c'est l'une des choses marquantes dans sa jeune existence.

Sous le sucré des gâteaux et friandises, l'amertume de la vie peut se révéler intense. Suite à une crise familiale, le narrateur trouve refuge chez Wizard Bakery, une pâtisserie près de chez lui où il achète quotidiennement ou presque ces fameux petits pains. Le maître de lieu se montre bourru et bizarre, pourtant il lui donne asile sans poser de questions. Soulagé, le lycéen n'est pas au bout de ses surprises dans ce lieu hors du commun, entre le pâtissier et sa vendeuse.



Sous le vernis du conte il y a la question du choix comme le précise l'auteure dans son mot de conclusion. Tous, nous sommes amenés à effectuer des choix. Certains anodins, d'autres plus importants, parfois graves. C'est ainsi. C'est la vie.

Et qui dit choix, dit éventualité de faire le mauvais. Ça aussi, on l'a tous expérimenté, avec plus ou moins d'incidence, un jour ou l'autre. Si morale il y a dans ce roman, ce n'est pas de se fustiger de s'être trompé; c'est d'assumer ses choix.



Vraiment un roman qui m'a complètement enthousiasmée. Les personnages principaux sont formidables à découvrir petit à petit. Sous les ronchonnements et ses attitudes mystérieuses, on apprend beaucoup de choses.



Mardi prochain, je fonce à la librairie commander Le fils de l'eau, l'autre roman traduit de Gu Byeong-mo. Son écriture, comme le chocolat ou les bons gâteaux, a un je ne sais quoi d'addictif dès la première bouchée.
Commenter  J’apprécie          376
Le fils de l'eau

Gu Byeong-mo m'avait déjà ensorcelée avec ses Petits pains de la pleine lune. L'expérience se réitère avec Fils de l'eau.



Empreint d'une légère touche surnaturelle, puisque le petit garçon que son père décide d'emporter dans son suicide, développe au contact des eaux du lac des branchies, lui permettant de survivre. Recueilli par un grand-père et son petit-fils que sa mère a abandonné, Gon grandit à l'écart de tout. Persistent son attachement à l'élément liquide et ses facultés peu ordinaires.



Avec ce court roman, on oscille entre onirisme et le réalisme le plus cru. Il y a de la violence dans les rapports entre les deux garçons, Kangha ne savant exprimer ses émotions, recourre à la brutalité. Violence et désespérance plus élargies aussi avec les nombreux suicides qui entachent la réputation du lac, puis, plus tard, au bord de la rivière, avec ces étudiants venus faire la fête, boire, braillards et prompts à la bagarre... jusqu'à ce qu'un drame arrive parfois.



Gon, lui, garde cette fraîcheur et cette innocence au long de ces années. Ses promenades aquatiques le lavent des dérives régulières du comportement humain. Taiseux et attaché à conserver son secret, il évite de trop approfondir les relations sociales. Un personnage complexe et attachant. Comme le dit Gu Byeong-mo dans sa postface, diamant et graphite sont tous deux des formes de carbone, seule la structuration de leurs atomes diffère. Il en va de même pour Gon et les autres personnes.



Sans fioriture, sur un ton sobre et une narration non linéaire, l'auteur raconte son fils de l'eau avec une émotion palpable qui me laisse, après lecture, comme un poids mélancolique sur le coeur. Et l'envie de retrouver très vite l'univers littéraire original et merveilleusement envoûtant de l'écrivain. Hélas, seuls deux romans sont actuellement traduits. La Corée, qu'il s'agisse de K-pop, manwha ou littérature, ayant le vent en poupe en France depuis quelque temps, j'espère de nouveaux titres bientôt disponibles. En attendant, d'autres romanciers de la péninsule attisent aussi ma curiosité toujours en alerte de belles découvertes.
Commenter  J’apprécie          340
Les petits pains de la pleine lune

Petit conte coréen qui revisite notre « Hansel et Gretel ». On y trouve les ingrédients de base des contes occidentaux : un enfant abandonné par sa mère disparue et son père aux abonnés absents, une belle-mère acariâtre et harceleuse qui favorise son propre enfant, une jeune-fille qui se métamorphose en oiseau-bleu la nuit et surtout un pâtissier un peu magicien et très escroc. Sans oublier la métaphore du four, sorte de ventre maternel de substitution, où le jeune homme terminera sa formation (au sens premier du terme), sa maturation pour dépasser les chimères de l’enfance et affronter la réalité.



Le tout est plongé dans une Corée moderne et assaisonné de sauce asiatique, avec un soupçon de bouddhisme et des revenants qui s’invitent ici et là.

Dépaysant et sympathique …

Commenter  J’apprécie          330
Les petits pains de la pleine lune

Qu'il fait bon vivre dans cette boulangerie aux mille mystères, aux pains succulents, aux pâtisseries irrésistibles, à la vendeuse féérique et au boulanger intrigant !

Après une énième crise familiale, un jeune garçon coréen fugue et trouve refuge dans cette boulangerie au nom délicieux "Wizard Bakery". Il n'imagine pas qu'entre les murs et les parois d'un four, un monde magique va lui ouvrir les bras. Il va surtout découvrir qu'auprès d'être bienveillants, il peut relire son histoire, comprendre son passé, prendre des décisions pour son futur. Il sait qu'un jour, il devra rejoindre le monde réel avec ses mensonges et ses persécutions.

Ce livre est ma première découverte de la littérature coréenne. Je m'attendais à une lecture sans prétention, sans émotions. Il n'a fallu que quelques pages pour que je plonge en pleine fantaisie, bercée par le monde mystérieux des pâtisseries alléchantes. Pourtant l'intrigue est tragique. Les événements de la vie de ce garçon ne m'ont pas laissée indifférente. Mais l'écriture de Byeong-mo Gu a su éclairer les misères de son quotidien violent d'une lumière particulière et innovante. Impossible de résister à l'envie de prendre le même chemin de l'introspection et de la relecture de vie.

Ce roman est un beau voyage au pays des possibles, des choix exigeants. C'est l'invitation à suivre un chemin de maturité.

Ces lignes et ces petits pains sont à consommer sans modération et avec délectation !
Commenter  J’apprécie          201
La vieille dame au couteau

La vieille dame au couteau est l’histoire d’une tueuse à gage qui exerce depuis sa jeunesse. Aujourd’hui, a plus de soixante ans, elle continue son métier mais son corps commence à fatiguer et quand elle commence à s’attacher aux personnes qu’elle doit éliminer, rien de va plus.



C’est un roman intéressant, avec de bonnes réflexions sur le fait de vieillir, sur la place des seniors dans la société coréenne ou dans le monde du travail mais niveau intrigue je m’attendais à mieux. L’intrigue est plate, manque d’action et de rebondissements. J’ai malgré tout aimé la narration avec les flashbacks dans le passé.



Je ne sais pas si c’est l’écriture ou la traduction vers l’anglais mais j’ai trouvé quelques passages confus, j’avais du mal à me repérer avec les différents personnages. C’était une découverte intéressante, lu dans le cadre d’un challenge mais ce roman ne me laissera pas un grand souvenir.




Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          190
Les petits pains de la pleine lune

Un jeune homme marqué par le suicide de sa mère puis par le harcèlement qu'il subit de sa belle-mère se réfugie dans une pâtisserie pas comme les autres.



Il y découvre un sorcier commerçant et une femme-oiseau qui vendent en ligne des biscuits qui ont chacun un pouvoir différent. Mais à chaque produit est associé une mise en garde.



Tout a un prix et il n'est pas possible de vouloir du mal à son prochain sans en payer un jour les conséquences.



Le garçon finit par décoder les particularités de ce monde si spécial et à souhaiter s'y intégrer. Mais le destin a ses propres règles...



Un livre qu'il est assez vain de vouloir résumer et même expliquer en raison de la densité du texte et de l'univers qu'il représente. Après avoir tenté, en quelques touches, d'évoquer le fil du récit je vais quand même essayer maintenant de partager mon ressenti.



J'ai beaucoup aimé lire cette histoire qui me semble en définitive contenir plusieurs dimensions et apporter plus de questions que de réponses. Nous plongeons à la fois dans le fantastique, la poésie mais aussi et surtout la philosophie.



Le cadre de la pâtisserie est alléchant avec l'insertion de recettes et une véritable place donnée à la cuisine qui est une sorte de personnage moral de l'histoire. Elle constitue une tentation permanente pour le héros.



Mais c'est la question quasi obsédante de la responsabilité qui m'a le plus touchée. Nous avons, c'est sûr une réelle capacité à nuire à notre prochain. Pourquoi le faisons nous ? Peut-on espérer un équilibre entre nos actes et notre qualité de vie ? Un mot de l'auteure éclaire la fin du texte.



Un roman venu de Corée qui mérite d'être lu plusieurs fois !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          190
Le fils de l'eau

Un livre envoûtant où l'eau vous berce et vous entraîne du début jusqu'à la fin du récit. Il s'agit du deuxième livre de littérature coréenne, et je dois l'avouer que j'apprécie ce style tout particulier.



Le livre nous raconte l'histoire d'un enfant qui développe des branchies en guise d' instinct de survie lorsque son père décide se jeter avec lui dans un lac. L'enfant est recueilli par son un vieil homme et son petit-fils.



J'ai apprécié ce roman fable qui nous montre bien le regard des autres ainsi que ce sentiment de solitude, car nous sommes différents. Un enfant grandissant dans un village pauvre et abandonné de tous où seuls quelques villageois restent là, perdus non loin d'un lac. Des gens, qui, par désespoir décident de s'y jeter pour en finir. A nouveau, ce sentiment de déréliction qui se fait ressentir à travers les pages.



Au fur et à mesure des pages, nous découvrons les changements physiques de l'enfant, ses écailles oniriques et sa manière de nager au plus profond du lac afin de disparaître dans les méandres de sa propre existence où à la recherche de soi-même.. Des personnages torturés traînant, avec eux, leurs casseroles aux pieds. Bien que court, j'ai trouvé que ce livre laisse certains passages interrogatifs et déboussolent le lecteur afin de mieux le faire se remettre en question face à lui-même. L'eau du lac, l'eau du subconscient, l'eau dans laquelle nous nous noyons dans le quotidien ?



Difficile pour moi de faire une critique correcte étant donné que le livre oscille entre une fable cachant des vérités sociétales : le rejet, l'abandon, la normalisation et la standardisation ; et comment l'humain s'adapte ou ne s'adapte pas à cette standardisation et normalisation qui l’écrasent. Un livre court, intéressant qui mérite à ce que le personnage de Gon nous revienne quelques années plus tard.

L'autrice a aussi pris un petit plaisir à distordre la ligne du temps afin d'envoûter le lecteur dans sa propre fable.

Commenter  J’apprécie          150
Le fils de l'eau

Conte moderne



Un homme désespéré décide de se noyer dans un lac en amenant son jeune garçon avec lui. Pour survivre, l'enfant développe des branchies et nage jusqu’à la rive. C’est un vieil homme et son petit garçon qui l'emmènent dans leur logis où il sera nourri et logé. Mais Gon, l’enfant poisson, doit vivre caché afin de ne pas devenir une bête de cirque. La nuit il se faufile jusqu'au lac afin d’apprivoiser les poissons, les algues, le monde de l’eau.



J’ai découvert cette écrivaine avec son très beau roman “Les petits pains de la pleine lune”. Habituellement je n’aime pas trop le fantastique mais … c’est vraiment bien écrit et l’histoire est différente de ce qu’on trouve habituellement. Il me reste maintenant à trouver son dernier livre “La vieille dame au couteau” en format poche ou de seconde main. Gu Byeong-mo, dont j’adore les livres, est vraiment à suivre …

Commenter  J’apprécie          140
Le fils de l'eau

J’ai bien aimé ce roman coréen, empreint de mystère et d’irréel. Gon est quelqu’un d’exceptionnel, car il est mi homme mi poisson. Il est aussi un peu sauveteur des mers ou des terres. Il a été recueilli au bord d’une rivière dans son enfance par un vieil homme et son petit fils, Nul ne sait qui est Gon, ni d’où il vient, et pourquoi il a été abandonné. D’ailleurs lui non plus ne sait pas tout ça. On sait juste que son corps présente un aspect inhabituel, qui rappellerait celui d’un poisson. Est-ce le résultat d’une mutation ? Est-il né comme ça ? On ne sait pas. Voilà, alors, évidemment, l’histoire ne s’arrête pas à ça, il y a tout une intrigue psychologique qui se déroule autour de la cohabitation de ces trois personnes, qui forment une famille reformée. Des frictions, des étincelles, des mal-êtres et autres rebondissements se développeront, parfois des plus sombres. Les personnages sont bien dessinés, ils ont tous leur drame personnel, leur brisure, et la profondeur de la psychologie est bien écrite, tout en délicatesse. J’ai été touchée, c’est un beau livre à parcourir, avec pas mal de poésie. Une poésie noire.
Commenter  J’apprécie          120
Le fils de l'eau

Dorénavant, je serai attentive aux créations de Gu Byeong-Mo, car j'ai été séduite par ce roman comme je ne l'avais été depuis plus d'un an. Il y a bien longtemps en effet qu'un roman ne m'avait pas lâchée ainsi.

Au départ, une couverture dont la lumière m'a attirée. La poésie étrange qui en émane: un jeune homme en pleine nage,muni de nageoires, dont la peau semble irradier un arc-en-ciel azuréen sub-aquatique.

Quant au récit lui-même, il voit se succéder des passages d'une surprenante beauté (narrant comment cet être hybride s'épanouit dans l'onde, jouissant d'une nature riche d'odeurs, de parfums, de couleurs), et d'autres d'une prenante noirceur ( décrivant la complexité des relations humaines marquées par une violence ambivalente, évoluant dans un monde pauvre, brutal, cynique). Pourtant, de chaque rencontre saura naître une touchante beauté. Vraiment, on y lit à quel point les humains sont démunis et maladroits dans une société qui se délite.

Je ne veux dévoiler le coeur du récit, juste dire qu'il s'agit de la vie d'un garçon qui, du fait de circonstances extrêmes, a vu son corps entamer une transformation partielle et progressive en corps de poisson.

Une oeuvre pleine d'originalité et de talent.
Commenter  J’apprécie          121
La vieille dame au couteau

Pensez à l’image qu’on se fait d'un tueur à gage ? Eh bien celui-ci ... est une femme âgée, l’image même de la personne respectable mais avec un petit plus, un couteau trempé dans le cyanure. Jogak travaille en tant qu’opérateur à l’agence PCE depuis sa fondation. Sa mémoire commence à lui jouer des tours, les nouvelles technologies la dépassent, mais elle aime être sur le terrain. Elle s'acquittera de sa dernière opération et prendra sa retraite ….



J’ai découvert Gu Byeong-Mo avec ses romans poético-fantastiques “Les petits pains de la pleine lune” et “Le fils de l'eau” que j’avais adoré …. Celui-ci, j’ai beaucoup moins aimé … manque de poésie, sujet qui semblait intéressant mais un peu ennuyant pour moi. Je ne retrouve pas du tout ce que j’avais apprécié des deux autres. C’est certain qu’une mémé qui gagne sa vie comme tueuse à gage c’est spécial mais à part ça … ?

Commenter  J’apprécie          100
Le fils de l'eau

Entraîné dans l'eau avec son père suicidaire, un petit garçon survit en développant des branchies. Il est récupéré par un vieil homme et son petit fils Kangha qui refuse de le confier à la police, de peur qu'on le maltraite et qu'il devienne la proie des scientifiques. Nommé Gon, le garçon va alors rester chez eux loin du regard des curieux et continuer sa transformation...



Tout commence par une poésie prometteuse. Et puis le récit bascule dans la platitude et le manque d'actions. Gon est un personnage naïf, manipulé mais gentil, bien que sans réelle profondeur. Les choses lui arrivent sans qu'il les analyse, au point que c'est à se demander s'il n'est en fait pas le vrai personnage central de l'histoire. Seuls les autres ont du relief, des réactions et sentiments, des défauts et problèmes de vie. Gon est l'attraction, l'étrangeté, voire le beau pour certains.

A l'exception du personnage plus remarquable de Kangha et de quelques évènements graves amenés par la vie, ce livre a un goût d'insuffisance et peut s'oublier très vite. On sent les capacités et l'envie de l'auteur d'inscrire son oeuvre dans le conte et le merveilleux, mais l'intrigue reste ancrée dans une réalité assez décevante. L'envol de l'homme-poisson est tardif et assez triste, sans vraie beauté ni morale dégagée. C'est bien dommage.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          100
Les petits pains de la pleine lune

Alors qu'il s'enfuit de chez lui après une grave altercation avec sa belle-mère, qu'il n'aime pas et qui le lui rend bien, un jeune ado se réfugie dans une pâtisserie où il a pris l'habitude d'acheter des gâteaux qui lui font régulièrement office de repas. Caché par l'étrange propriétaire de l'endroit, il découvre qu'il n'a pas atterri dans une pâtisserie comme les autres, que la magie habite les lieux et imprègne les gâteaux. Aux côtés d'une jeune fille qui se transforme en oiseau bleu au coucher du soleil, il va s'occuper durant cet été de la boutique en ligne qui propose des pâtisseries bien étranges à des clients tout aussi étranges.



Le moins que l'on puisse dire, c'est que la littérature jeunesse coréenne n'est pas empreinte de légèreté. D'ailleurs, en fin d'ouvrage, l'autrice elle-même déclare s'être abstenue d'assaisonner son roman d'optimisme.

Sur le fond, le roman aborde la question des choix, de leurs conséquences et de la responsabilité de chacun à les assumer. L'autrice n'étant sans doute pas à un gai luron, il semble que dans la majorité des cas, nous fassions les mauvais choix et que par dessus le marché, nous refusions d'en assumer les conséquences, rejetant la faute sur autrui. Comme nous sommes en Corée, tout ceci se fait en plus dans un climat assez violent où la bienveillance n'est qu'un concept inconnu.



L'écriture est fluide et belle, le livre se lit assez vite, le propos reste intéressant et la fin, que je ne vais pas dévoiler, est cohérente avec le reste.



Malheureusement, je n'ai pas été charmée par l'histoire, je n'ai éprouvé aucune empathie pour les personnages. Et malgré la magie présente dans l'intrigue, je n'en ai pas ressenti une once tout au long de ma lecture.
Commenter  J’apprécie          90
La vieille dame au couteau

La vieille dame au couteau est un polar coréen réussi !



Ce qui est génial avec ce roman c'est que le personnage principal est une tueuse à gage que l'on rencontre rarement : une femme d'une soixante d'année ! Jogak n'a pas sa langue dans sa poche, elle sait ce qu'elle veut : continuer à faire son métier tant qu'elle le peut mais hors de question de la mettre au placard avant que son heure ne soit venue. Mais voilà qu'un petit nouveau à l'agence lui cherche des poux, la provoque, l'espionne et lui met des bâtons dans les roues. Un jeu du chat et de la souris commence entre ces deux-là et Jogak doit parallèlement mener à bien une nouvelle mission qui la chamboule un peu trop.



Malgré quelques longueurs, un peu long au démarrage, ce roman se lit d'une traite. On a envie d'en savoir plus sur le passé de Jogak et on veut voir comment elle va se dépatouiller dans sa nouvelle mission. J'ai beaucoup aimé son caractère bien trempé, sa carapace qui se fendille peu à peu, sa force et son courage.



Un très bon polar !
Commenter  J’apprécie          80
La vieille dame au couteau

Un livre que je ne pouvais pas rater au moment de sa sortie !

Jogak ressemble à n'importe quelle autre femme de 65 ans. Chemise à petites fleurs, pantalon noir, bref, tout à fait classique. Sauf que... elle travaille comme tueuse à gages ! Et après tout, pourquoi pas ? Car qui irait soupçonnait cette petite dame d'avoir une « excellente » réputation dans ce milieu, et d'être une des plus efficaces ?

Si ce livre m'intéressait autant, c'est déjà à cause de Byeong-mo Gu, qui a écrit Fils de l'eau mais SURTOUT Les petits pains de la pleine lune, un gros coup de cœur. Ces deux romans sont parus chez Philippe Picquier, foncez les découvrir ! Outre ceci, l'intrigue de La vieille dame au couteau m'intéressait énormément. Ce n'est pas tout les jours que l'on rencontre des personnes âgées en personnages principaux, surtout dans le polar. Donc j'étais très intriguée, et j'ai bien fait de m'y plonger. Car même si Les petits pains de la pleine lune reste mon préféré, ma lecture de La vieille dame au couteau a été très intéressante.

Un des fils rouges de l'histoire est la façon dont Jogak va gérer son vieillissement : car elle est moins rapide qu'avant, ses mains ne sont plus aussi sûres... Comment travailler en tant que tueuse à gages si on corps ne suit plus et que la discrétion n'est plus de mise ?

La vieille dame au couteau est un roman à découvrir, pour plusieurs raisons. Déjà, Byeong-mo Gu est une EXCELLENTE autrice, et elle a su maîtriser plusieurs genres littéraires avec succès. Ensuite, ce polar se démarque de ceux que j'ai pu lire dernièrement, spécialement en mettant en avant une personne âgée (ce n'est déjà pas commun) mais que ce soit aussi une tueuse à gages. Qui irait se méfier ? Mais il a également le traitement de Jogak : le temps attaque son corps, qui ne récupère plus aussi bien qu'avant, qui tremble, elle fatigue... L'arrivée d'un jeune tueur dans l'entreprise va l'ébranler, surtout qu'il semble vouloir la pousser à bout. La rencontre avec un jeune médecin et sa famille vont également creuser quelques failles dans sa carapace... Jogak est un personnage très touchant – malgré sa profession ! Elle a été « éduquée » très jeune par son mentor pour devenir une tueuse à gages, elle n'a jamais remis sa vie en question. Mais son empathie et son humanité sont toujours bien là, camouflée sous une épaisse carapace. Et Byeong-mo Gu aborde plusieurs autres sujets importants, tel que la place des seniors dans la société coréenne, une société qui donne une place plus importante à l'argent et au capitalisme...

Je vous recommande donc La vieille dame au couteau, un très bon roman !
Lien : http://chezlechatducheshire...
Commenter  J’apprécie          80
Le fils de l'eau

Petit trésor tout simple et agréable à lire. Nous sommes dans le domaine du fantastique léger, je pourrais dire. L’auteur est de Corée du Sud mais à part le souci des soins portées aux personnes du 3e âge, par les famille, on ne sent pas cette provenance: ç’aurait pu se passer presque n’importe où sur notre terre… mer.
Commenter  J’apprécie          60
Les petits pains de la pleine lune

J'ai lu ce livre car j'avais vu une très bonne critique sur un blog mais je n'avais pas compris que c'était un roman pour adolescents mais cela n'est pas un obstacle.

Je pense que pour moi adulte je n'ai pas apprécié ce court récit autant qu'il le fallait peut être parce que je trouve qu'il ressemble beaucoup aux Délices de Tokyo, dans l'esprit.

Parce qu'il y a toute une partie (les cauchemars) que j'ai trouvé un peu bizarre, elle arrive brusquement, j'ai trouvé l'écriture un peu brouillon, j'ai relevé à plusieurs endroits des problèmes de traduction.

L'histoire est intéressante, les personnages aussi mais comme dans beaucoup de romans asiatiques le surnaturel est très présent et cela ne fait pas vraiment partie de ma culture et parfois cela marche et là cela n'a pas marché.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
Commenter  J’apprécie          60
La vieille dame au couteau

Merci à Babelio et à son opération Masse Critique, ainsi qu'aux éditions Decrescenzo pour cette jolie découverte !



La Vieille Dame au couteau, c'est Jogak. Jogak vieillit, ce qui est un handicap dans son métier. Elle n'a plus la même force, ni la même souplesse, elle perd un peu la mémoire aussi parfois, et, ce qui est pire que tout, elle commence à s'attendrir. Aïe. C'est embêtant pour une opératrice. Opératrice, c'est comme ça que Jogak et ses employeurs appellent son poste, mais elle est tout simplement tueuse à gages.



Une tueuse à gages qui vieillit, ma foi, passe encore, les examens de santé et le compréhensif Dr Jang sont là pour repérer le moment où il faudra raccrocher et partir en retraite... Mais s'attendrir, voilà qui va être plus compliqué à gérer... Car que Jogak se soit laissée attendrir par un chien, Muyong, passe encore, mais s'attacher ainsi au Dr Kang, qui a assuré par hasard le remplacement au pied levé du Dr Jang, et à sa famille, voilà qui va mettre tout ce petit monde dans le pétrin, et surtout la petite fille de 6 ans du Dr Kang... Car elle l'ignore, mais Jogak a un ennemi, un ennemi issu d'une erreur du passé, quelqu'un dont elle aura eu pitié, peut-être, mais qu'elle n'aurait certainement pas dû épargner, ni oublier !



Au fil des pages, on découvre le (triste) passé de Jogak, son (atypique) parcours et tout ce qui reste potentiellement d'humanité en elle.



L'affrontement final est à couper le souffle, et pour ma part, c'est bien la première fois que je pleure en lisant un polar !!!



Bref, j'ai adoré cette histoire originale, atypique et tellement prenante !!!



Si on m'avait dit que j'aurais pu me glisser aussi facilement dans la (vieille) peau d'une tueuse à gages !!!
Commenter  J’apprécie          50
Le fils de l'eau

FILS DE L'EAU

GU Byeong-mo, romancière sud-coréenne, née à Séoul en 1976. 



Plusieurs de ses romans ont été traduits en français : Les petits pains de la pleine lune et Fils de l'eau, tous deux aux éditions Philippe Picquier.



Le dernier : La vieille dame au couteau, paru en février 2022 aux éditions DeCrescenzo ( thriller).



Dans le village d'Inaechon où les habitants ont des conditions de vie misérables, il y a ce lac, le lac Inae.



Un enfant y est retrouvé vivant par un vieillard lunatique, il se prend d'affection pour lui, l'enfant s'adapte, il grandit, il prend sur lui.



Il rencontre Haeryu, une femme s'arrêtant dans le village, qui loue une chambre et à qui il racontera les anecdotes sinistres et déprimantes liées au lac des suicidés ou du lac hanté. 



Connait-elle le secret de Gon ? Sa différence ? Son pouvoir ? Est-elle venue ici, comme beaucoup d'autres avant-elle, pour mourir ? 



"Que ce soit un homme, un poisson ou le monstre du Loch Ness, ça m'est bien égal. L'important, c'est que cet être m'a donné une seconde chance de vivre, et maintenant il faut absolument que je rentre chez moi et que je gagne de l'argent pour payer les soins de ma mère. S'il m'arrivait à nouveau la même chose - ce qui est peu probable à mon avis -, je ferais tout ce que je pourrais pour nager jusqu'à la rive, car l'heureuse rencontre avec cet homme-sirène ne se reproduira pas, je le sais bien. Je ne pourrai compter que sur moi-même, tout comme je dois me débrouiller seule dans cette société qui a tout d'une eau sans fond."



Ce livre a une structure particulière, beaucoup de bonds dans le passé, puis de nouveau, les personnages sont confrontés à la réalité, au présent. Cela permet au mystère de s'installer et à la poésie de bien s'imprégner dans le récit. 



Un petit livre que j'ai pris plaisir à lire !

Commenter  J’apprécie          50
Les petits pains de la pleine lune

Le héros vit le calvaire d'une marâtre qui le persécute au quotidien dans un crescendo tel que, malgré la résolution de "tenir" jusqu'à l'âge de quitter la maison, de supporter toutes les avanies, un jour, gravement et injustement accusé, il doit prendre la fuite.



Il se réfugie dans une boutique du voisinage où il avait pris l'habitude d'acheter quotidiennement des pâtisseries, des petits pains, qui lui rappelaient un souvenir d'enfance affreux, la première tentative de suicide de sa mère. Les images sont diffuses, mais, usant d'une madeleine proustienne à la mode de Seoul, le jeune garçon âgé de seize ans, espère sans doute trouver un fil. Mais la fuite, le fait d'être recherché par la police, apitoie le pâtissier qui a compris, sans qu'il ait été besoin de tout lui dire, bien des choses. Il est hébergé dans une pièce secrète de l'autre côté du four, comme Alice avait un autre côté de miroir, et le lecteur passe en même temps à un tout autre genre de roman...



Cf. suite de la note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Byeong-mo Gu (211)Voir plus

Quiz Voir plus

Littérature espagnole contemporaine

1) Parmi ces Prix Nobel, lequel n'est pas espagnol? Juán Ramón Jiménez José Saramago Vicente Aleixandre Jacinto Benavente

Juán Ramón JiménezJ
josé saramago
Vicente Aleixandre
Jacinto Benavente

12 questions
7 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}